
notice du P, Sirmond, cette ville eft de la Vieil-
noire. Mais les évêques d’Orange devinrent fuffra-
gans d’Arles lonque celle-ci eut été érigée en archevêché.
N. B. Il refie encore à Orange beaucoup de reftes
d’antiquité, entre autres ceux d’un arc de triomphe,
& d’un théâtre. Il y avoit aufli des temples & des
bains, où brilloient le goût & la magnificence des
Romains. Jules Céiar y envoya une colonie de
foldats de la deuxième légion , 46 ans avant J. C.
fous les ordres de Claude Tibère Néron. Pompo-
nius Mêla la met au nombre des villes les plus ri-
ehes de la gaule Narbonnoife.
A R A U ZO N A , ville de l’Illyrie, félon Ptole-
mée.
A R A X A , ville de l’Afie, dans la Lycie , félon
Ptolemée & Etienne le Géographe.
ARAXÆ & A r a x i , ancien peuple de l’I lly r ie ,
félon Etienne le Géographe.
A r a x æ & A r a x i , ancien peuple de la Col-
chide, félon Orphée, dans fes Argonautiques.
ARAXE. Voye{ A r a x e s .
A r a x e , fleuve de la Perfe, qui fort du mont
Caucafe & va fe perdre dans le Mède, felon-Quinte-
Curfe.
Stràbon dit au contraire que c’eft le Mède qui,
defeendant de la Médie, tombe dans F Araxe.
L’Araxe couloit auprès de Perfepolis, car Strabon
dit qu’ Alexandre paffa F Araxe auprès de cette ville.
C ’eft le fleuve que l’on nomme aujourd’hui Ben-
iémir.
A r a x e s , ( Aras. ) Y Araxe, fleuve de l’A fle ,
dans l’Arménie, qui prenoit fa fouree dans les monts
Capotes & Abus , & alloit fe joindre au Cyrus avant
de fe rendre dans la mer Cafpienne, félon Pline.
L 'Araxe avoit autrefois fon embouchure particulière
dans la mer Cafpienne, & communiquoit
avec le Cyrus par un canal du nord au fud, lelon
Ptolemée & Pomponius Mêla. Plutarque & Strabon
difent, comme Pline, que ce fleuve fe joint au
C y rus , avant d’entrer dans la mer Cafpienne.
M. d’Ànville s’y eft conformé fur fa carte du monde
connu des anciens. L’auteur du Traité des fleuves dit
que ce fleuve tiroit fon nom d’Araxos, en latin
Araxus, fils de Pylus. Ce prince ayant tué fon
aïeul Arbel en combattant contre lu i , fe jetta
dans le fleuve Bannis, qui dès-lors changea de nom.
Le même auteur rapporte encore une autre origine,
laquelle probablement n’eft pas plus authentique
que la première.
A R A X IN A , contrée de la grande Arménie,
félon Strabon.
A R A X UM , promontoire de l’Achaïe quis’avan-
çoit vers le nord-oueft.
Il appartenoit, du temps de Strabon , aux terres
des Eléens, il en parle ainfi dans plufieurs endroits.
Mais les chofes changèrent depuis ; car Paufanias,
$n donnant, à la fin de fa defeription de FElide,
le fleuve Lanjfus pour bornes de ce pays au nord,
ajoute qu’autrefois il s’étendoit jufqu’au cap Araxum
OU Araxe.
A R A ZO S , nom d’une ville qu’Etienne place
fur le bord du PontrEuxin.
A R B A , (A fita b ) rivière de l’Afie, dans la
Perfide. L’armée perfanne s’affembla près de cette
rivière pour couviir Ctéfiphon, qu’Héraclius me-
naçoit d’affiéger.
VArba prenoit fa fouree vers le 34e degré-30
min., couloit à-peu-près au fud - oueft fe perdre
dans le Delas, un peu au-deflus de fon embouchure.
A rba , ville du Péloponnèfe, dans FAchaïe,
félon quelques exemplaires de Paufanias.
A r b a , ville de l’île Scardon , fituée fur la côte
de Flllyrie, félon Ptolemée. Pline nomme YîIq Arba,
& ne fait mention d’aucune ville.
A R B A C A , bourg de l’Arachofie, félon Ptolè-
mée & Ammien Marcellin.
AR B A C E , nom d’une ville de la Celtibérie,'
dont fait mention Etienne de Byfance. |
ARB ALI. Les Arbales, nation Sarmate , félon.
Ptolemée ; on croit qu’elle habitoit en Afie vers le
Wolga.
ARBALON , lieu de la Germanie, où Dru fus
livra une fanglante bataille, félon Fline.
A R B A N A , nom d’une île voifine de celle de
Taprobane, félon Ptolemée.
ARBANIUM, nom d’une ville qu’Etienne le
Géographe place dans le vpifinage du Pont-Euxin.
A R B A S, nom d’une montagne 011 Hercule
pafla la nuit, félon Apollodore. Elle étoit dans le
voifinage de l’île de Gades.
A R B A SER A , ville de l’Afie Mineure , vers la
Galatie, félon l’Anonyme de Ravenne.
A R B A TH , nom d’un lieu de la Palefline,'
d’où étoit un des braves de l’armée de David, félon
le fécond livre des Rois.
A R B A T TE S , ville de la Palefline, dans la Galilée.
Cette ville fut prife & ruinée par Simon
Machabée.
A R B A X AN I , A r b a z a n i , peuple de Ligurie,'
félon Etienne de Byfance, qui emploie le premier
nom dàns un article, & le fécond dans un autre.
ARBEIA , ville de l’île d’Albion , de laquelle
il eft fait mention dans le livre des notices de Fem*
pire, feEl. 33.
A R B E LA , ( Erbil. ) ville confidérable de l’Afie;
Elle étoit fituée fur une rivière qui alloit fe jetter
dans le petit Zabus, au fud de cette ville.
Cette ville eft devenue célèbre, pour avoir
donné fon nom à la bataille qu’Alexandre gagna
contre Darius, quoiqu’elle fe fut donnée près du
lieu nommé Gaugamela, & que le fleuve Zabus fût
entre ce lieu & la-ville d’Arbelles.
Eiienne de Byfance met cette ville dans la Perfe;
mais Strabon & Ptolemée la placent dans l’Aflyrie.
Elle etoit fortifiée, puifque Quinte-Curfe rapporte
que Darius y mit fes tréfors, qu’Alexandre y trouva
lorfqu’elle le rendit à lui. Cette bataille le donna
le 2 o&obre de l’an 331 avant l’ère vulgaire.
ARBELE, nom d’une ville de la Sicile, félon
Etienne de Byfance ; Suidas en fait aufli mention.
A r b e l e , lieu qu’Eufèbe &' S. Jérôme ont mis
à 'l’extrémité orieiirale de la tribu de Juda.
A r b e le , village de la Palefline, au - delà du
Jourdain, dans la dépendance de Pella , félon Eu-
fêbe.
A r b e l e , lieu de la Galilée, dans le voifinage
de Séphoris, félon Jofeph. Antïq. I. 1.2.
A r b e l e , ou A rbe lle s , village de la baffe Galilée,
près duquel il y avoit des cavernes où les voleurs
faifoient leur retraite, félon Jofeph, de bell.
Jud.
ARBII. Les Arbiens, nation d’A fie , dans la Gé-
drofie, dont Pline parle, L. V I , ch. 23. Ce font les
mêmes que Strabçn place après l’embouchure de
Flndus, & qui pofledoient environ mille ftades de
côtes.
A R B IS , rivière de F Afie. Elle couloit entre les
Orites Si les Indiens , félon Pline. ' Cette rivière
arrofoit une ville de même nom, & peu après elle
tomboit dans l’océan Indien.
A r b is . Pline parle d’une rivière de ce nom qu’il
dit couler auprès du cap de Carmànie.
A r b i s , nom d’une ville de la Gédrofie, félon
Ptolemée.
Elle appartenoit aux Arbiens & étoit fituée fur
la rivière Arbis.
A R B O N , nom d’une ville de Flllyrie, félon
Etienne de Byfance. qui cite Pôlybe. On trouve
en effet ce nom dans Fauteur cité. Quelques éditions
portent Narbori. Mais comme aucun autre
auteur n’en parle, les opinions peuvent être partagées.
ARBONAIS, torrent de l’A f ie , vers la Méfo-
potamie. Il en eft fait mention dans le fécond chapitre
du livre de Judith.
ARBOR-FELIX. ( Arbon.) Ce lieu , qui a été
compris par M. d’Anville dans fa notice de la Gaule,
appartenoit cependant, comme il 1e dit lui-même,
à la Rhétie. Ce lieu fe trouvoit au fud du lac Bri-
gantinus. Ammien Marcellin en parle comme d’un
camp romain.
A R BO R E A , ville de l’île de Sardaigne. On en
ignore la pofuion. M. d’Anviile ne Fa pas placée fur
fa carte de l’Iialie ancienne.
ARBORICHÆ , les Arboriques. On n’eft pas
bien fûr fi c’eft ainfi qu’il faut lire ce nom dans
Procope, ou fi ce n’eft pas Abwdites, appelés aufli
O bo tri tes., Ce nom appartient à la Géographie du
moyen âge: il en eu parlé dans les hiftoiiens de
Charlemagne, comme habitant vers l’Elbe.
A R C A , ville de l’Â fie , qui étoit dans la Méli-
tene. Elle étoit fituée dans la plaine, à l’occident
du fleuve Mêlas, vers le 37e degré 30 min. de latitude.
: • ' ; . • ' ' f
A r CA ,^& parla fuite Arcæ , ville de la Phénicie
, qui étoit fituée au pied du mont Liban, entre
les villes d’Antaradus & de Tripoli, dans une fitua-
tion agréable, fur une petite rivière, à environ une
demi-lieue de la côte de la mer.
Cette ville étoit d’une très - grande antiquité :
quelques auteurs ont cru qu’elle avoit été fondée
par Arac , Fiin des fils de Chanaan.
Alexandre étoit adoré d’un culte particulier à
Area: les habitans lui confacrèrent un temple, où
il étoit repréfenté fous la figure d’un jeune ro i, qui
avoit enlevé à Darius fon arc & l’empire de la
Perfe.
Cette ville fut nommée en l’honneur des empereurs
Romains & à caufe de fa fituation, Céfarée du
Liban. Il eft démontré par les médailles, qu’elle avoit
pris ce nom près d’un fiècle avant la naiflance d’A lexandre
Sevère. Elle a été fiègë épifcopal fous la
métropole de T y r , vers le 34e deg. 30 min.
A r c a , ou A r a c a , nom d’une ville de la Phénicie
, qui eft placée loin de la mer par Ptolemée.
Elle étoit fituée entre Arad & Tripoli, & étoit def-
tinée à la tribu d’Afer.
A r c a , ville de la troifième Arménie, félon le
livre des Authentiques.
ARCADES, ville de l’île de Crète, félon Polybe
& Etienne le Géographe.
Pline la nomme Arcadia. Polyb e, en parlant des
habitans de cette v ille , dit qu’ils abandonnèrent le
parti des Cnoffiens, pour embraffer le parti des
Lyttiens.
A r c a d e s . Les Arcadiens : ce peuple, habitant
de l’Arcadie, au centre du Péloponèle, devoit être
un des plus anciens de cette prefqu’île. Je ne chercherai
pas ici fon origine : ce feroit s’épuifer en
conjeâures. Les Grecs, qui n’érdient pas- plus fa-
vans que nous à cet égard, convenoient que FAr*
cadie avoit été long-temps le féjour des dieux
champêtres & de l’innocence qui accompagne toujours
cette forte de divinités. C ’étoit-là que Pan
avoit long-temps appris aux hommes à jouer de la
flûte ; d’autres divinités avoient enfeigné aux Arcades
à foigner les troupeaux. Mais ces événemens
étoient fort anciens. Aufli Ovide dit-il, relativement
à l’ancienneté'des Arcades, Faft. 1. II. v. 289 :
Ante jovem genitum terras habuijfe feruntur
Arcades : & lunez gens prior ilia fuit.
Il ne faut pas laifler ignorer cependant que Cen-
forin difant que les Arcadiens avoient été nommés
Profelcni (ou Prélunaires, fi l'on peut employer ce
mot,) ajoute que ce ne fut pas que les Grecs les re-
gardaffent comme établis dans le Péloponèfe avant
que la lune eût fon cours dans le firmament ; mais
qu’ayant de bonne heure partagé leur année en
quatre faifons, ils avoient eu l’ufage des divifions
annuelles avant que les Grecs fifl'ent ufage des mois
lunaires. Je conçois que telle a pu être , pour
les gens, éclairés, la première origine de cette idée