
ANNAMETHUS, île de l’Océan Indien, félon
Pline, qui la fait dépendre de l’Arabie heurèufe.
AN N AN A , lieu dans lequel, félon Egefippe,
fe retirèrent les troupes d’Antiochus-Denys, après
là perte de ce prince. On croit que c’eft le même
lieu qui, près de l’Euphrate, eft nommé Anna.
ANNEIANUM, à quelque diftance au nord-eft
fie Florenùa.
ANN ESEL , lieu de l’Afrique , qu’Antonin indique
fur le chemin de Septis Magna à Alexandrie.
ANNESTUS, ville de l’Arabie heureufe. Au-
gufte ayant envoyé Gallus avec des troupes pour
foumettre les Arabes de Ce côté, celui-ci prit &
détruifit plufieurs yilles. Les anciennes éditions
portent Anne fu s ; mais le P. Hardouin lit Amnef-
$rus. '
ANNIBALIS C A S T R A , ou le camp d’Annibal,
.que l’on écrit auffi Hannibalis Cajlra, ( Roccella )
lieu d’Italie.
A nnibalis diodos. Ce dernier mot, qui eft
grec, fe rend en latin, par tranjitus ou pauage ;
c’en le nom que l’on donne au défilé par lequel
Annibal entra en Italie.
A nnibalis in su la , ou île d’Annibal. Pline
nomme ainfi l’une des petites îles qu’il indiqué tout
près de Minorquè , par le fud ; 'mais comme ces
il es , favoir Mcenaria , ac Triquatra & parva Han-
lùbalis, ne fe retrouvent plus, il eft probable qu’elles
ont difparu par quelque caufe phyfiqub.
A nnibalis portus , que l’on écrit aufii Han-
mbalis portus, ( Portimao ) , ville de la partie de la
Lufitanie, que les Romains appelaient le Cu-
tteus.
A nnibalis s c a læ , ou les échelles d’Annibal.
Ce lieu appartenôit à l’Hifpanie , fur* la côte
orientale, entre Tarraco & Barcino.
A nnibalis s p e cu læ , ou les Vedettes d’Anni-
fcal. On pourroit rendre ce mot de Spécula par
Celui de Torelles ; car c’étoient des tours élevées
pour obferver de loin les mouvemens de l’en-
«emi.
A nnibalis tumulus , ou 1« tombeau d’Annibal.
On donnoit çe nom à un lieu de la Bithynie.
( Voy. Lib y s sa ).
A nnibalis turres. Ce que Pline appelle les
Tours £ Annibal, eft' nommé par Tite-Live Spécula
: cela revient au même, & défigne des lieux
deftinés à l’obfervation. Les tours pouvoient avoir
aufii pour objet la défenfe.
ANN IB I, ( Monts d’o r, ou Altaï A fin) montagnes
de l’A fie , & le terme nord de la Sérique.
lelon Ptolemée.
Elles font entre le 46e & le 47e degrés de latitude
; mais Ptolemée les met entre le &
le 60e.
A n nib i, peuples de la Sérique, félon Ptolemée.
Ils habitoient vraifemblablement les montagnes du
-même nom.
ANNIUS» On trouve ce nom dans Strgbon ;
mais Cafaubon penfe qu’il faut lire Samlcus. Quelques
autres auteurs lui ont fubftimé un autre nom ;
mais tous conviennent que celui d'Annius n’a jamais
appartenu à un lieu du Pélopoiièfe.
ANOBÆ, montagne de la Germanie, félon Ptolemée.
ANGEGATH, ou A n y gâte, ville que Ptolemée
place dans la Libye intérieure.
AN O LU S , ville qu’Etienne de Byfance place
dans la Lydie.
ANONIUM, vrille de la partie feptentrionale de
lTrafie, chez les Euganiens, à l’oueft de la Vénétie.
ANONUS FONS , ou fontaine Anonus. C ’étoit,
félon Paufanias, le nom d’une fontaine de la Laconie,
laquelle fe trouvoit près du mont Tay -
gète.
AN O PÆ A , montagne de la Grèce, faifant partie
de la chaîne qui portoit le nom d '(Eta. Comme
Hérodote dit que YAfopus coule par une ouverture
de cette montagne, il me paroît que le cours de
ce fleuve feroit fufceptible de-quelque changement
fur la carte de M. d’Anville.
A n o pæ a , petit fentier qui'établiftoit,le long
de la montagne du même nom, une communication
entre laTheflalie & le pays des Loçriens Epic-
némidiens ; il alloit par le haut de la montagne , &
fe terminoit à la ville d’Alpène, près de la roche
aPPÇfiée Mélampyge, & vers les loges Cercopes,
Voye£ ce mot.
Ce fut par ce fentier que paflerent les troupes
des Perfes, commandées par Hydarnes, pour fur-
prendre les Grées qui défendoient le paflage des
Thermopyles. Ce paflage fut indiqué à Xerxès par
Ephialtes, Mélien de nation.
ANOPOLIS, furnom de la ville d'Arcades, dans
l’île de Crète, au rapport d’Etienne de Byfance.
ANSA. ( Anfa) Cette v ille, qui ne nous eft pas
connue par les Ecrivains de l’Antiquité , paroît, par
des lettres d’Ives de Chartres, & par le P. Labbe
avoir appartenu à la partie i e la Gaule appelée
Lyonnoife première : on y a tenu quatre con-,
ciles.
A nsa , port au fond de la mert Adriatique. Ce
fut dans ce fieu que le jeune Conftanrin, défait
par les troupes de l’empereur Conftans fon frère ,
fut tué dans la mêlée.
ANSAMUM , ville de la fécondé Moefie, SC
dont il eft fait mention dans la notice de l’Empire.
ANSIBARII , nom d’un peuple de la Germanie»
dont parle Tacite. Selon cet hiftorien , ce peuple
chafte par les Chaud, d’un pays que les Romains
avoient forcé les Frifons de leur abandonner, eut
auffi à fouffiir de la part des Romains.
Car cette petite nation, fous la conduite de Bo-
calus, guerrier courageux, leur ayant demandé des
telles pour s’y fixer, & comme une récompenfe
de lqurs longs fervices, elles leur furent refufées.
Ayitus, il eft vrai, vouloit bien en donner
fchef; mais c e lu i-c i rejetta cette offre, & dît
que ceux qui n’avoient pas de terres pour v iv re ,
.en trouvoient du moins pour mourir. Ces infortunés
ayant en vain eflayé de fe faire quelques
alliés puïftans , furent réduits à fe battre, feuls
contre les Romains'; leur nation fut en grande partie
détruite, & le refte confondu avec d’autres peuples.
*: .
Ce nom paroît fe retrouver fous diverfes formes
dans ceux Ainjîvarïi, Atnpfivarïi, Ampficarii. On
croit qùe l’origine de ce nom eft Attifer ( VEms ) ,
& Baner, mot allemand, qui fignifie habitant.
ANSTAMIDON , évêché fous la métropole de
Bojlra. *$$&'
A N T A CÆ , peuple d’Afie,^ dans la Sarmatie,
félon les anciennes éditions de Pline ; le P. Hardouin
croit qu’irjaut lire Autaca.
• A N T A CH A R A , ville de l’Inde, en-d e çà du
Gange, félon Ptolemée. On trouve, dans quelques
exemplaires, Artachara.
A N TÆ , peuple que Procope & Jornandes placent
près & vers l’embouchure du Danube.
ANTÆI VICUS. On indiquoit par ce nom un
lieu de l’Egypte,.du côté de l’Arabie : on preten-
doit le rendre recommandable, en rapportant qu Hercule
y avoit défait Antée. C ’eft le meme lieu que
.les Anciens ont nommé Antceçpolis ; mais la crédulité
plaçoit ailleurs la demeure de cet A n tee,
qui n’eft qu’un ê^re imaginaire.
ANTÆ O PO L IS , ville d’E gypte, dans la Thébaïde
, à l’orient du N il, & la capitale du nôme
Antoeopolhes, à trente-deux, milles au-défions de
Panopolis, & à-peu-près à pareille diftance au-deflùs
de Nicopolis. Ptolemée l’indique dans l’intérieur
des terres : fi c’eft par rapport à la mer, il a rai-
fon; mais cela eft commun à toutes celles dont il
parle en cet endroit : fi c’eft par rapport au N il,
il a tort. M. d’Anville a trouvé des indices qui la
lui ont fait placer'fur le bord du fleuve.
La Thébaïde ayant été partagée en deux provinces
, après le fiècle de Conftantin, Anthoepolis
devint la métropole de la première Thébaïde , &
,eut des évêques.
Plutarque, ( L. de Solertia finium ) rapporte que
peu avant le temps où il écrivoit, un nommé
Philinus, homme de bien & d’honneur, raconta
avoir vu , dans fon voyage en Egypte, un crocodile
à Antropolis , couché ; & ( dit Amyot ) dormant
bien honnêtement le long d’une vieille femme,
defliis un petit fit.
N. B. Le bourg qui fubfifte dans l’endroit ou étoit
cette v ille , porte le nom de Gaua-Kebire. On y
voit des reftes d’un très-beau temple, qui donne
la plus grande idée de la magnificence de cette
ville.
ANTÆOPOLITE S, nôme d’Egypte dans la
métropole, félon Ptolemée, étoit Antoeopolis.
ANTANDROS ,ou A ntandrus, ville de l’Afie
mineure, dans la M yfie, felon Strabon, qui la place
(ur la côte feptentrionale du golfe d’Adramyte ou
Adramète. Etieftfte de Byfance dît que les Cim-
mériens la poffédèrent pendant un üècle. C ’étoit
de cette ville , au rapport de Strabon, que ces
peuples avoient, conduits par Lygdamis, fait leur
place d’armes.
La ville d'Antandros porta auffi les noms d’2>
donïs , de Cimmeris, & , félon Pline, d'Affos ou
Affus, & d'Apollonia. M. d’Anville la place fur fa
carte, & la diftingue d'Affus, qui étoit plus à
l’oueft. Quant à l’origine du mot Antandros, les
fentimens diffèrent entre eux. Selon Servius, Antandros
avoit été fondée par des habitans dYAn-
dros , châties de leur î le , lelon Pomponius Mêla,
lors d’une fédition. Dans ce cas, ce nom fignifioit
un autre Andros : d’autres , ajoute Servius, difent
que des Thraces ayant fait prifonnier Polydore,
reçurent cette ville pour prix de fa rançon ; au
lieu de Polydore, Pomponius Mêla dit que c’étoit
Afcagne, fils d’Enée, qui s’étoit racheté des Pé-
lafges, en abandonnant cette ville. Dans ce cas ,
ce nom fignifieroit : échangée contre un homme.
Comme quelques auteurs la placent au pied du
mont Ida, il s’enfuit que l’on donnoit ce nom à
cette petite chaîne de montagnes , q u i, depuis
T ro y e , s’étendoit jufqu’à la mer.
On voit , dans Xénophon, que les Grecs , à
leur retour , paflerent par cette v ille, après avoir
. pafîe le mont Ida.
AN T A N I I , peuple qui habitoit dans la Carie
■ félon Porphyrogénète.
'ANTANNACUM. Poye^ A nternacha,
ANTÀPRISTENA, ville delà Myfie,nommée
auffi Antaprijlis, félon quelques ouvrages où ce
nom pourroit bien avoir été altéré.
A N T A R A D U S , fTortofe) ville de la Syrie,
La Géog. facr. du P. Charles, la place dans la première
Phénicie, fous T y r , métropole. Cette ville
étoit fituée vis-à-vis l’île d’Arad, à la droite du
fleuve Éleuthère, à peu de diftance de la mer, &
à vingt-quatre milles de Balanée , vers le 34e deg.
55 min. de latit.
[ A N T A R IA N I , peuple compté entre les nations
Celtiques, mais dont on ne peut indiquer la fitua-
tion géographique.
A N T E A , ou A nteis , ( Ampus ) ville de la
Gaule Narbonnoife, prefque au nord de Forum
Voconït. On y a trouvé une pierre milfiaire pofée
l’an 31 de J. G , fous le règne de Tibère. La voie
Romaine, qui alloit de Forum Julii à Reis jfpolli-
naris, pafloit à Antea.
A N T E Ç A R IA , ( Antequera ) ou A n t ic a r ià ;
ville de la Bétique, fur le bord de la mer, entre
Citegÿa & Malaca. Cette ville eft peu connue dans
l’hiftoire. Sur la feule des médailles de cette ville,
rapportée par le P. Florez, on voit, d’un côté, une
tête que l’on foupçonne être celle d’Hercule, à
caufe de la mafiùe quj. eft derrière, & dü lion gravé
au revers. ‘
ANTEÇUIA 7 ville de l’Hifpanie > felo» Ptole