
le même, à 82 deg. de long. Sc 24 deg. 30 mîn.
de latit.
G ORDATUS LO CU S , lien ainfi nommé par
Conftantin, o u , fi l’on aime mieux, par Denys
d’Utique, au livre fécond de l’agriculture, c. 21,
Ortélius, thefaur. foupçonne que ce lieuétoiten
Arabie. ( La Martinière ).
G O RDEN E , contrée de la Grande-Arménie,
félon Ptolemée, L. v, c. 13. Le même pays eft appelé
Gordyene par Strabon Si par Plutarque dans la
vie de Lucullus..
GORDIÆUS MONS, montagne de la Grande-
Arménie , félon Ptolemée, L. v , c. 13.
GORDIANA R EG IO , contrée d’A fie , auprès
de la Galatie : la ville de Gratianopolis en étoit,
félon Métaphrafte dans la vie de faint Théodore ,
abbé. Ortélius, thefaur.
G O R D IA N I , peuple habitant la Gordène, contrée
de la Grande-Arménie, félon Quinte-Curce,
L. v.
G o r d ia n i -Mo n um en t um ( Zoxo-Sultan) . Les
foldats romains élevèrent une colline pour fervir
de fépulture à Gordien, qui leur étoit cher. Ce
lieu étoit en Afie, dans la Méfopotamie, au-deffous
Si au fud-eft de Zaïtha Si de Circejium, près de
l ’Euphrate, vers le 3 5e deg. de latit.
GORDIANORUM VILL A , la maifon de campagne
des Gordiens, en Italie, fur le chemin de
Home à Prenefte, félon Julius Capitolinus. Ortélius
, thefaur.
GORDITANUM PROMONTORIUM, cap
de Tîle de Sardaigne, félon Pline, L. ///, c. 7 ,
&. Ptolemée, L. 11 1, c. 3, Ils le placent fur la côte
occidentale de l’ile.
G O RDIUM , ville d’A fie , dans la Phrygie. Ar-
rien, Xénophon Si les hiftoriens d’Alexandre-le-
Grand, font mention de Gordium, fur le fleuve
Sangar, dans la Phrygie ; & ce fut-là que ce roi
parvint à défaire le noeud gordien en le coupant.
Elle avoit été la capitale des états de Midas. Elle eut
dans la fuite le nom de Julibpolis.
GORDO-SERVORUM, ville épifcopale de la
fécondé Bithynie.
G O R D UM , ville d’Afie. Elle étoit épifcopale.
Socrate, L. x i v , la met dans la L y d ie , Si Callfte
dans la Lycie.
G O R D IÆ A , contrée & ville de P A fie , près de
la fource du T ig re , félon Etienne le géographe.
C et auteur en attribue l’origine à Gordye, fils de
Triptolême.
GO RDUN I,'ancien peuple de la Gaule belgique,
dans la dépendance des Nerviens. Jules-Céfar,
L. v , c. 38 , eft le feùl qu?il l ’ait nommé.
G O RD YN E S IA , ville de la GranderArménie,
félon Ptolemée, L. v , c. 13.
G O R D YN IA , ville de Grèce, dans la Macédoine
, félon Etienne de Byfance. Ptolemée, L. ///,
c . j i , la nomme Gordenia Si la met dans l’Emathie.
jpiine dit Gordinia,
GOREIRO, île du golfe de Venife, entre I’Iftrîe
& la Dalmatie, félon l’itinéraire d’Antonin.
G O R G A , ville des Eutalites, aux frontières de
Perfe, vers le nord, félon Procope , cité par Ortélius
, thefaur.
GORG AD E S, ou G o r g a t e s , île de l’Océan
Atlantique, félon Pline.
GORG IP P IA, ville de l’Inde, félon Etienne de
Byfance.
G ORG IUM, lieu de la Sicile, félon Diodore de
Sicile, L. 20.
G O RG OD YLEN A , lieu de l’Arménie, près du
mont Niphate, félon Strabon, L. x i , p. $27.
GORGON E S, peuple de la côte d’Afrique, fur
l’Océan Atlantique. Myrina, reine des Amazones,
leur fit la guerre, félon Diodore de Sicile, L. 111.
G o r g o n e s , G o r g a d e s , ou G o r g o n u m I n-
s u læ , ( Voye^ G o r g a d e s ).
GO RG ÔP IS , marais auprès de Corinthe. On le
nommoit aufli Efchatiotis.
GO RGOS , rivière d’Afîyrie. Elle fe décharge
dans le T ig re , félon Ptolemée, L. v i , c. t.
G O R G Y IA , lieu de l’île de SamoSj dansl’Ar-;
chipel, félon Etienne de Byfance.
G O R G Y LU S , petit fleuve de la Laconie, qui
couloir à l’oueft de Cariez.
GORIDORG IS, ville de la Germanie, felort
Ptolemée, qui la place fur le Danube.
GORILLARUMINSULA. Cette île eft connue
par le voyage d’Hannon ; elle fe trouvoit dans un
grand lac : on y trouva beaucoup plus de femmes
que d’hommes. On en prit quelques-unes, que l’on
ne put conferver vivantes à caufe de leur férocité.
M. de Bougainville croit avoir retrouvé la fitua-
tion de cette île. ( Ment, de lut. T. x x v i ,p. 21).
GORMANUM, ville des Jazyges Métanafles ;
félon Ptolemée, L. m , c. 7 ; il la nomme, L. v in r
Eur. tab. 9 , Bormanum. -Il dit-, en ce dernier endroit
, que le plus long jour y eft de feize heures;
GORNEAS CASTELLUM, fortereffe d’Afie,
aux confins de l’Arménie & de l’Ibérie , félon
Tacite, annal. L. x n , c. 43. -
GO RTHY S , ville de l’Arcadie , à l’eft du fleuve
d'Alphée Si fur le fleuve Lujius.
Elle avoit autrefois été une v ille , mais elle s’étoit
fort affoiblie en contribuant à l’agrandiflement de
Megalopçlis. On n’y voyoit plus, au temps de Pau-
fanias, qu’un temple d’Efçulape, fait du marbre du
mont Penthélique, ainfi que la ftatue du dieu repré-
fenté fans barbe. Hyégia ou la Santé y avoit aufli
le fien. On prétendoit qu’une çuirafle, placée au
bout d’une lance, étoit un préfent d’Alexandre,,
offert par lui en ce lieu à Efculape. Le village de
Gorthjs étoit traverfé par un fleuve que l’on nommoit
à fa fource le Lufius ; il prenoit à ce village le
nom de Gortynius.
GO.RTIN1I , peuple d’A fie , vers l’Arménie,'
Telon Strabon, L. 11 ,p . 80.
G O R TUÆ , peuple de l’Eubée, qui fe trouvoit
ea
/en A fie , à la fuite de l ’armée de Darius, félon
Quinte-Curce, L. rv.
G O R T Y N A , ville de Tîle de Crète, au fud-
oueft de Cnoflus & de l’autre coté des montagnes
on a aufli écrit Gortyn. Homère lui donne l’épithète
de ve/^/oWtf'et, entourée de hautes om de fortes murailles.
Cette ville étoit, félon Strabon, à quatre-
vingt-dix fjades de la mer d Afrique, c’eft-à-dire ,
de la partie de la Méditerranée qui baignoit la
partie méridionale de l’île. Elle étoit arrofée par le
petit fleuve Lethanis. Une ancienne tradition , répétée
par Solin, portoit que Jupiter changé en
taureau, & emportant fur fon dos la belle Europe,
entra ainfi triomphant dans ce fleuve. C ’eft, peut-
être pour donner un fens hiftorique, qu’Euftathe
avoit dit que Gortyne avoit été fondée parTaurus,
*oi de Crète, &tavifleur d’Europe. Quoi qu’il en
fioit de cette haute origine, ce ne fut qu’après la
conquête de l’île par les Romains, que cette ville
devint la première de l’île. Je ne dois pas omettre
dp faire remarquer comme un fait intéreflant en
hiftoire naturelle, que Pline parle d’un platane
qui etoit près de Gortyne, dont lès feuilles ne tom-
boient que quand il en venoit de nouvelles.
Les premiers cultivateurs n’ayant pu expliquer
la caufe de ce phénomène, qui fe répète journellement
dans nos îles d’Amérique à l’égard de toutes
fortes d’arbres, les mythologues s’en chargèrent,
& prétendirent que c’étoit fous ce platane que
s’était pafleela première cenverfation un peu tendre
entre Jupiter Si Europe, & que par une fuite de
cette préférence, le dieu lui avoit accordé une verdure
continuelle. On voit encore des reftes confi-
dérables de l’ancienne Gortyne.
G O R T Y N IA , ville de Grèce, dans la Macé-
doine, félon Thucydide, L. 1 1 , p. 169. Elle étoit
dans la partie feptentrionale.
GORTYNIUS AM NIS , petite rivière du Pélo-
ponnèfè; Paufanias, Z. v s c. 7 , dit qu’elle couloit
auprès de Gortyne, ville de l’Arcadie, & qu’elle
tomboit dans l’Alphée.
GORTY S, ville du Péloponnèfe, dans l’Arcadie,
auprès de Mégalopolis. Elle dégénéra par la fuite
en village. Paufanias, L. v m .
G O R Y A , ville de l’Inde, en-deçà du Gange,
félon Ptolemée, Z. v u , c. 1. Elle donnoit fon nom
à un pays où ce géographe place cinq villes. Ce
pays s’appeloit Gorycea.
G O R Z A , bourg de l’Afrique propre , aux frontières
du territoire de Carthage, félon Polybe,
Z. 1 , c. y4.
GOSEN, pays ou terre de la Paîeftine, dans
les montagnes de la tribu de Juda. 11 eft dit au
livre de Jofué, c. 10, qu’il s’en empàra & qu’il
en tua les habitaris.
GOSHEN f ia terre de) , pays fitué fur la rive
droite du N il, au-defîous de Babylone.
Lorfque Jofeph. invita fon père & fes frères à
venir en Egypte, il leur dit qu’ils habiteroient dans
Jacontrée de Goshen, Sc qu’ils feroient près de lui,
Géographie ancienne, Tome /,
' La terre de Goshen étoit du diftriét d’Hélio-
polis.
GOTHEN I, peuple de TAfie mineure, vers la
Propontide, félon Conftantin Porphyrogénète.
G O TH I , les Goths. Ce peuple, qui le répandit
en allez peu de temps dans les -parties méridionales
de l ’Eu rope, paroît, dans fon origine, être le
même que celui nommé par Tacite Gothones, &
Guttones par Pline, & par Ptolemée Guuz. S’il prit
fon origine dans Tîle appelée aéluellement Goth-
land, comme fon nom femble l’indiquer, c’eft ce
que je n’oferois afliirer. Je ne le crois pas même.
Je penfe qu’ il habitoit d’abord la Scandinavie. J’entends
par Scandinavie la Suède aéluelle. En étendant
leurs domaines, les Goths fe feront emparés
de l’île qui prit leur nom ; & de-là ils auront paffé
en Sarmatie & dans la Dacie. Ce dernier pays avoit
été autrefois habité par les Gètes : de-là il eft arrivé
qu’on leur en a donné le nom. Les Romains, qui.
ne commencèrent à les connoître que lorfqu’ils
s’avancèrent de ce côté fur les bords du Danube,
les nommèrent aufli Gètes.
Les Goths bataillèrenflong-temps contre les Romains
dans toute la partie du fud-eft de l’Europe.
Malgré les pertes qu’ils y eflùyèrent, puifque l’empereur
Claude, qui en prit le nom de Gothique,
leur tua en Moefie cinquante mille hommes, ils
trouvèrent moyen de fe relever de leurs pertes.
Unis avec d’autres Barbares, ils paflerent même
en A fie , & infeftèrent pendant long-temps les
bords du Pont-Euxin. Leurs vaifleaux couvrirent
aufli la mer de l’Archipel. Le mont Hæmus leur
fervit pendant quelque temps de retraite , pour fe
remettre des défaites qu’ils éprouvoient. Il faut
convenir, ce me femble, que l’on comprend ici
fous le nom de Gothstous les Barbares que les
Romains avoient à combattre de ce côté. C a r ,
comment une feule nation fauvage, <5’eft-à-dire,
manquant de culture & d’une grande partie des
commodités de la vie, auroit-elle pu fournir à une
population aufli nombreufe ? Lorfqu’après les dernières
vi&oires de l’empereur Claude, ils furent
forcés de demander quartier & consentirent à
s’établir fur les terres qu’il leur abandonna, les
Romains fe vantoient d’avoir détruit une armée
de trois cens vingt mille Goths, & fait périr
deux mille de leurs vaifleaux. Et cependant il en
reftoit encore d’établis dans la Moefie, tandis due
quelques-uns pilioient encore la Thrace : ceux-ci
furent diflàpés par les gens du pays.
Sous l’empire d’Aürélien , les Goths fe jettèrent
fur la Pannonie. On marcha contre eux , ils furent
battus, repaflerent le Danube, & demandèrent la
paix. Les empereurs qui lui fuccédèrent ne les continrent
non plus que par la force. On voit que
fous Conftantin ils étoient encore en armes, &
que ce prince leur livra plufieurs combats.
La religion chrétienne avoit fait alors de grands
progrès dans f empire : elle pénétra jufques chez les
Goths, Mais elle leur fut enfeignée par des prêtres
C c c c c