
B ADAR A , nom d’une ville de PAfîe j dans la
Gédrofie, félon Ptolemée.
B ad a r a , ville de l’A fie , dans la Caramanie,
félon Ptolemée & Màrcien d’Héraclée.
B ADA T IUM , noni d’une ville de laCherfon-
nèfe Taurique, félon Ptolemée.
B A D A U SA , nom d’une ville de l’Afie, dans
la Méfopotamie , félon Ptolemée.
BADEICHORA , ancien nom d’un lieu de
l’ Afie', dans la Caramanie, félon Arrien, cité par
Ortélius.
BADE L , bourg de l’Afrique, dans la Mauritanie
Céfarienfe, félon Ptolemée.
BADEOS, ville de l’Arabie heureufe, fur le
bord de la mer Rouge, félon Etienne le géographe
& Ptolemée. Ce dernier la donne aux Caflanites.
B ADERA ( Bafiege ) , lieu de la Gaule, chez les
Volfcæ TeSiofages , dans la première Narbonnoife ; il
étoit fur la route de Touloufe à Narbonne, c’eft-
à-dire, au fud-eft de la première de ces villes. Basera
eft connu par la table théodofienne.
BADESSUS, ville de l’Afie; Elle eft placée dans
la Carie par Ptolemée.
B A D ÎA , nom d’une ville de l’Hifpanie. Valère
Maxime dit que cette ville fut prife par Scipion.
BADIAMCEI, les Badiaméens, peuple que Ptolemée
place dans l’Inde en-deçà du Gange.
B A D IA TH , ville ti’A frique, dans la Lybie
intérieure, félon Ptolemée.
BADIES Y ICU S , nom d’un village de l’Italie,
fur la route de Rome à Adria, entre Falacrinum &
le lieu nommé ad Centefimum.
BADINUM, ville de la Grande-Arménie, félon
l’itinéraire d’Antonin.
B A D IS , ville de la Carmanie, qui étoit fituée
fur la côte du golfe Perfique près du promontoire
Carpella, félon le Périple de Néarque.'
B ADIS, ville épifcopale d’Afrique, félon Ortélius
, qui cite S. Augtiftin. La notice d’Afrique
met dans la Mauritanie Céfarienfe Badienfis, que la
conférence de Carthage nomme Bladïenfis; ce doit
être la même chofe que Badis.
B ADISUS, nom d’un village vers l’Egypte. Il en_
eft fait mention dans la vie de S. Euftache.
B A D IZ A , nom d’une ville de l’île d’Albion,
félon Etienne de Byfance. Il en eft aufli parlé dans
Polybe. V
B ADRINUS, ( Foffato grande), fleuve de l’Italie,
chez les Bon.
B ADR IS , nom d’une ville de l’Afrique, dans
la Marmarique, félon l’itinéraire d’Antonin.
\ BADUENNÆ LUCUS, ou B adühenma, nom
d’un bois de la Germanie. Il en eft fait mention par
Tacite. C’eft un des lieux les plus célèbres des
Bataves. On n’eft pas d’accord fur fa fituation.
Quelques auteurs le placent dans les fept forêts ;
dlantres dans le bois de Bader, ou Bader-honr. On
n’a donc rien de certain à cet égard. On fait feulement
que ce fut en ce lieu que Civilis forma fa
çonjyratioc contre les Romains,
BADY, nom d’une rivière du Péloponnèfè* *’
dans 1 Elide, félon Paufanias.
Ba d y , lieu du Péloponnèfè, ou couloit la ri**
viere du meme nom, félon le même auteur.
Voici ce que Paufanias rapporte à l’occafionde
ce lieu. Après la guerre qu’on avoit fait en Elide,
le pays étoit fort dépeuplé d’hommes. Les femmes
touchées de cetrifte état de leur pays, firent des
voeux à Minerve pour en obtenir de devenir enceintes
des les premières nuits qu’elles recevroient
les carefles de leurs maris. La déefle exauça leurs
prières. Par reconnoiflance ces femmes firent élever
un temple en l ’honneur de la dêefle. Et pour
en conferver le fouvenir, on donna au lieu & au
fleuve le nom de Bady ou Badu ^ BctS'v ), c’eft-à-dire,
doux, agréable.
N. B. Il faut remarquer que c’eft ici le diale&e
Dorien : Le mot eft Laconien. Car les Doriens di-
foient Ady, AS'v > & les autres Grecs , Edy, EJV.
BÆ A , nom d’une montagne de l’île de Céphalé-
nie, félon Etienne de Byfance. Il prétend que ce
nom vient de Bæos, l’un des officiers d’Ulyfle.
BÆACE. Etienne de Byfance place une ville de
ce nom dans la Chaonie.
BÆÆ. Iface, fur Lycophron, place autour de
la Sicile des villes & des îles qu’il nomme ainfi.
BÆBÆ, petite ville de l’A fie , dans la Carie,
félon Etienne le géographe.
BÆBARSANA, ville de l’Afie dans l’A rie,
félon quelques exemplaires de Ptolemée ; d’autres
portent Babarçana,
BÆBRO, nom d’une ville de l’Hifpanie, dont
il eft fait mention par Pline.
BÆCOLICUM, ou B a ic o l iCo s , montagne de
l’A frique, dans la Pentapole, félon Ptolemée. Cet
ancien la met au 26e degré 20 minutes de latitude.
BÆCOR, nom d’un lieu de l’Hifpanie, dans la
Bétique. Viriate pafla l’hiver dans ce lieu, après
avoir été défait par Fabius Maximys Æmilianus,
félon Appien. 1
BÆ CU LA , nom d’une ville de l’Hifpanie Tarn
ragonnoife, dans le territoire, ou du moins dan$
le voifinage du peuple Authetani, félon Ptolemée^'"
Bæ c u l a , B æ t u l a , ou Bæ c y l à , Polybe
fait mention, fous ces deux noms, d’une ville de
l’Efpagne Béfique, près & même dans le territoire
de Caflulo. Cette ville eft nommée Bætula par Tite-
Live, & il lui donna la même pofition. Etienne de
Byfance dit Becyla.
BÆDUNIA. Ptolemée met une ville de ce nom
dans l’Efpagne Tarragonnoife.
BÆLON, ou B e lo n , ville d’Hifpanie, au nord-
oueft de Mellaria, fur le Fretum Gaditanum. Cette
ville faifoit beaucoup de fel,8cfon principal commerce
étoit avec Tingls, fur la rive oppofée.
BAEMI, les Baemes, nommés -ainfi par Ptole-î
mêe. Il paroît que ce font les mêmes qui ont été
aufli nommés Bohemi » puis Bohémiens. Cet auteur
les place dans la Germanie.
BAENUM, nom d’une ville de l’Arabie heureufe
, dont il eft fait mention par Ptolemée. Les
interprètes de ce géographe difent Benum.
BAEONES. Arrien, dans fon périple de la mer
Erythrée, place une île de ce nom dans la mer des
Indes, au-delà du fleuve Indus.
BAERUS, ville de la Macédoine, dans la Myg-
donie, félon Ptolemée.
BÆSAMPSA, ville fituée dans le golfe Arabique,
vers la mer Rouge, félon Etienne le géographe.
Les interprètes regardent ce nom comme
formé de l’hébreu Bethfemes, ou la maifon du foleil.
Jofué parle d’une ville de ce nom. Il feroit difficile
de décider fi c’eft la même.
BÆSIPPO, ou B e s ip po , ville de l’Hifpanie,
qui étoit fituée fur le détroit des colonnes, à douze
milles dans la partie occidentale de Bélon , & à un
peu moins dans la partie orientale du promontoire
de Junon.Antonin, Itinér. Au refte on n’eft pas parfaitement
d’accord fur la pofition de Befippo ; car
quelques auteurs ont cru qu’elle occupoit remplacement
du port Sainte-Marie a&uelle ; & d’autres
ont cru y retrouver la Cartheia dont parle Tite-Live.
BÆ T A N A , ville de l’Inde en-deçà du Gange,
fituée fur le fleuve Nanaguna. Ptolemée dit qu’elle
étoit la capitale & la réfidence de Siropolemios.
BÆTARRHENI, les Betarrènes , nation de
T Arabie Pétrée, félon Etienne de Byfance, qui
indique leur pays par lé nom de la troifième Palef-
tine, ce qui dit la même chofe.
BÆTERRÆ (Befiers'). Ce nom a été écrit Ba-
terra, B atterris, &c. Il me paroît même que c’eft
le même lieu qu’Etienne de Byfance écrit Bcetar-
rha, fans défigner à quel pays il appartient. Il eft
vrai qu’à l’article précédent il nomme Batarrhas,
qu’il dit être une ville Celtique. Les deux n’en font
peut-être qu’une. Cette ville, fituée dans la première
Narbonnoife, province méridionale de la Gaule,
étoit à peu de diftance au nord-eft de Narbo. Elle
fut colonie Romaine, & ayant reçu des vétérans
de la feptième légion, elle en prit le furnom de
Septimanorutn. Quelque temps après, on y bâtit
deux temples; un fut dédié à Augufte; l’autre,
à fa fille Julie. Tibère,, auffi embellit cette ville.
Elle devint donc très-confidérable, & dans le quatrième
fiècle c’étoit une des plus confidérable de
la Gaule. Mais dans le cinquième fiècle les 'Wifi-
goths la prirent & en ruinèrent les plus beaux édifices.
Elle s’étoit bien rétablie lorfque les Sarrazins
s’en emparèrent en 736. Charlemagne qui les en
chaffa l’année fuivante, ruina la ville , de peur que
les ennemis ne vinflent s’y fortifier. Son état a&uel
n’eft pas de mon objet.
BÆ TH A U T A , ville de l’A fié , dans la Méfopotamie,
félon Ptolemée.
BÆ T IC A , la Bétique. Cette province qui com-r
prenoit1 la partie méridionale de l’Hifpanie, répond
àflez à l’étendue que nous donnons a&uellement à
l’Andalonfie & au royaume de Grenade. Elle étoit
la province de l’Hifpanie la plus riche & la mieux
connue. On fait que les Phéniciens,s’ètoient établis
de bonne heure fur ces côtes, & que les Carthaginois
y eurent long-temps des comptoirs. En rapprochant
ce que les auteurs ront dit des peuples
renfermés dans l’étendue de la Bétique, voici à-
peu-près ce que l’on trouve.
La partie du nord-oueft fe nommoit -Bauurïa :
c’étoit, ce me femble, le nom de la contrée plutôt
que celui d’un peuple. Les Turduli étoient vers le
fud-eft, de l’autre côté des montagnes. Les Bajlitani
étoient tout-à-fait à l’ëft, partie dans la Bétique ,
partie dans la Taraconoife. Us avoient au fudles
Pcenï ou Phéniciens, ce qui peut s’entendre aufli
des établifîemens Carthaginois : enfin on 'trouvoit
les Bajluli.
Le refte- du pays étoit habité par les Turdetani.
On voit même que ce peuple étoit devenu fi confi-
dérable, qu’il avoit donné fon nom à tout le pays;
Strabon, en le décrivant, ne fe fert pas- d’autre
expreffion que de celle de Turdetania ouTurdetaniê;
( Voyeç T u r d e t a n i ). ^
Polybe parle avec éloge des richeftes de- la Bétique
& de la magnificence de la cour d’un de les
fouverains. Selon cet auteur, un roi de ce pays
ayant imité toutes les modes-des Phéniciens, l’em-.
portoit fur eux en magnificence.
Selon ce même auteur, la Bétique renfermoit
cent foixante-quinze villes, dont huit étoient colo„-
' nies, huit municipales, vingt-neuf jouilfant du droit
latin , quatre alliées (1) , fix de libres, & cent vingt
de ftipendiaires, ou payant des impôts. De ces
villes quatre étoient Conventus (2), favoir; Corduba,
Hifpalis ,• Ajligis & Gades.
De toutes les montagnes de la Bétique le morte
Marïanus étoit la chaîne la plus confidérable. C ’efl:
celle que l’on nomme 'aâuelleiiient Sierra• Morena,
Au nord-eft étoient les monts Oro[pedax faifant
partie de la Sierra Nevada aéhielle.Les fleuves principaux
étoient :
i°. Tout-à-fait à l’oueftjl’^/i^commençoit chez
les Oretanï, près de Laminium, couloit d’abord à
l’oueft, formoit peu après les limites entre la Bétique
& la Lufitanie, pafloit à Emerita Augufla-,
i puis au fud de Burdova, prenoit fon cours au midi
pour fe rendre à la mer.
a0. Le Battis qui commençoit au nord^eft vers
les monts Orofpeday couloit à l’oueft, arrofoit Caf-
tulo, Corduba, Hifpalis, & fe rendoit à la mer, à
ce qui femble, par plufieurs embouchures.
(1) Dans quelques exemplaires on n’en trouve que trois.
Mais c’eft évidemment une faute, puifque le nombre ne
s’y trouveroxt pas.
L . (a) Voyez ee mot, qui, quoique non géographique,
* ne laiiTe pas d’appartenir à la géographie.