
en-deçà du Gange. Ammien Marcellin y met la
fource de pîuileurs rivières qui fe perdent dans
I’Indus.
BARBOSTHENES, montagne de Grèce, dans
le Péloponefe, à dix milles de Lacédémone, félon
Tite-Live.
B A R CÆ I , les Barcéens, c’eft dans Elien que
fe trouve ce nom. Cet auteur dit que ce peuple
brûloit les corps de ceux qui étoient morts de
maladie ; & que 1 on y expofoit aux vautours,
ceux qui avoient été tués par l’ennemi. On ne
peut affigner la jufle demeure de ce peuple.
Barcoe i, les Barcéens , autre peuple de même
nom, dont parle Virgile dans l’énumération des
nations que Didon avoit à craindre. Peut - être
étoient-ils dans la partie que l’on appelle dèfen de
B area. Ce poète leur donne l’épithète deCates-
Furemes, ce qui ne permet pas de douter qu’ils ne
biffent des courfes pour piller.
BARCANI , & , félon Etienne de Byfance,
•BctçKctvioi, ou Barcanii, peuple d’A fie , voifin de
l’Hyrcanie. M. d’A'nville les place à l’efl de la mer
Cafpienne, vers le lieu où fe rendoit une des
bouches de VOxus. Selon Quint-Curce, il y avoit
des Barcaniens parmi les troupes de Darius.
BARCE, ville d’A frique, dans la Lybie , fur
le bord de la mer, au - defîbus du pays des
Aufchïfes.
On Ht dans Hérodote qu’Areéfilas, roi de
Cyrène., s’étant réfugié à Bar ce, pour avoir dé-
lobéi à -un oracle, fut apperçu dans la placé publique
par des Barcéens & quelques fugitifs d e -
Cyrène, qui le tuèrent, ainfi qu’Alazir, roi des
Barcéens , dont il avoit époufé la fille.
Phérétime, mère d’Arcéfilas, jouifloit à Cyrène
des honneurs dus à fon fils ; entre autres elle afliftoit
aux délibérations du fénat; mais quand elle eut
appris qu’Arcéfffas avoit été tué dans cette ville
elle s’enfuit en Egypte, où, dès qu’elle fut arrivée
elle fupplia Aryandès de la venger, fous le prétexte
que fon fils n’avoit été aflaffiné que parce qu’il
favorifoit le parti des Mèdes (i) .
Aryandès, gouyerneur d’Egypte pour Cani-
b y fe , eut compaffion de Phérétime, & lui donna I
une armée compofée de toutes les forces d’Egypte, !
tant de- terre que de mer. Mais avant de les faire
partir, il envoya un héraut à Barce9 pour s’informer
de celui qui avoit été le meurtrier d’Arcéfilas. Les
Barcéens prirent tous cet aflàflinat fur eux. Cette
réponfe engagea Aryandès à envoyer l’armée avec
Phérétime. Hérodote penfe que ce fut le prétexte
dont Aryandès chercha à colorer fon expédition
contre les Lybiens, qu’il avoit envie de fubjuguer.
11 ajoute que les Perfes qu’Aryandès avoit envoyés
d’Egypte pour venger Phérétime , étant arrivés
devant Barce, ils en firent le fiège, après l’avoir
fosimée de livrer les meurtriers d’Arcéfilas; mais
les Barceens étant tous coupables de la mort de
ce prince, n’ecoutèrent point leurs propofitions.
Le fiège dura neuf mois, pendant lefqueis les Perfes
poufserent des mines julqu’aux murailles, & attaquèrent
vigoureufement la place; mais les Barcéens
furent repoufler toutes leurs attaques ouvertes.
Enfin Amafis, qui conunàndoit lës troupes
, *erre | voyant qu’il ne pouvoit les vaincre ,
refolut de les réduire par la rufe. Il fit creufer
pendant la nuit un large foffé, fur lequel il fit
mettre des pièces de bois très-foibles, que l’on
| ° uvrit teri*e J pour que le terrein fût de niveau
& égal par-tout. Au point du jour, ayant invité
les Barceens a un pourparler, ils en reçurent la
nouvelle avec joie, ne délirant qu’un aecommo-
dement. On fit un traité, 8c on jura de part &
d autre, fur le folle couvert, d’en obferver tous
les articles, tant que ce terrein fubfifteroit dans-
1 état où il etoit alors. Les Barcéens s’obligèrent
à payer un tribut au roi des Perfes, & ceux-ci •
s engagèrent à ne point former dp nouvelles entre'
prifes contre lès Barcéens.
Les fermens prêtés, les Barcéens ouvrirent toutes
leurs portes, fortirent de la ville, & y laifsèrent
entrer ceux des Perfes qui voulurent y venir.
Pendant ce temps-là, les Perfes détruifirenrle pont
caché & entrèrent en foule dans la ville. Le pont
une fois détruit, le traité ne fubfifloit plus. Les
Perfes livrèrent à. Phérétime les plus coupables
d entre les Barceens. Elle les fit mettre en croix
autour des murailles ; 8z ayant fait couper le fein
à leurs femmes, elle en fit border le mur. Les
Barceens, continue Hérodote, furent tous mis au
pillage par ordre de cette princelfe, excepté les
Battiades & ceux qui n’avoient eu aucune part
a l’aflaffinat de fon fils : ceux-ci eurent la per-
miflion de relier dans la ville.
La ville de Barce fut, dans la fuite, nommée*
Ptolémaïs ; & Ptolemée la qualifie de ville illuflre.
Mais Ptolémaïs, félon la carte de M. d’Anville,
etoit au nord de Barce, & plus près de la mer.
' Les Perfes retournèrent en Egypte,.après avoir
réduit en efclavage le relie-ides Barcéens, & on
les envoya d’Egypte au roi Darius. Ce prince
leur donna des terres dans la Baélriane. avec, une
bourgade, à laquelle ils donnèrent le nom de
Barcé.
B a r c e . Jullin rapporte qu’Alexandre étant arrivé,
par l’Indus , fur le bord de la mer , fit conftruire une
I ville, à laquelle il donna le nom de Barce.
Ba r c e , ville de l’Inde , qu’Alexandre fit bâtir
en mémoire de fes exploits, & où il fit dreffer
des autels , félon Jufljn.
B A R C IN O , ( Barcelone) ville de FHifpaiiie
Tarragonnoife , chez les Lacetani. Elle fu t , dit-on,
bâtie par Amilcar, père d’Annibal, à cent vingt
pas de la mer. Sur quelques médailles, on lui
donne ( i) Des Perfes, le titre cle colonie,
BA R D AM AN A ,
BA RD AM AN A , ville de l’Inde. Elle ell placée
en-deça du Gange par Ptolemée.
B A R D A O T IS , ou Ba r am a t is , félon les
divers exemplaires de Ptolemée, ville de l’Inde,
.enVdeçà du Gange.
B A R D A X IM A , ville de l’Inde, au levant de
la Bouche la plus orientale du fleuve Indus, folon
Ptolemée.
B A R D E R A T E , ville de l’Italie, dans Je voi-
finage de YEridanus, entre Iria & Induflria, félon
Pline.
B A R D l, les Bardes. Ce peuple n’efl connu que
dans le moyen âge. Il paroît par ce qui en ell
dit par Helmold, dans la chronique des Slaves,
& par Meibon, dans fonhifl. B'ardew, que leur nom
venoit d’un mot teutonique, fignifiant terre labourable
, & qu’ils étoient vers l’embouchure de l’Elbe,
fur la gauche de ce fleuve. On les a diftingués
des Longobardi.
BARDINES. Suidas nomme ainfi un fleuve,
où il dit qu’il y avoit plufieurs grands gouffres.
BAR.D1TUS , ville de l’Ethiopie intérieure ,
félon Ptolemée.
B ARDO (mont), montagne ainfi nommée dans
le moyen âge; elle êtoit lituée en Italie dans la
Ligurie. '
BARDO N E , ville de l’Hifpanie ultérieure, au-
delà de YEbrus. Tite-Live rapporte que c’éroit une
des places fortes qui prirent les armes contre les
Romains, de concert avec'"! a ville de Lufcinus.
BARDONGANENSES, les Bardonganenfes,
peuple que Reginon attribue à l’Allemagne, dans
le moyen âge.
BARDO RE S , les Bardores, félon Jornandes,
faifoieatï partie des troupes comprifes fous le nom
de Huns.
B A RD U ITÆ , les Barduites, peuple de l’Hifpanie
Tarragonoife. Strabon les nomme BctpS'vakot.
Çes peuples dévoient habiter au nord de FEbre
vers les Pyrénées«
B A R D U L I, les Bardules. Par le paflage de Pline
(L . I V , c. 2 .2 ), qui nous les fait connoître, on ,
doit croire que ce peuple étoit aufli nommé Turduli.
C ’ell le nom qu’a adopté M. d’Anville. Ils étoient
dans la Bétique, à quelque diflance de la mer.
Il ell probable que ce font les mêmes que Ptolemée
nomme OvcepS'ovAoi.
B A R E , lieu de la mer Egée, vers l’Hellefpont,
félon Nicétas, cité par Ortélius.
BARÉA , ville de l’Hifpanie , fur la mer d’Ibérie,
dans le pays des B affiliés, félon Ptolemée. Pline
dit qu’elle étoit de l’Efpagne Tarragonoife.
BARENA, ville de l’A fie , dans la Médie, alfez
près d’Ecbatane, félon Etienne de Byfance.
B AR EUALTHRA, ville de l’Inde, au-delà du
Gange, félon Ptolemée.
BARGASA, o u Ba r g a z a , ville de l’A fie , dans
la Carie. Il en ell fait mention par Strabon, Ptolemée
& Etienne-le-Géographe. Elle étoit au fond
du golfe Ceramicus.
Géographie ancienne,
B ARGENI, les Bargènes. Pline attribue ce peuple
à la Troglodytique.
BARGIACIS, ville de l’Hifpanie Tarragonoife.
Elle étoit fituée dans l’intérieur des terres & dans
le pays des Vaccèens, félon Ptolemée.
BARGO SA , ville de l’Inde, qui étoit la patrie
du philofophe Zarmanochagas, félon Strabon.
BARGUL1A , ou B a r g ü l u s , -folon les différentes
éditions de Tite-Live, place de l’ Illyrie,
dans le voifinage du peuple Parthini. Philippe la
céda aux Romains, par un traité, 204 ans avant
l’ère vulgaire.
B ARGUS, rivière de l’Illyrie, aux deux côtes
de laquelle habitoient les Scordifques. Cette rivière
fe perdoit dans Piller, félon Strabon.
B a r g u s , Pline dit qu’il y a une rivière de ce
nom qui fe perd dans le fleuve Hébrus.
BARGUSII, les Bargufiens, ancien peuple de
l’Hifpanie. C’ell par eux que les envoyés de Rome
commencèrent à folliciter pour que les peuples
d’Éfpagne priflent plutôt le parti des Romains que
celai des Carthaginois. Us habitoient vers l’intérieur
de l’Hifpanie, au-delà de l’Ebrus. Us furent fub-
jugués par Ânnibal. Tite-Lwe, L. 2/, C. 19 , sy.
B A R G Y L A , BARG YL IA & B A R G ÏL IA ,
ville de l’Alie mineure, dans la Carie , près de
Jafos & dé Min ci os,, félon Etienne-le-Géographe.
U en ell aufli fait mention par Pline, Strabon &
Ptolemée. Cette villé étoit fituée près du Méandre,
au midi de Mil et. M. d’An ville l’a placée au nord-
efl d’Halicarnaffe, fur le golphe lajjius.
B A R G Y L E T IC IC AM P I, nom que Pline donne
aux campagnes autour de la ville de Bargyla. Il ne
paroît pas qu’elle dût être vers le Méandre.
BARG YLUS , nom d’une montagne de la Phénicie
, aux confins de la S y r ie , en allant vers l’An-
tiochène, félon Pline. Cette montagne ell au nord
du mont Liban.
B À R IA , lieu de l’Hilpanie fur le bord de la
mer, & tout près d’un petit raifleau qui fervoit
de limite de ce côté, entre la Bétique & la Tarragonoife
, au nord-ouell à'Urci.
B A R IA N A , ville de l’A fie , dans la Méfopo-
tamie, félon Ptolemée,
BARIS , ville d’Italie, dans l’Iapygie. Elle eut
enfuite le nom de Veretum; & c’ell celui fous,
lequel elle ell le plus connue.
B a r i s , fleuve de FInde, dans la contrée Limyrica,
félon Ptolemée, qui place le lieu Melcynda près de
l’entrée de cette rivière.
BARIS ADIS, ville de l’Inde, en-deçà du G ange,
au nord-ell de Taxi la, & au fud-ell à'Pornos, vers
le 32e deg. 40 min. de latitude.
BARIUM ( Bais) , ville d’Italie, dans, la partie
de l’Apulie que l’on nommoit Peacetia, fur le golfe-
Adriatique. Son portpafloit pour très-bon. Horace
en parle comme pofledant un territoire abondant
en pâturages. Elle fut municipale. On la remarque
dans la géographie moderne pour avoir offert dans
p p