
ancien peuple de ce nom vers l'embouchure de
la Viftule.
AGAUNUM. Voye^ A ç a u n u m .
A G B A T A N A , petite ville de la Sy r ie , félon
Etienne de Byfance , qui cite Hérodote : mais
dans cet auteur on lit Ecbatana. Vo yez ce mot.
AGBIENSIUM MUNICIP1UJV1 (Briffons), mu-
nicipe d’Afrique, qui étoit bâti fur une colline,
à uçie demi-lieue de Thucca.
On y trouve les ruines de deux temples anciens.
A G D AM E A , A g a d a m i â , & auff A r g d a -
mia. On trouve ces trois noms différens donnés,
ar les auteurs cceléfiaftiques, à une ville de
hrygie. Ne feroit-ee pas Acmonia , qui étoit au
fud-eft d'Ancyra ?
A G D A M I , ville de l’Arabie heureufe, félon
Ptolemée, qui la place au 73 e deg. 30 min. de
longitude,.& au 21e degré 20 minutes de latitude.
A G D EN ITE S , ou A g d i n i t e s , nommé dans
Ptolemée. C ’e ft, félon Ortélius, un peuple de la
Caramanie.
AGDISTIS , montagne de l’A fie mineure, qui
fé trouvoit , félon Paufanias , près la ville de
PeJJînus.
A G P 1JS i rocher de l’Afie mineure , célèbre
dans la.mythologie ancienne. Il étoit fur les frontières,
de l’Afie mineure.
C ’eft de ce rocher, ont dit les poètes, que
Deucalion & Pyrrha arrachoient des pierres, félon
l’ordre de Thémis, afin qu’en les jettant derrière
e u x , il en naquît des hommes.
Un autre trait de mythologie, qui n’eft pas moins
abfurde, c’eft que Jupiter lui procura la faculté
de concevoir un fils, qu’il mit au monde après de
grands efforts. Ce n’étoit pas la montagne qui
accouche d’une fouris. Le fils du rocher Agdus
fut nommé Agdejlis, & fe rendit, redoutable par
fa force , dont il abufoit '9 8c par fon penchant
aux crimes. Lorfque les dieux eurent réfolu de
le punir, Bacchus l'enivra, 8c le mit dans la né-
cefîité de fe faire lui-même une bleffure, d’autant
plus affligeante pour lui , qu’elle le privoit de la
faculté de fuivre fes penchaos les plus vicieux. De
fon fang il naquit d’abord une orange, dont Nama,
fille du fleuve Sauger, mangea avec un grand
plaifir. Elle devint enfuite mère d’Athis, qui fut
gimé de Cybèle*
A.GEDAM A , petite île que Marcian d’Héraclée
place fur les cotes de la Carmanie.
AGEDICUM. Voye^ A g e d i n c u m .
A g e d i c u m , nommée aufti Agendicum, appellée
aufli Ageticum (Sens) , ville de fa Gaule, la capir
taie des Senones. Il en eft fouvent parlé dans les
commentaires de Céfar. On y voit qu’en tout temps
elle étoit pourvue de munitions de guerre & de
bouche. Comme elle étoit grande & forte, Céfar
y mettoit ordinairement fes troupes en quartier
d’hiver.' Elle prit enfuite le nom de Senones, qui
itoit celui du peuple. On 1g trouve nommée Agen-
“ dicum dans Céfar. Mais il eft prouvé que c’eft
Agedincum qu’il faut lire , & Ptolemée la nomme
Ay»S'iy.on 3 ou Agedicum. Elle devint la métropole
de la quatrième Lyonnoife, que l’on appelloit
aufti Sénonoife.
AGEDUNUM, ou A c e d u m ( Ahun). Voyeç
A c i t o d u n ù m .
AGELOCUM, ou S e g e l o c u m , dans la Bru
tamia 9 ou.Grande-Bretagne, chez les Coritani, au
nord-oueft de Lindum.
AGENDIAM. Voye^ A g e d i n c u m .
AGENDICUM. Voye^ A g e d i n c u m .
A G E R , eft un mot latin qui porte avec foi la
même idée que notre mot champ, lorfque nous
difons le champ de Pierre, de Paul, pour défigner
fon petit domaine en terre labourable. Quand on
s’en fert en géographie, en y joignant une épithète
formée du nom d’une v ille, le mot agerSigniÛQ
alors le territoire de cette ville. Ainfi Tufculanus
ager lignifie le territoire de Tufculum, 8tc. Quelquefois
aufti les Latins ont pris ce mot pour lignifier
le champ d’un particulier , d’oii la loi qui y
avoit rapport , fe nommoit lex agraria, T>u loi
agraire.
A g e r B o o z , ou le champ de Boo\$ il étoit proche
de Bethléem, dans la Paleftine. On fait que Ruth
glanoit dans ce champ lorfqu’elle infpira à Booz
l’envie de l’époufer.
A g e r F U L L O N I S , champ du Foulon ; il étoit
, fitué dans le fauxbourg de Jérufalem.
A g e r r o b u s t o r u m , ou le champ des Forts ; il
étoit dans la Paleftine, près de Gabaon. Il prit fon
nom de ce que douze Benjamites du parti d’Isbo*
zeth, s’y battirent & s’entre-tuèrent, avec douze
autres partifans de David.
A ger SPICUEATORUM , ou le champ des Sentinelles
, montagne de la Paleftine, près de la Mer
Morte. Ce fut fur cette montagne que Balach con-
duifit, mais inutilement 9 Balaam, pour faire maudire
Ifraèl.
A g e r a g e r e n s i s , nommé par Cicéron , &
qui, félon la conjecture d’Ortelius, étoit clans
l’Afie mineure.
A ger piscenus , nom par lequel on a quelquefois
défigné le Picenum.
A G E R E A , ville d’E gypte, félon l’Anonyme
de Ravenne.
AGERTHEL , félon l’Anonyme de Ravenne,
& appellée Ahgerjel, par la table de Pentingçr , en
Ethiopie.
A G E S IN A , que l’on croit avoir été un des anciens
noms de Ratiatum, ville de la Gaule, chez
les Agéfinates.
AGESINATES, peuple de la Gaule dont parle
Pline. Samfon avoit cru pouvoir les placer dans la
Saintonge ; mais M. d’Anville , appuyé fur un anr
cien titre, les met à quelque diftance au fud du
Liger, le long delà mer, fur lçs terres des Pie-
J tçnes pu Pi^avU
AGESNUS,'
ÂGËSNUS, ville de Thrace, félon Ëtienrie de
Byfancè.
AG ESTA. V o y e i S e g e s t a .
A G G A R IT A , ville épifcOpale d’Afrique, dans
la Byfacène : il en eft parlé dans les notices ecclé-
fiaftiques.
, AGGER. Ce.mot eft quelquefois employé dans
la Géographie latine : il fignifie proprement un
monceau, un amas de terre. On l’a enfuite employé
pour fignifier une terraffe , une chauffée, un retranchement.
Cependant il me femble qu’on ne le trouve
pas dans la compofition des noms latins des lieux
qui appartiennent à l’antiquité.
A G G Y A , lieu d’Afrique, cité par S. Anguftin.
AG IDOS. Je ne place ici ce mot que pour
révenir, i°. qu’il y a faute de copifte dans Stra-
011 (Liv. 14,0.270) -, & qu’au lieu d’AyiJ'oe', c’eft <
NctyWoç qu’il faut lire ; 20. que c’eft une double
faute dans la Martinière d’avoir écrit Agydus, ville
de l’île de Cypre , dont parle Strabon. La ville de \
Nagidus, félon cet auteur, étoit fur la Terre-ferme,
à l’eft d'Anemurium. Voyeç Nag id u s . Je fens bien
que l’on peut obje&er que (p. 682) Strabon pa-
roît indiquer Agïdos en Cypre ; mais ou il y avoit
Agïdos 8c Nagidos, ou c’eft la même ville dont
le nom eft défiguré. Au refte, les commentateurs
croient qu’il y a par-tout faute dans le texte , &
ne placent pas cette ville en Cypre.
A G ILU S , village du Péloponèfe, aux environs
du mont Ira , dans la Melfénie. Ariftomène ayant
été arrêté par fes ennemis , malgré une trêve, fut
délivré dans ce village par le fecours d’une jeune
fille , qui lui donna les moyens de tuer les cinq
gardes qui le menoient à Sparte.' Paufanias , Liv. 4,
Meffen. , c. 19.
A G IM Y TH A , ville de l’A f ie , dans l’Inde au-
delà du Gange, félon Ptolemée. Quelques auteurs
croient devoir lire Aghncetha. Selon Ptolemée,
170 deg. 40 min. de longitude , 8c 18 deg. 40 min.
de latitude.
AGINIS (Zeïni) , bourg ou village de l’A fie ,
dans la Sufiane, félon le Périple de Néarque. Il
étoit fitué fur le bord oriental du Tigre , vers lé
30e deg. 15 min. de latitude.
A G 1NNA , ville de l’Ibérie afiatique ,.indiquée
par Ptolemée au 75e deg. de longitude, 8c au 46e
deg. ^o min. de latitude.
A G IN N A TÆ , peuple de l’Inde, au-delà du
Gange, félon Ptolemée.
AGINNUM (Agèn) , ville de la Gaule, 8c, félon
Ptolemée , capitale des Niùobriges. • Cette ville
devoit même être confidérable,. à la manière dont
elle eft dèfignée fur la table Théodofienne, 8c au
nom de Civitas, que lui donna la notice des provinces
de Gaule. Elle étoit fur la Garumna, au
■ fud-eft de Burdigala.
AGINTANES. Ce nom, qui fe trouve dans
le Périple de Scylax , doit être lu Aùntanes. Voyez
ce mot. Géographie ancienne,
À G ÏR IA , dans l’Hilpanie , au fud-eft de BU-
bilis , chez les Celtibériens.
A G IS YM B A , vafte pays que Ptolemée indique
dans l’intérieur de l’Ethiopie.
A G IT A , ou A g u t i , petite île qui, félon An-
tonin , fe trouvoit entre la Sicile oc l’Afrique.
AGIUM. Etienne de Byfancè dit, dans un endroit,
que l’on nommoit ainfi un lieu de la Scy-
thie ; 8c, dans un autre endroit, il dit que c’eft
une montagne.
A G L A , lieu de la Paleftine, chez les Philiftins
ou du moins très-près de leurs terres, tout près
du torrent d’E fcol, au fud-oueft d’Eleutheropolis,
&. à-peu-près à .l’eft d’Afcaron.
A g l a m i n o r , chez les Baflitani, en Hif-
panié, félon Pline.
A G L O G , lieu d’Afie , près de l’Euphrate.
AGLON , en Paleftine. Voye% E g l o n .
AGMANISPHE (félon quelques interprètes de
Ptolemée ) , village de l’Arabie heureufe, chez les
Homérites. Le texte porte Atmanifphe.'
AGM ATLÆ , appellés dans une autre édition
de Ptolemée Aginnatce, peuple que ce Géographe
place dans une île du golfe du Gange. C ’eft ce
dernier nom qui me paroît être le plus correét,
d’après l’excellente édition que j’ai fous les yeux.
A G N A , rivière de la Mauritanie trigitanel
AGNI CORN U , ’kyvvKépa.ç, promontoire d’Egypte
, au nord-eftde l’embouchure Bolbitine. C ’eft
près de là que fe trouvoit le lieu que Strabon appelle
Perfei Spécula (rj Tlspçécoç (Dcottï) ) , ce qui
doit s’entendre d’une vedette ou tour fortifiée,
mais d’où l’on obferve. Et actuellement encore il
y en a une au même endroit. Très-près aufti , félon
Strabon , étoit le Milejiorum Murus (ro M/,\jî;t/W
reïxo?). En ajoutant que les Miléfiens , ayant fait
une defeente à l’embouchure Bolbitine, fous le
règne de Cyaxare, s’étoient fortifiés en ce lieu.
AGNON, fontaine de Grèce, dans l’Arcadie. On
dit qu’elle avoit pris fon nom de la nymphe Àgno,
qui avoit été nourrice de Jupiter. On ajoute que
l’eau de cette fontaine, dont on fe fervoit dans
les myftères, s’élèvoit en forme de nuée, 8c re-
toniboit enfuite en pluie,
AGNONIÀ , ville de Thrace , prés à'Amphi■*
polis, félon Etienne de Byfance. Elle avoit été
fondée par l’Athénien Agnon , qui y avoit conduit
une colonie. Thueidide parle en effet de cet
Athénien ; mais il ne dit rien de la ville.
AGNOS,ow A gnus , bourg de l’Attiquê 5 dont
parle Plutarque, 8c qu’Etienne de Byfance dit avoir
appartenu à la tribu Démétriade : maisA ce fenti-
mefit n’eft pas général. Car Suidas l’indique dans
la tribu Acamantide ; 8c Phrynicus, dans la tribu
Attalide. On dit que ce nom venoit de ce qu’il y
croiflbit beaucoup de la plante appellée dès-lors
Agnus cajlus.
A G N O T E S , peuple de la Gaule , connu par
Etienne de Byfance , qui cite Artémidore. Quelques
auteurs, 8c entre autres dom Martin, i° . croient
M