
montoire Rhium, en face duquel il ètoit. Ce lieu
avoit. auffi le nom de Rhium Moyvrium, ou de
Rhium de Molyvria, à caufe de la ville de ce nom
qui s’y trouvoit. ( Strab. Uv. 8, p. $36 ; & liv. g ,
p. 427.
ANTISARA. En nommant ce lieu, Etienne de
Byfance dit qu’il étoit un lieu maritime des Datins
( sirtveav Actrîvcov ) , mais comme on ne connoît
pas ce peuple, on conjeélure qu’il faut lire A cltyivcov,
des Dateniens, parce que l’on connoît la ville de
Daton en Thrace , laquelle porta depuis le nom de
Philippi.
ANTISSA. Ce petit lieu , au rapport de Stra-
bon , avoit d’abord été une petite île tout près
de l’île de Lesbos, qui portoit alors le nom d'IJfa,
d’où étoit venu à l’île le nom ddoppofè à.Iffa,
ou Antiffa. Elle fut enfuite réunie à la grande
île par les fables : il paroît qu’une ville a enfuite
porté ce nom. Eufthate en parle dans fes Commentaires
fur le troifième livre de l’Odyffée.
AN T IST IANÆ , ville de l’Efpagne citérieure,
entre Barcelone & Tarragone , félon l’Itinéraire
d’Antonin.
AN T IT AU R U S , c’étoit une chaîne de montagnes
, moins cônfidérable que le Taurus, mais plus
au nord, allant du fud-oueft au nord-eft, dans la
Cappadoce, & fermant par le nord-oueft le lit du
Sarus, depuis le nord de Comana jufqu’a l’endroit
appellé Pyl<z ou portes, & par lequel ce fleuve
entroit en Ciiicie.
ANTIV E ST ÆUM PR OMONTORIUM, appelé
auffi Promontorium Bohrium ( Lands End ) , promontoire
que Ptolemée indique au fud-oueft de
l’ile d’Albion. M. d’Anville a fuivi le fentimenr,
ou du moins s’eft rencontré avec celui d’Ortelius ;
& j’adopte la même opinion.
ANTIUM y ( Capo d’An^o ) ville de l’Italie, fur
un rocher, au hord de la mer, mais fans port',
( A'hïpcsi/oç, ) & précifément au fud de Rome. Elle
appartenoit auxYolfques, avant d’être aux Romains,
& fut long-temps leur plus forte place. Elle étoit
éloignée d’Oftie, félon Strabon, de 2.60 ftades.
Denys d’Halicarnaffe, d’après Démagoras, rapporte
qu’elle devoir fa fondation à un fils de Circé :
d’autres prétendoient que c’étoit à Afcagne. Les
Romains,. fous la conduite de Numiliùs , s'emparèrent
d’Antium l’an de Rome 284 vers l’an
286, ils y envoyèrent une colonie. Il y en eut
même une autre depuis ; c’étoit là,félon Strabon,
( Uv. y ) que les Romains, qui étoient les plus
occupés des affaires de l’É tat, venoient prendre les
agrémens.de la campagne, fans s’éloigner de fours
rapports avec la ville ; elle étoit ornée de fort beaux
édifices. Quoique cette ville n’eût point de port, f
£?eft-à-dire , de lieu commode pour retirer des bâ-
timens , les vaiffeaux cependant y abordoient. On
voit , par Yalèf e-Maxime, que le ferpent apporté
d’Epidaure , par les ambaffadeurs romains , l ’an
462, alla s’y loger dans un temple d’Efculape. Il
ÿ avoir auffi un temple de la Fortune*
Néron & Caligula étoient nés dans cette ville.
Sous le règne du premier de ces princes, elle fus
alignée comme lieu de retraite aux foldats vétérans.
Suétone rapporte que Caligula fe propofoit
d’y aller vivre lorfqu’ii auroit fait égorger les principaux
perfonnages de Rome. Les bâtimens des An-
tiates feretiroient à Cee.no, petit port fitué.à l’eft,
au fond d’une efpèce d’anfe. Leur marine, jointe à
celle dés T y r rh én ien s, s’étoit rendue redoutable
par fes pyrateries.
Dans les fièeles chrétiens, Antium devint le fiège
d’un évêché. Il n’en refie maintenant que remplacement
& le fouvenir.
ANTIXENI, peuples de l’Inde, félon Pline ,.qui
les indique dans des montagnes au-delà de l’indus.
a n t o b r o g e s mot corrompu par N m o -
BRIGES.
A N T O N A , rivière de la Britannia ou Grande-
Bretagne , dont il eft parlé dans Tacite. Ce fut entre
cette rivière & la Sabrina ( la Saverne ) que Publius
Ofiorius enferma les ennemis après les avoir
vaincus.
A N TO N IA , ou A u ton ia , ville dtr territoire
des Brutiens, félon Appfoû.
A n t o n ia . Les empereurs Sévère & Antonin
»voient donné ce nom à la ville de Byfance.
A7. B. Quelques autres villes l’ont auffi. porté,
ainfi que le nom dV Antoninia : on le verra à leurs
articles.
A n t o n ia . Cette tour, qui étoit à Jérufalem
près du temple, avoit été fondée par Hyrcan, fur
une hauteur èfcarpée. Elle étoit fi élevée, qu’elle
eommandoit au templecomme le temple comr
mandoit à la ville. Hérode en fit une véritable for-
tereffe , & lui donna le nom d’Antonia en l’honneur
de Marc-Antoine fon ami. Il y avoit une arcade
qui établiffoit une communication entre cette
tour & le temple. Lorfque les Romains furent en
poffeffion du pay s , ils tinrent affez habituellement
une, garnifon dans cette tour.
ANTONÎNUPOLIS,. ville d’A fie , fur le Tigre..
Cette ville,, qui.n’eft connue que par Ammien Marcellin
,. a été un objet de diïcuffion pour les Géographes.
Cet auteur- s’exprime ainfi : «-Conftantius
n’étant encore que Céfar, fit bâtir une ville nommée
Antoninupolisy qu’il fortifia de remparts & de tours £
i l en fit un arfenal-où fe gardoient les machines
dont on fe fervoit pour fos fîègesy & Payant rendue
formidable aux ennemis , il lui donna fon nom,.
Du côté du. nord,. elle eft arrofée par le Tigre ,.
qui, en cet endroit,. fait un coude , peu après être
fôrti de deflbus terre , où. il. fe cache dans line
certaine étendue ; au nord, elle eft voifine duruifi*
féau Nymphéas, & ombragée par la fommet du
Taurus , qui fépare l’Arménie d’avec les peuples
d’au-delà du Tigre ; au couchant, elle touche à la
Gumathène, contrée fertile & bien cultivée. Tout
cela fèroit aifé à- entendre, fi l’auteur, en difant
que Conftantius foi donna fon nom, ne la nom-
moit pas Antoninupolis. On peut croire,iL e fty ra i„
qu’il rebâtit cette v ille , & que le \ nom qu’il foi
impofa, ne fut' pas adopté par les peuples. Il y a
plufieurs exemples de ce genre, même dans l’hif-
toire moderne. Quant à fa pofition, je ne crois pas,
avec la Martini ère, qu’elle foit la même que la ville
appellée Martyropolis ; celle-ci ii’etoit pas fur le
Tigre.
ANTONIOPOL ITÆ, nation que Pline indique
avoir exifté en L yd ie , auprès du Méandre.
A N T R A C A , ville de l’Hifoanie Tarragonoife, ,
dans le territoire des Vaccei, félon Ptolemée ; long.
10 deg. 6 min.'j latit. 43 deg. 15 min.
ANTRON , ville de la Grèce, appartenant à la ‘
partie de la Theflàlie, que l’on appelloit Phtiotis.
Elle fe trouvoit à l’entrée du, golfe Pelafficus, fur
la côte feptentrionale d’une petite avance qui eft
terminée par un promontoire que l’on a nomme
Aphetce & Pofldium. Elle étoit en réputation de ‘
fournir des ânes, d’une grande taille ; de-là l’épithète
d'âne d’Antrone , donnée quelquefois a des
hommes dont l’ efprit ne répondoit pas à la belle
ftature. Il y avoit auffi un château appellé Varie
$ Antron.
Quoique fort ancienne, elle exiftoit encore au
temps des Romains. Dans la guerre contre Perfée,
.le confulP. Licinius ( l’an 171 avant l’ère vulgaire }
reçut cette ville en compofition.
A ntron. A propos d’un évêque cF Antron, dont
parle Socrate dans fon Hifloire Ecclèfiaflique, le P.
Charles de S. Paul dit qu’il y avoit une ville de
■ ce nom dans l’île deSamonthrace, & cite Ovide,
•dans lequel ce nom ne fe trouve pas. Cédr.ène parle
auffi ü Antron comme d’une île dans laquelle î’em-
gereur Léon s’occupa d’études & de fciences.
N. B. Suidas dit Antrones, & Pomponius Mêla
dit Antronia, en nommant Antron de Tlieffalie,, mais
ces différences font légères.
ANTROS INSULA. Cette île , qui n’eft connue
que par Mêla, étoit, félon lu i, a 1 embouchure de
la Garumna. Cette indication, regardé.e comme fauffe
par M. de Valois, qui veut que l’île d’Andrus foit
dans la Loire, a été cependant adoptée généralement
d’après un auteur connu par fon exaditude ;
mais quelques auteurs ont penfé que cette île de-
. voit être le terrein ou rocher fur lequel eft aujourd’hui
la tour de Cordouan. Comme cet emplacement
eft peu cônfidérable, M. d’Anville dit que
l’île d’Andros fe trouvoit à la droite de l’embouchure
de la Garonne, & occupoit une pointe de terre,
réunie au continent,pai'le changement qu’a éprouvé
le lit de la rivière, il remarque que cette portion
de terre ne tient au continent de Médoc que par
une efpèce d’ifthme qui eft en grande partie couverte
par les. hautes marées. Pomponius parle auffi
de l’effet des marées fur cette île. C ’eft. une raifon
pour ne.point admettre le fentiment de M. de V alois
, qui croit reconnoître Antros dans .l’ile d'An-
trum „ nommée par l’auteur de la Vie de S. Herme-
land. Cette île, aduellement jointe au continent,
. .fe trouvoit à dix.lieues.de l’embouchure de la Loire»-
On appelle ce terrein la baffe Aindre, entre Nantes
& Conéron.
ANTUN NA CUM , ( Andernach ) fur le Rhin,
vers le nord-oueft de Confluentes. Cétoit un des
poftes les plus importans des frontières du Rhin,
& le Général de la Germanie fupérieure , établi à
Mayence, étendoit jufques-là fon commandement.
C ’eft en altérant ce mot que l’on a dit, dans le
moyen âge, Anternacum, Andernacum & Andernach,
A N U A , ville de la Paleffine, dont il eft parlé
dans Eusèbe & dans S. Jérôme. Elle étoit dans la
tribu de Zabulon.
A n u a , ville ou village de la Paleftine , dont il
eft auffi parlé dans Eusèbe & dans S. Jérôme. Elle
étoit dans la tribu d’Ephraïm ,. fur les frontières de
celle de Benjamin.
A N U A T , ville de l’îîe de Taprobane, félon
Ptolemée.
ANUBINGARA, le même géographe met une
ville de ce nom dans la même île.
A N U CH T A , ville de l’Afie, dans la Sufiane ,
félon le même auteur.
ANUMETA , contrée d’Afrique, fur le Nil, fi
l’on en croit Cêfaire*
ANUNEA.. Voyei H a n u n e a .
ANUROGRAMMI, peuple de l’île de Taprobane
, félon Ptolemée*
ANUROGRAMMUM , nom d’une v ille , qui
étoit fituée dans l’île de Taprobane, félon Ptolemée.
AN X A , nom que les Romains avoient donné
à Callïpoüs, de lia p y g ie , fituée fur le golfe de
Tarente. Voye^ C a l l ip o l is .
ANXANI, peuples de l’Italie, habitant la ville
& le territoire d Anxanum on les. furnommôit
Érentanï, parce qu’ils étoient compris dans l’étèn-
due de pays que poffédoient ces derniers* C ’eft à-
peu-près tout-ce que l’on en fait.
, ' ANXAN TIA. Cluyier, qui place une ville de
ce nom chez les Marfes, a fans doute voulu indiquer
A-nxanum,.qui appartenoit aux Marfes, en ce
que les Anxani faifoient partie de. ce peuple, &
avoient , avec les Marfes proprement dits ,;une, orf-
gîne. commune*. ~
ANXANUM , {JLancïano ou Ancïano ) ville peu
cônfidérable de rïtalie, capitale du peuple Frentanî.
Elle étoit dans le Latium , & fituée près de l’embouchure
dû Sdgrus
A N X I A ( Anfi ) ville d’Italie , dans la partie
de la-grande Grèce que l’on nommoit Lucania ; elle
étoit entre Opimum. au nord,, &. Grumentum au
fïïd.
' ANXUR, étoit le nom Volfque de la ville que
fos Grecs & les Latins appelloient Tarracina. Elle
étoit au fond d’un petit golfe, à l’eft du promontoire
de Circée;. C ’eft pour faire, alfofion à fa pofition
fur une montagne, que Martial.à dit fuperbus
■ Anxur. Elle étoit fituée fur des.r.oehes-blanches, &L
fe. faifoit 5, dit Horace, appercevoir de trèsrloin. em