
642 E R Y
félon Strabon & Scylax. Pline la place dans la
Magnéfie.
ERYSIBE. Le grand étymologique nomme ainfi
une ville de la Sicile.
ERŸ SIMA, ville de l’A f ie , dans la Cappadoce,
félon Conftantin Porphyrogénète, cité par Or-
télius. ' "
ERYSTHIA , ville de l’île de Cypre , félon
Etienne de Byfance.
ERYTHEIA* île de l’Ibérie, dans l’Océan. Elle
étoit, félon Strabon, féparée du continent par un
détroit large, d’un Rade; & , félon.Pline, de cent
pas. Cette île étoit près de Gades. Son nom lui vint
dé ce que des Phéniciens, habitant autrefois les
bords de la mer Erythrée, étoient venus s’y établir.
Cette île fut aufli nommée Apkrodïfias, pinile de
Vénus, & auffi île de Junon. Salazar, hiflorien
efpagnol,.croit que c’efl l’île de Léon ; mais, dans ce
cas, elle tiendroit de fi près à Cadix, qu’elle ne
pourroit, en quelque forte, en être féparée. Je
crois plutôt, avec Mariana, que le phyfique de cette
partie de l’Efpagne a fouffert quelque grand changement,
qui en a dérangé le local. ( Voyeç G ades ).
ERYTHINES, ville qui étoit fi tuée fur la côte
de la Paphlagonie, près du fleuve Parrhénius. Cette,
ville n’eft guère connue que par fon nom.
ERY THRÆ , ville de Grèce, dans la Béotie,
félon Pline. Elle étoit fituée près du mont Cithéron,
félon Euripide. Strabon dit que quelques auteurs la
plaçoient dans le territoire de Platée, à l’efl de cette
ville. On ri*en voyoit plus que les ruines -au temps.
dé-Paufanias..
■ ' ■ Er y th ræ , ou. Er y t h r a , ville de Grèce, dam
la ThëfTalie. Elie etoit fituée furie fleuve Enypée,
félon Strabon.
Er y th ræ , ville de Grèce, dans l’Etolie, près
d’Eupalium, félon Tite-Live. Elle eft nommée Erythra
par Etienne de Byfance, qui met une autre ville
de ce nom dans f ile de C yp re , & dit que, de fon-
îermps, elle étoit Sommée Paphos.
Er y th ræ , l’une des douze villes' de l’Afie mineure,
dans-l’Ionie , félon Pline. Cet auteur rapporte
qu’Alexandre ordonna que l’ôn coupât un canal de
fept mille cinq cens pas de longueur, pour ifoier le
mont Mimas & Ery thrée. Strabon dit que ce lieu
donnoitle nom à la Sybille Erythrée. Il ajoute qu’il
y avoit un port, devant lequel étoient quatre îles
nommées Hippi. Cette ville avoit.été bâtie par Né-
lée, fils de Codrus. Paufanias prétend qu’elle eut
pour fondateur Erythrus, fils de Rhadamante , qui
y fit conduire une colonie mais Cnopus étant fur.-
venu avec quantité d’ioniens, l’agrandit & la peupla
plus qu’elle n’étoit auparavant.
Cette ville avoit un temple d’H ercule, félon
Pline. Etienne de Byfance dit qu’elle avoit porté
le nom deCnopupolis.
Ce n’eft plus aujourd’hui qu’un village qui fe
nomme Erethri.
Er y t h r æ , ville de l’Afrique, dans la Libye ,
félon Etienne de Byfance,
E R Y
ERYTHRÆUM MARE , mer Erythrée', mot**
à-mot, mer Rouge. Les anciens doiinoient ce nom
à toute l’étendue d’eau qui s’étendoit depuis lés
côtes'de l’Ethiopie julqu’à l’île de Taprobane. .ï
On a donné plusieurs étymologies’ de ce nom
Erythrée, qui, en grec, fignifie rouge. Si l’on en
croit Pline & les Grecs eux-mêmes, ce nom venoit
d’un certain roi Erythre, qui avoit régné de ce côté ;
d’autres, il eft v rai, difoient aufli que ce nom yenoit
de la couleur que prenoient les eaux de cette mer,
quand elle étoit frappée des rayons du foleil?.........
Qitod Rubrum dixere no fin -, Grceci Erythrceum , à rege
Erythra, aut, ut a lit. Jolis repercujfutalem reddi colorent,
exijlimantes.
Tout cela me paroît des contes à la manière des
Grecs. Si cette mer a pu paroître rouge aux anciens %
elle doit le paroître de même aux modernes. Et en
effet, ce phénomène peut avoir lieu quelquefois au
lever du foleil, ainfi que cela fe voit ailleurs : mais
il n’y a pas de quoi donner un furnom particulier , à
toute une mer. D ’autres conje&ures attribuent l’origine
de ce nom à la couleur du fable ; effet que les
modernes n?ont pasremarqué. Et même je vois dans
l’écriture que la mer appelée ordinairement Rouge ,
eft appelée mer de Saph, où- du- Jonc ;■ & Diodore
de Sicile dit qu’elle paroît verte en quelques'endroits,
à caufe de la quantité d’herbes qui y croît.
De plus, je ne penfe pas que les premiers noms de
tout pays, de toute mer quelconque, aient été ini*
pofés par des phyficiens, ni par des obfêrvateurs
naturaîiftes» ;
Mais Edom, qui eft Efaü, ÔC dont on convient'
que lès defcendans portèrent le nom d’Iduméèjis *
habita la partie feptentrionale de l’Arabie. Le.s Idn-
méens naviguèrent fur la mer Rouge & fur- le golfe
Perfique ; & par fiaite fur la mer des Indes. Je crois
bien que peut-être on les appeloit Arabes fur mer ,
pendant que, dans le'pays de CHanaan, On les noni-
moit encore Idumée.ns Idumoei. Mais ce norii
oriental fignifie rouge i, en falloir-il davantagë, pour -
que les Grecs, frappés de la lignification de.ce nom ,
l’aient traduit parle même fens dans leur langage'?-'
Ainfi, au lieu de dire la mer des Idumêens, ils ont
dit la mer des Rouges, des Erythréëns ; & , pour
abréger, la mer Rouge, ou mer. Ery thrée.
Cette mer Erythrée, comme je l’ait dit d’abord
forir.oit deux golfes. Sed in duos, dividitur finus ± dit
encore Pline ( L. v i , c. 23 ) , is quiab. oriefm.ejl» Per? ■
ficus appellatur. . „. ex adverfo efl Arabia. .... . Rurfus
altero ambiiur finu Arabica nqminato.
. ERY THYNI, ville & pays de l’A fie , dans.la
Paphlagonie, félon Héfychius, cité par Ortélius.
. ERYX, nom d’une haute montagne, fur la côte
occidentale de la Sicile, félon Solin , qui dit qu’elle
étoit confacrêe à Vénus.
Polybe la place entre Drepana & Paierme.
Apollodore dit qu’un fils de Vémis, nommé Erix,
donna fon nom à cette montagne. Il régnoit dans
cette partie de laSiconie, 8c fut vaincu par Hercule,
Cette montagne eft aujourd'hui nommee Monte
S. JuliatiO, ou Monte di Trop,mi. .
- E r y x ( Trapani dd Monte ) , nom d une ville' de
la Sicile. Elle' étoit fituée fur le fommet du mont
Eryx.On y abordoit difficilement} & elle étoit fa-
meufepar un templede Vénus , furnomméeEryane.
Polybe & Strabon font mention de cette ville. Le
dernier dit que, de fon temps, elle étoit bien déchue,
ainfi que fon temple. ,
E S
E SAAN, ville de la Paleftine, dans la tribu de
Juda, félon le livre de Jofué, ch. 15.
E SAR , ville des Egyptiens, en Ethiopie, félon
Pline. ' . r ,
ESBOMITÆ, peuple de l’Arabie petree, félon
Pline. Il prenoit ce nom de fa capitale, qui
étoit fituée dans les montagnes, v is - à - v is de
JéESBUS, ESESON, ESSEBON, HESEBON ,
CHESBON, CHESCHBON, CHASPHON, ou
C h a s c o r , célèbre ville de la Paleftine , a vingt
milles à l’orient du Jourdain , félon Eufèbe. Elle
fut donnée à la tribu de Ruben ; mais elle fut vrai-
femblablement cédée à celle de Gad ; car dans le
livre de Jofué, on voit qu’elle fut donnée pour
demeure aux Lévites de cette tribu.
Le roi Séhon la conquit fur les Moabites, a
qui elle appartenoit; les Ifraelites la reprirent peu
de temps avant la mort de Moïfe. Enfin, après le
tranfport des dix tribus au-delà du Jourdain, les
Moabites s’en reffaifirent. ^
Ptolemée met cette ville dans 1 Arabie petree.
Il en eft aufli fait mention par Pline.
ESCAMUS , nom d’un fleuve de la Moefie,
félon Pline, qui en met la fource dans le mont
Hcemus.
E SCH A TIOTIS , marais de la Grèce, dans le
vpifinage de la ville de Corinthe.
Il étoit aufli nommé Gorgopis.
E SCO, petite ville de la Vindélicie, félon l’iti-
‘néraire d’Antonin.
On croit que c’eft aujourd’hui Schonga.
ESCO L , vallée ou torrent de la Paleftine, dans
la partie méridionale de la tribu de Juda. Il en eft
parlé dans le livre des Nombres.
E SCU A , ville de l’Hifpanie, félon Pline.
ESDRELON, ou EÿpRAELA, bourg de la Paleftine,
dans la tribu d’Iflachar, félon le livre de Jofué.
On le nommoit aufli Je^raël, à dix milles de Scy-
thopolis, félon l’ancien itinéraire.
Ce bourg dpnnoit fon nom à la campagne d’Ef-
drelon.
Esdrelon , campagne de la Paleftine, dans la
tribu d’Iffachar, Elle s’étendoit d’orient en occident
, prefque depuis Scythopolis jufqu’au mont
Carmel.
Elle étoit aufli appelée le grand champ, la vallée de
'Jeçraël, 8c la campagne d’Efdraela.
ESEM, ville de la Paleftine, dans la tribu de
Juda, félon le livre de Jofué. On croit que ce pour-
roit être la même qu’Eftiiona ou Afemona.
ESEPUS. Ce fleuve , fur l’excellente carte de
l’Afie mineure de M. d’Anville, coule depuis le
mont Ida. vers le nord-eft , pour fe rendre dans la
Propontide. Il étoit entre le Granique, à l’oueft y &
le Tarfius, à l’eft; ces trois fleuves coulent à-peu-
près parallèlement polir fe rendre à la mer.
ESI A , rivière de la Gaule, félon Vibius Sequcfter.
Il ajoute qu’elle tombe dans la Seine, & on croit
que c’eft l’Oife.
ESIGUS, SIGUS, ou Isinus. Selon les divers
exemplaires de l’irinéraire d’Antonin, lieu de i’A-
' frique, dans la Numidie.
ESMONA, HESMONA, ou A z em o n a , ville
de l’Arabie pétrée. Les Ifraélites y firent une
-dation dansle défert. Le livre de Jofué la donne
à la tribu de Juda ; ce. qui fait croire que c’eft la
même quEfem. ' :
E SN A , ville de la Paleftine, dans la tribu de
Juda, félon le livre de Jofué, c.,iy.
t* ESNENDA, ville de la Gaule aquitanique, aujourd’hui
dans l’Aimis.
E SQ U IL LE , ÈXQ UIL IÆ , ou Esquili.vus
Mons , l’une des fept montagnes de la ville de
Rome, où étoit anciennement une des portes de
cette ville.
Cette montagne eft aujourd’hui nommée il Monte
di Santa Maria Maggiore.
E S SA , ville de la Paleftine, au-delà du Jourdain,
félon Jofeph , qui rapporte qu’elle fut prife
par Alexandre, roi des Juifs.
ESSEDONES, les Effédons. Pline nomme ainfi
un peuple de la Scythie. Il les joint aux habitans
de la Golchide. , > • . •' : '
ESSEMOTH, lieu de la Paleftine, félon le livre
de Jofué. fi
ESSII. Appien nomme' ainfi les habitans de l’île
à’EJJios, dans la mer Ionienne. Il ajoute qu’ils
abandonnèrent le parti du roi _ Agron, pour fe
donner aux Romains.
ESSINA, port de mer de l’Ethiopie. Ptolemée
le met au midi de l ’Equateur, entre la Ligne &
le fleuve Raptus, aujourd’hui Zébée.
ESSIOS, nom d’une île de la mer Ionienne,
félon Appien.
Ortélius foupçonne que c’eft la même qui efl:
nommée l£d par Ptolemée.
ESSOS, ville de Grèce, dans la Locride, félon
Etienne de Byfance qui cite Thucydide. Mais il faut
obferver que dans ce dernier auteur, i° . on ne
lit pas le nom de la ville, mais celui du peuple;
i ° . qu’il le nomme HeJJii & non pas Effi.
ESSUI. Jules-Céfar nomme ainfi un peuple de
la Gaule belgique.
ESSUPE, ville que Conftantin Porphyrogénète
place fur la droite du Danapris (D n iép e r ), près
de la première cataraéle de ce fleuve.
ESXHAMA, ou Esthéma , ville de la Paleftine,
M m m m a