
Le beau-frère d’Alexandre-le-Grand ne devoit pas
fe refufer à une fi belle occafion d’acquérir aulîl
de la gloire. Cependant, quoi que l’on dife de
fa valeur, & quoi que l’on ait dit depuis :
Un efprit curieux marque une ame timide,
Et y apprendrai mon fort en combattant.
( La Bruère, opéra de Dardanus ).
Alexandre alla confultér l’oracle de Dodone : il
lui fut répondu de fe défier du fleuve Achéron.
En effet, il périt dans le Brutium, fur les bords
d’un petit fleuv.e de ce nom. ( Voyeç A c h é r o n ).
Son fils Eacide & Alcète I I , qui régna en-
fuite ( 1 ) , eurent guerre contre ceux des fuccefleurs
d’Alexandre qui ufurpoient le royaume de Macédoine.
Pyrrhus, fi célèbre dans l’hifioire de la Grèce
& dans celle des Romains, étoit fils d’Eacide , &
fuccéda, après beaucoup d’événemens, à fon oncle
Alcète. Il prétendoit defcendre d’Achille par fon
père, & d’Hercule par fa mère ; car elle étoit fille
de Thénon le Theffalien, qui fe difoit ^être un des
Héraclides. Il paffa aufli en Italie ( l’an 280 avant
J. C . ) , y eut de grands fuccès contre les Romains;
mais convaincu des reffources qu’ils trouveroient
pour lui réfifter, il entra en négociation avec
eux. On lui refufa de faire la paix, à moins qu’il
ne quittât l’Italie. Il hafardà une fécondé bataille,
fut bleffé ; & enfin après un voyage en Sicile,
une nouvelle défaite, & quelques négociations
infruâueufes, il repaffa en Grèce, ou il fe rendit
maître de la Macédoine. Une expédition dans le
Péloponnèfe lui devint fatale : en entrant avec
fes troupes dans la ville d’Argos, il périt, tué
par une tuile qu’une femme lui jeta du haut d’un
toit ( l’an '271 avant J. C. ).
Après quelques règnes forts courts & peu inté-
reffans, dont le dernier eft celui d’une princeffe
nommée Déidamie, les Epirotes changèrent la forme
de leur gouvernement. La nation s’affembloit,
élifoit fes préteurs. Mais leurs voifins, lès Illy-
riens & les Macédoniens, profitèrent fouvent des
divifions inteftines de cet état pour agrandir les
leurs. Enfin , les Romains réduifirent l’Epire comme
le refie de la Grèce, & elle devint une province
romain e.
Géographie de VEpire , félon Ptolemée.
C h a o n i æ .
Oricum.
Jugum Acrocerauniorum
Montium.
Panormus, port.
Onchefnus,, port.
Cajîope, port.
Le long des côtes.
I M 9e* Alcète II étoit également fils d’Alexandre ; mais
il a voit été exilé de la cour par fon père. à caufe de la
violence de fon caractère.
T h e s p r o t o r u m .
Pojîdium, prom.
Buthrotorttrn Sinus.
Polodes, port.
Thy amis,prom.
A l m i n 'e s .
Tramis, fleuve.
Sybota, port.
Torona, port. \ Le long des côtes,
Achéron, fleuve.
Eloee, port.
Nicopolis.
A R C A N U M.
Arachthus, fleuve.
Ambracia.
Aélium.
Leucas y prom. •
Açylia.
Achelousy fleuve.
C h a o n w m .
Antigonia.
Pcenica.
Hecatonpedum.
Omphalium,
Eleus.
C a s s i o p æ o r u m .
CaJJîope.
AM P H IL O CH ORUM .
Argos.
Arcamanon.
AJiachus.
Dans les terres.
Ptolemée joint à l’Epire les îles fiiivantes :
Corcyra.
Cephallenia.
Ericufa.
Scopulus.
Echinades ( les ).
Ithaca.
Lotoa.
Zàcynthus.
EPIS, petite ville de l’E thiopie, fous l’Egypte.
Pline en parle comme d’une ville qui ne fubfiftoit
déjà plus dans le temps que Dion écrivoit.
EPISCOPIA (2), lieu de la Thrace, près de la
ville d’Atyre. Procope rapporte que ce lieu n’avoit
(2) Le nom de cette v ille , dont l’étymologie eft la
même que celle du nom évêque, paroît indiquer qu’elle
étoit fur une élévation, & que l’on s’en fervoit comme
d’une place d’où l’on pouvoit furveiller les autres.
aucune fortification ; mais que l’empereur Jufiinien
lui en fit faire d’une manière toute nouvelle.
EPISIBRIUM, EPISIMBRIUM , ou C is im -
b r ium . Selon les divers mânufcrits de Pline, ville
de l’Hifpanie, dans la Bétique.
EPISPAR1S , village de l’Arménie, félon Ce-
drène, cité par Ortélius.
EPISY NANGIS , ou Æ p is in a n Gi s , champ de
l’A fie , félon Théophrafte.
EPlTALIUM , ville dé Triphÿ.lie, à l’eft dO -
lympie. „ . , . r ,
Cette v ille, omife par Paufamas, etoit, lelon
Strabon, fituée près d’un endroit de l’A lphée,oü
ce fleuve étoit guéable. Selon lu i, elle fe trouve
défignée dans Homère par les noms de Thryos, de
Thryejfa, parce qu’elle étoit dans un lieu abondant
en thryon, c’e ft-à-d ire , en algue & en joncs.
Etienne de Byfance met ce lieu dans la Triphylie ,
& Héfychius dans l’Arcadie.
EPITAUS A , ville de l’Inde, en-deçà du Gange,
félon Ptolemée.
EP1TERPUM, bourg de l’Italie, dans la Gaule
cifalpine, félon Strabon.
Ortélius. dit qu’il faut lire Opiiergium. ^
EPITUS, montagne de la Macédoine, fur la côté
du golfe, félon Pline. Il ajoute que cette montagne
étoit au voifinage de la ville de Pallène,
autrement Phlegrà.
E P IT Y CH E , promontoire voifin de Prochita,
dans la mer Thyrrhénienne, félon Denys d’Hali-
carnaffe. Ortélius croit qu’il faut lire Pithecufa.
EPIUM, ou Æ p iu m , ville du Péloponnèfe, dans
la Triphylie, au fud-eft de Lypanoea. Hérodote la
place entre Macijius & Hercza. Pline la donne à
l’Arcadie. Étienne de Byfance & Xénopihon la
mettent dans la Triphylie. Elle avoit été bâtie par
les Myniens.
EPÔISUS, ou Epo is su s , village de la Gaule
belgique, félon l’itinéraire d’Antonin. Le livre des
notices de l’empire l’appelle Epufum. On fait que
c’eft Yvoi - Carignan, lieu principal de la partie
françoife du comté de Chini.
E PO R A , ville de l’Hifpanie, à vingt-huit mille
pas de Caftulon, félon l’itinéraire d’Antonin. Pline
écrit Ripepora. On croit que c’eft Montdro, au dio-
cèfe de Cordoue.
M . d’Anville la place fur le fleuve Bâtis, dans la
Bétique, ,& vers le nord-eft de Corduba.
EPORÈDIA (forée ) , ville de la Gaule tranfpa-
dane, à l’oueft * fur la Doria Major.
Elle fut bâtie quarante-deux ans environ depuis
la conquête de ce pays. Pline dit que ce fut en
confèquence de quelque paffage des livres fy b illins.
Ailleurs il parle d’une plante qui croiffoit dans
lés environs de cette v ille , & dont le parfum étoit
très-agréable : elle étoit recherchée comme l’or.
EPOTIUM , lieu de la Gaule, près la Durentia,
au nord de Seguflerô. M. d’Anville croit qu’il répon-
doit à Upoix, ou Upais en Dauphiné, fur les frontières
de la Provence.
EPPHA, ou EphA , contrée de l’Arabie, dans le
voiftnage de la M'adlanitide. Cette contrée étoit
aihfi nommée d’un petit-fils d’Âbraham & de Ce-
tura. Il en efi parlé dans lés Paralipomènes.
EPUSÜM, lieu de la Gaule, dans le territoire
des Treveri, à très-peu de diftance .vers l’eli de la
Moja ( la Meule). C ’eft aujôurd’ltïü Y vo is , ou
Ipfich, comme difént les Allemands ; on dit aujourd'hui
Yvoi-Carignan. Voye^ Epoisus.
E P Ÿ TÜM , montagne de la Thrace, félon Pha-
vorin, cité par Ortélius. Ce dernier doute fi ce ne
feroit pas le mont Epitus, que Pline place dans la
Macédoine.
E Q
E Q U A B O N A , ville de l’Hifpanie, dans la Lufi-
tanie, félon [’itinéraire d’Antonin. Elle étoit fituée
fur la gauche & à l’embouchure du Tagus, & peu
loin de la mer.
EQUESTRIS C O L O N IA , ville de la Gaule,
dans le pays des Séquantéiis.
E Q U I , petite ville de l’Afrique propre , dans
le voifinage d’Utique , & près d’un lac. Diodore
de Sicile dit qu’elle fut prifé par Agathocle.
EQUIZETENSIS, ou Equisotensis , fiège épif-
copal d’Afrique, dans la Mauritanie fitifenfis, félon
la notice des évêchés d’Afrique, & félon la conférence
de Carthage.
Ce lieu eft nommé Equeheto dans la table de Peu-
tinger.
EQUOTUTICUM, ou Equus T u t icu s , petite
ville de l’Italie, dans le pays des Hirpins, félon l’itinéraire
d’Antonin & la table de Peutinger. Elle étoit
au nord-eft de Benéventum.
E R
ERACON1UM FLA V IUM , lieu dé l’Hifpariie,
félon l’itinéraire d’Antonin.
ERACTUM, ville de la Sarmàfie etiropeeHne,
dans le pays dés Baftafiiés, lelon Ptolemée. On
croit que c’eft aujourd’hui RdU>, petite .villfe dé la
Podolié.
ERÆ, petite ville maritime & fortifiée de 1 Ahe
mineure, dans l’Ionie , félon Strabon. Elle reco_n-
noiffoit les Tèiens pour fes fondateurs oü pour fes
maîtres. , : , , , . , , . ,
E RÆ ADÆ , bourg de Grece, dans 1 Attiqiie. Il
étoit de la tribu Acamantide, félon Suidas.
ERÀGE, ville de l ’Afrique, dans la Pentâpole,
félon Ptoléméê. ' . , ,
ERAGISA ( Rajik) , ville de la Syrie, dans la
Cyrrheftiquè, fur lé bord de l’Euphrate, félon
Ptoleméë. Elle étoit fituée au fud-fûd-eft d Hie-
rapolïs.. . . , ..... .
ER AN A , bourgade de l’A fie , dans la Ciltcie.
C ’étoit le chef-lieu du mont Amanns, fur lequel
elle étoit fituée, du même coté ou etoient les autels
d’Alexandre.