
3 6 6 C A B
Il demande fi ce ne feroient pas les Marfeillois qui
firent élever ce monument ,v pour y confacrer les
exploits de Pompée & la gloire des armes romaines.
CABELLION. Etienne, en employant ce nom,
qu'il dit être celui d’une ville du territoire de Mar-
feille, défigne celle qui eft nommée par les Latins
Caballio ou Cabellio. Voye{ le premier de ces noms.
C A B E R A SA , ville de l’Afie , dans la Médie.
Ptolemée en fait mention.
C AB ER I, peuple de l’Afie, dont fait mention
Cédrène, au rapport d’Ortélius.
CABII. Les Cabes, peuple anthropophage de
l’Afie,- félon Cédrène, cité par Ortélius.
CABILLONUM. Voye£ C a b a l l in u m .
CABILONNUM. V o y e ^ C a b a l l in u m .
CABILONUM. V p y e ^ C a b a l l in u m .
CABIOSA LAO D IC IA , ville de la Syrie, nommée
par Ptolemée. Long. 69 deg. 40 min. Latit.
33 deg* 45 m'm-
C A B IR A , appelée enfuite Diopolis, puis Sebaf-
topolis (1) , ville du Pont, au fud-eft d’Amafée, fur
Vins. Mithridate fe fit bâtir un palais dans cette ville,
où il y avoit aufli un moulin à eau ( 0 v'S'pu.hSTtif ) ,
machine peu commune alors ; il y avoit auffi un
v iv ie r , & dans les environs, des lieux propres
à la chaffe : Strabon dit aufli qu’il y avoit des mines
aux environs. Il eft parlé de cette ville dans la
yie de Lucullus par Plutarque. Lorfque Pompée
fe fut emparé- de Cabire, il lui donna le nom de
Diopolis. La reine Pythodoris, veuve de Polemon,
nommé roi de Pont par Antoine, donna à Diopolis
le nom de Sebafle ou Sebajlopolis , c’eft-à-
dire, ville d’Augufte, en l’honneur de ce prince.
N. B. Je trouve, dans le T . x vm des mém.
de litt. p. 16, que le fecrétaire de l’académie qui
rendoit compte d’un mémoire de Freret fur les
Cabires, fait dire à ce favant qu’il y avoit autrefois
en Béotie une ville appelée Cabire, & il cite
Paufanias. Comme je n’admets pas l’exiflence de
cette v ille, je vais citer le texte pour me jufli-
fier. Paufanias dit : TIohiv yctp Tôle sv tqv!& <pcccr}i/
e)vcii T(à Kcoplcp Keel civS'pa.ç ovof/.a.s’op.évovçKetfieipovç.
Traduit littéralement, cela fignifie : car on dit qu’il
y avoit autrefois en ce pays (o u en ce lie u ) ,
une ville, & des hommes appelés Cabires. Je crois
bien que le nom de Cabire ne peut fe rapporter
qu’aux hommes ; & que l’auteur grec ignoroit le
nom de la ville.
C A B IR I , les Cabires, peuple qui habitoit vers
îe mont Ida. Strabon dit que de fon temps plu-
fieurs auteurs les prenoient pour les mêmes que
les Curètes. Mais ce nom appartient plus à ce que
l’on appelle antiquité qu’à la géographie.
N. B. Voyeç Mém. de litt. T. x x x , un favant
mémoire de M. Freret fur les Cabires.
(1) C’eft par ce feul nom qu’elle eft défignée fur l’excellente
carte de l’Afie m ineure, de M. d’Anville.
C A C
CABIRUS , montagne de PAfie mineure, dans
laPhrygie,felonle feholiafte d’Apollonius, cité par
Ortélius.
C a b i r u s , rivière de l’Afie, dans le territoire
des Suariens. Pline dit qu’il y avoit boit mouillage
à fon embouchure.
C ABO L ITÆ , peuple de l’A fie , que Ptolemée
place dans la Paropamife.
CABSEF.L, ville de la Paleftine, dans la tribu
de Juda, félon le livre de Jofué.
C ’étoit la patrie de Banaïas, un des plus vaillans
capitaines de Da vid , félon le fécond livre des rois.
Cabfeel éroit dans la partie méridionale de cette
tribu.
C A BU L , ou C h a b u l , terre ou pays de la J udée,
dans la tribu d’Afer.
Il étoit compofé de vingt bourgs que Salomon
donna à Hyram, roi de T y r .
Il en eft parlé dans le troifième livre des rois.
C A B U R A , ou C h a b u r a , lieu de l’A fie , dans
la Méfepbtamie. Pline dit qu’il y avoit en ce lieu
une fontaine dont les eaux font agréables.
C a b u r a , lieu de laParopamife, félon Ptolemée.
Paulmier croit qu’il faut lire Carura.
C A B U T A TH R A , nom que Ptolemée donne à
une montagne de l’Arabie heureufe.
C A B Y L E , C A B Y L A , ou C a l y b e , nom d’une
petite ville de Thrace. Il en eft fait mention par
Demofthène, Etienne de Byfance, Strabon & Ptolemée.
Elle eft nommée dans quelques auteurs
Calybe. Philippe, fils d’Amyntas, y avoit établi
des efpèces de criminels, que l’on efpéroit probablement
ramener à une meilleure conduite. C ’eft
pour cette raifon apparemment qu’Etienne de B y fance
nomme Cabyle une colonie de Macédoniens.
CABYLLINUM. Voye^ C a b a l l in u m .
CACAUNII. Ce mot n’eft pas écrit ainfi dans
les bonnes éditions d’Hérodote. Il faut Caunit.
CACH A LE S, rivière de Grèce, dans la Pho-
cide. Elle baignoit les murailles de Tithoréè, félon
Paufanias.
CACHASSÆ, peuple de la Scythie. Ptolemée
les place en-deçà de l’Imaüs, entre les NoroJJî &
les Afpafii.
CACHE TUS, rivière dei’A fie, dans le royaume
de Pont, auprès de la ville d’Héraclée, félon Dio-
dore de Sicile, cité par Ortélius.
CACHURA. C ’eft ainfi que quelques interprètes
croient devoir lire le nom d’une ville d’Arménie
, nommée par Ptolemée Iachura.
C A C ID A R I , peuple que Pline compte entre
les nations Scythes, dans la Scythie, en-deçà de
l’Imaüs.
CACOBÆ , peuple que Ptolemée place dans
l’Inde, en-deçà du Gange.
CACOBASILEA. Valère Maxime dit que c’étoit
le nom d’un très-bel édifice de l’île de C y p r e ,
auprès de la ville de Paphos.
CACOENSII, peuple 'de la Dacie. Il en eft fait
mention par Ptolemée.
CACUTHIS. C ’eft, félon Arrien, le nom d’une
rivière de l’Inde,, qui va fe perdre dans le Gange.
C A C Y PA R IS , fleuve de la Sicile* fur la cote
orientale, entre Syracufe & Helorum.
C A C Y R O N , ou C a c y r u m , ville de l’intérieur
de la Sicile, félon Ptolemée. Pline en nomme les
habitans Cacyrini.
C A D A R A , ville de l’Arabie heureufe, fur le
golfe Perfique. Ptolemée la donne aux Atæeens.
C a d a r a , grande prefqu’île de la mer Rouge,
fur la côte méridionale de l’Arabie. Elle forme une
grande baie, que Ptolemée Philadelphe traverfa
en douze jours & douze nuits, félon Pline.
CAD AUM C A S TR A , place de l’Afrique, dans
la Mauritanie céfarienne, fur la route de Cala à
Rufucurrum, félon l’itinéraire d’Antonin.
CAD EM O TH , ville de la Terre fainte, fituée
entre lah^a & Mephaath. Elle appartenoit à la tribu
de Ruben. On lit ce nom dans la vulgate Ceâi-
moth : dans un autre endroit du même texte, elle
eft nommée Jethjon.
C a d e m o t h , lieu du défert de l’Arabie, d’où
Moïfe députa vers Séhon, roi des Amorrhéens,
avant d’entrer dans fes terres.
C A D E N A , ville de l’Afie mineure, dans la
Bithynie, félon les aftes du troifième concile de
Conftantinople.
CADES, lieu de l’Arabie, dans le défert de Sin, où
fut la trente-troifième ftation des Ifraélites. Ce fut-
là que mourut Marie, foeur de Moïfe. De ce lieu,
Moïfe envoya vers le roi des Iduméens ; de-là aufli
les Ifraélites allèrent au mont Hor. On rapporte
encore quelques autres particularités.
C a d e s ,j o u C é d é s d e N e p h t a l i , ville de la Paleftine
, dans la Haute-Galilée, félon le livre des
Machabées. Jofeph dit que c’étoit un bourg. On
voit par le livre de Jofué qu’elle fut comprife dans
la tribu de Nephtali, & donnée aux Lévites de
la famille de Gerfon. Eufèbe & S. Jérôme écrivent
Cédés, & la mettent près de Paneas, à vingt milles
de Tyr.
CADES-BARNE, lieu de l ’Arabie, où fut la
quatorzième ftation des, Ifraélites dans le défert.
Ce fut de-là que Moïfe envoya douze Ifraélites,
que l’on nomme les douz ; efpions, pour examiner
la terre de Chanaan. Çe lieu échut en partage à la
tribu de Juda.
CADES-ASOR, ville de la tribu de Juda, félon
le livre de Jofué.
CAD E TE S , peuple de la Gaule , vers la partie
maritime de l’Armorique, félon Céfar.
C AD EUM A , nom d’une ville de l’Ethiopie,
fous l’Egypte , félon Pline. .
CAD I ( Kfitefo/), ville de la Myfie, félon Etienne
de Byfance. Strabon la place dans la Phrygie
Epiftete. On eft fondé à croire que ce n’étoit
qu.un lieu peu important, parce que cet auteur
le nomme après des villes en en faifant îa dif-
tinélion. Elle a cependant été épifcopale.
CADIS. Selon Poliux, c’étoit le nom d’une tribu
de G rèce, dans l’Attique,
C A D 1SCU S , montagne & promontoire de l ’île
de Crète, félon Pline & Solin.
CADME. Quelques auteurs, félon Strabon ,
donnoient ce nom à la ville de Priène, de l’Afie.
mineure, dans l’Ionie;
C ADM E A , ou l a C a d m é e , citadelle de la ville
de Thèbes en Béotie, & fituée au fud-eft de cette
ville. On prétendoit qu’ciiô occupoit remplacement
où s’étoit d’aboïd établi Câdmus, dont elle
avoit pris le nom. Pour appuyer ce fentiment,
on montroit, dans le marché, la maifon de Cadmus
& les reftes de fa chambre nuptiale, aufli-bien que
celle de Sémélée. On y voyoit entre autres mo-
numens, une ftatue de Cadmus, faite par les fils
de Praxitèle, & une autre de Pronomus, inventeur
d’une flûte qui réuniflbir le triple avantage do
pouvoir fervir à l’exécution des airs compofés dans
les modes dorien, phrygien & lydien. Paufanias
remarque qu’avant fon temps, on changeoit de
flûte en changeant de modes. Mais de toutes les
beautés de la Cadmée, celle qui devbit fur-tout
fixer l’attention des Grecs, étoit la ftatue d’Epami-
nondas, parce qu’elle leur rappeloit le fouvenir des
vertus & des talens de ce grand homme.
C a d m e a , o u C a d m e ia . C ’étoit un des furnoms
de la ville de Carthage, félon Euftathe.
CADMEIS , l’un des noms de l’A chaïe, contrée
du Péloponnèfe, félon Thucydide.
C ADM O NÆ I, peuple nommé par la Genèfe
entre ceux qui habitoient le pays de Chanaan.
C ADM U S , nom d’une des montagnes les plus
confidérables de l’A f ie , où elle s’étend entre les
monts Tmolus & Taurus. Ptolemée & Strabon en
font aufli mention, & le dernier dit qu’elle étoit
près de la ville de Laodicée fur le Lycus.
C AD O S IA , ville épifcopale de l’Afie proprement
dite, félon le concile de Conftantinople,
tenu en 449, cité par Ortélius.
C A D R A , nom d’une colline de l’Afie mineure ,
vers le mont Taurus, félon Tacite.
C A D R EM A , ville de l’Afie mineure , dans la
L y cie , félon Etienne de Byfance. C ’étoit, dit-il,
une colonie des Olbii.
CADRUSI, peuple de l’A fie , chez les Paropani-
fades, près du mont Caucafe, félon Pline.
C AD U P I , peuple d’Afrique, dans l’Ethiopie y
entre l’île de Meroë & l’Equateur, à l’occident
du Nil. N
C AD U R C I , nom d’un peuple de la Gaule, qui
habitoit la ville de Divona, félon Ptolemée. Il en
eft aufli fait mention dans Céfar, dans Strabon &
dans Pline. M. d’Anville remarque que le territoire
des Cadurci eft appelé Cadurcinum dans Grégoire
de Tours : on a dit depuis le Caorfin. Ils
étoient où eft le Quercy a â u e l, dont la capitale
eft Cahors.
CADUSIA , contrée de PAfie-, que Strabon dir
êi re. une partie de l’Atropatène.