
Ce furent les Phocéens d’Afie qui bâtirent la
ville à!Alan* , & qui, vingt ans après , s’y retirèrent
à l’occafion de la guerre que leur faifoient
les Peijfes. Quelque temps après ils en furent chaf-
fés par les Tyrrhéniens, appellés poftérieurement
Etrufques, & paffèrent à Rhegium.
ALLAN , bourg de l’A fie , dans la Méfopota-
mie. Il étoit fitué fur le bord oriental de l’Euphrate
, vers le 35e degré 35 minutes de latitude.
Selon Ifidore de Charax, ce bourg étoït entouré
de murailles.
ALLA NT A , ville qu’Etienne de Byfance indique
en Arcadie..
A llanta, o u A llantium , ville de Macédoine
, félon le même auteur. On préfumé que
les Allantienfes de Pline habîtoient cette ville &
fes environs.
A L L A T A , ville de l’Arabie déferte , félon
Ptolemée.
A llât A , ville de la Dalmatie, félon l’Itinéraire
d’Antonin. La Martinière penfe que ce pour-
roit être Y A le ta de Ptolemée.
ALLAZONIUM , ville de l’A f ie , dans la My-
fie , au nord-eft de Scepfis.
A L L I , ou Semirus , rivière de l ’Italie, dans
le Brutium.
A LL IA j fleuve, ou plutôt petit ruiffeau de
l’Italie. Virgile , en en parlant, y joint l’épithète
<Yinfaujlum nomen, faifant alluflon à la défaite d’une
armée romaine fur le bord de ce petit fleuve. Le
récit de cet événement, arrivé le 18 juillet de l’an
de Rome 363 , où quarante mille Romains furent
tués ou mis en fuite, n’eft pas de mon objet ; mais
l ’emplacement du ruiffeau tient à la connoiflance
de la géographie & de l’hiftoire. On fait que ce
fleuve ne de voit être qu’à onze milles de Rome,
en remontant vers le nord. Les modërnes s’étoient
prefque tous égarés, en ne raffemblant pas affez
les circonftances qui indiquent la pofltion de ce
fleuve. i° . Il traverfoit le pays des peuples latins
de la Sabine , comme le" dit expreffément Virgile
; 2.0. On fit face aux Gaulois fur Y A llia , au
onzième mille. On peut y ajouter même, ainfi
que le fait M. l’abbé Chauppy , que le chemin qui
y conduifoit, devoit être une grande v o ie , puifque
celles-là feules a voient des pierres milliaires. On
voit aufli que cette voie communiquoit à la porte
Colline, puifque ce fut par cette porte que les Gaulois
vainqueurs entrèrent dans Rome. Tite-Live
dit de plus que ce fleuve couloit dans un lit profond
, & paffoit Tous la voie falaire de l’endroit
où elle eft près du Tibre. Tous ces caraâères fe
retrouvent dans la rivière de Saint-Jean de la Tour.
N. B . C ’eft pour n’avoir pas affez rapproché ces
circonftances, que M. d’Anville place Y Allia en
remontant du fud de Nomentum, vers le nord-eft.
A L L IEN I, ou Alieni forum. Voye^ Forum
ALIENI.
ALLIFÆ. Foyei A lifa.
A LLOBROGES, peuples de la Gaule. On trouve
leur nom écrit AlUbriges dans Polybe, Plutarque;
Dion , & Appien ; & Allobryges dans Ptolemée
& dans Etienne de Byfance : mais deux infcrip-
tions nous en donnent la véritable orthographe.
Leur pays, félon M. d’Anville, embraffoit toute
la partie feptentrionale du Dauphiné, depuis Y I f ara,
au fud, jufqu’au Rhodanus au nord ; à quoi il
faut ajouter la partie de la Savoie qui tient à ce
dernier fleuve, jufqu’à Genève incluftvement.
Vienna étoit leur capitale.
Il y avoit aufli. d’autres Allobroges fitués au-delà
du Rhône, par rapport à ï:eux-ci & par rapport
aux Romains. Le pays qu’ils habitoient fubfifte en
partie dans ce que le diocèfe de Genève conferve
dans le Valromai & dans le diftriét de Châtillon
de Michaille. Ce fut fur leurs terres que fe jet-
tèrent les Helvitïi, lorfqu’ils eurent franchi le paf-
fage étroit qui étoit entre le mont Jura & le Rhône,
pour entrer de- leur pays dans le pays des Sé-
quanois.
Quant aux premiers Allobroges, qui formoient
le corps de"la nation, ils ne le cédoient, ditTite*
L ive, ni en force, ni en richeffe, à aucun autre
peuple de la Gaule. Ce fut chez eux que fe trouva
Annibal, lorfqu’il eut paffé le Rhône. Comme en
ce moment, deux frères s’y difputoient la couronne
, Annibal prit le parti de l’aîné , & celui-ci
l’aida dans fa marche. Ce peuple , lié d’amitié avec
"les Salyes, voulut les fecourir contre Sextius qui
avoit vaincu Teutomalius , leur roi. Ayant de plus
commis des hoftilités chez les Ædui, alliés du
peuplé romain, la république envoya contre eux
des troupes : ils furent défaits près de Vindalium.
Fabius Maximus les battit de nouveau près de
l’Ifère ; & cette vi&oire lui parut fi honorable,
qu’il en prit le furnom d'Allobrox. Enfin les Romains
fe rendirent maîtres de tous leurs pays.
A L LOBR YG E S , félon Ptolemée. Voye% A llobroges.
A L LOE IR A , l’un des anciens noms de la ville
<YAttalia, félon Etienne de Byfance.
A LLON -BACHUTH, lieu de la Paleftine où
fut enterrée Debora, nourrice de Rebecca. Ce
lieu étoit affez près de Bethléem.
ALLONENSES , peuple de l’Illyrie , félon
Pline , mais que, d’après le P. Hardouin, il faut
lire Olbonenfés.
A L LOP E, ou A llobe. Voye{ A lope.
A L LOPH Y L I, nom que Sulpice Sévère donne
aux Philiftins : ce mot lignifie étrangers. C ’eft aufli
celui que leur donne les Septante. Voye? Phi-
listini.
A L L O R IA , ville de Crète, félon Etienne de
Byfance, & dont il n’eft parlé dans aucun autre
auteur. Il s’appuie du témoignage de Polyhiftôr.
On trouve dans quelques martuferits ce nom écrit,
Allaria, ÀAActp;«., leçon qui le rapporte au nom
d'Allariates, qu’Etienne de Byfance dit être celui
des habitans.
ALLOSSYGNE, ville de l’Inde, en deçà du
^ ALLOSSYGNE , que l’on écrit aufli Alofygne ;
comptoir de l’.Inde, en deçà du Gange , félon
Ptolemée.
A L LO TR IGÆ , peuple que Strabon place dans
la partie feptentrionale de l’Hifpanie, en mettant
leur nom entre ceux que l’on ne peut entendre
avec quelque plaifir , tant ils lui paroiffoient barbares.
Aur'efte , il eft probable que ces Allitrigce,
ou Allitriges, fontles mêmes quePtolemée nomme
Altrigonee ; & Pline, Antrigones.
À L L U D , ou A lus , contrée de l’Idumée : c ’eft
dans ce lieu que l’on fixe la dixième ftation du
campement des Ifraélites. Il devoit être dans la
direûion de la Mer Rouge, au mont Sinaï.
A L LUM E TÆ , nom d’un ancien peuple de l’A rabie
heureiife.
A L LU R IA , ville de Sicile, félon Vibius Se-
quefter.
ALMA , ou A lmus , montagne de l’Illyrie , aux
environs de Sirmium. L’empereur Probus y fit planter
des vignes apportées d’Italie.
A lma , fleuve d’Italie -, dans l’Etrurie. Vôye^
Cluvier.
ALMÆNA ( Telemin ) , ville de l’Afrique , '
félon Ptolemée. Elle étoit fituée à dix lieues.à reft-
fud-eft de Tichafa, c’eft-à-dire, pas très-loin
d’Adrumete.
On y voit encore quelques reftes des Romains.
A LM AN A , ville de Macédoine , dont parle
Tite-Live. Elle devoit être fur le fleuve Ax ius,
puifqu’il d it, en parlant de Perfée : ad Almanam ,
urbem pervenit, & in ipfâ fiuminis Axïi pofuit cajlra.
M. d’Anville ne l’a pas placée fur fa carte. On
pourroit croire, d’après ce que dit enfuite l’auteur
latin, qu’elle étoit peu éloignée de Byla^ora.
ALMASIÆ MONTES , montagnes qu’Orte-
litis croit devoir attribuer à la Cappadoce.
ALMEAS ; ce lieu eft nommé dans Curolopate. .
Orteil us croit, qu’il n’étoit pas loin de Conftan-
tinople.
ALMEDENA, nom qu’Ortelius cite pour être
celui d’une ville de la Méfopotamie. Quelques, critiques
croient que dans l’extrait qu’il cite du concile
de "Chaltédoine, il faut lire Amydena.
ÂLMENE, où A lmena , ville qu’Etienne de.
Byfance indique fur les bords du Pont-Euxin. Mais
il s’appuie de l’autorité d’Arrian (as K'pptavoç) ,
& dans cet auteur , ( Péripl. du Pont-Euxin ) ,
ainfi que dans Scylax & dans Marcian , 011 lit
E'ppwvn , ou Harmene ; c’eft donc une faute dans
le lexique grec. Voye^ Harmene.
ALMERIA l Alméria ) , ville de l’Hifpanie ,
dans la Bétique, fur le bord de la Méditerranée,
au fud.
A LM IA , ville que Ptolemée indique dans la
Sarmatie; afiatique.
A LMINA, contrée de l’Epire, félon Ptolemée.
Il la place entre la Thefprotie à l’oueft, & la Dolopie
au nord. Cette pofltion eft difficile à trouver
, par ce que l’on lait d’ailleurs de la fituation
de ces provinces. Ptolemée dit Almine.
ALMINE. Voyei A lmina.
ALMINIUM ( Arnijfa ) , la même que Pe-
guntium.
ALMIRA , ville de la Phénicie du Liban.
A LM IRÆ , lieu d’Afrique dans la Maréotide,
félon Ptolemée.
ALMIRÆ A , ville de l’A fie , dans la Sérique,
félon Ptolemée.
A LM O , petite rivière du Latium, q u i, commençant
près de Bovillot, remontoit au nord , &
fe jettoit dans le Tibre , au fud-oueft de Rome. Les
ppëtes latins en avoient fait un fleuve, qui devint
très-connu par les aventures de fa fille : elle fe
nommoit Lar. Cette fille eut l’indifcrétion de parler
des amours de Jupiter avec la naïade Juturne.
Pour l’en punir, le fouverain des dieux la condamna
à un fllence éternel, & l’envoya aux enfers.
En l’y conduifant, Mercure en devint amoureux
; & Payant rendue fenfible à fon amour , il
la rendit mère de deux enfans. Les Romains ré-
véroient ces deux enfans, fous le nom de dieux
Lares : & la mère fut nommée la déeffe Muette, ou
Muta.
A LM O N , ou A lmath , ville de la Judée, dans
1 la tribu de Benjamin. Jofué la donna aux Lévites
de cette tribu, qui étoient de la famille d’Aaron.
A lmon, ville de la Grèce enBéotie. Etienne
de Byfance dit qu’Hellanicus la nom me S almon. .
A lmon , ville ou bourg de la Theffalie. On
l’a nommée aufli Almorùa^ & auparavant elle avoit
eu le nom de Minya.
ALMONIA : on la croit la même que la précédente.
Cependant on dit qu’elle étoit dans la
Macédoine.
ALMOPI, ou A lmopii , peuple, que Ptolemée
place dans la Macédoine, & auquel il attribue
les villes de Horma, Europus & Apfalus. Pline écrit
Almopii.
C ’étoit dans leur pays que fe réuniffoient les
monts Hoemus & ScardusAM
ALMOPIA , contrée de la Macédoine où habitoient
les Almopes. Quelques Scholiaftes en font
une ville au lieu d’une contrée. Conftantin Por-
phyrogenete met en queftion lequel de Lycophron
ou d’Etienne de Byfance doit être fuivi. Je ne déciderai
pas' cette queftion ; Thucydide parle de
YAlmopia. On a dit que cette contrée tiroit fon
nom du géant Almops , fils de Neptune,. & de
Hellé, fille d’Athamas.
A LMUS, montagne. Voyeç A lma.
A lmus ou A lmum , bourg de la Moefie, fur
le Danube. 11 eft nommé dans Antonin.
ALMYDISSUS , lieu maritime de la Thrace
que Ptolemée place fur le Pont-Euxin.
A LM Y RÆ , lieu de la Maréotide, félon Pto-,
1 lemée*