
G À R SA BO R A , Heu de la Lycaonie , vers la
Galatie, félon Strabon, L. x n , p. $68.. Ce lieu
étoit voifin de Soatris, village aufli grand qu’une
petite v ille, dans un terroir où l’on manquoit d’eau,
& ©ù l’on n’en’ pouvoit avoir que par des puits très-
profonds.
GARSÀUR IÀ. contrée d’A fie , dans la Cappa-
doce, félon Ptolemée, L. v, c. 6.
GARS1D Æ , peuple de la Gédrofie. Quelques
exemplaires de Ptolemée portent Parfiroe. H confinait
à la Carmanie.
GARTANENSIS , fiège épifcopal d’Afrique,
félon Ortélius, qui cite la conférence de Carthage.
GARTHEÆ. Athénodore nomme ainfi les Gélules,
au rapport de Villeneuve,
GARUMNA FLUV. La Garonne, fleuve de la
Gaule. On lit dans le livre i des commentaires de
Céfar : G allas ab Aquitanïs Garumna flumen (dividit).
Voilà donc, félon Céfar, les Gaulois divifés des
Aquitains par la Garonne. Dans la fuite, l’Aquitaine
s’étendit jufqu’à la Loire. Voici ce qu’en dit
Mêla , qui paroît avoir eu fur ce fleuve des idées
aufii juftes que celles que nous avons a&uellement :
Garumna ex P y rente monte delapfus , ru f i cum hîberno
ïmbre aut folutis nivibus ïntumnu diü vadofus & vix
navigabilis fertur. Alibi obvius Oceani exæfiuantis
accejfibus adauElus efi, iïfdem rétro remeantibus fuas
ilhufque aquas agit, aliquantum plenior, & quanta
ftiagis pro ce dit, eo latior fit, ad pofiremum magni freti
fimilis ; nec majora tantum navigia tolérât, verîim etiam
more pelagi foevientis exurgent, jatfat navigantes atro-
citer, utique f i alio ventus , alio unda prceciphur.
G ARUMNI, peuple de la Gaule, nommé entre
ceux qui fe fournirent à Crafîùs» M. d’Anviüe,
fiiivant en cela l’opinion de M. de Valois, les
place dans le pays que l’on appelle Rivieri, le long
de la Garonne , au-délions de Saint-Bertrand de
Cominges , en s’étendant jufqu’aux limites de
Rieux.
G ASM A R A , ville de la Mauritanie cêfàrienne,
félon Ptolemée. Elle étoit différente de Cafmare ,
autre ville de la même province.
GASORUS, ville de Grèce, dans la Macédoine ,
dans l’Odomantique, félon Ptolemée & Etienne
de Byfance, qui écrit Ga^oms. Il y avoit aufii une
ville de ce nom dans la Judée.
G ASS A N D I , peuple de l’Arabie heureufe, félon
Diodore de Sicile, L. m . Pline , L. v i , c. 28, les
nomme Gaffant.
G A STR ON IA , contrée de Grèce, dans la Macédoine
, félon Théopompe, cité par Etienne de By-
fance. On croit que c’eft le même pays qu’il nomme
ailleurs Grefionia, & qui appartenoit à la Thrace.:
{ Voye^ G r e s t o n ia ).
G ATH , ou G e t h , ville de la Syrie, qui étoit
fituée près du mont Cafius & du lac Sirbonide,
félon Hérodote.
GATH-RIMMON. Il y a eu trois villes.de ce
nom : la première appartenoit aux Lévites de la
famille de Keath, & étoit ville de refuge dans la
tribu de Dan. Jofué, v.ip , 4^, 21, 24.
La fécondé étoit à l’occident de la tribu de
Manafle, en-deçà du Jourdain. Elle étoit aufii
ville de refuge donnée aux mêmes Lévites. -O n
l’appeloit aufii Baleax, ou Jèblaan. Jofué , 21, 2y.
G A TH EÆ , ville du Péloponnèfe , clans l’Ar~
cadië, félon Paufanias. Cet auteur, parlant duruif-
feau Gathèatas, L. v i n , c. 34, dit qu’il prend fa-
fource à Gathées, & fe jette dans l’Alphée. Elle
étoit dans la partie méridionale, au fud de i’Hé~
liffon.
GATHEATES, petit fleuve de l’Arcadie, dans-
la partie méridionale qui couloit du fud au nord, &
recevoit le Camion, autre petit fleuve ou ruiffeau',,
fe jettoit dans l’Alphée, en face de*Mcgalopolis.
G A TH YN IA , ville bâtie près de la mer, par le.
roi Lacon, comme le remarque Cedrenus. ( La
Martinière ).
G A T IA CUM , lieu de la Gaule, fitué fur la
Marne. L’armée des Danois, entrée en Gaule fous
le règne de Charles - le - Gros * & conduite par
Afchrich, y campa, quoiqu’ils euflent reçu le tribut
que ce roi s’étoit engagé de leur donner.
GATTIAN ENSIS, fiège épifcopal d’A frique,
dans la Byfacène. La conférence de Carthage en
fait mention.
G A V AN O DU RUM , ville de la Norique „ félon-
Ptolemée, L. 1 1 , c. 14»
G AVANTIS TUMULUS. Lycophron appelle
ainfi un lieu où l’on fuppofe qu’Adonis fut enterré ,
que les Cypriots nommaient Gavante, félon Ifaac
Tzetzès, commentateur de ce poëte grec. Ortélius,
thefaur.
G A V A R A , ou G a b a r a . Selon les divers exemplaires
de Ptolemée, L. y , c. ip , ancienne ville de
l’Arabie déferre.
G AUDI ABENSIS, fiège épifcopal d’Afrique,
dans la Numidie,. félon la notice d’Afrique.
G A VEO RUM , fiège épifcopal d’Egypte. Il en
efi fait mention dans une lettre des évêques d’E gypte
à l’empereur Léon, inférée dans le recueil
des. conciles.
G A VER,, lieu de la Paleftine , près de Jéru-
falem. C ’étoit un défilé où Ochofias, roi de Juda,
fut blefle à mort par Jéhu. Reg. L. îv , c. p , v. 27.
GAUG A E N A , ou G a u r æ n a , ville de la Cap-
padoce, dans la préfe&ure de Sargaraufène, félon
Ptolemée, L. r , c. 6.
GAUGALIUS MONS , montagne delà Syrie ,
dans le territoire d’Edeffe. Sozomène ■ & Califte.,
L. i x , c. ty y en font mention. Ortélius, thefaur.
GAUGAMELA , petit lieu de l’A f ie , dans une
plaine entre les rivières Zabus 8c Bumadus-, au nord
de l’endroit où cette dernière fe jette dans le
Zabus.
Ce lieu efi célèbre pour avoir été la place ou
fe donna la bataille qui porte le nom d’Arbelles.
Strabon ajoute, fur ce fujet, que Darius , fils
d’Hyûafpe, avait defiiné ce lieu à l’entretien d’un,
chameau épû avoit porté le bagage propre à fa peu* 1
fonne, dans fon expédition contre les Scythes.
Gaugamela étoit à l’oueft-nord-oueft d’Arbelles.
G A U G DÆ , peuple de Thraçe, vers l’Ifter,
félon quelques éditions de Pline. ..
G A V IS , colonie d’Italie. Frontin en parle, mais
fans dire dans quel lieu. Quelques auteurs ont cru
qu’elle étoit dans la Sabine, à treize mille pas de
Rome. ■ -
GAULA TE S , ou G a l a u l e s , peuple d’Afrique,
les mêmes que les Auloles, félon Orofe, cité par
Ortélius, thefaur. t t
G AU LAN , GAULON , ou G o l a n , ville de la
Paleftine, au-delà du Jourdain. Elle étoit célèbre ,
& donnoit le nom de Gaulanite,- ou Gaulanitide,
à une petite province. Elle fut donnée à la demi-
tribu de Manafle de de-là le Jourdain, 8c fut cedee
aux Lévites de la famille de Gerfon pour leur
demeure, & devint une ville de refuge. Deuteron.
c. 4 , v. 43 ; Jofué, c. 21 ,v . 27. ,
GAULANITE ; G AU T AN IT ID E , ou G a u l o -
NITIDE, contrée de la Paleftine.
GAULON , ville de la Terre promife, dans le
pays de Bafan. Elle étoit de la demi-tribu de Ma-
nafîe, & appartenoit à la famille de Gerfon , la
fécondé des Lévites. C’étoit l une des- fix villes
de refuge; ' .
Gaulon étoit une des trois villes de refuge que
Jofué plaça au-delà du Jourdain. %
G AU LO N IT IS , ou G a u l a n i t i s R e g i o , tres-
petite province de la Paleftine, qui prenoit fon
nom de la ville de Gaulon, qui y étoit fituée.
La Gaulonite faifoit partie de la demi-tribu de .
Manaflé, à l’eft du Jourdain , & fe trouvoir dans la
partie feptentrionale de la Paleftine. M. d Anville
n’a pas écrit ce nom fur fa carte.
Jofeph fait mention de cette province.
GAULOS. Selon Mêla, L. 1 1 ,0 .7 , n. 21,8c
Pline, L . i i i , c. 8 , Gaudos; félon Strabon,L . v i ,
p. 277, île de la mer Méditerranée.
G A U N A , ville d’A f ie , dans la Médie, félon
Ptolemée , L. r i , c, d. . _ .
GAUN ARITANUS, fiège épifcopal d’Afrique,
félon la notice d’Afrique... .• . . ... , _
G A VR A MONS, montagne nommée dans l’iti.-
néraire de Jérufalem elle étoit entre Mons Scleucus
ScLucus. M. d! Anville croit la retrouver en Dauphiné.
Une montagne vers Die y offre un paffage
qui porte le nom de col de Cabre \ ce col donne
entrée dans une vallée qui conduit à la Bâtie Mont
Saléon , que l’on fait repréfenter Mons Seleucus.
G AU R A , montagne d’Affyrie, félon Plutarque
le géographe, de montib.
GAÜRANUM PROMONTORIUM, promontoire
d’A ffy r ie , près de l’embouchure du T ig re ,
félon Plutarque le géographe. .
GAURIANENS1S , fiège épifcopal d’Afrique.
La notice d’Afrique, n. pp , met entre les évêques
de cette province , Janvier,, qu'elle nomme Jamia-
rius Gaurianenfis*
GÂÜRIUM , lieu particulier de Pile d’Andros
Xènophon , hifi. grezc. L. 1 ,p . 440 , dit : Alcibiade
débarqua fes troupes à Gaurie, qui eft dans l’île
d’Andros. Ce doit être le même que-le port nommé
par Tite-L iv e, L. x x x i , c. 4s , Gaureleos.
GAURUS, montagne d’Italie dans la Campanie.
(La Martinière').
GAUSAPHNA, ville de l’Afriquepropre, félon
Ptolemée, L. i v , c. 3. C ’étoit le même lieu que
Garauphala.
GAUSENNIS, ou C a u c e n n i s . Quelques exemplaires
de ritinéraire d’Antonin , portent Gofennis,
ou Gauvennis. Ce lieu étoit dans la Grande-Bretagne
, fur la route de Londres à Luguvallium, entre
Durorivis 8c Lindum, à trente-cinq mille pas de
l’une-, & à vingt-fix mille pas de l’autre.
G AU T IGO TH , peuple barbare, que Jornandès
place , avec quelques autres, dans la Scandinavie,
dont il fait une île.
G AUTUN N I, peuple que Vopifcus met entre
ceux que l’empereur Probus défit. Ortélius, thefaur. '
foupçonne- que c’étoit le même peuple que les
Gothunni de Claudien , & que ce nom eft compofé
de celui des Goths, & de celui des Huns.
G AUV ARITANUS , fiège épifcopal d’A frique,
félon la notice d’Afrique.
G AU ZAN IA , ville de la Médie, félon Ptolemée
, L. v i , 'c. 2.
G AU ZAN IT IS , contrée de la Méfopotamie,
félon Ptolemée, L. v , c. 18.
G A Z A , ville de la Paleftine, fituée à feize
milles au midi ë’Afcalon. Etienne de Byfance dit
que c’ètoit une ville de la Phénicie, qui,, depuis,
avoit été comprife dans la Paleftine. Il ajoute qu’elle
étoit nommée par les Syriens, & qu’elle avoit
. reçu ce nom d’Azon , fon fondateur, qui étoit fils
d’Hercu’e. Pomponius Méladit que cette ville avoit
eu ce nom, qui, dans la langue des Perfes, fignifie
un tréfor, parce que Cambyfe allant faire la guerre
j en Egypte, y dépofa la caiffe militaire de foa
armée. Strabon dit que fi les Perfes donnoient ce
nom aux lieux où ils dépofoient leurs tréfors , c’eft:
qu’ils cboififloient des lieux forts pour que leur
argent fut moins expofé. Ga^a, en langue phénicienne,
fignifioit une place forte.
Cette v ille , qui fe nommoit aufii î'onè, félon-
Etienne de Byfance , eft placée à vingt ftades de la.
mer par Arrien, & feulement à fept ftades par
Strabon.
D e toutes les villes de la Syrie , Gaza fut la.
feule qui ne fût pas effrayée de la rapidité des
conquêtes, de Cyrus : elle foutint un fiège, mais-
elle fut obligée de fe rendre; elle s’attacha tellement
à fes nouveaux maîtres, qu’elle leur en donna
des preuves, même après Fcxtin&ion de leur
monarchie. Arrien., de exped. Alex, rapporte que
les Gazéens refnfèrent le paffage à Alexandre après,
la prife de T y r ; qu’il fut arrêté deux mois devant
cette, ville;., qui fut • enfin forcée de fè rendre;
Alexandre fut blefîé deux fois pendant, ce fiège ,,