
C A N A T H A , ou C a n a t a , ville de l’A fie , à
l ’extrémité de la Céléfyrie , dans la Trachonite,
vers les confins de l’Arabie. Lorfque les. Arabes
prirent les armes contre Hérode-le-Grznd, ils s’af-
femblèrent à Canatha. Après avoir appartenu à la
Décapole, cette ville fut cômprife dans la province
d’Arabie, dont Boftres étoit la capitale. Elle
eft nommée dans une notice eccléfiaftique d’un
temps poflérieur, Canaflados. On voit, par quelques
médailles, que l’on y avoit adopté une ère qui avoit
commencé à l’automne de l’an de Rome 690, c’eft-
à-dire, au temps où la Coelé-Syrie eut été loumife
par Pompée à la domination romaine.
C a n a t h a , ville de l’A fie , fituée dans l’intérieur
de la Médie, félon Ptôlemée.
C A N A TH R A , nom d’une île de la mer des
Indes, félon Ptôlemée. Cet ancien la place à l’orient
dé jà partie feptentrionale , & auprès de celle de
Taprobane.
C A N A U N A , nom que Pline donne à une contrée
de l’Arabie heureufe.
C AN C ANORUM PROMONTORIUM. Quelques
interprétés lifent Canganorum. Ce promontoire
eft placé par Ptôlemée dans l’île d’Albion.
Long. 15 , latit. 56.
CANCHLEI. Pline nomme ainfi un peuple qui,
félon lu i, confinoit à l’Arabie Pétrée du côté de
l’orient. Le P. Hardouin croit que ce font les Ama-
lécites de l’écriture.
- C A N D A B O R A , ville de l’Hifpanie , chez les
Celtibériens,félon Ptôlemée.
C AND A C E , ville d’Afie, qu’Ifidore de Charax
indique dans l’Arie.
CAND AL I, peuple de l’Inde, en-deçà du Gange,
félon Ptôlemée. Quelques exemplaires portent
Condali.
CANDANENSIS, fiège épifcopal de l’Afie mineure,
dans la L y c ie , félon les notices grecques,
citées dans le recueil des conciles.
C AN D A N O V IA . Ce nom fe trouve dans quelques
éditions de Pomponius Mêla. Yoftius veut
que l’on life Scandinovia.
C AN D A N UM , ville des Iaziges Métanaftes,
félon Ptôlemée.
C AN D A R A , nom d’une ville de l’A fie , dans
la Paphlagonie. Etienne de Byfance la place à environ
trois fchènes de la ville de Cangris de de
Thariba ( i \
CANDARI. Pline , Ptôlemée & Pomponius
■ Mêla, nomment ainfi un peuple de l’A f ie , dans
la Sogdiane.
CAN D A SA , nom d’une ville de l’Afie mineure,
dans la Carie , félon Polybe, cité par Etienne de
Byfance.
C AND A V IA , nom d’une contrée de la Macédoine
, de laquelle Jules-Céfar parle à l’occafion
de Pompée. Ce pays étoit borne au couchant par
les monts Candavièns , & au levant par le lac
Lychnide. Il eft fait mention des déferts de la Can-
davie par Sénèque. Cette contrée devoit être à
quelque diftance à l’eft de Dyrrhachium.
CAN DA VIÆ ' MONTES , montagnes de la
Macédoine,le long defquelles couloit le Panyafus.
Elles bornoient la Candavie vers le couchant*
Strabon dit que les guerres & l'es révoltes avoient
tellement ruiné ce pays, que la plupart des bourgs
& des villages furent détruits, & que de fon temps
ils n’étoient pas encore rebâtis. On croit que ce
font les Cambuvii Montes de Tite-Live, de Cana-
luvii Montes de Ptôlemée.
C AN D E I , peuple de la Troglodytique, peu
loin de la fécondé Bérénice, au couchant de la
mer Rouge, félon Pline.
C AN DID 1ANA. L’itinéraire d’Antonin nomme
ainfi une ville de la Baffe-Moefte.
C AN D 1DUM PROMONTORIUM {Bas-el-
Abeaoh ) , promontoire de l’Afrique proprement
d ite , au nord-oueft du promontoire d’Apollon.
Tite-Live, Pline & Mêla en parlent.
C a n d id u m P r o m o n t o r iu m , promontoire
d’Afrique, félon Pline. On croit que c’eft aujourd’hui
Capo Mabra.
C A D IO N I , nom d’un peuple de l’Inde, dont
fait mention Ptôlemée. Il le place en-deçà du
Gange.
C AN D IPA TN A , ville de l’Inde, en-d^çà d u -
'Gange, & dans le pays des Arvarniens, félon'
Ptôlemée.
CANDIS. Voyei C a n d y s .
CAN DO UM , ou C a n d u u m , 110m d’une ville
de la Germanie, félon Ptôlemée.
C A N D R O G A R I , ville dé l’Ethiopie , fous
l’Egypte, félon Pline, qui la met au bord du Nil.
C AN DU UM , ville de la Germanie, félon PtQ-
lemée. Long. 3 3 deg. Lat. 51 deg. 20 min.
CAN DYBA , ville de l’Afie mineure, dans la
L y cie , félon Pline & Etienne de Byfance. C ’étôit
une des plùs confidérables de cette province, félon
le premier de ces auteurs. Selon le fécond, elle
avoit pris fon nom de Candybus, fils de Deu-
calion (1).
C A N D Y S , ville de l’Afie, dans la Médie. Pto-
lemée en fait mention.
C A N E , ville de l’Arabie heureufe avec un port.
Ptôlemée la donne aux Adramites, qui faifoient
partie des Sabéens. Pline dit aufli que c ’étoit une
ville fituée fur la mer.
Il en eft parlé dans le périple d’Arrian. Voye^
C a n â .
C a n e , promontoire de l’Arabie heureufe, près
de la ville de même nom, fur la mer Rouge, félon
Ptôlemée.
(t) Une faute de gravure dans le nom de cette ville ,
empêche de le lire exaélément fur la carte de l’Afie
mineure de M. d’Anville, Il eft utile d’en être prévenu«
M Voye\ la note 91 de la page 351, édition fte 1678. On lit Canayba„
C ane , promontoire de l’Afie mineure, auprès
du Caïque, félon Hérodote.
C AN E A T 1S. Le périple de Marcian d’Héraclée
nomme ainfi une ville de la côte de la Carmanie,
Orf croit, avec beaucoup de vraifemblance, que
c’eft la Canthapis de Ptôlemée.
, ÇÂNEBIUM, ville de l’Afie mineure, dans la
Carte, félon Etienne de Byfance, qui ajoute qu’elle
fut enfuite nommée Cyon. ( Voye{ dans cet auteur 9
au mot Ktiov ).
C A N E L A T O , ou C a n e l a t a , ville que Pto-
lemée place dans la partie feptentrionale de l’île
de Corfe.
CANENTELOS, C a n e n t e l u s , ou C a r a n -
TONUS ( la Charente) , fleuve de la Gaule aquita-
nique, félon Ptôlemée. Ce géographe écrit Canen-
telos, aufli-bien que Marcian d’Héraclée.
CANESTRINUM. Guillaume de T y r parle d’un
lieu de ce nom dans la Paleftine. 1 C AN E TH UM , montagne de G rèce, dans la
Béotie, félon Ortélius, qui cite Apollonius de fon
feholiafte.
C a n e th u m , ou C a n e th u s , lieu de la G rèce,
dans l’île d’Eubée. Strabon dit que ce lieu étoit
d’abortl auprès de la ville de Chalcis; mais qu’il
s’y trouva enfermé par la fuite.
CANGANORUM PROMONTORIUM, promontoire
de la côte occidentale de l’île d’A lbion,
félon Ptôlemée.
C A N G I , peuple de l’île d’Albion. Tacite le
place fur le bord de la mer, dans la partie occidentale
de l’île , de vis-à-vis de l’Hibernie.
C AN IAN A , fiège épifcopal de l’Afrique. Il
en eft fait mention dans la conférence de Carthage.
CAN INEFATES, ou C annanefates. Le premier
nom fe trouve dans Tacite;■ le fécond, dans
Gruter. Ce peuple eft dit avoir habité à l’extrémité
del’îledes Bataves. (Fbyeç Insula Ba ta vo rum ).
Mais, en rapprochant les récits des hiftoriens, il
paroît qu’il faut plutôt entendre au-delà de l’île,
puifqu’il eft dit que Civilis leur envoya des am-
bafladeurs pour les engager à entrer dans fa ligue,
de qu’en venant à fon feçours, ils lui amenèrent
les Frifons, leurs voifins. On peut croire avec de
bons critiques , qu’ils habitoient les terres qui
portent aujourd’hui le nom de Weflfrife ou Nord-
Hollande , & que l’on a autrefois nommé le Ken-
nemerland. Drufus avoit établi chez eux, ainfi que
chez les Cartes, un tribunal champêtre, fur lequel
il fe plaçoit lui-même pour adminiftrer la juftice.
CANINI CAMPI. Voye^ C a m f i C a n in i .
C an in i , nom d’une contrée de la Rhétie, félon
Ammien Marcellin, cité par Ortélius. On croit que
c eft aujourd’hui le pays des Grifons.
CANIOPOLIS, nom d’une ancienne ville épif-
copale de la Thrace. Il en eft fait mention dans les
aéles du concile de Sardique, tenu en l’an 347.
C AN IP SA , nom d’une ville de l’Arabie heu-
rèufe, fur le golfe Perfique, & à l’occident de
l ’embouchure du fleuve Lar, félon Ptôlemée. Quelques
exemplaires difent Capfina.
CANIS FLUMEN, ou C y n o s F lu m e n , ou le
fleuve du Chien, rivière de l’Arabie heureufe, dont
l’embouchure eft dans le golfe Perfique, félon
Pline. Il eft vraifemblable que c’eft: le fleuve Lar
de Ptôlemée.
C a n is L u c t u s , lieu de la Grèce, dans l ’île
d’Egine, félon Ælien.
C an is P h ir r ic u s , lieu de la Thrace, fur le
Bofphore de Thrace, dans la partie occidentale
du promontoire Hermæum.
CANITARUM, île de l’Inde, félon le périple
de la mer Erythrée, où elle eft placée fur la côte
de la Liinyrique. Cette île étoit près de ce que
l’auteur du périple appelle Cherfonefon.
C AN N A , petite ville de l’Afie mineure, dans
l’Eolide, félon Pomponius Mêla.
C ann a , ville de la Cappadoce, dans la L y caonie
, félon Ptôlemée.
C a n n a , lieu de l’Afie, entre Cyrre de EdefTe,
félon l’itinéraire d’Antonin.
C AN N A B A , lieu de l’A fie , dans la Syrie, fur
la route de Nicopolis à Edeffe, félon l’itinéraire
d’Antonin.
C A N NÆ , ou C a n n e s , lieu de l’Italie, dans
l’A pulie, fur la droite de l’Aufidus. Ce nom , écrit
au plurier dans les hiftoriens latins, eft écrit au
fingulier dans P olyb e , qui dit Kclvvh. Ce lieu ,
très-connu par la bataille qui en a confervé le
nom, mérite que l’on s’y arrête un inftant.
Polybe nous apprend que la ville de Cannes
avoit été détruite un an avant l’époque de la bataille
: lors de l’arrivée des Carthaginois en ce lieu,
il n’en reftoit plus que la citadelle. Les hiftoriens
font d’accord lur le nombre des Romains qui périrent
dans ce combat ; il fut de quarante mille,
dont deUjX mille fept cens chevaliers : on fit de
plus trois mille prifonniers de guerre. Cet événement
eut lieu l’an a 16 avant l’ère vulgaire. Ces
points ne font pas conteftés : mais il s’eft élevé
des avis différens fur l’emplacement même du lieu
où fe donna la bataille, & la pofition refpe&ive des
deux armées.
P olyb e, & après lui Tite-L iv e, font entrés dans
quelques détails , par rapport à ce célèbre événement
: mais on trouve cependant un vuide con-
fidérable dans leur récit, oc ce n’eft qu’en s’aidant
des connoiffances aéhielles du local, que l’on parvient
à en prendre une idée jufte & conforme au
fait. D ’après ce qu’en ont dit M. l’abbé Chauppy &
M. Swinburne, qui ont été l’un après l’autre fur
les lieux, il eft clair que M. d’Anville s’étoit mépris
en plaçant le lieu de la bataille fur la droite
de YAufidus. La plu s'grande preuve que l’on puifle
en donner, c’eft que c’eft à la gauche de ce fleuve,
& au nord-eft de Canna. , qu’eft l’emplacement qui
porte aéhiellement le nom de Pe^o di fangue, félon
M. Swiçburne , de de Campo del fangue, félon l’abbé
Chauppy, c’eft-à-dire, plaine ou champ du Jang,