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que c’étoie'nt les habitans de la ville d’Héraclée,
fituée au pied du mont (Sta.
CYLIPENUS, ou C y l i p e n n u s S i n u s . Ce golfe
fe trouvoit dans la nier Baltique. Cellarius croit
que c’eft le golfe de Livonie.
C Y L IST A N O S , ville de l’Italiè. Elle étoit auparavant
nommée Parthax. Il en eft fait mention dans
l’étymologique. Ortélius croit qu’il faut lire Cy-
lijlarnus.
CYLISTARNUS, rivière d’Italie,‘ félon L y cophron
, cité par Ortélius.
C Y L LA , ville de la Cherfonnèfe de Thrace.
Elle étoit fituée for l’Hellefpont, félon Ptolemée.
Elle a été épifcopale. Cette ville eft nommee Cxlos
par Pomponius Mêla.
C y l l a , ville de l’Afie mineure, dans la T roade,
félon Hérodote. Ce doit être la Cilla de Pline, cité
par Ortélius.
C YL LANTICUS T R A C TU S , nom d’une contrée
particulière de-l’Afie, dans la Pifidie, félon
Pline. Quelques manufcrits portent Cyllanicus ■.
TraElus. .
C Y L LEN A , ow Çyllene, ville qui étoit fituée
fur le . rivage occidental du^Téloponnèfe, près de
la ville d’Elée , dont elle étoit le port de mer, félon
Strabon , Ptolemée , Thucydide & Tite-Live. On
croit que c’eft aujourd’hui Chia'rença. Il y avoit
deux temples à Cyllène ; l’un d’E fculape, où ce
dieu avoit une très-belle ftatue en ivoire ; l’autre
de Vénus, où étoit une ftatue de Mercure dans
une nudité indécente, telle que l’on repréfentoit
les Priapes.
C y l l e n a , ville. de l’Afie mineure, dans l’Æo-
lide. Xénophon dit qu’elle étoit furnommée Egyptienne.
•
CYLLENE. Comme dans le texte d’Homère il y
a Kvxxnvncopoc ; que Paufanias dit Kuààwj'm , il faut
écrire Cyllène & Cÿlène, comme l’ont fait quelques
auteurs. C ’étoit une montagne du Péloponnèfe,
dans l’Arcadie, dont Paufanias dit opoçrê vqwAo-
'Tct'Ttv opcdv tcov sv À pKciS'tot KvhKYivnde toutes les
montagnes de V Arcadie, c’étoit la plus élevée : fà pofition
eft très-bien décrite dans cet auteur. C ’eft d’après
ces indices que M. d’Anville l’a placée au nord-
eft de l’Arcadie, entre le territoire de Pellène en
Sicyonie, & celui de Phénéos en Arcadie ; fur
la cime delà jnontagne, il y avoit un temple de
Mercure Cyllénien : il étoit en ruines du temps de
Paufanias; on y voyoit cependant -encore une
ftatue de ce dieu, faite de bois. Ce que Paufanias
admira le plus fur .cette montagne , ce. fut d’y voir
de fous côtés des pierles blancs. (xoVcruq>a/ yccp
ot ûpfiêe* ckoxsx.o) ). Il craint fi fort de n’en être
pas cru, qu’il cite pour exemple les ours blancs
qui fe voient en Thrace, les lièvres blancs que
quelques perfonnes nourriflent en Libye , & enfin
les chèvres blanches qu’il avoit vues à Rome'; mais
les merles blancs font pour nous bien plus rares ,
que les chèvres & les li’èvres dé cette couleur. '
Homère indique que près de ce mont étoit lé
C Y N
tombeau d’Epytûs. Paufanias dit que, comme Homère
en parle, il confidéra ce tombeau : ceft»
ajoute-t-il, un petit tertre ’X/oy.ct ) , environné
d’une balitftrade de pierres tout à 1 entour.
Epytus étoit mort en ce lieu de la piquure dun
ferpent : il étoit fils d’Elatus ; ce qui fert a le diffingtier
de quelques autres Epytus.
C Y L LO PER A , nom d’un lieu de Grèce, dans
l’A ttique, & près du mont Hymette. Suidas'rapporte
qu’on y voyoit un temple confacré à Venus.
C YM A , île de la mer Méditerranée, auprès cle
la Sicile, félon Etienne de Byfàrice. Elle eft placée
près de l’Italie par Lycophron, cité par Ortélius.
C y m a , lieu du Péloponnèfe, dans l ’Achaïe ,
félon Euftathe, cité par Ortélius.
C y m a , nom d’une très-haute montagne de
l’Italie, félon Métrodore, cité par le commentateur
de Lycophron.
CYME , appelée aufli;, mais incorrectement,
Curna, ville de l’Afie mineure, dans l’Eolie, dont
elle étoit la plus belle ville : elle étoit au fond d un
petit golfe de fon nom, au nord-eft de Phoccea.
On la nommoit aufli Phririconitis (1) : ce nom lui
venoit du mont Phricius, fitué dans la Locvide ,
au-deffus des Thermopyles, 6ii;Clêuas & Malaùs,
tpiis deiix de la raçe;d’Agamémnon, avoient tait
un long fêjour avant de fe rendre à Cyme.
P iu s , père d’Héfiode, quitta cette ville pour
venir s ’établir à Afcra, bourg près de l’Hélicon.
N. B. On a trouvé des veftiges de cette ville
dans un lieu appêlé Némourt. _ _
CYMÆUS SINUS, golfe de Cyme. Ce golfe,
formé par la mer de l’Archipel, s’étend a l eft fur
la côte de l’Etolie, entre une „prefqu’ile, s avançant
au nord-oueft, vers l’ilé de Lesbos, & une
autre, qui s’avance au fiid-oueft, vêts lentree du
golfe de Smyrne. . . , .
CYMÆI. C eft ainfi que I on nommoit les habr-
tans de Cyme en Eo-lie. , ,
CYMINA. Tite-Live nomme ainfi, une place de
Grèce, dans la Theffalie. Il ajoute qu’elle fut prife
par les Ætôliens.
> C YM O THÆ , fontaine du Péloponnèfe, dans
l’Ârcadie. Pline la place près dë la montagne de
Scioejfia. ,
C Y N A , ville de l’Afie mineure, dans la Lydie,'
félon Lycophron & Etienne deByfance, cités par
Ortélius.
C YN A D R A , fontaine du Péloponnèfe^, dans
l’Argolide.. Les auteurs anciens difent qu’on en
faifoit boire à ceux à qui on donnoit la liberté.
CYNÆTHA , ou C y n e t h e , ville de la Thrace. 1
(1) Etienne de B y fa n c e , au mot Kifi*», dit que c e fut
une autre C yme qui portoit ce nom -, mais les témoignages
d’Hérodote & de Strabon prouvent qu ’il fe trompe. Selon
Pfo lemé e, Çÿm e étoit entre Myrina Phocaa. Je me
hâte de prévenir que le graveur de M. d’Anvule a mis
Çlle étoit fituée au pied du mont Nérife, felo tj
Etienne de Byfance.
C y n æ t H A , ou C rN .« TH E , ville du Pelopon-
oè(e, dans l’Arcadie, fur le fleuve Crathis.
Etienne de Byfance dit qu’elle tiroit fon nom
d’un des fils de Lycaon.
Au temps de Paufanias, on voyoit encore lur la
place de cette v ille , plusieurs autels confacrés à
différentes divinités , & une ftatue de l’empereur
Adriem
Bacchus y avoit un temple, dans lequel, en
’hiver, on cêlébroit la fête de ce dieu. La maniéré
de lui facrifier confiftoit en une fimple offrande.
Selon Paufanias, des hommes frottés de graille,
alloïent prendre dans leurs troupeaux,^le taureau
qu’ils croyoient devoir être le plus agréable a leur
divinité, & le conduifoient vers le temple. Il n eft
pas dit dans l’auteur grec ce que devenoii l’animal ;
mais ce que nous favons de l’u&ge des vi&imes
dans les autres facrifices., fuffit pour nous faire
croire que, de même en cette oecafion, les prêtres
fo regardant comme les repréfentans du dieu, étoient
dans l’ufage d’en faire leur profit. En décrivant
l ’Altis à Olympie, Paufanias parle vd’une ftatue de
Jupiter, qui av.oit éjé donnée par les Cynéthèens. Il
eft auffi fait mention de cette ville par Strabon,
Pline & Athénée. Ce dernier dit qu’elle étoit fituée
en un lieu très-raboteux. , _
CYNÆTHO S , ou C y n e th u s In su l a . C eft
un des noms que portoit la ville de Délos.
C YN AM O LG I , nom que les Grecs donnoiem
à un peuple de l’Éthiopie.
CYNAR A. Ortélius dit que Pline donne ce nom
à fune île de la mer Egée.
CYNDONIS, nom d’une rivière de l’Hellefpônt,
félon Héfychius, cité par Ortélius.
C y n d o n i s . Or.télius nomme ainfi une rivière
de Grèce, dans le Péloponnèfe.
C YN E T iE , peuple de la Lufitanie, habitant la
partie la plus méridionale, les mêmes que les Cynei.
V.oyeç ,ce mot & C yn e s i i .
CYNEGETICA. Ortélius dit que les Grecs nom-
moient ainfi une montagne d’Afrique, fur le détroit
cTHercule. C ’étoit celle qui étoit oppofée à celle
de l’Europe, & qui étoient nommées enfemble les
Colonnes d*Hercule.
. CYNEGICÀ R E G IQ , -contrée de l’Afie, dans
la Syrie. Elle eft placée près de la ville d’Aiv-
tioche par Èvagre & Callifte, cités par Ortélius.
C YN EGiyM. Cédrène donne-ce nom à un fieu
particulier de l ’Italie. Il ajoute qu’Abfimare &
Léonce, envoyés par l’empereur Jnftinien, y
furent décapités. Ortélius croit que c’étoit le nom
d’une place publique de la ville de Conftantinople.
CYNEGYR1S. Il femble que Lucien donne ce
iiom à un lieu de Grèce, dans l’Attique.
CYNESII ( 1 ) , les Cynéfiens, peuple de llbérie
(;i) M. Larcher ., en citant Etienne de Byfance, indique
le mont Mais ce mot n’eft pas dans l’auteur; c’eft
J£.vïJrroco'v qu’il faut lire. ( Trad, d’Jiérod, T. F U , ll9 )*
Géographie ancienne,
(ou Hîfpame). On les a aufli nommés Cynetes.
Hérodote , non plus que beaucoup d’autres auteurs
anciens, n’ayant pas des idées bien nettes de la pofition
de ces peuples, difent feulement quils font
les plus reculés dans l’occident. En voyant que
les Latins ont donné le nom de Cuneus a la paitie
méridionale de la Lufitanie, ne pourroit-on pas
croire qu’ils l’ont pris de ce nom de Cynefii qu ils
ont fuppofé y avoir habité; ou bien des Cynefii
n’ontrils pas donné leur nom au Cuneus?
N rB . C ’eft à préfent l’Algarve, c’eft-à-dire en
arabe , le couchant, province méridionale du Por-
tugal.
CYNETHUS. C ’étoit l’un des anciens noms de
l’ile de Délos. .
C Y N E T IA , ville du Péloponnèfe, dans 1 Ar-
golide, félon Etienne de Byfance.
CYNETICUM JUGUM , nom d’ une montagne
de l’Hifpanie, for -le bord de la mer Méditerranée,
& auprès de la rivière Ana. Il en eft fait inen~
tion par Etienne de Byfance & par Feftus Avienus.
CYNETICUM LITTUS. Dans Feftus Aviènus*
in ora mariùma• .
. . . . Pojl Pyreruzum Jugum
Jauni arena luioris Cyneùcï,
Comme le pied des Pyrénées eft à Collioure,
on ne peut mieux appliquer cette grève de iittus
Cyncûcum, qu’à la plage qui s’étend depuis l'embouchure
du Tech jufqu’à la T e t , près de laquelle eft
le bourg de Canet, à envhon un mille & demi
du rivage de la mer. Le vers qui luit,
Eafque [armas) fuîcat aninu Rofchinus,
concourt à cette détermination, parce que le nom
de la T e t, Telis, dans Mêla , eft Rufcino dans
Strabon & dans Ptplemée, c’elbà-dire, le même
que le Rofchmus de Feftus Avienus. [Notice ie U
G CYNIA , lac de l’Epire, dans l’Acarnanie, félon
Strabon.
C YN N A , ville de l ’Afie, dans le voifinage de
celle d’Héraclée, félon Etienne de Byfance. Ce doit
être la mêmechofe que la ville épifcopale: de Cinna.
que la notice de Hiérocles.place dans la Galatie.
C Y N O , lieu de l’Egypte, dans le Delta, entre
T.muis & T a v a , félon l’itinéraire d’Antonin. Il en
eft aufli fait mention par Pline. .
CYNOCEPHÀLÆ. Strabon nomme ainfi des
hauteurs de Grèce, dans la Theffalie, auprès de
Seotuffa. Il ajoute que les Romains, commandes
par T. Quintus Fkminins, y remportèrent une
viftoiro. , - t i
C yn o c e ph a læ , nom du promontoire le plus
occidental de l ’île de Corcyre. ( Corfou ) , félon
^ CYNOCEPHALE peuple des Indes, félon Pline,’
cité par Aulugelle. Les Indiens les nommoient
i Califlni, félon Ctéfias, , ,