
é jo G A B
G A BAOPOLIS, ou G a b a o n p o l i s , ville delà
Galilée., félon Etienne le géographe, quicite Jofeph.
Ce doit être la même que Gabaon*
G A B A O TH , lieu de la Paleftine, à vingt ftades
de Jérufalem.
G AB A K A , line des trois principales villes de
la Galilée : les deux autres étoient Séphoris 6c
Ttbèrïas.
G A B A R O TH , village de la Paleftine, dans la
Galilée.
G A BÀ TH A , ou G a b a a t h , lieu de la Paleftine,
dans la partie méridionale de Rida, à douze milles
d ’Eleuthéropolis. On y montroit autrefois le fé-
pulcre du prophète Habacuc. Eufèbe 6c S. Jérôme
écrivent ce nom Gabaas. Ce nom lignifie colline.
G a b a t h a . Eufèbe met un village de ce nom
aux confins de Diocéfarée.
GABAZA. Quinte-Curfe, Z. v i i i , c. 14, nomme
ainfi le lieu qu’Arrien appelle Gabae. Arrien en fait
une place forte, & Quinte- Curfe en fait une
contrée,
G A BB A TH A : il eft parlé dans l’évangile d’un
lieu de ce nom dans le palais de Pilate, d’où ce
préfident prononça la fentence de mort contre Jefus-
Chrift.
G A B BU LA , ville de l’A fie , dans la Syrie. Cette
ville étoit fituée au nôrd-eft d’un lacfalé; à l’eft de
Chalcis, 6c au fud-^eft de Chalybon, versle 35e deg.
30 min. de latit.
G A B E , ville de Syrie. Pline ayant parlé des
villes -de la Décapole, dit qu’elle eft environnée
<8c entre-coupée de tétrarchies, dont chacune eft
une contrée 6c une efpèce de royaume ; il met de
c e nombre -Gobe. C ’en la même que Jofeph, de
kello, L. i l , c. i j , appelle Gaba. Pline, Z. x i i ,
£. 17, la nomme Gabba. Etienne le Byfantin dit
jauflï Gabba, ville de Syrie.
G a b e : ç’étoit une petite ville de la Paleftine,
jà feize milles de Céfarée, auprès du grand champ
de Légion, félon Eufèbe. C ’eft peut-être la même
que la précédente.
GAB.ELLUS FLUV, ( la Secchia ). Ce fleuve
•commençoit fur les confins des Apuani y dans la
,Liguria; remontant par l ’oueft de Mutina, il fe jette
peu après dans le Padus. Son nom moderne qui,
en italien, lignifie un feauparoit s'être formé du
Jatin fecia, qui a aufli été le nom de cette rivière,
.comme on le voit par l’itinéraire de Jérufalem.
G A B EN A , ville d’A fie , dans la Médie, félon
Ptolemée, L . y i , c. 2.
G A BEN E , ou G a bien e , car les exemplaires
varient : Diodore de Sicile, Z . X ix , nomme ainfi
jme contrée de la Perfe.
G A BEN I, peuple de Sy r ie , dans la Cyrrhef-
iique, Jelon Pline, Z. v,,c. 23. Selon Plutarque;,
jdans la vie d’Eumène., ce peuple habitoit une province
peu éloignée du Pajitigris.
G a b en i , fiège épifeopal'ae la féconde Paleftine«,
01on les notices grecques.
G A D
G Â B E R , colline dé la Paleftine, près' de Ja-
blaam ; elle n’étoit pas éloignée de Mageddo ; car
Ochofias, blefle par l’ordre de Jéhu, s’enfuit & alla
mourir dans cette ville. 4. reg, c. 8, v. 27.
G A B IA N A , province d’Afie, près de la Sufiane-;
elle appartenoit aux Elyméens, félon Strabon ,
L. x v i ,p . 74S.
G A B IE I , ville d’Italie, dans le Latium. Elle étoit
tout près à l’eft de Rome.
G A B IM , lieu <$e la Paleftine. Il en eft parlé.dans
le prophète lfaïe, ç. io,v . 3*.
■ G A B lTH A , ville de la Paleftine , dans le voifi-
nage dé Boftra, vers l’Arabie > félon Cédrène, cité
par Ortélius, Thefaur.
GABIUSA A Q U A , eau de la ville de Rome.
G A B R A , ville d’Afie, dans la Perfide, dans les
terres, félon Ptolemée, L . v i , c. 4.
G ABR AN TONICORUM, ou G a b r a n t u ic o -i
r u m P o r t u s Sa l u t a r i s . Selon Ptolemée, Z . 1 1 ,
c. 3 , ancien port fie l’île d’Albion.
G A B R I , peuple de la Sarmatie, près des Palus-.
Méotides , félon Pline, L. v i * c. 7.
GABRIS, ville de la Médie, félon Ptolemée,
L. v i ,c . 2 , qui la met à 83 deg. de long. & à 41
deg. 15 min. de latit. : elle étoit au milieu des terres..
G a b r is , autre ville de la Médie, félon Pto-
leméê, qui lui donne 87 deg. 40 min. de long. & 40
deg. 20 min. de latit. Elle étoit aufli méditerranée. -
G a b r is , lieu de la Gaule, indiqué par la table de
Peutinger fur la route qui conduit de Ceefarodununt
à Avienum. M. d’Anville a cru le retrouver dans le
lieu appelé actuellement Chabris, au nord-ouefl de
Bourges.
G A BR ITA S Y L V A , ou G a b r e t a . Ptolemée,
Z. 1 1 , c. i i , eft pour la première orthographe, &
Strabon pour la féconde. Le premier dit : au pied
des monts Sudètes eft la forêt Gabrita, entre laquelle
& les montagnes des Sarmates eft la forêt Hercynien
Il dit plus loin : après les Variftes eft la forêt Ga*
buta, jSl au-deftbus de cette forêt font les Marco-
mans. Strabon, Z. v i l , p. 292, dit f i l y a encore
une grande forêt nommée Gabreta ; enfuite le pays
où les Suèves font établis, puis la forêt Hercynie,
que les Suèves occupent aufli.
GABROSENTUM , ville de la Grande-Bretagne,
félon le livre des notices de l’empire,
fe&. 63. . - f j
GABRUM A G UM . ville de la Norique. Antoniti
en fait mention dans fon itinéraire, & la met fur la,
route d’Aquilée à Lorch, entre Sabatmca & Tutatio,
à trente mille pas de la première, & à vingt-un mille
pas de la fécondé.
G A D ( la tribu.de'). Elle fut placée au feptentrion
de la tribu de Ruben. Elle s’étendoit depuis Héfé-
bon jufqu’au torrent de Jaboc. Elle étoit bornée à
l’occident par le Jourdain, & à l’orient par les
montagnes de Galaad.
C ’eft dans cette tribu qurétoit la forêt d’Ephraïm,
I3 plus confidérable de la Judée.
La plus grande partie jdu pays, de Galaad, qui.
G A D
s’étendoit jufques dans celle de Manaffé, étoit renfermée
dans la tribu de Gad.
G A D A B IT AN I , peuple barbare, en Afrique ,•
près de Tripoli. Procope en fait mention au fixième
livre de fes édifices.
. G AD A G AL E , ville de l’Ethiopie,Tous l’Egypte',-
félon Pline, Z. v i , c. 29..
GADANOPYDRES , peuple de la Carmanie
dèferte, félon Ptolemée, Z. v i , c. 6. Quelques
exemplaires portent Ganandanopydnæ.
G AD AMAL1S , lieu de la Médie, félon Diodore
de Sicile, Z. x i x .
■ G A D A R , ville d’A fte , dans fa P a r th y è n e à
cinq fchènes de la ville de Nifée, & à pareille
diftance de Siroc.
• G AD A R A , ville de la Judée, dans la demi-triba
de Manafle, au-delà du Jourdain.
Cette ville étoit célèbre, félon Jofeph dans fes
guerres & dans fa vie.. Elle étoit fituée près du torrent
d’Hiéromacès, à foixante ftades du lac de^
Tibériade.
Elle étoit capitale de la Pétée;, & dormok forr
bom à un canton des environs. Elle fut rétablie
par Pompée en confidération de Démétrius, fon
affranchi, qui en étoit natif. Gabinius y rétablit un.
des cinq tribunaux, où l’on rendoit la juftice dans
la Judée. Antiochus-le-Grand en fit le fiège, &
îl la reçut à compofition. Gadara étoit regardée
Comme la plus forte ville du pays, félon Polybê»
Il eft fait mention des bains d’eaux-chaudes de
Gadara par S. Epipbane.
G a d a r a , village de la Grèce, dans la Macédoine
, félon Etienne le géographe. Ortélius en fait
une ville. (Z æ Martinière.)
GADARENUS L A C U S , lac de la Paleftine ,-
félon Strabon, Z. x v i .
G AD A R O N ITÆ , îles de l’Océan feptentrional,
félon Ortélius, qui cite un ouvrage non imprimé
d’Etichusle fopbifte. ( La Marùmere').
G A D D A , contrée de l’Arabie, félon Etienne le
géographe. Il eft fait mention de Gadda dans Jofué,
•£* /ƒ, v. s/rEufèbe dit Gadda dans la tribu de Juda.
S. Jérôme ajoute vers l’orient, au-deflùs de la mer
Morte. Les notices de l’empire mettent aufli Gadda
dans le département du commandant de l’Arabie.
Ce doit être le mot Gad altéré. M. d’Anville a placé
line ville de ce nom dans la partie méridionale de
la Batanaa.
G A D D I , ou G àdi , ville de la Judée, dans la
tribu de Gad. Les habitans de Gaddi vinrent au
Tecours de D a v id , lorfqu’il étoit caché dans le
.défert.
Il en eft fait mention dans le premier livre des
Paralipomènes,
GADDJR. Les Phéniciens donnèrent ce nom à
la ville de Gades, en Hifpanie. Ce nom fignifie lieu
•entouré. De ce nom fe forma, pour les Grecs & les
•Romains , celui de Gades ; & , .par un autre changement,
le nom aéhiel de Cadix. ( Voye\ G ades).
G A D 6y t
^ G ADE LO N IT IS , contrée d’Afte, au - delà de
l’embouchure du fleuve Halys, félon Strabon,
Z. x i j , p. 246. Elle tiroit fon nom de Gadilon, qui
eft peut-être le même lieu que Ptolemée, Z. y ,c . 4 ,
appelle Galoron. Mais le lieu dont parle Ptolemée;
doit être en-deçà de l’Halys , au lieu que le Gadiloiü
de Strabon devoit être au-delà.
G AD EN I , peuple de file d’A lbion, félon Pto-^
lemée^
G A D E R , fieu dé la Paleftine. Le roi de Gader
fut pris & mis à mort par Jofué, c. i2yv.io.
GADES {Cadix'), ville de l’Hifpanie, à l’em--
bouchure d’un des bras du Bonis. Cette viile paroît'
avoir exifté même avant les établiflemens des Phéniciens
r qui l’augmentèrent 6c en firent une ville de-
commerce., devenue enfuite très - floriflànte. Sow
premier nom ,, félon quelques hiftoriensfut Coti~-
nufa CiX C ’étoit celui que luidonnoient les Celtes,,
habitans naturels de l’Hifpanie, avant l’arrivée dés*
colonies étrangères. Lorfque les Pliéniciens, à une;
époque qu’il eft difficile d’afligner au jufte , mais;
qui doit avoir précédé Père vulgaire dé plus de
15,00 ans, fe furent établis dans cette ville, ils la-
nommèrent Gaddir, c’eft-à-dire, lieu-entouré (2).-
La côte d’Efpagne a-éprouvé d’aflez grands change--
mens depuis le temps de l’établiflement des Phéniciens
en ce pays. On n’en avoit même pas desidées
bien nettes au temps où Pline & Strabom
ecrivoient : félon le premier de ces auteurs, il y
avoit en cet endroit deux îles de différentes gran--
deurs. L’une renfermoit la ville de Gades & en>
portoit le nom ; & l’autre fe. nommoit Erithia 8c
Aphrodijias : il ajoute qu’on l’appeloit aufli Y île de-
Junon. Quelques auteurs ont cru que cette-même
ville de Gades avoir eu le nom de Tartcjfe, où avoir
régné un ancien roi, dont on ne confervoit qu’un;
foible fouvenir, 6c qui fe nommoit Arganthon. Il a
paru à- de bons critiques, que Tartejfus ou Tartefle*
étoit le nom du pays, ou du moins celui d’une--
île que formoit le Guadaîquivir avant d’arriver
à fon embouchure. C ’eft aufli le fentiment de;
M. d’Anville.
La ville de Godes fut depuis nommée Augufta
urbs Julia (3) Gaditana non pas qu’elle fût colonie
romaine, comme quelques auteurs l’ont cru, mais'
feulement municipale. Gades étoit fort peuplée
vers la fin de la république. Dans le dénombrement
que fit Augufte de tout l’erftpire, on trouva;
fi) Pline rapporte ce nom d’après Timée.
(2) Soit qu’ils l’aient entouré-d’un mur ; ce qui eft trèsv-
probable, pour fe mettre à couvert des in fui tesdes naturels,
& conferver en fûreté leurs marchandifes, foit parce
qu’elle étoit entourée d’eau.
, (3) Le titre de J u l ia étoit fondé fur ce que Jul'es-Céfar
comme nous l’apprend Dion, avoit accordé aux Gaditains
le titre de citoyens romains-, & celui ÿA u g u f t a , qu’elîè
joignit dans la fuite à celui de J u l i a , vient de ce qu’Au-
guue rangea les Gaditains dans la tribu G a le r ia , & leur
donna enfuite droit de fuffrage & place dans les éleéfions^-