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ASIA. Cluvier cite un lieu de ce nom dans le
Brutium.
A sia, nom d’une île de l’Ethiopie , félon Etienne
le géographe.
A sia, nom du port des Juifs 8c des Phéniciens,
fur la mer Rouge, félon Eufèbe.
A sia, nom d’un lac de l’A fie , auprès du Caïftre,
félon Virgile, Ænéid. L. 7 , v. 700.
A s i a , ville de l’Afie mineure, dans la Lydie,
félon Etienne le géographe & Suidas. Elle étoit
'lituée auprès du mont Tmolus ; & ces anciens
difent que ce fut là que l’on inventala guittare à
trois cordes.
On difoit qu’elle avoit été fondée par A llé s ,
qui, félon quelques anciens, avoit donné fon nom
à toute l’A fie. Il étoit fils de Cotys , & petit-fils de
Manès, roi de Lydie.
A sia, Bourg ou ville de l’Afie, dans la Sufiane,
félon Etolemée.
A sia, montagne du Péloponnèfe, dans la Laconie,
félon Paufanias. Cet ancien dit qu’en y
voyoit de fon temps les ruines de l’ancienne Las,
8c que parmi ces ruines, on voyoit encore debout
un temple de Minerve, que l’on prétendoit avoir
été bâti par Caftor 8c Pollux.
A sia P&oconsularis , ou Asie Proconsu-
EAIRE. Pour entendre cette expreflion, il faut lavoir
qu’après que les- Romains eurent vaincu
Anthiochus-le-Grand à la bataille Magnéfie, ils lui
accordèrent la paix l’an 189 avant "J Ju., à condition
qu’il leur abandonnerait la partie de les états qui
étoit en-deçà du mont Taurus. Les Romains cédèrent
à Eumène, leur allié, la Lydie & quelques
pays. Attale , l’un des fuccelfeurs de ce prince,
laiffa par teftament fes états aux Romains ; trais ans
après, le peuple Romain les réduifit en province
romaine. Elle fut gouvernée par un proconful, 8c
nommée 'Afie Proconfulaire. Augufte les céda au
fénat ( Voye^Emp. Rom. & fes divifions). Cette province
comprenoit la L ydie, la grande Phrygie, la
Myfie, l’Eolie, l’Ionie, les îles adjacentes 8c la
Carie.
A S IG R AM M A , nom d’une ancienne ville des
Indes, qui étoit fituéefur le Gange, félon Ptolemée.
ASÏND A , ville de l’Inde , en-decà du Gange,
félon Ptolemée.
: ASIND©, ville del’Hifpanie, dans la Bétique,
fur une montagne à-peu-près à Feft de Godes.
ASINDUM, nom d’une ville de l’Hîfpanie, au
pays des Turdétains, félon Ortélius.
A S IN E , ville de la Grèce , dans l’Argolide,
fituée fur le golfe Argolique, au nord-oueft d’Her-
mione, 8c au fud-oueft d’Epidaure. C ’eft à caufe
de fa fituation au milieu du golfe Argolique,
qu’Homère, en parlant de cette v ille, dit Bctâvv.
mjtckmK'ttov £Kis(rccç , placée fur un golfe profond.
Les Afinéens avoient porté d’abord le nom de
Driopes, lorfqu’ils habitoient en Phocide, autour
du Parnaffe. Ayant été vaincus par Hercule, qui
A s o
vouloit les offrir en préfent à Delphes , fur la rê-
ponfe d’Apollon, il les mit en poffeflion de la ville
d’Afine. S’étant dans la fuite ligués avec les Lacédémoniens
contre les Argiens, leurs ennemis communs
, ceux-ci, après le départ des Lacédémoniens,
vinrent mettre le fiège devant Afine. Heureufe-
ment qu’ils communiquèrent avec la mer. LeS
Argiens s’étant opiniâtrés à un blocus qui ne laif-
foit rien entrer par terre dans la v ille, les Afinéens
fe mirent fur des Vaiffeaux, 8c paflerent, à l’infu
de leurs ennemis, fur ies terres des Lacédémoniens,
alors maîtres de la Meflenie. Ils y fondèrent une
nouvelle ville d’Afine , fur la prefqu’île occidentale
de la Meflenie, fur un petit golfe qui en prit le
nom d' Afinatus Sinus.
A s i n e j ville de la Meflenie, au fud-oueft de
Meflene.
Elle eft peu connue, 8c n’a rien de remarquable.
On a vu à l’article précédent, qu’elle avoit été fondée'
par les Afinéens, après qu’ils eurent été chafles’
de leur ancienne demeure par les Argiens.
Asine , ville de l’île de C yp re , félon Etienne de
Byfance.
A sinè , nom d’une ville de l’A fie , dans la Ci-
licie, félon Etienne de Byfance.
ASIONGABER, ville de l’Idumée, au fond de
ta mer Rouge, fur le golfe Elanitique. Eufèbe 8c
S. Jérôme en font mention. Elle étoit au nord-eft
d’Elat.
Ce fut à Afiongaber que les Ifraélites campèrent
pour leur trente-deuxième ftation.
' Jofeph aflùre que de fon temps, Afiongabe»
s’appeloit Bérénice.
Cette ville devoit être au 29e degré de latitude*;
AS IO TÆ , les Afioftes, peuple d’A fie , dans la
Scy thie, en-deçà de l’Imaiis, félon Ptolemée.
ASISARATH , ville d’Afrique, dans la Mauritanie
Céfarienfe, entre les fleuves Gulus 8c Amp-
ftgus, félon Ptolemée.
A S M A N I , les Afmans, peuple d’A fie , que
Ptolemée place dans la Scythie en-deçà de FImaüs,
A SM IRÆ A , ville de F Afie, dans la Serique,
félon Ptolemée. M. d’Anville croit y retrouver la;
pofition d’Hami.
A smiræa Regio , contrée du même pays ^
félon le même Géographe.
ASMÏRÆI MONTES. Ptolemée met aufli des
montagnes ainfi nommées, dans le même pays.', r
ASMURA , ou A smurna, ville de F Afie, dans
l’intérieur de l’Hyrcanie, au 39e degré 30 min. de
latit. félon Ptolemée.
ASNAUS, montagne de l’Europe, dans ta Macédoine.
Entre cette montagne 8c le mont (Eropus'x
étoit une vallée étroite où couloit le fleuve OEas.v
ASOCHIS, ville de ta Judée, dans la tribu de
Zabulon, félon le livre de Jofué,
_ Cette ville fut prife par Ptoleméë Lathure , qui
•l’attaqua à Fimprovifte un jour defabbat , 8c y fit
dix mille captifs, félon Jofeph. Antiq. 8c de Bell. Jud.
ASOFE, A soph, ou% A sqphon, lieu de la
AS P
Paleftine, aflez près du Jourdain. C e ft près de ce
lieu que Ptolemée Lathure vint livrer bataille à
Alexandre Jannée , félon; Jofeph. Antiq. 1. 13 . ch. 21..
A SOPE , fleuve. Voye^ Asopus.
A SO P IA , nom d’une contrée du Péloponnèfe,
dans la Sicyonie, félon Strabon.
A sopus , ou A sope , ville de ta Laconie, avec
une citadelle, où étoit le temple de Minerve Cy-
parijfienne, au, fud-eft de Cyparijjîa.
On avoit élevé dans cette ville un temple aux
empereurs romains : Paufanias ne dit pas auxquels.
Seroit-ce aux douze Céfars? ou bien étoit-il dédie
à la dignité de l’empereur? Dans le Gymnafe on
montrait des os nionftrueux, que l’on donnoit pour
des os humains.
A douze ftades étoit un temple d’Efculape, fur- :
nommé Philolaus, ou l’ami du peuple.
A sopus , ou YAfope, f fleuve de la Béptie. Il
commençoit au mont Cithéron au nord-oueft de
Platée, couloit à l’eft par le nord de cette ville,
8c fe jettoit dans le petit efpâce de mer qui fépare
l’île d’Eubée de la terre-ferme en face d’Eretrie. Selon
Paufanias, il avoit de tout temps féparé le territoire
des Thébains, de celui des Platéens. (In Béot. ch. 4.)
A sopus (F ) fleuve de ta Sicyonie,.qui commençoit
au fud-oueft fur les frontières de F Arcardie,
près du mont Cyllène.
Il couloit du fud au nord , à l’eft de Sicyone,
8c fe jettoit dans le golfe de Corinthe. Les gens du
pays croyoient que ce fleuve, venu d’Afie par-
defloüs la mer 8c les terres , étoit le même que le
Méandre, dont l’embouchure étoit près de Milet.
A sopus , rivière de Grèce, dans la Thefîalie,
félon Strabon. Elle avoit deux fources dans 1a partie
du mont (Eta qui eft contiguë à 1a montagne du
Pinde; 8c, coulant vers l’orient, elle fe jettoit dans
le golfe Maliaque, au nord des Thermopyles.
A sofus, rivière de l’Afie-Mineure, qui arrofoit
la ville de Laodicée fur la Lycus , félon Pline.
A SO R , ville de la Paleftine fur le fleuve Jordanes
Minor, dans la partie feptentrionale, au fud de Dan.
AsOR, ou Hesron , ville de la Paleftine, dans
la même tribu, félon le livre de Jofué.
A SO S , bourgade de l’îlé de Crète, félon Etienne
dé Byfance.
Pline dit que c’étoit une ville à quelque diftance
de la côte , 8c il 1a nomme Afum.
ASP A , ville de l’A fie , dans 1a Parthie, félon
Ptolemée.
ASP AB O T A , ville des Scythes, en-deçà de
l’Imaüs, félon Ptolemée.
ASP A C A RÆ , peuple de l’Afie, dans ta Sérique,
félon Ptolemée.
Aspacaræ, ville de l’A fie , dans 1a Sérique,
félon Ptolemée.
A S P A D A , ville de F'Afie, dont fait mention
l’Anonyme de Ravenne.
ASPACHAN , nom d’un lieu de l’A fie , dont
Cédrène fait mention.
ASP A G O R A , contrée de l’Afie, dans la Sérique,
félon l’Annoy me de Ravenne. La table de
Peutinger porte Afpaçora.
A S P A L A T H ÏA . Etienne de Byfance dit de
cette v ille, vrohtç Ta.<pia>v, ville des Taphiens.
Mais quel lieu habitoient les Taphiens ? Il paraît
qu’ori les a quelquefois confondus avec les Cé-
phalleniens ; mais Homère en fait deux peuples.
On voit qu’ils habitoient une île.
ASPALATHIS, nom d’une île de l’Afie-Mineure,
fur la côté de là L y cie , félon Etienne de Byfance.
A S P A L U C A ( vallée d3A fp e ) , nom d’une
vallée , dans les Pyrénées., dans laquelle coule le
Gabarus (le Gave)., félon l’itinéraire d’Antonin.
ASPANEUS, bois de l’Afie - Mineure, dans la
Troade. Il'faifoit partie de 1a forêt d’Id a , félon ^
. Strabon.
‘ ASP ASI A CÆ , les Afpafiaquês. Polybe ( /. X ) „
s’ exprime ainfi : « Les-Afpafiens font des peuples
» Nomades qui habitent entre le fleuve Oxus, qui
» fe décharge dans la mer d’Hyrcanie (la mer Caf-
» pienne), 8c entre le Tanaïs, qui le décharge
» dans les Palus-Méotides». M. le Baron de Sainte-
Croix (Exam. crit. des hiß. - d’Alex. ) remarque
très-bien que 1a première indication étant jufte,
c’eft-à-dire, que les Afpafiàques étant au - delà de
l’Oxus, ta fécondé devoit être néceflairement faufîe.
Car, comment un feul peuple^auroit-il pu Comprendre
dans fés pofleflions une aufli grande étendue
de pays ; mais c’eft que l’exaâ Polybe n’a- >
voit pu fe défendre des méprifes dans lefquelles font
tombés les hiftoriens d’Alexandre à l’égard, de plu-
fiÂirs grands fleuves de F Afie. C ’eft le Jaxartes
qu’il faut nommer ici au lieu du Tandis ( Voyeç
ces mots). Ce peuple, en paflant par l’Oxus, faifoit
des. courfes fur l’Hyrcanie. Polybe cherche à expliquer
comment fe faifoient ces courfes ; il en
rapporte deux manières qui lui paroiflènr, l’une
prefqùe impoflible, l’autre plus probable. Mais il
y a grande apparence que ces courfes d’un peuple
Scythe, étoient comme celles des petits Tartares,
qu’ellès n’avoient lieu qu’en hiver lorfque le fleuve
étoit gelé.
Au refte,, il eft bon d’obferver, i ° . queles Afpafiàques
ou Afpafiaces paroiflent à plufieurs favans être
les mêmes que les Saces dont parle Ptolemée, quoi-
qu’en les mettant à des latitudes différentes.
20. Qu’ils font certainement les mêmes qu’Etienne
■ de Byfance nomme Acrcuricutcu, ou Apafiaces,
puifqu’il cite Polybe, 8c que celui-ci écrit Afpafiaces.
30. Qu’il faut regarder le nom Ar'n-ctrici'Tpci.ç ,
ou Afpafiatres, dans les éditions de Strabon,
comme défiguré, 8c probablement étant le même
qu’ Afpafiaces. Un manufcrit rapporté du Levant
confirme cette leçon.
ASPASIÆ, les Afpafies, peuple d’A f ie , félon
Polybe, qui les place entre Y Oxus 8c le Tanaïs.
Il eft probable que ce font les mêmes que Strabon
nomme AJpafiatrçt ; 8c Ptolemée, Afpafi.
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