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-fond de la petite Syrte , & remontoît vers le-nord
jufqu’au promontoire Hermaum ( le cap Bon:) &
la côte feptèntrionale s’étendoit depuis ce c a p ,
•jufqu’aux limites de la Numidie ; c’eft-à-dire, juf-
ques vers Hippo Regîus, & de-là en defcendant
au fud jufqu’au Bagradas.
Dans cette étendue, fe trouve comprife au fud-eft
la région appellée Byfacium , ou la Byfacène , qui
fe nommoit auffi Emporta. (Voyez ce moi) , à caufe
de la grande quantité de grains qui s’en retirait.
Le Bagradas , qui commençoit au fiid-eft en Numidie
, vers Tebefle, traverfoit. la province d’A frique
, en remontant vers le nord-eft, & fè ren-
doit à la mer, près de Carthage.
Les principales villes de cétte province étoient
Carthago, & Utica au nord-eft, & Byçacbia au
fud-eft.
AFRICERONES, les Africerons, peuple que
Ptolemée indique dans la Libye , province d’A frique.
a G
A G A , ville d’Afrique, près de laquelle Cé-
far campa 4eüx fois. Elle, devint épifcopale. C’eft
la même qu’Hirtius appelle Agar. Il me paroît que
c ’eft celle qui fe trouve nommée Aggar fur la
carte de M. d’Anviile , au fnd-eft d’Adrumetum 9
mais de l’autre côté du mont Ufal'etcïs. 1
AGABENI. On trouve ce nom dans la Mar-
tinïère , qui cite Ptolènrée , (Lïv. V3 c. ip.) Ç ’eft
une faute, le texte porte AyxCsvoi , Agübènoe.' .
A G A B R A , ou Æ.g a b r a , ville ,dè l’Hifpanie,
dans la B étique.. r.Baudran dit qu’elle â été autrefois
fiège épifçôpai.
AGAMÈDE , lieu de l’îlè de Lesbos , près de
Pijrh'â, mais qui ne fubfiftoit plus au temps de
Pline. On croit qu’il, y avoit aufii une fontaine
de, ce nom, qui avoit. été celui d’une femme célèbre
dans l’art de préparer lés pôifons.
AGAMEMNONII FONTES g ou les fontaines
ü amemnon, dans. l’Ionie , à cinq mille pas dé
Smyrne,
A G AM IA , ou A g a m e à , promontoire & port
de l’Afie mineure, auprès d eT ro y e , félon Etienne
de Byfancei
A G AMIN A (Kahem) , bourg de la Méfopota-
mie , félon Ptolemée. On lit suffi. Agamana. Il
étoit fitué dans la Méfopotamie , fur la rive gauche
de l’Euphrate, & vers le 33e degré 55 min. de
latitude.
Cellarius, quoi qu’en citant Ptolemée, dit Agdmna.
AG AMIUM , bourg d’Italie, chez les Infu-
bres.
A G AM U S , ville de l’Afie mineure , près d’Hé-
raclée, dans le Pont, félon Etienne de Byfance.
Elle avoit, difoit-on , pris fon nom d’une ancienne
reine, q u i, n’ayant jamais voulu fe marier, en
avoit eu l’épithète de célibataire , exprimée en
A G A
grec par le mot ct.yciy.os, ou Agamus, dont on avoit
formé le nom de la ville.
A G AN A G A R A , ville de l’A fie , dans l’Inde,'
au-delà du Gange -, felou Ptolemée.
A G AN AG OR A. C ’eft ainfi que quelques auteurs
croient devoir lire le mot écrit, dans quelques
exemplaires, dé Ptolemée, A r agar a. Voyez ce
mot.
A G ANGIMÆ, peuple de l’Ethiopie, que Ptolemée
place fous les Africérons.
AGÂNIPPEn, fontaine de la G rèce, en Béotie,'
près le mont Hélicon. Elle a été fort, célébrée par
les poètes, parce qu’elle étoit cônfaçré.e aux Mufes.
Il lùffifoit même,, difoit-on , de; boire d.es ,’éaux
de cette fontaine , pour éprouver une fureur poétique,
U ferait curieux de rechercher dans le pays,
fi çes eaux ne feroient pas chargées d’un ga% dont
elles tirent une propriété particulière. Cette caufe
phyfique , inconnue aux anciens, leur aurait paru
tenir à un état furnaturel. Selon Paufanias , Àgâ-
nippe étoit fille du fleuve Themeffus .ou Ther*
mejfus*
A G A N Z A V A , ville d’Afie , dans l’intérieur de
la Médie, félon Ptolemée, qui la place au 89®
deg. de longitude, 8c au 39e degré 30 min. de
latitude.
Cellarius, quoiqu’en citant Ptolemée, dit Agant%
- ■
A G A R (Boo-Hadjar) , ville de l’Afrique, qui
étoit fituée au fud-efl d'Adrumetum, 8c au nord-
ouefl de Thapfus , près de la mer. Voyeç A g a .
A G A R A , ville des Phylliates, dans l’Inde, en-
deçà du Gange., félon Ptolemée.
A G A R E I , les Agàréens * ou A g r æ i , les
Agréens. Il paroît que ce font les mêmes* qui. font
auffi nommés Agaréniens. Ce peuple habitoit dans
l’Arabie. En fanant venir fon nom d’A g a r , fer-
vante d’Abraham, 8c mère d’Ifmaël , on en a
fait une des nations comprifes fous le nom d’^ -
rabes ; & en effet :, ils habitoient à ce que l’on
appelle le défert. Je^crois que c’efi à tort que Pline
\fis porte dans l’Arabie heureufe, ou bien ils s’étoient
étendus jufques-là. Au temps de Saüi la. tribu de
Ruben fit la guerre aux Agàréens , 8c s’empara
de leur p a y s ,‘à l’eft des montagnes de Galaad.
Us font nommés Agrei, ou Aypées dans Denis le
Périégète.
A G AR EN UM , capitale des Agaréniens , en
Arabie. Elle fut attaquée par Trajan , qui ne pût
s’en emparer.
AGAR ICUS SINUS, golfe Agarique , dans
l’Inde , en-deçà du Gange , félon Ptolemée. On
li t , dans le texte de Ptolemée, orgalicus finus, ou
plutôt sv m K'ttcù 0pya.Atx.Ts : mais fes interprètes
croient devoir lire le mot tel que je le place à
la tête de l’article.
A G AR R A , ville de l’Afie , dans la Sufiane ,
félon Ptolemée, au 83 e deg. 40 min. de longitude,
& au 33e deg. 20 min. de latitude.
A G ARUM PROMONT ORIjJM, promontoire
A G A
de la Sarmatic Afiatique, auprès du fleuve Agarus,
félon Çtolemèe, au 63e deg. de longitude, & au ■
49e deg. 40 min.-de latitude.
ÀG AR U S, petite rivière, ou rurffeau de la Sar-
matie. Il couloit du nord au fud, & fe rendoit
dans le Maotis Palus.
AG ASUS PORTUS. Il fe trouvoit en Italie,
fur le-golfe Adriatique, ou mer fupérieure , à l ’eft
du mont Garganus , & au nord du golfe appellé
Urias.
AG ASSÀ , ville d’Europe , dans la Macédoine,
& , félon Tite-Live , à une journée de Y Afcor dus,
qui fe jettoit dans l’Erigon..
Cette ville: eft auffi appellée Agejfus, Aga fu s ,.
& Agaffa.
A G A TH A {.Agde) (r) , île appartenante à la
Gaule, & dans laquelle il y avoit une ville. J’ex-
pofe ici en deux mots mon opinion car, félon
Ptolemée, il y avoit une île & ville de ce nom ,
mais dans des pofitions différentes.. M. d’Anviile
trouve la Gaule de Ptolemée trop défeétueufe,
pour que l’on doive, avec M. Aftruc, & quelques
autres favans, s’arrêter à cette différence.
IPpenfe donc qxfAgaiha étoit une v ille , & que
File dont parle Ptolemée doit être celle de BLàf-
con, qui avoit auffi ce nom celtique. Mais on peut,
je crois, regarder Agatha comme une île , & le
prouver par l’infpe&ion du local. M. de S. Simon,
évêque d’A gd e , & non moins recommandable par
fes lumières que par fes vertus , que j’ai eu l'honneur
de confulter à ce fu je t, m’a fortement affiné
que l’on retrouvoit un ancien lit de l’Erault r qui
avoit dû féparer du continent l’emplacement de
la ville d’Agde. C ’efl: ainfi que Cayenne n’efl fé-
parée de la terre-ferme que par des fleuves. Le
temps ayant changé l’embouchure de l’Erault , &
les labiés ayant comblé fon ancien l i t , l’île a fait
partie du continent.
Cette ville d'Agatha , dont le nom grec fignifie
heureufe, & avec lequel on fous-entendoit celui
qui fignifie fortune, avoit été bâtie par des Grecs..
On peut croire qu’au temps de Céfar elle appar-
tenoit aux Marfeillôis , & qu’elle faifoit partie des
établiffemens dont il les priva. Du moins Pline dit
qu’elle avoit appartenu à ce peuple.
AG ATHE POLIS, ou A g a t h a p o l i s . Il paroît
que par-1 ce nom Ptolemée veut défigner la ville
qui a exiflé dans l’île à'Agatha. Vo yez ce mot.
A G A TH O C L ÏS , nom de deux îles , que Ptolemée
indique dans la mer Rouge, & qui font
placées par M. d’Anviile (en donnant à ce nom
(r) On lit dans Strabon, A* Ko»v Ay«6»v.. Ces deux
mots réunis ont fixé l’attention des interprètes , & ont.
donné lieu à différentes explications. La plus probable,
C’eft que Strabon confond & rapproche ici deux noms
qui devroient erre fèparés comme appartenans à deux
fieux très-diftintts, On voit par Pline, qu’il y avoit
chez les Volfques Teéiofages un lieu appellé Rhoda, &
l!on penfe que c’eft de lui-que Strabon veut parler en
c.et endroit,.
A G A 87
plus d’extenfion qu’on ne lui en donne aujourd’hui)
à peu de difiance à l’ouefl de l’île Diof-
coride. (Socotera) . , 6c au nord-efi du cap Aro-
mata.
AG ATHONIS INSULA , ou Vile d'Aga thon,
île d’Afrique,. dans le golfe Arabique, félon Pco-
lemée, au 65 e deg. 15 min. de longitude, 6c au
23e deg. 20 min. de latitude.. ;
ÀG ATH O PO L IS , villeépifcopaie de laThrace^
fous l’archevêché (VAdrianopolis^
■ AGATHOS-DÆMON , nom que Ptolemée
donne au bras gauche du N i l, qui s’étendoit depuis
le fommet du Delta , où étoit la ville de
Cercefura , jufqu’à l’embouchure canopïque, fituée
un peu à F’eft de. la ville de Canopur. Les anciens ,.
6c Ariftote en particulier, regarcloient ce canal du
Nil comme le feul formé par la nature. C ’efi: à.
cette raifon qu’il faut vraifemblablement rapporter
le nom qui le. d é fign o it6 c qui fignifioit Te bon:
génie..
AGATHOS-DÆMON, ©u Boni-Damojiis-lnfula
île qu’Etienne de Byfance indique dans la mer
des Indes , 8c de laquelle il n’eft parlé dans aucun-
autee auteur.
AGATHYRIUM. M. d’A n viîle , qui, d’après
quelques anciens ,' la nomme Agattirnum , la place
fur la cote feptentriönale de la Sicile , entre Tin*
daris, à l’e f t , 6c Alefa , à l-’ouefi. Tite-Live la
nomme Agatirna.
Le petit cap, qui fe trouve au nord-eft , fe.
nommoit auffi Agathyrium. On la trouve auffi
nommée Agathyrfa r Agatkyrfum & Agathyriumj
Elle avoit pris fon nom , félon Diodore de Sicile ,
d’un certain Agatiiyrnus , qui paffoit pour en avoir
été le fondateur, 8c d’après lequel le territoire
étoit auffi appellé l’Agathyrnide..
A G A TH Y R S I , peuple de la Sarmatîe européenne.
Selon Ptolemée, ils étoient tous fepten-
trionaux ; ils paroiffent avoir habité plus au midi,
félon Hérodote.
On prétendoit qu’ils defcendoient d’Agathyrfe ,
fils d’Hercule le Libyen. Us teignoient leurs cheveux
8c. leur corps en bleu. Les premiers de là
nation fe diftinguoient par des -taches larges 8c
épaiffes, qu’ils fe peignoient fur le corps ; au lieu
que le peuple faifoit ces marques très-petites. Us .
avoient des femmes en commun, dans l’efpérance.
qu’étant tous liés par des degrés de confanguinité ,
ils n’en feroient que plus unis entre eux-’, & -qu’ils'
éviteroient les fuites quelquefois funeftes de la ja^
loiifie. Mais cette efpèce d’indifférence devoit affoi-
blir en eux les fentimens; de la nature pour, leurs
enfans.
On dit qu’ils employoient dë l’or dans quelques -,
ornemens.
A G A V A ., village que Ptolemée indique en
Afrique-, dans la Pentapole , ou la Syrtique.
A G A V I , peuple que l’on attribue à la Moefie
ou à la Thrace.
AGAZ ZIRI, Agatliias 8c Jornandès placent um