
Quelques médailles de Cajîulo portent, d’un côté,
une tête, qui ne peut être que celle d’Augufte, quoi-
qu’en aient dit de célèbres antiquaires ; & de l’autre,
une figure de monftre, efpèce de fphinx fur fes
quatre pieds, ayant des ailes & une efpèce de
calque lur la tête. Le mot foced, qui fe lit au-deffous
de ce fphinx, a été expliqué par le P. Florez de
cette manière , focii Edetanorum , ou les Caftuliens
alliés des Edétans. Ceux-ci étoient un peuple con-
fidérable fur la côte orientale.
C ASTULONENSIS SA L TU S , défilés des environs
de CaJlulo, en Hifpanie ; il en eft parlé dans
,Tite-Live.
CASTUM NEMUS.Tacite nomme ainfi urrbois,
quil dit être dans une île de l’Océan. Ortélius penfe
.que cette île étoit au nord de la Germanie.
C A SU A R l, peuple de la haute-Germanie, félon
Ptolemée. Us habitoient près des Suèves.
I CASUARIA ( Ceferieux ) , lieu de la Gaule, dans
la divifion appelée des Alpes grecs. Il étoit fitué à
peu de diftance à droite de l’Ifara, du moins c’eft
la place que M. d’Anville lui aflîgne, d’après un
examen bien difcutè.
ÇASUEN TIL LANI, nom que Pline donne aux
habitans de Cajuentïnum, bourg de l’Italie, dans
l’Umbrie.
CASUENTINUM , ou C asentinum , nom
d’un bourg de l’Italie, dans l’Umbrie, félon Pline.
Frontin en fait aufli mention dans fon livre des
colonies»
CASUENTUM (Bajîmto) 9 nom d’une rivière
de Tltalie, qjii alloit fe perdre dans le golfe de
Tarehtum. Alaric, roi des Goths , fut enterré dans
le üt-de çette rivière. Ortélius. Jornandès la nomme
Barentinus Amnis.
Cette rivière eft marquée dans la Lucanie, fur la
carte de M. d’Anville.
CASULÆ CARIANENSES, nom d’un fiège
épifcopal de l’Afrique, dans la Byfaçéne, félon
.la notice d’Afrique & la conférence de Carthage.
C ^SURGIS, nom d’une ville que Ptolemée
place dans la Grande-Germanie. On croit que c’efl
aujourd’hui Caurÿm, en Bohême.
CASUS, appelée aufli Q/ky, ville que Ptolemée
me paroît placer dans File de Syme.
C a su s , petite île de la Méditerranée, au fiid
& très-près de Carpathus, au nord-eft de l’île de
Cypre. [
CASYRUS , ou C h a s ir u s , félon les divers
exemplaires de Pline, montagne de l’Afie, dans
la Sufiane. Cet auteur ajoute que la. ville de Sof-
trate touchoit à cette montagne.
C ASY STE S , nom d’un port de l’Afie mineure,
dans l’Ionie. Strabon la place au pied du mont
Çorique.
C A T A B A N E S , nom d’un peuple de l’Arabie
déferte, qui habitoit entre la ville de Pélufe & la
mer Rouge, félon Pline.
CATA BANI. Pline place ce peuple de l’Arabie
heureufe, vers le détroit du golfe Arabique.
C A T A B ATHMOS, ou C a ta bà thm v s , vallée
fur le penchant d’une montagne qui faifoit face à
l’Egypte, & qui la féparoit de la Cyrénaïque,
félon Pomponius Mêla. Etienne de Byfance en fait
un lieu de la Libye, entre Antmon & Parxtonium.
Pline compte quatre-vingt-dix mille pas de ce dernier
lieu à Catabathmos. Ptolemée nomme ainfi deux
lieux ; l’un Catabathmos la grande , donc il fait un
port de mer de la Lybie ; l’autre, Catabathmos la
petite* qu’il dit être une montagne.
C A T A B ED A , rivière de l’Inde, au - delà dtt
Gange, félon Ptolemée. M. d’Anville marque l’embouchure
de ce fleuve au fond du golfe du Gange *
à l’efl de la principale embouchure de ce fleuve*
C A T A B IT A N U S , nom d’un fiège épifcopal de
l’Afrique, dans la Mauritanie céfarienne, félon la
notice épifcopale d’Afrique.
C A T A BO LUM , ou C a ta bu lum . L’itinéraire
d’Antonin met un lieu de ce nom dans la Ciltcie ,
fur la route de Tyane à Alexandrie, entre Ægæ &
Bais. On conjeéhiré, avec beaucoup de fonder
ment, que c’eft le même lieu nommé Câjlabala.
CATA C E CAUM EN E , nom d’une région de
l’Afie mineure. Il étoit pofledé en commun entre
les Lydiens & les Myfiens, félon Strabon. Etienne
de Byfance, qui l’attribue à la ville d’Ephèfe, dit
que ce territoire ne produifoit pas d’arbres, mais
de la v igne, & que le vin en portoit le nom.
C atacecaumene. Vitruve nomme ainfi des
collines de l’Afie mineure, dans la Myfie. Il dit
que l’on y troiivôit de la pierre- ponce. C’eft le
même lieu, je crois ; car Etienne de Byfance parle;
à l’article précédent de l’effet des feux du ciel. g
C atacecaumene , nom d’une île fitqêe danô-
lè golfe Arabique, félon Ptolemée & Etienne de
Byfance.
C A T A D A ( Miliaha) , rivière d’A frique, qui
fe jetoit dans la Méditerranée, au fud-ëft de Carthage.
Il en eft fait mention par Ptolemée.
CA TAD ER B IS , nom d’un lac très'-poiflbnneux
de la Sufiane, dont l’embouchure à la mer étoit
fermée par la petite île Margaftana, à cinq cens
ftades de l’embouchure du fleuve Arofis, félon lé
journal de la navigation de Néarque. Arrien en fait
aufli mention.
C A T A D RÆ , nom d’un peuple de l’Ethiopie,
fous l’Egypte. Ptolemée dit qu’ils habitoiçnt au
midi du mont Garbate.
C ATAD UPA , nom d’une ville de l’Inde, qu*Arrien
place vers le Gange.
C a t a d u p a . C ’eft le nom que les auteurs latins
donnent quelquefois à la grande cataraéfe du Nil.
Peut-être qqe la connoiflance des langues égyptiennes
ou éthiopiennes, nous mettroit a portée de
juger fi ce mot a , dans fa fignification particulière
, un fens qui répond à celui de cataraéle-j
& que, par extenfion, il r fut dpnqé au peuple
Catadupes ,* pu fi l’on a nommé lq çataraéle Catadupa
, parce qu’elle fe trouvoit chez le peuple Cata-t
dupes ou Çatadupu
CATADUPES 3
CATAD UPE S , ou C a t a d u p i , peuple de l’E- 1
thiopie, qui habitoit vers la dernière eatara&e du
Nil. Il en eft fait mention par Pline.
C A TÆ A , île du golfe Perfique, fur la côte de
là Carmanie, félon le journal de navigation de
Néarque. Cette île étoit inhabitée du temps de
Néarque, & confacrée à des divinités qu’il défigne -
fous les noms de Mercure & de Vénus.
Cette île s’étendoit de roueft-fud-ouëft à l’eft-
nord-eft elle eft plate & baffe & à deux ou trois
lieues du continent. Arrien & Pline en font aufli
mention. Le dernier la nomme Aphrodijias.
CATÆONIUM PROMONTORIUM , nom
d’un promontoire de l’Afrique , que Ptolemée
place dans la Marmarique.
C A T A G E L A , nom d’une ville de la Sicile,
félon le feholiafte d’Ariftophane.
* C ATA L AU N I , C A T A L AU N IC I , C A T A -
LAUNII & CATALAUNUM ( Châlons) , Am-
mien Marcellin dit que Catalauni étoit une belle
ville de la Gaule., dans la fécondé Belgique. Elle
eft nommée Dura Catalauni dans l’itinéraire d’Antonin.
C ’eft auprès de cette ville que l’empereur
Aurélien vainquit Tétricus, préfident de 1’Aquitaine
, qui avoit été proclamé empereur par les
troupes, félon Yopifcus & Eutrope.
C a t a l a u n i , peuples de la Gaule. M. d’Anville
penfe qu’avant de former une cité à part, ils
étoient dans la dépendance des Remi.
C A T AM A N A , ville de l’A fie , dans la Syrie. ;
Elle étoit fituée dans la Comagène, félon Pto- i
lemée.
C A T A N A (Catane), ville de la Sicile, fur la
côte orientale de l’île, dans le golfe de même nom,
quoiqu’elle foit fans port. Thucydide dit que cette
ville fut fondée fept ans après Syracufe, par des
Chalcidiens partis de Naxe. 11 en eft aufli fait mention
par Strabon. Ce dernier dit que cette ville fut
réparée par Augufte, & qu’elle devint colonie
romaine. Et Pline & Ptolemée lui donnent ce
titre.
Strabon rapporte que cette ville perdit fes premiers
habitans ; mais qu’Hiéron, tyran de Syracufe
, y en mena d’autres, & changea fon nom
en celui d'Etna. A fa mort, les Catanois chafsèrent
ceux qu’ il y avoit établis, & renversèrent le tombeau
du tyran. Cicéron, en parlant de la richeffe
& de la beauté de cette v ille, ajoute qu’on y voyoit
un temple dédié à Cérès, dans lequel on confer-
voit l’image de cette déeffe ; mais que les femmes
feules a voient l’entrée de ce lieu, ainfi que le$ filles
qui en avoient la garde.
C ATANÆ I. C ’eft par ce nom que Ptolemée
défigne les. habitans de Catana- ou Catane.
C A T A N A G R A , ou B a t a n a g r a . Selon les
divers exemplaires de Ptolemée, ville de l’Inde,
en-deçà du Gange.
CATANGIUS SINUS, golfe de l’Afie mineure,
dans le Bofphore de Thrace, félon Denys de B y fance,
cité par Pierre Gilles.
Géographie ancienne.
C A T A N I , peuple d’A fie , dans le voifinage de
la mer Calpienne, félon Pline, cité par Ortélius.
Etienne de Byfance dit Catanni.
CATAN IDIS PROMONTORIUM, promontoire
de l’Afie mineure, dans le voifinage de l’îJe
de Lesbos, vers les îles Arginufes 4 félon Diodere'
de Sicile.
G A T A N I t , ou Batane i. Selon les diffèrens
exemplaires de Ptolemée, peuple de l’Arabie déferre*
C A T A N ITÆ , nom d’un peuple que Ptolemée
place dans l’Arabie heureufe.
C A T A O N IA , province de l’A fie , dans l’A r ménie
mineure, entre le Taurus & l’Antitaurus.
Cette province eft mife dans la -Cappadoce par
Strabon , parce que autrefois l’Arménie mineure a
fait partie de la Cappadoce. Cet auteur dit que ce
fut Âriarathe, premier du nom, roi de Cappadoce,
qui joignit la Cataonie à la Cappadoce.
La Cataonie fe trouvoit au nord de la Cilieie
champêtre. Elle étoit traverfée du nord-eft au fud-
oueft par le Sarus. Les deux principales villes étoient
Thryana & Comana Cappadocica. Le Pyramus y
avoit fa fource dans les montagnes de la partie
orientale.
C A T A P T E L E A , nom d’une ville marchande
de l’Afie mineure, dans la Bithynie & fur le Pont*
Euxin, félon Ortélius, qui cite la vie de faint
Parthénius.
CATAQUENSIS , fiège épifcopal d’Afrique ,
dans la Numidie, félon les aâes de la conférence
de Carthage.
C A T A R A , nom d’une ville que Ptolemée place
dans l’Arabie heureufe.
C a t a r a , ville épifcopale de l’Afie mineure,
dans la L y c ie , félon la notice de Léon-le-Sage.
C A T A R A B O N , fleuve que les interprètes de
Ptolemée indiquent de la haute-Germanie, & qui,
félon eux, couloit vers la Dacie.
C A T A R A C T A , ville de l’Italie, dans le pays
des Samnites, félon Diodore de Sicile, qui ajoute
qu’elle fut prife par les Romains.
C A T A R A C T O N IU M , C A TU R R A C TO -
NIUM & C A T A R A C T O , ville de l’île d’Albion,
que Ptolemée place dans le pays des Brigantes. Elle
eft nommée CataraSlo dans l’itinéraire d’Antonin, oii
elle eft mife fur la route du rempart de Sévère à
Prcetorium, entre Vtnovia & Ifurium.
CATAR A C TE S . Ce fleuve (que la Martinièrfe
nomme à tort Catarrafttz, d’après la verfion latine
d’H érodote), paroît être le même que le Marfyas:
KetTct.ppct,KTi\c, fignifie l’impétueux. C ’eft une épithète
qui femble convenir au Marfyas. Car ce fleuve
eft réellement impétueux, & coule de la citadelle de
Célènes avec rapidité & grand bruit. Bons ejus, dit
Quinte-Curfe ( L. 1 1 1 , c. /, §. 5 ) , ex fummo monùs
cacumine excurrens f jn fubjetfam petram magno impetu
aquarum cadit. Hérodote lui - même dit que le Cata-
rafte eft le même que le Marfyas. « Les Perfes, dir-il
» {L . r m 9 c, 2 6 ) , ayant paffé l’Halys, entrèrent
K k k