
134 A M S
■ moins l’origine des noms dans F état phyfiquê des
lieux, que dans leur hiftoire mythologique , fait
venir ce iaom d’une princeffe appellée Amphiffa,
fille de.Macarée, & petite-fille d’Eole : elle avoit
été aimée d’Apollon, & l’on y voyoit encore, au
temps de Fauteur que je c ite , un monument en
l ’honneur d’AmphiJJa. Sur le fommet de la colline
temple“ ^ v^ e * on av° it élevé un
même fa ftatue en bronze. Les gens du"pàÿsap?é-
tendoient que cette ftatue étoit une des dépouilles
de Troye ; mais Paufanias le crut un ancièn ouvrage
grec. Ce que l’on doit remarquer, c’eft que
Paufanias décrit Amphijfa comme l’ayant vifitêe,
& renfermant les monumens dont il parle, & que
Strabon, qui écriyoit un fiècle à-peu-près avant
lui, dit qu’elle étoit détruite.1
AMPHISSENE, contrée1 de la petite Arménië.
AMPHISSIA. Ortelius a cru qu’il avoit exifté
une ville de ce nom dans la Calabre ; mais cela
»’eft pas prouvé.
AMPHITROPE, peuple de l’Attaque , félon
Etienne de Byfance * qui le place dans la tribu An-
tiochide.
^ AMPHRYSUS, ville de la Grèce, dans la Pho-
eide, félon Paufanias; mais comme Polybe, Tite-
L iv e , &c. écrivent Amhryjfus^wye^ A m b r y s sù S.
Strabon l’indique en Béotie.
A m p h r y su s . C ’étoit le nom d’un fleuve d’une
province de la Theflalie, appellée Magnejîa. Etienne
de Byfance nomme ce fleuve à l’article de la ville
ci-deffus ; & Virgile, en le nommant auffi, fait
allufion au temps où , devenu pafteur, Apollon
gardoit les troupeaux d’Admète, lorfqu’il nommé
Ce dieu Pajlor ab Amphryfo. Geor. L. I I I . v. 2.
ÀMPIS. Voyeç A m p e .
AMPRÆ, peuple que Pline place dans l’Arabie
tieureufe.
AMPREUTÆ, peuple de la Colchi^e, félon le
Blême.
' AMPSA. Selon d’anciennes éditions de Pompo-
Brus Mêla, onnommoit ainfi l’une .des Places fortes
de la Numidie : Ifaac Vofcius croit qu’il faut lire
Quifa, que l’on trouve dans Ptolemée.
AMPSAGA,( Rummeb, ou Rivière de Conflantine. )
rivière de la partie orientale de la Maurétanie Cé-
iarienne. Ptolçmée en fait mention : elle arrofoit la
ville de Cirta, & fe jettoit dans la mer Méditerranée
, à l’eft d’Igilgili.
Le doéleur Shaw dit Rummel * pour le nom moderne
de cette rivière'; mais dans quelques autres
autesrs on lit Wad ril-Kibir ; ce'qui eft moins
un nom qu’une épithète.
AMP5AL1S, ville de la Sarmatje Afiatique, fjslon
Ptolemée.
AMPSANCTUS. Voye^ A m s a n c t ü s .
AMPSANI, peuple de la Germanie, vaincu par
Germanicus, félon Strabon.
4 AM SAN CTÜ S, ou A m s â n c t i V a l l è s , ou
AMPSAWÇTVS» Ce lieu çft fiufceptible d’une petite
A M Y
difeuftiorfj éaf je n’adopte pas ici l’opiniofl &&
autres géographes, excepté pour la définition du
mot. Tous conviennent qu’il eft formé de deux mots
latins , fignifie qui eft faint tout autour. Ce nom
de faint avoit été donné au lieu , ou plutôt aux
lieux qui Font porté par vénération pour la puif-
fàrice des dieux, dont on croyôit âppercevoir des
effets particuliers-, foit dans les mofètes qui fe trou-
voieiit dans ces mêmes lieux; foit dans le bouillonm
p1us ou » «m affif.
on lent bien que plus d’un lieu ont pu puuv. 1 .
d’A/njanÉus.
i°. Dans le pays des Hîrpini; il y avoir un petit
lac dont les eaux, au rapport de Cicéron & de
Eline, étoient mortelles. Il étoit confacré à la déeffe
dAzpmty - qui n’etoit autre que' l’odeur puante.des
foutrières & autres lieux de ce genre. On retrouve
encore cet A nfantlus a demi-chemin de Trigento
& de Sant - Angelo. On y voit: encore de l’eau
bouillonner , & même s’élever à une certaine hauteur
; mais elle n’a rien de mortel, & l’on en approche
fans danger, quoique Cluvier* de fon temps,
ait cru deyoir prendre de grandes précautions lorfqu’il
vifita cet endroit. ( Voye^ la découv. de 1*
maifon de campagne d’Horace,par M. l’abbé Cham-
p y , vol. I I I , p. 32, )f
oP. Comme ce lieu eft.peu confidérable, l’auteuf
que je viens de citer ne penfe pas que cè foit F A nu
J'anElus dont parle Virgile , & que les géographe«
ont confondu avec le lac des Hirpini. Il croit que
VAmfanttus de Virgile étoit le même lieu que Fort
nommoit aufli les Eaux Cutilies , ou Cutulioe aquoe,
( Vo y e z ce mot. )
AM U D , écrit dans quelques manufGnrs Amtna :
ville de la Perfe, qui pourroit bien né pas avoir
appartenu :à l’antiquité, quoiqu’appartenante à une
delcription écrite en grec. { Voyez Ex.erptu ex
Chryjococctz Syntaxi ) cité plus haut.
ÀMUDA. Il femble, par la notice de l’empire ^
que cette ville étoit dans la Syrie ; mais la même
notice la diftingue d'Àmida.'On ne fait où étoit
cette ville.
AMÙDAR SA , ville dont parle Antonin, 8c
qui étoit de la Byfacène, dans l’Afrique propre
M. d’Anville ht place au nord de Sepùmunicia. EU®,
fut un fiège épifcopal.
AM U N C LA , ville de l’Afrique proprement
dite, félon Ptolemée. EUe étoit entre les deu*
Syrtes. ;
AMUTRIUM, viUe de la D a c ie , félon Ptoé
lemée.
AMYBUS , île de l’Afrique, dans la mer Rouge,
félon Ptolemée.
Quelques interprètes ont cru devoir lire Am‘14
eus, ou Amici infula.
ÀMYC I CAMPUS. C ’eft le nom que Polybe
donne à une plaine, au milieu de laquelle cour
loit l’Oronte » entré le< Liban & l’Aritiliban.
AM JC I PORTUS. Çe port étoit fur le Bq$4
À M Y
ÿîiofe de Thrace, vers le nord de NicopoFis, St-an
fud du Roman JoVis. C’eft une faute dans les éditions
de Pline, qui portent Amydi Pprtus. Ce port
étoit cor^iu dans l’antiquité , par le combat du roi
Arnycus, dont il portoit le nom, contre Pollux ,
qui le tua au Cefte. Le peuple fur lequel il régnoit
le nommoit Rébricès. ‘On ajoute que le jour des
funérailles d’Arnycus , on planta un laurier ( en
grec Daphné ) fur fa tombe, & que de-là vint que
l’on difoit aufli, pour defigner ce lieu, Daphnes
Portus. Selon les crédules hifloriens de l’antiquité,
toutes les fois que. l’on portoit une branche de cq
laurier dans un bâtiment , il étoit immanquable
qu’aufli-tôt il s’y élevoit une querelle ; de-là l’épithète
de laurier furieux donné à cet arbre; .
• AMYCLÆ, ville du Péloponèfe, dans la Laconie
, au fud-oueft & près, de Sparte..
■ Quoique petite elle étoit très-agréable , par l’abondance
des arbres fruitiers ; aufli S'race la nomme-
t-il la verdoïante Amyclèe ; & ailleurs , 1' Apolliniene.
En effet, félon Polybe, le temple d’Apollon de cette
ville étoit le plus célèbre de la Laconie : on pré-
tendoït que Leda, mère de Caftor & de Pollux, y
faifoit fa réfldence ordinaire. Vénus y avoit une
ftatue fur un trépied : elle avoit été faite par Gitia-
das. Sur un autre trépied, il y avoit une autre ftatue
que l’on appelloit Venus ad Amychzum.
Lorfque les Romains attaquèrent cette partie du
Péloponèfe, Q . Flaminius vint camper près d'A -
myclce, & ravagea forl territoire. Perfonne cependant
ne fortit de là place; ce qui le détermina à
s’éloigner : elle fut enfuite détruite. Au temps dé
Paufanias, quelques beaux reftes dépofoient en faveur
de fon ancienne magnificence.
A m y c l æ , ville d’Italie, dont la pofition n’eft
qu’indiquée dans les auteurs, parce qu’elle étoit
anciennement détruite au temps où ils en ont parlé.
Sa pofition doit avoir été entre Cajeta au fud-eft,
& Terracina, au nord-oueft. En effet, on trouve
au fud de Fundi , un lieu recouvert d’eau, qui
probablement avoit été l’emplacement de la ville,
il n’y avoit qu’une opinion fur la caufe de fa
deftruérion, on l’attribuoit au filence des habitans ;
mais on différoit fur la caufe & les circonftances
de ce filence.
i°; Cette ville étoit grecque d’origine : on pré-
tendoit qu’ayant embraffé la do&rine de Pytha-
gore , qui recommande le filence , & aufli de ref-
peéler la vie des animaux, des vipères qui étoient
dans le voifinage, s’accrurent au point qu’ils chaf-
sèrent les habitans de la v ille, oc en firent périr
une grande partie.
20. On difoit aufli que les Amyclèens avoient ef-
fuyé différens outrages de leurs voifins, fans pourtant
s’en plaindre ; mais qu’avec le temps, cela
■ avoit amené la deftruéfiori de la ville.
3°. Une troifième opinion étoit que les ennemis
ayant paru vouloir attaquer la ville, on avoit eu,
à ce fujet, tant de faunes alarmes, qu’il avoit été
défendu de répandre des bruits de cette efpèce
A M Y 13Î
mais que l’ennemi ayant furpris la place, l’avoit
détruite.
Il eft difficile de rien croire de ces différens récits
dans leur totalité ; mais on peut admettre qu’ils
obfervoient affez le filence pythagoricien , pour
avoir mérité l’épithète de filencieux , & que la ville
fut enfuite détruite par quelque caufe phyfique dont
le fouvenir fe fera perdu ; alors on aura imaginé
des faits plutôt que de paroître les ignorer.
AM YC LÆ I , peuple d’Afrique , félon Denys 1®
Périégète, qui les place dans la Cyrénaïque.
AMYCLEUM, ville & port de File de Crète,'
félon Euftate.
AMYCLEUS MONS. Selon Plutarque, le mont
appelle Taygète, & qui étoit dans la Laconie, portoit
d’abord le nom d'Amycleus ; cela n’a rien d’é-
tonnant; puifqu’une partie de cette petite chaîne
. de montagne fe trouyoit près de la ville d’Amyclée.
' AMYCUS SINUS, golfe qui fie trouve nommé
dans la description du Bofphore de Thrace , par
Denys de Byfance : on. n’en connoît pas Uujufte
pofition.
. AM YD A C E , A(AvS'ctKti. Ce nom , qui fe lit
ainfi dans le texte grec de Marcian d’Hér^clée,
doit être lu , félon les critiques, Samydace. ( Vo yea
ce nom. )
AM YD O N , ville de Macédoine, fur FAxïus,
dans la Pæonie. Il en eft parléTdans Etienne de B y - •
fance, dans l’Epitome de Strabon , dans Homère.
AM YM N I, nation de l’Epire, félon Etienne dé
Byfance ; mais on remarque que Paul Emile ayant
ravagé foixante-dix villes en Epire, & réduit eri
Servitude cent cinquante mille hommes, il n’eft
pas fait mention des Amymni ; ce qui décide à douter
de leur exiftence.
AMYMON E , fontaine agréable de l’Argolide >
au fud-oueft de Temenium.
Ses eaux coulent par un petit ruifleau jufqu’à
la mer: on difoit qu’elle portoit le nom d’une des
filles de Danaiis^ & que c’étoit à fa Source que
s’étoit engendré l’Hydre, que tua Hercule.
Depuis cette fontaine jufqu’au mont Pontmus,
à l’otieft, s’étendoit un bois de platanes, confacré
à Cérès, dans lequel il y avoit deux ftatues de
marbre, l’une de Cérès Profymna, & l’autre de
Bacchus. Celle de Cérès n’étoit pas grande, & re-
préfentoit la déeffe affife : je ne fais fi ces ftatues
étoient dans quelques chapelles ; mais Paufanias
ajoute que, dans un autre temple, étoit une ftatue
en bois, de Bacchus., Saoter, ou Sauveur, re-;
préfënté aflis.
Vers la mer étoit une ftatue de Vénus confa-
crée en ce lieu par les filles de Danaüs : on difoit
aufli que leur père avoit conftruit une chapelle à
Minerve, fur le mont Pontinus.
AMYN TÆ, peuple qu’Etienne de Byfance place
dans la Thefpotide.
AM YR G I I , peuple Scythe, félon Hérodote.
AMYRGIUM, champ ou campagne .qu’Etienne
de Byfance attribue aux Saces, nation Scythique»