
par deux paffages de l’écriture fainte, qu’elle êtoit
peu éloignée d’Hébron. '
DE B LATA IM , nom d’une ville qui apparte-
noit aux Moabites. Jérémie en prédit la ruine,
ch. 48, v. 2.
DEBORUS, ville de la Macédoine, dans la
Pæonie. Thucydide la nomme Doberus ; on voit
qu’il n’y a qu’une tranfpofition de voyelle.
DEBRIS, bourg de l’Afrique, dans la Libye.
Pline le place auprès des villes de Matelga & de
Garama.
DEGAPOL1S, contrée de la Paleftine. Elle étoit
au-delà & en-deçà du Jourdain. Pline nomme les
dix villes qui la compofoient, & d’où elle prenoit
le nom de Décapole.
. D E C A STAD 1UM , ville de. l’Italie, dans le Bru-
ïium , à l’extrémité méridionale, affez loin au fud de
Rhegium, & fur la même côte.
D E C A T A R A , ville de l’Illyrie, dans la Dal-
jnatie, félon Ortélius.
DECEATES, nom d’un peuple qui habitoit fur
la côte orientale de la Gaule narbonnoife, près de
la mer Méditerranée, félon Strabon & Pline. Ce
dernier les nomme Deceites.
DECEATUM. Cette ville étoit celle des De-
céates ; cela n’eft pas mis en queftion. Mais ne
lui donnoit - on ce nom qu’en la défignant par
celui du peuple, & portoit-elle particuliérement
le nom d'Antipolis, comme le dit Ptolemée ? C ’eft
ce qui n’eft pas décidé. Il fernble cependant , en
examinant les auteurs, que ce furent deux villes
différentes. Quoi qu’il en foit, Etienne de Byfance
a tort de dire Deceatum “ ville d’Italie ; elle étoit
dans la Gaule, & appartenoit aux Ligures.
DECELE A , ou D e c e l ia ( Dècèlèe) , ville de
Grèce, dans l’Attique. Elle étoit, félon Strabon,
une des douze fondées par Cécrops, & dont on
forma la ville d’Athènes. Decelia, félon le rapport
de Thucydide, fut prife & fortifiée par les Lacédémoniens
, la dix - neuvième année de la guerre
du Péioponnèfe. Plutarque &,Etienne de Byfance
font aufli mention de Decelea ; mais le dernier en
fait un bourg de la tribu Hippothoontide.
Ce lieu étoit -vers le nord-eft d’Athènes, près de
la fource du Céphijfus (1).
DEC EM SE rTIM A , ville de l’Hifpanie, chez
les Cofétans, au nord-eft de Tarraco.
DECEM-PAGI ( Dieuçe ) , lieu de la Gaule ,
dans la Belgique première, chez les Mediomatrici,
au nord-oueft de Pons Saravu
D E C E T IA {D ici fs ) ,, ville de la Gaule, dans la
(1) Je trouve dans la géographie d’Hérodote, que ce
lieu étoit près des four ces de YlUJfus. Cette affertion d’un
très-habile homme m’a fait rechercher fi en effet je me
ferois mépris fur ce fleuve. Mais Strabon dit expreffé-
ment que le Céphijfus paffoit à Gepkyra, traverfoit les
longs ntiars & le jetoit dans le port de Phalère-, que
Vllijfus étoit de l’autre côté d’Athènes. C’eft donc, à ce
qu’il me femfrle , une faute d’impreffion, & il faut lire
méphijfxs an lieu d ’iliffus. ( T. y a , g. 1 2 6 ),
première Lyonnoife. Cetfë ville appartenant aux
Eduens, étoit fur le Liger, au fud-eft de Novio-
durum. Céfar y aflembla le fénat des Eduens. De-
cetiu eft aufii nommée Décidés & Degena.
DE CH LAN A , ville d’A fie , dans l’Albanie.
D E C IA TE S , peuple des Alpes maritimes, le
long des côtes, à l’oueft des Velaum. Il en eft
fait mention par Etienne de Byfance & par Poin-
ponius Mêla.
DECLANA , ville de l’Hifpanie, dans la Tarra-
gonnoife & dans le territôire des Endigètes, félon
Ptolemée & la table de Peutinger. Le premier écrit
Deciana.
DECONUS, ou D oconus , fleuve de l’Afie. I!
avoit fa fource clans le Mont Caucafe, & alloit
fe perdre dans le Phafe, au rapport d’Agathias.
L)ECORIANA, ville épifcopale d’Afrique, dans
la Byfacène, félon une ancienne notice d’Afrique.
DECTUNINES, peuple de l’Italie, dans la Ligurie
, félon Ortélius.
DEÇU A R IA , ville de l’île cf Albion, félon l’A nonyme
de Ravenne. Cambden croit que c’eft au-,
jourd’hni Béverley.
DE CULAN I, ou Æculani. Selon les diffé^
rentes éditions de Pline, peuple d’Italie, dans 1$
voifinage de la Pouille.
D E CUM A , bourg de l’Hifpanie, dans la dépèiit
dance de la communauté de Colonia Patricia ( Cor-
doue, félon Pline). Ce bourg étoit fitué près de
la ville de Sacilis ( Alcorrucen ) , & avant le coir*
fluent des rivières Bonis & Singulis.
D E CUM ANI, peuple de la Gaule narbonnoife.'
Ortélius dit que ce peuple étoit ainfi nommé ,
parce que c’étoit une colonie tirée de la dixième
légion.
D E CU N I, ou D ecümi. Selon les divers exemplaires
de Pline ? peuple de l’Illyrie , dans la Dab
marie.
D E D A C A N A , ou D id au can à . Selon les di*
vers exemplaires de Ptolemée, ville de l’Afie mineure
,-dans la. Bîthynie. On croit que c’eft aujourd’hui
Candria.
D E D A N , lieu de l’Idumée, dans le- pays de
Cédar, félon Eufèbe & S. Jérôme.
D EDM A SA , ville de la Carie, félon Etienne
de Byfance.
DECENSIUM CIV ITA S. Voye^ D ea V ô cgn -
tiorum .
D E G IA , ville d’A fly r ie , dans l’intérieur des
terres.
DEI FACIES PROMONTORIUM. Ce pro*
montoire eft plus connu fous fon nom grec Theopro-
fopon, adopté fur les cartes. Il étoit fur la côte de la
Phénicie , entre Tripolis, au nord, & Botrus ou Bo-
trys au fud.
DF IRAD ES , bourgade de l’Afrique, appartenant
à la tribu Léonride.
DE L AS , ou Silla {Diala) , rivière de l’A fie ,
dans la Perfe, à la gauche du Tigre, où elle all'oit
fe perdre y ers le 33e deg. 12 min, de lat. Elle
nrenoit fa fource dans le mont Zagrus ou M Û 1
yers le 36' deg. 30 min. arrofoit les villes d ApoL-
lonia, A'Aftargeda, & c . . . .
DELEAN, ville de la Paleftine, dans la tribu de
Juda, félon le livre de Jofué.c. !ƒ. g
S.-Jérôme met Déléan dans la meme tribu. Un
croit que c’eft le même lieu.
D E L G O V IT IA , ville de l’île d’Albion, chez les
'Brigantes. ' ' ' -, 1
DELIUM, ou D elion , ville de Grece, dans la
Béotie. Elle étoit fituée du côté de la mer, fur les
frontières du territoire de Tanagra & de l’Attique,
au nord de l’embouchure de PAfopus. Elle eft placée
à trente ftades du port d’Aulide par Strabon. On y
voyoit un temple dédié à Apollon. Il eft aum fait
mention de Deliurn par Plutarque , Ptolemee oc
Tite-Live. Au temps de Paufariias, ,on y voyoit
deux ftatues ; l’une de Diane & l’autre de Latone.
D elium. Selon Strabon, appelée aufli Epidelium.
Voyez ce mot. , DELOS, île de la mer Egée, fituée au centre des |
Cyclades, dont elle étoit, en quelque forte, la première.
Strabon dit qu’elle eft de peu d’étendue, oc,
félon Pline, elle n’a pas plus de cinq mille pas de
tour ; mais M. de Tournefort lui donne fept ou
huit milles de circuit..
Pline & Etienne.de Byfance difent quelle a
porté anciennement les noms de Lagia ( i ) , Cyn-
thia, Ortigia (2), Afleria , D élus , Chlamydia, Cy-
ncethus & Pyrpyle (3). $
Les voyageurs modernes n’en parlent quen la
comprenant avec une autre que l’ôn nommoic anciennement
l'ile de Rhénéi c’eft la grande & la petite
Délos. L’ancienne eft la petite d’aujourd hui, &
la grande étoit l’île de Rhéné.
L’un des canaux entre lefquels l’île de Délos
eft fituée, fe nommoit le canal de Rhéné, où-font
deux fameux écueils & le canal de Miconé.
Les anciens prétèndoient que cette île avoit ete
flottante' & errante au gré des vents, & que Jupiter
la fixa en faveur de Latone, qui y accoucha
de Diane & d’Apollon.
On prétendoît aufli que les oracles de ce dieu y
étoient plus clairs que dans fes autres temples, où
l ’ambiguité & le myftere les Tendoient inintelligibles.
Apollon étoit en fi grande vénération chez les
Hyperboréens, que, de leurs régions glacées, ils
envoyoient tous les ans des offrandes à Délos pour
lui être cônfacrées. Il eft fait mention de cela par
Hérodote & par Callimaque.
L’autel d’Apollon dans l’île de Délos étoit nommé
Y autel pur, l’autel non fangldnt, l’autel des per formes
religieufes, parce que l’on n’y facrifioit rien d anime.
(1) Formé du grec Àaya't, un lièvre, parce qu’il y en
avoit beaucoup dans cette île. v .
(2) Parce qu’on y avoit vu.les premières cailles,
(3) Parce qu’on y trouva d’abord le feu.
L’infcription du temple étoit, félon- le rapport
d’Ariftote, Ethic. L. 1, c!u ç : « De toutes les chofes,
» la plus belle, c’eft la juftice : la plus utile, c eft
), la fanté : & la plus agréable, c’eft la poflefîioa
» de ce qu’on aime ».
O11 propofoit des prix de mufique & de poefie,
dans les jeux que l’on célèbroit à Délos en l’honneur
d’Apollon, dès le temps d’Homère, & les
Athéniens les y rétablirent, après avoir purifié cette
île, dans la fixième année de la guerre du Pélopon-
nèfe, au rapport de Thucydide, L. 111, p. ny9 édit,
Steph. grcec. lat.
Cette île a eu dans l’antiquité des poètes & des
hiftoriens qui l’ont célébrée. Callimaque dit que
les poètes dévoient à cette île le premier tribut
de leur génie : la faveur d’Apollon, qui y étoit
né, étoit un prix que l’on n’obtenoit pas autrement.
* 4 •
Oléon de Lycée, poète aufli ancien que le culte
d’Apollon, & qui venoit des bords du Xanthe,
eft le premier que l’on dife avoir chante les louanges
de cette île : les Grecs le reconnoifîbient pour avoir
le premier fait des hymnes à la louange des dieux.
Il fut le premier prêtre d’Apollon, dans le temple
que les peuples feptentriûnaux élevèrent à ce dieu
dans l’iie de Délos, félon Paufanias.
Homère, félon la commune opinion, eft le fécond
poète qui ait chanté Apollon Sc Délos : l hymne
qui eft parvenue jufqu’à nous, lui eft attribuée par
Thucydide.
Le premier poflefleur de i’île de Delos, que nous
connoiflions , eft Eryfichton, fils de Cécrops, premier
roi d’Athènes, 15 58 a°s avant J. C. Cet
Eryfichton, après s’être emparé de Délos, en emporta
une ftatue de Diane, qui etoit la plus ancienne
du temple de cette deefie a Athènes, félon
le rapport de Paufanias.
Jofué, quelque temps après, ayant châtie les
Phéniciens de la terre de Chanaan, ils fe retirèrent
vers le bord de la mer, oùfe trouvant trop refferrés,
ils paffèrent dans les îles de la mer Egée, & en dé-*
. pofledèrent ceux qu’ils y trouvèrent établis : c’eft-là
l’époque de la domination de ces peuples & des
Cariens dans la mer Egée, & dans l’île de Délos
par conféquent. Thucydide dit que ces peuples
éxerçoient la piraterie : c’étoient des Phéniciens &
des Cariens ; & cet auteur en donne pour preuve ,
dans, les guerres dont il décrit l’hiftoire, que les
Athéniens ayant ordonné la purification de l’île de
Délos, lorfque lès fépulcres furent enlevés, plus
de la moitié étoient des Cariens, & le refte des
Phéniciens , & qu’on les reconnut à la manière
dont ils étoient inhumés, 8r à la figure des armes
que l’on trouva avec eux.
Les Phéniciens ayant chafle les Athéniens de 1 île
de Délos, eux-mêmes le furent après par un partir
plus puifîant. ' _ . . .
Cès peuples devenant très-incommodes par le
brigandage qu’ils exerçoient, & les revenus des îles
qu’ils occupoient ayant tente 1 ambition de Min os #