
la Mésopotamie, félon Cédfène & Curopalaté ÿ
cités par Ortélius.
AU D EN A, rivière de l’Italie, dans la Lugurie,
félon Tite-Live ; félon Qnvier, elle tomboit dans
la Macra. .
A U D IA , ville de l’Arabie Pétrée, félon Ptolemée.
AÜDIENSE CASTELLUM, place forte d’A frique
, dans la Mauritanie, félon Animien Marcellin.
A U D O N , promontoire d’Afrique, dans la
Mauritanie Céfarienfe , félon Ptolemée.
AU DU S, rivière de l’Afrique. Elle avoit fon
embouchure dans le golfe de Numidie, félon Ptolemée.
A u d u s ( Jïbbel Aurejf) , montagne de l’intérieur
'de la Mauritanie Sitifenfe, vers le fud-eft de l’embouchure
du fleuve Ampfaga ; Ptolemée en fait
mention. C ’eft une grande chaîne de montagnes,
entremêlées de belles plaines & de ruiffeaux. On
trouve beaucoup de ruines de toutes les efpèces
dans ces montagnes., C’eft au D . Shaw que l’on
doit ce détail.
A u d u s , petit port de la partie orientale de la
Mauritanie Céfarienfe. Ptolemée en fait mention :
il le met auprès du promontoire Jarfath, aii nord-eft
de l’einbouchure du fleuve Nafava.
A V E IA , ville d’Italie, dans le Samnium, au
fud $ Amiternutp.
' AVENIO (Avignon) , ville de là Gaule Nar-
bonnoife, fur le bord & à la gauche du Rhône.
Pline la.met au nombre des villes latines, &
Ptolemée parmi les colonies. Elle fé diftinguoit
par fes richeffes, félon Pomponius Mêla.
Les Marfeillois y établirent un comptoir.
Les Romains envoyèrent une colonie à A v ignon.
Le P. Papon dit qu’elle y fut conduite du
temps, de Jules-Céfar.
Le nom de cette ville, dérivé du mot'Celtique
qui lignifie rivière, prouve qu’elle étoit d’origine
gauloife.
AVENIONIS CASTRUM, ou A v e n io n e t um
( la Napoufe), heu de la Gaule Narbonnoife, fur
le bord de la mer , au nord-eft de Forum Julïi.
A V E N S , fleuve.
A V E N T IA ( YAvenra ) , fleuve de l’Italie, dans
l’Etrurie.
AVENTINUS (mons), le mont Aventin, l’une
des montagnes comprifes dans l’eiîceintè de Rome.
AVENTICUM H ELV ETIORÜM, ancienne
ville capitale des Helvetiens, félon Ptolemée,
Tite-Live & Tacite. On croit qu’elle a été détruite
par Attila.
A V E R A , ville d’Afie, dans la Palmyrêne, félon
Ptolemée.
AVERNÜS LACUS, ou lac d’Averne, dans la
Campanie i au nord de Baies. Ce lac eft fitué fur
un terrein volcanique & près d’une, montagne où
brûle un feu continuel. Les bords de ce lac furent
Ioiig-temps couverts d’une épaiffe forêt, qui, né
laiflant aucune circulation à l’air , avoit confervé à
celui qui s’y trou voit tout le méphitifme dont il
s’étoit chargé par la longue ftagnation de l’eau &
par le voifmage des volcans. On s’apperçut que les
oifeaux ne pouvoient vivre dans cet air infeéf :
de-là le nom d'Aornos ( voyez ce mot ) , dont les
Latins firent Avernus , pour approcher dans leur
langue de l’afpiration qui fe trouvoit dans celle des
Grecs. Ce lieu fut regardé comme ayant communication
avec les enfers, ou du moins, par les gens
les moins fuperftitieux, comme étant confacré aux
dieux même. A ufli, comme nous l’apprend Stra-
bon, n’approchoit-on pas de ce lac fans y offrir
un facrifïce en l’honneur de ces dieux. C ’étoit une
opinion parmi les anciens, qu’une nation Gimmé-
rienne, c’eft-à-dire, venue des rives du Bofphore
Cimmérien, s’étant fixée dans l’intérieur de cette
fo r ê t s ’étoit bâtie une ville dans l’intérieur de la
montagne , & que Cicéron peint comme toujours
privée de la vue du foleil. On fent actuellement la
Foi qu’il convient d’accorder à une opinion de ce
genre ; à moins qu’il n’eût été accordé exclufive-
ment à ces Cimmériens de fubfifter fans air & fans
foleil, par conféquent aufli fans aucune efpèce
de végétation. On fent que leur exiftence eft une
chimère. Il n’eft pas douteux aujourd’hui que ce
ne foit l’idée de cette fable, déjà connue au temps
d’Homère , qu’il ait voulu adapter au voyage
d’Ulyffe aux enfers. On voit que tout ce que fon
hiftoire a de merveilleux fe paffe vers ce lieu, foit
chez Circée, foit chez les Leftrigons, &c. Ces
prétendus Cimmériens avoient la réputation de
facrifier aux morts, & même de les évoquer. Lucrèce,
doué d’un bon efprit, avoit bien fenti que
tout ce que l’Averne offroit de merveilleux étoit
l’ouvrage de la nature, puifqu’il dit:
Sed natura îoei hoc opus efficitipfa fuapte.
Luc. L v i.
Je ne vois pas pourquoi un favant moderne a
pu dire à propos de cela, que l’impiété de Lucrèce
fe fatiguoit à chercher des caufes phyfiques à ce
phénomène de l’Averne, dont l’air infeift détrui-
foit les oifeaux. Un païen raifonnable devoit être
révolté des extravagances que l’on prêtoit à fes
dieux ; & , par le fait même, il fut prouvé que
Lucrèce avoit raifon.
Lorfque Agrippa eut fait faire, tout près de - là ,
le port Jules, il fit abattre ce bois épais qui coù-
vroit le lac & fes environs ; un air libre & pur
circula pour la première fois dans ces lieux, le foleil
y vint ranimer une nature languiffante, & détruite
les effets meurtriers produits par fon inertie. De
tout ce que l’on avoit annoncé être dans ces lieux,
on ne trouva, félon Dion, qu’une ftatue de femme,
placée dans le lieu le plus révéré. *
N. B. On trouve encore dans ce lieu, i° . une
grande .caverne creufée dans le fein de la montagne,
dbnt elle n’atteint que le milieu ; à l’extrémité font
des eaux & des veftiges d’ornemens antiques, on
appelle cet antre la grotte de la Sybille: de Cimes ; mais
on fait aufli quelle foi il faut accorder à l ’exiftencè
dé cette Sybile : 2°. un temple qui eft bien bâti ;
on le qualifie de temple d’Apollon, à la bonne
heure : ce n’étoit pas cependant Apollon que l’on
révéroit en ce lieu.
En tetminant l’article Averne, la Martinière ob-
ferv.e qu’il y a tant de lacs qui portent ce nom,
qu’on le peut regarder comme un nom générique
pour ces fortes de gouffres fulfureux que les anciens
appeloient portes ou gueules d’enfer. Oftia ditis, orci
Janua, Inferni Janua regis, dit Virgile. Audi Lucrèce
a-t-il dit Averna loca ; Sillius confond avec
Y Averne, dont il eft queftion dans cet article, le
Styx & le Cocyte. C ’eft que les idées n’étoient
pas fi nettes en mythologie qu’elles le font en
géographie ; & que, par ce nom d'Averne, comme
on entend, i° . un lieu où l’air étoit mal-faifant;
2°. un lac des Enfers, il arrivoit, d’une part, que
l ’on donnoit ce même nom à tous les lieux ou
l ’air étoit méphytique ; & de l’autre, que l’on le
donnoit aux eaux qui étôient fuppofées dans les
Enfers.
AVESICA (Senafetz, félon Cluvier ) , le même
tpi’Anefica, lieu de l’Italie dont parle Jôrnandès,
& qu’il indique dans la Carnie.
A U F E N A (Ofena) , ville de l’Italie, dans le
Samnium , chez les Vefiini, au fud-oueft de Teate,
& au fud-eft (Y.Amiternum.
AUFIDENA ( Alfidena) , ville de l’Italie, dans
le Samnium propre, & la capitale du peuple Cara-
ceni. Cette ville étoit fituée près du Sagrus. On
voit qu’elle fut prife par le conful Fulvius, l’an de
Rome 45 5 , après la bataille de Bovianum, gagnée
fur les Samnites.
AUFIDENATES, les Aufidenates ; c’eft ainfi
que Pline nomme les habitans d'Aufidena, ville de
l’Italie, dans le pays des Samnites.
A U F ID U S ( YOfanto'), fleuve d’Italie, & le
plus confidérable de l’Apulie. 11 commençoit au
fud du Samnium, .& coüloit vers le nord-eft.
A ufidus (YOfanto ) , fleuve d’Italie , ayant fa
fource dans l’Apennin, & fe jettant dans le golfe
adriatique. Il eft bon d’obferver, i°. que commençant
dans les montagnes & prefque de l’autre côté,
Polybe avoit remarqué , comme une chofe étonnante,
qu’il vînt de ce côté trouver la mer : fa principale
fource eft à l’pueft de Compfa: z°. comme il coule
avec une petite rivièredu montVultur au fud-eft de
Venujia, & que cette eau vient joindre Y Aufidus,
on l’a regardée, avec raifon, comme une' des
fôurces.jdii fleuve; l’une étoit au fud-eft, l’autre
au fud-oueft. De-là l’épithète de Tauriformis ou
Cornu, que lui donne Horace. Ce fleuve, après
avoir arrofé Canufiim, fe jettoit dans la mer. Il eft
quelquefois guéable dans prefque tout fon cours ;
mais aufli il dévient torrent. De-là peut-être l’autre
épithète de violens quç lui donne aufli Horace, à
moins qu’il ne veuille faire allufion à la défaite des
Romains fur fes bords, lors de la bataille de Cannes.
AUFIN A , ou A u fin uM. C ’eft la même quAufena.
(V o y e z ce mot). ’
AU FÜ ST IANÆ , ville qui eft indiquée dans
l’itinéraire d’Antonin, fur la route de Salone à
Dyrrachium, à 25 mille pas de Narona.
A U GÆ A , ville delà Macédoine, dans la Chal-
cidique, félon Ptolemée.
A U G A L A , v ille .d ’Afrique, fituée a quelque
'diftance de la mer, dans la Mauritanie Céfarienfe,
félon Ptolemée.
A U G A L I , les Augales, peuple d’A fie . dans la
Sogdiane, félon Ptolemée.
. A U G A R A , V i l l e - de l’A fie , dansl’A r ie , félon
Ptbleméé.
AUG A SII, les Augafiens , peuple^ qu Etienne
de Byfance comprend entre les Menagètes. ^
AUG EÆ, ville de la Grèce, qui devoit être
près des Locriens. Homère en parle & met ce nom
au plurier : l’épithète (Ysparsivas ou d’agréables
qu’Homère joint à ce nom, donne une idee favorable
de la pofition de cette ville.' Mais on ignore
précifément où elle étoit fituée. Elle etoit détruite
du temps de Strabon. Je penfe, d’après la place
qu’elle occupe entre plufieurs villes nommées par
Homère, qu’elle devoit être près du territoire des
Locriens Epicnémidiens.
A u g e æ , ville de la Grèce, dans le Peloponefe.
Homère écrit Avysicu , Augeuz. Paufanias, en parlant
de la petite ville d’Ègie ( kiyicu Ægiez ) ,
foupçônne que c’eft la même qui eft appèllee Augee
dans Homère. Cette ville étoit fituée fur la cote
de la Laconie qui bordé le golfe Laconique a 1 oueft :
elle étoit à trente ftades de Githiüm, placée fur le
bord de la nier : elle étoit alors peu confiderablé :
on y voyoit un étang & un temple confacres à
Neptune. ~ .
AUGEMMI, lieivde l’Afrique, dans la province
Tripolitaine. Antonin, Itinèr. la met fur la route
de Tacapé à la grande Leptis.
AUG 1BÆ , les Augibes, peuple d’Afrique, à
l’occident de l’Egypte. Selon Pomponius Mêla ; ils
ne reconnoifloient de dieux que les mânes, c’eft-a-
dire les âmes des morts. Ils les confultoient fur les
tombeaux, & prenoient les longes pour des révélations.
Une coutume révoltante par rapport à nos
moeurs, & bizarre même dans l’état de nature,
c’eft que les femmes, la première nuit de leurs
noces, t? aitoient tous ceux qui leur avoient fait un
préfent à cette occafion, comme elles auroient
traité le mari lui-même. Le grand nombre des
hommes accueillis de cette manière prouvoit en
faveur de leurs charmes, & elles en tiroient vanité.
A U G IL A , ville d’Afrique, dans le pays des
-Augiles & des NafamonS, félon Ptolemée.
AUGÈLES , canton de l’Afrique, dans la Libye
faüvage, à dix journées de chemin, à l’occident
du pays des Ammoniens, On y trouve une four«
%