
peuple de l’Ethiopie, dont Solin parle de manière
à faire douter même de fon exiftence.
A R TH ED O N , île de l’Afie - Mineure, fur l'es
côtes de la T roade, félon Pline.
A R T I A C A , ou A rciaca , nom d’une ville
de la Gaule, fur la route de Milan à Gefforiacum,
par les Alpes Cottiennes, félon l’itinéraire d’Antonin,
de l’exemplaire du Vatican.
A R T I C EN A , contrée de l’A fie , qui faifoit
partie du royaume des Parthes, félon Ptolemée.
A R T IG IS , ville de l’H ifpanie, dans le pays
des Turdules. ( Pline.)
AR T IG U LA , île de l’Ethiopie, fous l’Egypte,
félon ( Pline).
A R T IS , lieu de l’Afie-Mineure, dans l’Ionie.
C ’eft oii Androcopus bâtit la ville de Lebedus, félon
Strabon ; par conféquent il étoit à quelque ’ dif-
tance au fud de Smyrne.
AR T IS ICA , ou Artisiga , Heu de l’Afrique,
dans la Mauritanie Céfarienfe, à 2.5 mille pas du
lieu nommé Ad-Fratres, & à 12 mille pas du port
de Cezciûus, félon l’itinéraire d’Antonin.
A R T IS IG A , village de l’Afrique, dans la Mauritanie
Céfarienfe. Il étoit fitué fur le bord de la
m e r , au nord-oueft de l’embouchure du fleuve
Malva.
L’itinéraife en fait mention ; il y eft placé à 27
milles à l’oueft de Siga.
A R T ITÆ , les Artitées : félon Pline, ce peuple
avoit autrefois habité un canton de la Dalmatie,
& ne fubfiftoit plus de fon temps.
A R T O A R T A , ville ou village de l’Afie, dans
îa province de Paropanifades, félon Ptolemée.
A rtoarta , ville de l’Inde en-deçà du Gange,
félon Ptolemée.’
A R T O B R IG A , nom d’une ville de la Vindé-
licie. I l en eft fait mention par Ptolemée.
ARTYMNESUS, ville de l’Afie, dans la Lycie.
Etienne le Géographe dit que les Xanthiens y établirent
une colonie.
A R T Y N IA , lac'de l’A fie , au nord-eft de Mile-
topolis, dans lequel fe rend le fleuve Macefton.
C ’eft une erreur que de croire que le fleuve Rhyn-
dacus y pafloit ; ce fleuve étoit plus à l’eft.
A R T Y P SUM , nom de l’une des fept villes que
Cyrus donna à Pytarque , fon favori, félon Athénée
, cité par Ortélius , qui croit qu’elle , étoit dans
l ’Afie-Mineure.
AR TZAN AU CUS , nom d’une rivière de l’A fie ,
félon Cédrène. Ortélius la croit vers la Méfopo-
tamie.
A R T Z E , bourg de l’Arménie, qui étoit fitué
dans le voifinage de Théodofiop olis, félon Cédrène.
Il eft nommé Ar^e par Curopalate.
A R U A , ville de l’Hifpaniè, dans le département
d’Hifpalis, félon Pline.
AR V AD IEN S, ou Aradiens, nation qui ha-
bitoit originairement dans le pays de Chanaan. Ils
paroiffent placés ,.par M oy fe, dans la partie fepten-
trionale % ce qui leur facilita le moyen d’abandonner
leur demeure & de s’établir fur le bord de la mer
& dans l’île d’Arad.
A R V A LT IS ,n om d’une montagne de la Lybie
intérieure, félon Ptolemée.
A R V A R I , ou Arvarni, les Arvares, ancien
peuple de l’Inde en deçà du Gange.
A R V A S , ville de l’Afie, dans l’Hircanie, félon
Quinte-Curie.
ARUBII. Voye^ Arvii, pays de la Gaule.
ARUBIUM , ou Arrubium , ville de la baffe
Moefie, fur le Danube.
ARU BO TH , ou A raboth, ville ou contrée
de la Paleftine dans la tribu de Juda. Il en eft parlé
dans le troifième livre des Rois.
ARUC CI NOVUM ( Moura'), ville de l’Hifpanie
, dans la Bétique. Cette ville n’eft guère connue
que par Ptolemée & par Antonin. Ce dernier
la met à 30 mille pis de Pax Julia. Elle étoit
fituée aux confins de la Lufitanie & de la Bétique.
A R U C IA , noni d’une ville de l’Illy rie , félon
Ptolemée.
A RU D IS , ville de l’A f ie , dans la Syrie. Elle
étoit fituée fur l’Eiiphrate, félon Ptolemée.
Elle étoit au fud-eft de Samofata, vers le 36e
degré 45 min. de latit.
ARYEDORUM M O N T E S , montagnes de»
Indes , en-deçà du Gange, félon Ptolemée.
AR V ERN I , les Arvernes, c’eft ce nom qui depuis
a été défiguré en celui d’Auvergnats. Strabon
les nomme A'ovlepuoi ; d’autrês auteurs Grecs changent
encore ce nom. Cette différence ne peut venir
que de la difficulté de rendre la jufte prononciation
du mot, & de la prononciation particulière aux
lettres de chaque langue.
Ce peuple étoit un des plus puiffans de la Gaule ;
& , fi l’on en croit Strabon, les ,Ar ver ni avoient
étendu leur domination jufqu’au territoire de Marseille
& jufqu’aux Pyrénées, jufqu’à JlOcéan 8c.
jufqu’au Rhin. Les plaintes quelles Ædui portèrent
à Rome contre les Arverni furent une des caufes qui
attirèrent les armes romaines dansla Gaule, fous le
commandement de Fabius Maximus & de Domi-
tius Ahenobarbus. Lorfque Céfar prit poffeflion du
gouvernement de la Gaule, deux fa&ions la parta-,
geoient ; c’étoieix celles des Arverni & des Ædui.
On voit par Céfar que les Vellavi, les Gabali, les-
Cadurci, fe trouvoient dans la dépendance des Arverni.
Etienne de Byfance les cite comme une des
plus belliqueufes nations entre les Celtiques. Dans
Pline ils font qualifiés de Liberi. On doit regarder
comme une méprife dans Strabon, de leur attribuer le
fleuve Figer, ou la Loire ; c’eft YElaver ou Y Aller.
Ils furent compris dans la première Aquitaine.
Leur capitale étoit Auguftonemetum. Lucain dit qu’ils-
fe prétendoient iffus du fang Troyen & frères des
Latins ;
Arvemique aufi lano fe dicerefraires.
Sanguine ab Iliaco poyuli.
Leur territoire eft actuellement compris dans les
diocèfes de Clermont & de S. Flour;
A R V I I , les Arviens. Ptolemée eft le feul qui
faffe mention de ce peuple dans la Gaule Lyonnoife.
Dans la traduction latine on lit Arabii; mais à tous
égards, le texte eft préférable. M. de Valois avoit
penfé que ces Arvii pourroient bien être les mêmes
que les Curiofolites dont Ptolemée ne parle pas.
Mais M. d’Anville a démontré ( Mém. de litt. t.
X X V II ) que ce peuple avoit dû exifter dans un
lieu de la Gaule qui répond à une partie du Maine.
Il a même retrouvé des veftiges de leur ancienne
capirale que l’on appelle encore la Cité. Il le trouve,
fur la rivière d’Erve, qui fe jette dansla Sarte. On
peut préfumer avec beaucoup devraifemblanceqite
la cité des Arvii ne fubfiftoit plus au commencement ,
du cinquième fiècle, puifqu’elle ne fe trouve pas fur
la notice des provinces de la Gaule. Les peuples de
Cette cité ont donc paffé, comme je l’ai dit, dans la
jurifdicfion dé l’évêque du Mans.
ARUIR , lieu de la Paleftine, qu’Eufèbe & S.
Jérôme placent à vingt milles vers le nord de Jéru-
falem. Ils difent que ce lieu étoit fur une montagne,
&. que ce fut là que Jephté combattit.
ARVIS, montagne de l’île de Chios, d'où venoit
le vin que l’on nommoit Arvïjîum, félon Vibius
Séquefter.
ARUN, village de la Paleftine, dans le voifinage
de Samarie. Varus, après s’être rendu maître de
cette ville, alla camper près du village d’Arun, félon
Jofeph, de Bell. 1. 2 , ch. 3.
ARUN CI, les mêmes que les A rruc i.
A R U N D A , ville de l’Hifpanie, dans la Bétique,
félon Pline. Ptolemée fait mention d’une ville de ce
nom dans le même pays, ce doit être vraisemblablement
la même.
ARUPENUM, nom d’une ancienne ville de l’Il-
lyrie. Elle étoit du nombre des quatre que poflé-
doierit les Japodes,félon Strabon.
ARUSIS, ville de l’A fie , dans la Médie. Elle
étoit de l’intérieur de ce pays, félon Ptolemée.
A R U V 1I , ou A rubii , c’eft ainfi que quelques
tradu&eurs de Ptolemée ont rendu en latin le nom
grec des peuples que Ptolemée appelle Ay ou toi. On
peut voir ce qui en eft dit au mot A rvii.
AR XAMA, ville de l’Afie, dans la Méfopotamie,
fituée dans l’intérieur des terres, félon Ptolemée.
A R X A N A , contrée de l’Afie., dans la grande A r -,
ménie,auprès du fleuve Nymphius, félon Procope.
À R X A T A , ville de la grande Arménie, qui étoit
fituée aux confins del’Atropatène, félon Strabon..
Elle avoit été bâtie-par Artaxias.
ARXEN , nom d’une ville de la Thrace, félon.
Procope, cité par Ortélius..
ARXIANUS A G E R , campagne de FAfie, vers
îe fleuve Zirma. Il en eft fait mention par Agathias.
A R Y C A , ville de Grèce, dans le pays des Lo-
criens Epicnéraidiefls, félon Diodore de Sicile, qui.
dit qu’Ifménias, chef des Béotiens, étant campé
auprès de cette ville, fut attaqué par ,un corps de
.Phocéens; qu’il les battit & les pourfuivit jufqu’à
la nuit. M. d’Anville ne la pas placée fur fa carte.
A R Y C A N D A , ville de l’Afie, dans la L y cie,
félon Etienne le Géographe. Cette ville eft nommée
par Pline, & il la donne aux Mil yæ .
A R Y CAN D U S , rivière de l’Afie dans la Ly cie,
ou elle fe perd dans la rivière de Limyra, felonPline.
A R YM A G D U S , ou Orymagdus, félon les
différentes éditions de Ptolemée, rivière de l’Afie,
dans la Cilicie.
A R Y PE , ville de l’Egypte, félon Etienne, qui
cite Hérodien de Byfance.
ARYMPHÆI, les Arymphéens, peuples qui
habitoient aux environs du Palus-Méotide & du
Tanaïs. Ils étoient vêtus comme les Scythes, 8c parlaient
une langue particulière. Us habitoient dans
les bois & ne vivoient que de fruits fauvages. Us
étoient renommés pour leurs bonnes moeurs, &
dans le pays on les regardoit comme un peuple
facré ; leur contrée fervoit d’afyle à ceux qui vou-
loient s’y réfugier. Hérodote & Mêla font mention
de ces peuples.
ARZANIORÜM OPPIDUM, ou T hospia,
ville de l’Afie, dans l’Arzanène. Elle étoit fur le
bout fud-oueft du lac Thofpitis, vers le 3.8e degré
15 minutes de latitude.,,.
ARZES, ville de l’Afie, qui étoit fituée vers le
milieu de la partie feptentrionale du lac Arfiffa,
par les 3 8 degrés 40 minutes de latitude.
A R ZU S , rivière de la Thrace, qui a fon embouchure,
parles 42degrés de latitude, félon Ptolemée»
A rzus, o u A rZos,.ville de Thrace, félon Ptolemée.
Ce lieu eft nommé Aryum dans la table de
Peutinger, & ÂJJ'us, dans l’Itinéraire d’Antonin. Il
la met entre O p in a s & S u b ç u p a r a , à dix-huit mille
pas de la première, & à vingt mille pas de là fécondé.
A S
A S A , nom du lieu où Judas Machabée fut tué,
félon Jofeph, Antiq.l. 12, ch. ip. Le premier livre
des Machabées,.nomme ce lieu A^oth.
AS AB A I A , ancienne ville de l’Arabie, où étoit
la première cohorte des Thraces, félon la notice de
l’Empire, feEl. 22. •;
ASABOBAS, nom d’une rivière de l’Ethiopie ^
; félon Héiiodore.- Ortélius croit que c’eft Y A(lupus de
Ptolemée.
ASABORUM PROMONTOR1UM , promontoire
de l’Arabie, dans le détroit du golfe Perfique „
félon Ptolemée»
ASACHOEI, les Afachéens. St l’on en croit le P'.
Hardouin, le peuple que Pline nomme, en cet endroit
(/. 6 , ch. 30 ) , Afachoei eft le même qu’ill
nomme ailleurs (/. 8 ch. 13.) Afachoei Æthiopes»
Les éléphans s’y trouvoient en grand nombre; & „
au rapport de Solin, ils en mangeoient la chair..
Dans ce cas ils feroient donc, les mêmes, que. ie&
Eléphantophages»