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& il fut fi irrité de la réfiftance qu’il y éprouva,
qu’il fin tuer un grand nombre d’habitans & vendre
le refte. Béris, gouverneur de la ville, l’ayant regardé
avec fierté, il lui fit percer les talons, attacher
à un char & traîner autour de la ville jufqu’à
ce qu’il mourut. Quinte-Curcè rapporte cela. Ce
conquérant la repeupla d’une nouvelle colonie, &
en fit une place de fureté pour la guerre, félon
Arrien, deexped, Alex.
Cette ville fut prife & reprife par les rois d’Egypte
Sc de Syrie ; elle demeura à ces derniers depuis le
règne d’Antiochus-le-Grand, qui s’en empara 219
ans avant J. C. jufqn’au règne d’Antiochus-Epi-
phane, qui perfécuta les Juifs parce qu’il ne vouloit
qu’une religion dans fes états. Les Juifs fe révoltèrent,
prirent plufieurs places , dans, le nombre
defquelles étoit Gaza; mais elle ne leur refia pas.
Elle éprouva encore un grand nombre d’événe-
inens jufqu’à 98 ans avant i’ère chrétienne, qu’elle
fut prife par Alexandre-Jannée, roi des Juifs, qui
la détriiifit entièrement, félon Joféph, Antiq. Gaza
refia enfevelie fous fes ruines jufqu’à l’arrivée de
Pompée en Syrie, que ce général rendit la liberté
à plufieurs villes de ce pays. Comme Gaza fut
rebâtie l’an 693 de Rome, elle jouit de cet avantage
fous la proteâion des Romains. Saint Jérôme
dit qu’elle fut reconfiruite à quelque difiance de
fon premier emplacement.
Augufie donna Gaza à Hérode, roi des Juifs ;
mais après fa mort il la réunit à la Syrie. Jofeph,
Antiq. La Paleftine ayant été féparée de la Syrie
pour en faire une province particulière, par l’empereur
Adrien, ce prince décora Gaza de nouveaux
privilèges.
Au temps des juges d’Ifraël, le temple deDagon
qui étoit dans l’ancienne ville de Gaza, fut renverfé
par Samfon. Les Gazéens ajoutèrent le culte des
dieux de la Grèce à celui des divinités adorées par
leurs ancêtres. Ils confervèrent,fous les Romains,
le culte de ces dieux de la Grèce, qu’ils avoient
adopté pendant qu’ils avoient été fous la domination
des fucceffeurs d’Alexandre.
Les malheurs que la ville de Gaza avoit éprouvés
en différens temps, avoient fait peupler les environs
de fon port, & en avoient formé un bourg
confidérable. Quoique fes habitans fuflent très-
attachés aux fuperftitions du paganifme, ils y
renoncèrent pour embraffer le chriftianifme : Conf-
tantin fut fi fatisfait de cela, qu’il érigea ce bourg
en v ille , & lui donna le nom de Conjlaricie, &
lui accorda beaucoup de privilèges ; mais les Gazéens,
encore attachés à l’idolâtrie, obtinrent de
Julien l’Apoftat, lorfqu’il fut monté fur le trône,
qu’elle n’auroit plus le nom & les privilèges dont
elle avoit été décorée, & qu’elle ne feroit plus
appelée que le port de Gaza; mais les empereurs
qui lui fuccédèrent, lui rendirent fon nom & fes
privilèges.
Gaza éfôit à l’entrée du défert en allant de la
Phénicie en Egypte, félon Arrien, de exped. A le x .
G A Z
G a z a , ou G a n z a c a (Tebrîç,ou Taims). Cette
ville de l’Afie tenoit le premier rang dans la Médie
Atropatène. Elle renfermoit des richefles qui étoient
comparées à celles de l’ancien roi de Lydie. Le
palais qui les renfermoit étoit accompagné d’un
pyrée. Elle eft nommée Gaça par Strabon , & les
rois de l’Atropatène y réfidoient pendant l’été.
Cette ville étoit fituée au nord-eft 6c à quelque
difiance du lac Spauta , vers le 38e deg. 15 min. de
latitude.
Héraclius campa devant cette ville en pourfui-
vant Chofroès.
GAZABIANENSIS, fiège épifcopal d’Afrique,
on ne fait dans quelle province. La conférence de
Carthage fait mention de Saturnius Ga^abianenfis.
G A Z A C A , ville d’A fie , dans la Médie , félon
Ptolemée, L. v i , c. 2, & Etienne le géographe. Ce
dernier femble dire que c’étoit la plus grande ville
de la Médie. Ammien Marcellin , L. x x m , c. 23 s
la compte entre les trois plus confidér^bles villes
de ce canton. Les deux autres étoient Zomkis &
Patigran.
G a z a c a , ville d’A f ie , dans la Paropamife ,
félon Ptolemée .; mais il n’efi pas fur que ce fût
une v ille , car Ptolemée la met dans une lifie qui
contient indifiinifiement des villes & des villages :
quelques exemplaires portent Gau^aca.
G A Z A C EN A , petit canton de la Çappadoce,
du côté de la Paphlagonie, félon Strabon , L. x u ,
P- SS3-
G A Z A CUM , ville de la Perfide. Elle fut prife
•par Héraclius, félon Cédrène. Il y avoit un temple
du Soleil, & les tréfors de Crêfus^ roi de Lydie.
Ortélius croit que c’efi la même que la Gazaca de
Ptolemée, celle de la Médie. L’hiftoire mêlée rapporte
, L. x v i i l , que Gazjnfium 6c Gaçacroen furent
prifes par Héraclius.
G A ZÆ , ville de l’Arménie, dans la contrée
nommée Otene, félon Pline, L. v i , c. 13.
G A Z À L IN A , ville de la Cappadoce, dans le
Pont Polémoniaque, félon Ptolemée, Z. v , c. 6.
G A Z ANENSIS, fiège épifcopal d’Afrique , dans
la Byfacène, félon Viftor d’Utique, cité par Ortélius.
G A ZA R EN I , nation entre les Babyloniens,
félon faint Epiphaiie, cité par Ortélius , thefaur.
G A Z A R I . peuple de la première Sarmatie, félon
i’hiftoire mêlée.
G A Z A TÆ , peuple de Syrie, dans la Cyrrhef-
tique, félon Pline, L. v , c. 23.
G A Z À U F A L A , fiège épifcopal d’Afrique, dans
laNumidie.
G AZELUM, ville de la Cappadoce, félon Pline,
L . v i , c. 2.
G AZE LOTUS, lieu ou canton de la Galatie,
félon Strabon, L. x n .p . 360. Ortélius & Cafaubon
foupçonnoient que ee peut être la Gaçalina. , dont
parle Ptolemée, qui la met dans les terres, & à
peu de difiance de la mer.
G E B
G AZENA, ville de la G ran d e -P h ry g ie, félon
Ptolemé e, L. v,. c. 2.
G A Z E R , G A Z E R A , ou G a z a r a , ville royale
de la Ju d é e , dans la tribu d’Ephraïm , félon le livre
de Joftié. Cette v ille étoit fituée fur le torrent de
G a a s , au fud-ouefi de B'ethel. Il eft dit dans l’éc riture
que Jofué défit le roi de Gaze r & tout fon
peuple.
Ce tte v ille fut donnée aux L é vite s de la famille
de Caath.
A u temps de Salomon, un Pharaon , roi d’E gypte,
la p r ît , la brûla & défit les Cananéens,
qui y étoient demeurés après que Jofué en eut
fait la conquête. Elle fut rebâtie par Salomon.
Long-temps ap rè s, elle fut prife par Judas Macchabée
, & fortifiée par fon frère Jonatbas. Simon ,
leur frè re , la reprit de nouveau 6c la fortifia.
11 en eft fouvent fait mention dans les Macchabées
6c dans J o f e p h Antiq. L . x i n , c. :i /.
G A Z IU R S A , ville d’A f i e , vers la Cappad oce,
félon Dion Cafiius , L . x x x v ,p . y. P lin e , L. v i ,
c. 2 , écrit G abjura ; Strabon, L . x u , p. 447 6c
7 4 7 , écrit de même, 6c dit que c’etoit anciennement
une ville ro ya le ; elle étoit lur le fleuve
Iris.
G A Z O R U S v i l l e de la Paleftine, félon Ptolemée
, L. v , c. 16. Elle étoit à l’orient du Jourdain.
I l paroî-troit d’abord que c’efi: la même que Ga^er;
mais il y a cette différence de pofitioh y q,ue cette
dernière étoit à l’oueft du Jourdain, au lieu que
Garorus étoit à l ’eft.,
G A Z U L E N A , v ille épifeopale d’E g yp te , comme
il paroîr par une lettre des évêques d’E g yp te à l’empereur
L é o n , inférée dans le recueil des con c iles,
6c fèufcrite par Maxirnus Gaçulenus..
GE
G E A , ville, de l’Arabie , près de P é t ra , félon
Etienne de B y fan c e , qui cite les antiquités- arabiques,
écrites par Glanais.
G E B A , petit lieu de la Judée, à peu de difiance
au nord de Gofna.
G E B A D Æ 1, peuple de l’A rab ie, mais au couchant
de la mer R o u g e , félon P lin e , L. v i , c. 29.
G E B A L , ville de la Phénicie, félon Ptolemée ,
L . v 9 c. /y. C ’efi la même que Byblos 6c Gabaia.
G E B A L A , ville de l’Efpagne tarragonnoife,
dans les terres, au pays des Vardu les, félon Ptolemée
, L. i l c . 6. '
G e b a l a . Etienne le géographe dit que l’on
nommoit âinfi la troifième partie de la Paleftine,
6c cite Jofeph. Mais comme il n’efi pas queftion
dans Jofeph de Gebala, mais feulement de Gabaia,
6c que Gabaia eft une ville 6c non une pro v in ce ,
ou portion de p ro v in ce , Berkélius penfe que cet
auteur s’eft mépris.
G E B A L ITÆ , peuple de l’Arabie lieureufe. Pline,
L. v i x c. 2 8, le diftingue des Catabani, comme deux
peuples différens; mais quoique différens, il eft
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vraifemblable qu’ils étoient fubordonnés l’un à
l’autre; car Tam/ia ou Thomna, qui, félon Pline,
étoit la capitale des Gébanites , eft nommée la
capitale des Câtabaniens par Eratofihène, cité par
Strabon , L. x v i , p. 768. -Ce peuple étoit voifin de
l’entrée du golfe Arabique, félon Strabon, quoique
Ptolemée l’ait mis à [’embouchure du golfe Per-
G EBBETHON, ville de la Paleftine, dans la
tribu de Dan. Bafa, ufurpateur du royaume d’Ifraël,
tua Nabab , fils de Jéroboam, dans la ville de Geb-
ber’non, qui étoit alors aux Philiftins. Jofué, c. ip,
v. 44. Reg. L. 1 1 1 , c. /y, v. 27.
GEBENNA & G e b en n ic i Mo n t e s . Céfar, de
bel), gall. L. v u , c. 8, nomme Gebehna , une montagne
qui féparoit les Arverni des Hdvii. On a dit
a ufîi Cebenna,. Voye^ ce mot.
GEBES , rivière d’Afie, da'ns la petite Phrygie,
félon Pline, L. v, c. 32.
GEBONIT1S, lieu de la Syrie, félon Jofeph,
de bello juddic. L. i l , c. 14 , cité par Ortélius,
thefaur.
G ED ER A , ou G a d e r a , ville de la Judée, dans
la tribu de Juda, félon le livre de Jofué.
GEDERO-THAIM, ville de la Judée, dans la
tribu de Juda, félon le livre de Jofué.
- GEDEROTH , ville de la Paleftine, dans la-
tribu de Juda, félon le livre de Jofué, c. if.
GEDNE , ville de l’Afrique proprement dite
félon Ptolemée, L. i v , c. 3.
G E D O O , ville de la Paleftine, dans la tribu
de Juda, félon le livre de Jofué, c. i j ,v . f 8 .
GEDRANITÆ, peuple de l’Arabie heureufe,
félon Pline, L. v i , c. 28,
G EDROSIA, grande province d’Afie , ayant à
l ’oueft la Carmanie ; au nord, la Drangiane 6c
l’Arachofie ; 6c à l’eft,. une partie de l’Inde jui-
qu’au fleuve : elle étoit baignée au fud par la.
mer.
Le principal fleuve de ce pays étoit YArbis.
Arrien nous apprend que ce pays étoit divifé
entre différens peuples, les Arbies, les O rites, les
Jchthyophages.
Selon Marcian d’Héraclée , la Gédrofie avoit
66qq ftades dans un fens,.8c 250 dans l’autre.
Il y en avoit 3800 de côtes.
Elle étoit divifée en huit provinces ou fatranies,
renfermant douze villes ou villages conftdérables r
c’étoit bien peu pour un fi grand pays.
Le même auteur y indique une montagne confidérable,
un grand fleuve, un beau port, celui qu’il
nomme ailleurs ywcnKcoy aipevn, Muilerum Ponus»
Deux. îles dépendoient de cette province.
La Gédrofie, félon Ptolemée.
Rhavavaville.
Mulieram Portas.
Boï.unba.
Rhizanag