
lieu j dont le nom eft évidemment formé de l’oriental
cartha, ville : mais d’où vient le commencement du
mot ? que lignifie ce qu’ajoute l’auteur, //.staty
2VInS'icti ? Il étoit donc fur les frontières de l’Arménie,
près de la Médie : cela eft bien vague.
D À BU B R A , DAD IBR A , ou D a d y b r u s ,
ville épifcopale de l’Afie mineure, dans la Paphlagonie
, félon les notices grecques.
D Æ A R A , lieu de l’Afie , dans le voifinage
d'Apamea, félon Ifidore de Charax. Ce lieu étoit
prefque à l’eft de la ville d'Apamea, & au fud-oueft
d 'A nthemufias, vers le 36e deg. 35 min. de latit.
DÆ D A L A , nom d’une ville de l’île de Crète,
félon Etienne de B y fan ce.
D æ d a l a , nom d’une montagne de la L y c ie .
D æ d a l a , ville de l’Inde, en-deçà du Gange,
dans le pays des Cafpiréens. Ptolemée la place au
trentième degré trente minutes de latitude.
D æ d a l a , château de l’Afie mineure,dans la
Carie. Il étoit fitué dans la partie feptentrionale
du golfe de Glaucus, au nord du cap C ry a , vers
le 36* deg. 50 ou 55 min. de latit.
Strabon n’en fait qu’une région { x aPt0V) ‘
Tite-Livë & Pomponius Mêla difent que c’éto/t
un château ; mais Pline en fait une ville. Etienne
de Byfance dit que Dédale ayant été piqué par un
reptile, en mourut, & que la v ille, bâtie dans le
lieu de fa fépulture, prit fon nom.
DÆDALEON INSULÆ. Deux îles de l’A fie ,
au fond feptentrional du golfe de Glaucus. Elles
étoient fur la côte de la Carie, & prenoient vrai-
femblablement leur nom du château de Dædala,
au fud-eft duquel elles étoient fituées, vers le
36e deg. 55 min. de latit. Piine fait mention de
ces îles.
DÆDAL IA. Orofe nomme ainfi des montagnes
de l’Inde. Elles font aujourd’hui nommées
Amy. .
D æ d a l ia , nom d’une ville de Fltalier Elle fut
fondée par Dédale, félon Etienne de Byfance, qui
dit qu’elle s’appeloit de fon temps ( w ) Julla. Mais
plufieurs villes ont porté ce nom, ou plutôt ce
furnom de Julia : de laquelle veut-il parler ?
DÆDAL1DÆ , village de Grèce, dans l’At-
tique. Elle étoit dans la tribu Cécropide, félon
Etienne de Byfance. Si l’on en croit Diodore,
cette bourgade avoit pris fon nom d’un certain Dédale,
Athénien, qui s’y étoit retiré apres avoir été
condamné par l’aréopage pour avoir aflàffiné fon
neveu, dont le mérite lui portoit ombrage.
DÆ D AL IUM , lieu de la Sicile, fur la côte méridionale,
au fud-eft d’Agrigente, & tout près du
mont Ecnomus.
DÆMONUMINSULA. Ptolemée nomme ainfi
une île du golfe Arabique.
DÆSITlAT^E ( 1 ) , peuple que Strabon compte
(1) Ce nom fe trouve mal écrit dans Cellarius, où l’on
lit Dajiata ( T, i,p. fjo).
entre ceux de la Pannonie. Il leur doiine pour chef
Bâton ou Bato. On préfume que c’eft de ce même
chef, que Dion parle en parlant d’un certain Bâton,
qu’il appelle Batonem Dyfidiatujn. Cela feroit croire
■ que ce peuple a été aufli nommé Dyfidiatoe. ; 8c c’eft
aiifli tres-probablement le même que Pline appelle
Dïfitïatæ. Ce n’eft en tout qu’un même nom pron
on c é différemment.
Il faut obferver cependant que Pline place ce
peuple dans la Dalmatie, & qu’une inscription
rapportée par Spon parle d’un chemin qui alloit
de Salone au fort nommé Cajlellum Dafitïaüum.
D A G AN A ( Thana-war), ville maritime, dans
la partie méridionale de l’île de Taprobane. On
voit dans Ptolemée, que cette ville étoit confa-
crée à la lune.
DAGOLASSOS, ville de la petite Arménie.
D A G U S SA , ville de l’Afie. Ptolemée la place
dans la contrée nommée Melitena.
D AHÆ , peuples qui habitoient à l’orient du
Pont-Euxin & des Palus-Méotides, félon Strabon.
Cet auteur les compte entre les Scythes nomades.
On conclut leur pofition de ce qu’il dit que ceux
qui voyageroient fur la mer Cafpienne les auroient
à leur gauche. Ils avoient à l’eft lès Maffagètes.
Cette nation étoit nomade $ c’eft, fans doute, ce
qui a fait dire à Virgile :
Indomitique Dacz.
Sur quoi Servius dit qu’ils touchoient à la partie
feptentrionale de la Perfe. Je crois que le peuple
dont parle Hérodote fous le nom de Aciot ,ou Date,
n’eft pas le même ; ou , fi c’eft le même, on a
tort d’en faire un peuple des terres feptentrio-
nales.
D A I , ou D a <e. Le grec- d’Hérodote porte Adloi.
M. Larcher rend ce nom par Daens ou Daes.
C’étoit un peuple nomade de . la Perfe. (Hérod.
X. I , 12;). . . '
D A IX , fleuve de la S cythie, en-deçà de l’Imaüs.
Il prenoit fa fource au mont Norujfus., & fe ren-
doit dans l’Iaxarte.
DALATIS. Ptolemée fait mention d’une contrée
de ce, nom. 11 la place en A fie , dans la
Cilicie.
DAL ISANDUS, ville de l’A fie , dans la Cap-
padoce, félon Ptolemée. Les notices épifcopales
font mention d’un fiège de ce nom dans l’Ifaurie.
Les notices grecques marquent la ville de Dali-
fandus, comme un fiège épifcopal de la Pam-
phÿlie.
D A L DÆ , ville épifcopale de l’Afie mineure,
dans la Lydie, félon les notices grecques.*
DALISANDUS , ville de la Cappadoce , dans
la Cataonie.
DALMANUTHA , lieu de la Paleftine, au-
delà du Jourdain, fur le bord de la mer de Galilée.
D A LM A TÆ , peuple que Strabon compte entre
les nations Syriennes, & qui donnèrent leur nom !
à la partie de l’Ulyrie, où enfin ils s’étoient fines.
Voyei D a lm a tiæ .
DAI.MATIA , contrée aflez étendue de l’Europe
, inclinée fur la mer Adriatique, 8c àyant primitivement
fait partie de l’Illyrie. Quoique ce nom
ait prévalu, on voit que les anciens ont fouvent
dit Delnïaùa au lieu de Dalmatid.
La Dalmatie étoit féparée au nord de la Liburnie
par le fleuve Titius : elle avoit au fud-eft le Naro.
Si l’on s’en rapporte au témoignage des anciens,
la Dalmatie donnoit de l’or en abondance. Pline
indique qu’il fe trouvoit à fleur de terre, 8c rapporte
qu’en un jour, fous le règne de Néron, on
en enleva cinquante livres pefant. Martial, dans
une de fes épigrammes, appelle la Dalmatie la terre
qui porte l’or. C ’étoit fur-tout aux environs de Salone
, à en juger par ces vers à Macrin :
Ibis litoreas, Macer, Salonas
Félix aurifera colone terra.
Stace dit aufli :
Robora Dalmatico lucent Jatiata métallo•
Florus dit qu’Àugufte ayant chargé Vibius de
dompter les Dalmates, ce général les obligea de
creufer des mines & de purifier l’or que 1 on en
retiroit. Les anciens ne parlent pas des autres produirions
de ce pays.
N. B. On ne trouve point a&uellement d’or en
Dalmatie.
Les principaux fleuves étoient, le Titius, qui ar-
rofoit les villes de Burnum 8c de Sardona ; le 77-
lurus, qui paffoit près d’une colline ou etoit la ville
d'Equum ; & le Naro, peu confidérable. Ces trois
rivières, fe rendoient à la mer.
Les principales villes étoient Scardona, Arbuda,
Burnum, fur la rive droite du Titius (1) , Promona,
Tragunum, fur le bord de la mer; Sicum, Salones,
AJpalathos, Andetrium, Equum ou Æquum, Epetium,
Onaum , Peguntïum , Ratançum , Naronav & Delmi-
nium.
N. B. Il eft inutile d’obferver que les Awares
s’étant emparés de la Dalmatie, ce pays reçut alors,
des nations chrétiennes, le nom de Pagania , parce
-que les Awares étoient idolâtres : les llly riens dirent
Poganin. LaPoganie fut divifée en trois diftriâs ou
Zupanies. Mocros , appelée auparavant Rataneum,
étoit la ville la plus confidérable.
DALMINIUM. Cette ville eft aufli nommée',
dans les auteurs, Delminium, Delrnium & Dalmium.
C ’eft de fon nom que s’eft formé celui de la Dal-
‘ (1) Mais que le graveur de M. d’Anville a mis fur la
gauche.
mat le (a). On ignore fa jufte pofition. On fait feulement
qu’elle etoit une ville confidérable, & que
Scipion Nafica, conful l’an de Rome 5 98 ou 599 ,
l’ayant prife, la réduifit à un état très-médiocre,
utuptli/ WOltJffcit.
D AM A N IA , ville de l’Hifpanie, entre Lobelum,
à l’ouçft s &. Edetti, qui étoit a peu près au fud-eft.
Cette ville eft fimée fur la gauche du fleuve Turia.
D AM A SC EN A , contrée de l’A f ie , dans la Cé-
léfyrie. Elle prenoit fon nom de la ville de Z>.i-
mafcus, qui y étoit fitïiée.
DAMASCUS,célèbre ville de l’A fie , dans la
Syrie. Elle étoit fituée à cinquante milles de la mer,
dont elle étoit féparée par une chaîne de montagnes.
Elle étoit fituée fur deux fleuves : YAmanah la tra-
verfoit, & le Papar, appelé par les Grecs Chryforrhoa,
couloit au dehors des murailles. Cette ville fubfiftoit
dès le temps d’Abraham,& quelques auteurs anciens
ont dit que ce patriarche y avoit régné immédiatement
après fon fondateur Damafcus (3). Adad,roi de
cette v ille , fut vaincu par David, qui afiùjettit fon
pays. Cet Adad fut le premier qui prit le titre de
roi de* cette v ille , félon le rapport de Jofeph, qui
cite Nicolas de Damas, vivant du temps d’Hé-
rode-le-grand. La ville de Damas fut prife & ruinée
par Teglathalaffer, roi d’A fly r ie , qui en emmena
les habitans au-delà de l ’Euphrate. Elle fut aufli prife
par Sennachérib, ainfi que par les généraux d’A -
lexandre-le-grand. Metellus & Lælius s’en faifirent
pendant que Pompée faifoit la guerre à Tygrands-.
Elle refta fous la domination des Romains jufqu à
ce que les Arabes s’en emparèrent. Jofeph parle
beaucoup de-cette ville. Elle étoit un des cinq ar-
fenaux que -l’empire avoit en Orient.
C ’eft du-territoire de cette ville que les prunes
. appelées prunes de Damas, ont pris leur nom. Elles
étoient connues des Romains fous le nom de pruna
Damafcena.
DAMASI M O NTE S , ou D o b a s s i M o n t s« ,
félon ies divers exemplaires de Ptolemée, montagnes
de l’Inde, que ce géographe étend du 23e au
33e degré de latitude: On croit que ce font les montagnes
qui bornent les états du grand Mogol, &
ceux du roi d’Ava au nord.
D AM A S IA , nom d’un lieu de la Vindélicie.
Ce lieu fervoit comme de fortereffe aux Licatiens,
félon Strabon.
DAMATCORENSIS, ville épifcopale, dans PA-
frique proconfulaire, félon la notice épifcopale d’A-
friqye. . . . ‘
DAMENSII, peuple d A frique, place dans 1 intérieur
des terres de la région que l’on nommoit
Syrùque.
(2) Strabon dit expreffément Adx/osv [Atyd’Kn troxit,
T° "&,u ’ Dataium, grande ville, du nom
1 de laquelle s’eft formé celui de la nation.
(3) , Je ne rapporte point ici tes étymologies du mot
Damafcus, toutes me paroiffent fauffes.