
encore que ne l’avoit été la première , & bâtirent
la ville ae Capoue, actuellement exiftante, fur les
ruines de l’ancienne Cafilinum.
Il ne faut pas laiffer ignorer que la' voie Ap-
pienne avoic été conftruite pour aller de Rome
k Capoue, Si que lorfqu’elle fût reprife pour aller
à Benevent, on recommença à compter de cette
ville les diftances comme on avoir fait en partant
de Rome. ' -
N . B . Les ruines de l’ancienne Capua occupent
un terrein confidérable, & la dégradation de fon
amphithéâtre n’a pu lui faire perdre fon air de
grandeur : mais tout le refte eft fans forme.
C APULANA S IL V A , ou Forêt Çapulane. Elle
fe trouvoit dans la V én e tie fé lo n Cluvier.
CA PU T B O V IS , lieu de la Moefie, dont parle
Procope.
- C a p u t c il l a n u m . La notice d’Afrique fait mention
d’un liège épifçopai de ce nom. Il étoit en
Afrique, dans la Mauritanie céfariennè.
C a p u t Et r u r iæ , lieu maritime de l’Italie, dans
l’Etrurie , & aux confins de la Ligurie , félon l’Itinéraire
d’Antonin.
C a p u t P a d i . Ptolemée nomme ainfi un lieu
de la Gaule cifalpine.
C a p u t T y r s i 9 lieu de l’île de Sardaigne, félon
l’itinéraire d’Antonin.
C A P U T A , ville de l’Arménie mineure, felo’n
Ptolemée.
C A P U TU A D E , port de l’Afrique , dans la By-
zacène. Ce Rit en ce lieu qu’aborda la flotte romaine,
quand on vint faire -la guerre à Gelimer.
Selon Procope , ce lieu étoit à cinq journées de
, Carthage. 11 ajoute que Juftinien y fit bâtir une
ville qu’il fit- fermer de • fortes murailles.
C A P YÆ , nom d’une ville difPéloponnèfè, dans
PArcadie, auprès dé Mantinée, félon Denys d’Ha-
Iicarnaire & Strabon ,.qui croient qu’elle fut bâtie
par Enée.
C A P Y T IUM , nom d’une ville de la Sicile. Pto^
lemée la place au milieu dés terres.
C A R , ou K a r , prononcé aufli ker 9 lignifiant
ville dans les langues orientales ; on ne doit pas
être étonné de le trouver dans le nom d’un très-
grand nombre de lieux.
C A R A B A C TR A , nom d’iin lieu dé PAfie, en
tirant vers,les Indes, félon quelques-anciennes
éditions de Quinte^Curfe. Ortélius croit. qu.’il faut
lire Cire a Battra. ( La Martmùre ). _
CAR ABIA , nom d’une ville de la Macédoine,
que Ptolemée place dans la Mygdonie.
CAR ABISIA, nom d’une ville arcbiépifcopale.,
de laquelle il’ eft fait mention dans tes fan étions
des pontifes orientaux., félon Ortélius.
. Ç A R A C A T E S , nom d’un peuple dé. la. Germanie
r dont fait mention Tacite. Comme cet hifto-
* rien nomme ce peuple ‘en même temps que les
' Vangiones 3 on auroit voulu pouvoir s’aider de la
’ pofition de ,ces derniers pour trouver remplacement
des1 autres. Mais' rien fie l’iridique pôfitivement.
M. d’Anville les a placés au nord des Van-
gionês, fur la gauche du Rhin, vers le fud-oueft
de Mogontiacum ( Mayence )„
C A R A C C A , nom d’une ville de l’Hifpanie,
que Ptolemée place dans la Tarragonnoife, au pays
du peuple' Carpetani.
C A R A C EN I , peuple d’Italie, dans le Samnium.
Ils étoient les plus près des Pelignes Si des Marfes.
Leurs habitations étoient entre des montagnes ;
de-là, félon le très-habile ,M. Gebelin, l’origine^
de leur nom, formé de Cara9 le même que hara
ou hur, montagne ou pic, Si de cen , tête, fource.
Il paroît'que Aufidena étoit leur ville principale.
C AR AC IO N , ou C o r v o r u m , promontoire de
l’Afie mineure, fur le Bofphore de Thrace, vers le
nord-eft du promontoire Syrneum.
CAR A CO T IN UM , écrit par M. d’Anville Car-
vatinum, eft le nom d’un lieu qui fe trouvoit en
Gaule, près la mer, à l’extrémité d’une voie romaine
, qui commençoit, du moins d’après l’itinéraire
d’Antonin, à Auguflobona (Troies). On croit qu’il
étoit où fe voit le château de Crétin, tout près,
à l’oueft de- Harfleur.
M. l’abbé Belley conjeéfure avec beaucoup dè
vraifemblance, que ce lieu éioit un dès châteaux
que les R omains avoient conftruits fur les froiv
tières de l’empire pour arrêter les courfes-des Barbares
$ & la pofition de Caracotinum remplifloit bien
cet objet en défendant l’embouchure de la Seine;
Car la mer, qui s’eft retirée depuis d’environ une
lieue, battoit autrefois au-pied du coteau où font
les refies du château de Crétin. Caracotinum étoit
donc , fur la hauteur, le château ou prczfidium, &
le port étoit dans le vallon, dans le 'fieu où là
rivière de Lézarde a dé tout temps formé un havre,
8i où eft aujourd’hui Harfleur.
M. Bonami ( Mém. de Litt. T. x x x r s pag. 224) 9
penfe que ce fut de ce port que partirent les quarante
navires que Céfâr-voulut faire pafler à ltius.
Portus, Si que le vent força de revenir au lieu d’où
ils étoient partis.
C Â R AD Â . Quelques interprètes lifent ainfi
dans Ptolemée, le nom de Cadara.
C A R Æ , ville de l’Hifpanié, fituéë'prefque à
Tefi de Bilbilis, & àu fud-oueft de Coefar, Augujld.
C a ræ , ou les Cares. Servius, qui cite Thucy^
dide.& Sallufte, dit que c’eft une nation infulaire>.
fur les côtes de l’Afie. Il ajoute qu’ils s’étoient
rendus célèbres par leurs pirateries, & qu’ils avoient
été vaincus par Minos» Virgile fait aufli mention
de ce peuple.
Le périple dirPont-Euxin (fragment) , nomme
aufli des Car a. ou Cares' fur les côtes de cette mer.
CARÆI, nom d’un peuple-de l’Arabie heureufe*,
félon- Pline,-' .
.C A R AG A {Rugga)'9 ville dJ Afrique, à deux
lieùes au fudrfticl-eft de Tifdur.
■ PtofenTéefait mention de cette ville;
GARAIORUM C IV IT A S , ville de l’Afie, clans-
l’Ifaurie, Il en eft fait mention dans les- aéles- dit
fixième concile de Conftantinople, cités par Ortè
CAR ALI A. Etienne de'Byfance fait mention
d’une ville de ce nom. Il la place én Afrique ,
dans la Libye. Les critiquas remarquent que 1 on
ne connoît pas de ville de ce nom dans la Libye ,
mais dans la Sardaigne, foumife pendant allez longtemps
aux Carthaginois. , .
C a k a l ia , ville de, T A ile , dans la PamphyiiOj
félon les aôes duconcfle'd'Ephèfe. ... ,
CARALIS , ou C arales , ville de 1 île de Sardaigne.
Florus dit qu’elle en étoit la capitale, &
qu’elle fut faccagée par .Gracchus. Elle étoit de
fondation phénicienne, félon Paufamâs, & elle eut
le droit de bourgeoifie romaine, félon Pline. _
Strabon & Pomponiùs Mêla difent Carals; mais I
Tîte-Live & Hirtius difent Cardes, & Ptolemee
écrit Carallis. C ’ell aujoiird’hni Cagtiari.
On préfume que c’eft-cette ville qu Etienne de
BySince nomme Cardia, & attribue à la Libye,
pour dire aux Libyens ou Carthaginois. . ■ .
Ptolemée indique aufli un promontoire & un
golfe du nom de Carallis.. . ' . .
CAR AL ITIS PALUS , marais ou lae çle 1 A lie ,
dans l’Ifaurie , félon Ortélius. Tke-L ive parle de
CeC A R A L L IA , ou C arallis , ville de l’A fie ,
dans l’Ifaurie, félon Etienne de Byfance. Elle a .
été épifcopale. Les notices en font mention ; mais
elles la mettent dans la Pampbyhe. Ces deux provinces
étoient vbifines, leurs limites, pouvoient
avoir changé." mÊi &â * r ^
M. d’Anville l’a.placée fur fa carte fous, le nom
de Car dès, vers le nord, près de, la Ebrygie.
; CAR AMB 1S , promontoire de l’Afie mineure ,
dans la partie la nlus feptentrionale de laGalatie,
félon Ptolemée. Pline le met àL’oppoflte du pro-
montoire Criumetopon. C ’eft aujourd hui. ^aP° f l~
fello, Sallufte dit qu’il étoit entre la ville d’Hera-
c lé e& la Paphlagonie.
C ar ambïs , ville de 1 A fîe , dans îa Paphlagonie,
félon Scylax de Caryande. Il eft vraifemblable que
la Paphlagonie, du temps de Scylax, étOit la Gala rie
du temps de Ptolemée, parce que Marcien met le
promontoire Carambis dans la Paphlagonie. La ville
& le promontoire dévoient etre voifins. Dans_le
périple de Scylax, on lit Cazamus j mais Voflius
veut que l’on life Çarambis.
M. d’Anville n’admet pas fut- fe. carte de ville
de ce nom; mais il place le-promontoire fous^'..le
5 deg. de long. ( mérid. de l île de. Fer') 9 à 1 extrémité
la phis feptentriônale de la Paphlagonie^
Ç AR AN ICUM , lieu de l’Hifpanie , à l’eft de
Brigantium, Si au nord-oueft de Lucus AuguJIL
CAR AN A , ville de l’A fie , dans h Grande-Arménie..
Elie donnok- le nom. à la province Cara-
niùs, félon Strabon.' Etienne de Byfance place dans
la Galatie une ville de Carana, quM dit avoir été
-bâtie parles Romains; on juge que c’eft la même
de. Strabon , & c’eft avec raifon que l’o a a corrigé
ce.mot écrit dans les anciennes éditions d’Etienne
de Byfance Ku.pa.vvci.
CARANITIS , gouvernement ou ^province de
l’Afie*, dans la Grande-Arménie, félon Pline. Cét
ancien y met le mont Ab a , où il place une. des
fources de l'Euphrate. Strabon dit que la ville de
Carana donnoit le nom à la contrée. Etienne de
Byfance nomme une contrée Caraniùs dans la
Galatie : on ne la connoît pas d’ailleurs. .
C arantis , ou , félon Strabon , Carenuis, prér
feftüre de l’Arménie.
CARANNICUM. Selon l’itinéraire d’Antonin ,
lieu de l’flifpanie, à trente mille pas de Brigan-
tmm, & à quatorze mille pas de Lucus Augujli.
C AR AN TOM AG U S , lieu de la Gaule, dans la-
première Aquitaine, entre Dibona Cadurcorum 8c
Segodunum Rutenorum, félon un fragment non publié
de la table de Peutinger.
C AR AN TO N U S , ou C anentclus Fl u v iu s ,
rivière de la GauteJ indiquée par leS auteurs entre
le pôit des Santones & le promontoire des Pic*
tories.
CARANUS. C ’étoit, félon Strabon, le port
d'Aradus. -
Il étoit dans la Sy r ie , à. fept lieues au fud-oueft
de Paltus. ' v
-C A R AN U SCA , ville dé la Gaule Belgique,
félon la table de Peutinger. M. d’Anville, en examinant
la route entre Metz & Trêves , préfume que
le Caranufca des anciens peut avoir occupé remplacement
où fe trouve aéluellement un lieu nommé
Garfch.
C AR A PE , v ille dé l’A fie , dans l’intérieur de
l’Arménie mineure & vers les- montagnes, félon
Ptolemée.
C A R A RÆ , au fud-eft de Lima, petit lieu dè
l’Italie, dans la partie du nord-oueft de l’Etrurie ,
tout près de la Ligurie. On connoît endure Un lieu
de ce nom dans ce pays, & il eft devenu célèbre
par le marbre qui s’en retire.
C A R A R O S , ou Ca r a r u s , nom d’tme ville de
l’Afrique propre, dans le voifinage de Targarum ,
ville de la Bifacène , félon,,Ptolemée.
C A R A S A , nom d’un lieu que l’itinéraire d’Antonin
marque entre les Pyrénées & Aqùrz Tarbelicx.
M. d’Anville croit que cette pofition étoit celle
qu’occupe aéluellement'Garis.
. CARASSUS , nom d’une ville de la, Pifidie ,
félon Artémidor.
C AR ASTASEI, peuple de la Sarmatie afiatique,,
félon Pline. Cet auteur dit qu’ils slétendoiem vers
le Caucafe. - r * -
C AR A S Y R A , nom de l’un des forts de la
Thrace que l’empereur Juftinien fit élever dans
la province de Rliodope, félon Procope,
C A R A TÆ , nation qui faifoit partie des anciens
Sacre. Ils habitoient au-delà de la mer Cafpienne,
fur le. bord du Jqxarte.
CAJLATHEÂ , fiège épifçopai, de la Syrie.