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fut donnée aux Lévites de cette tribu, qui étoient
de la famille de Caath.
ELTHECON , ville de la Paleftine , dans la
tribu de Juda, félon le livre de Jofué, ch. /y,
v. 58.
Elle étoit fituée aux confins de la tribu de Benjamin.
E L TH O LAD , ou T h o l a d , ville de la Paleftine,
dans la tribu de Juda, félon le livre de Jofué. Elle
fut détachée de cette tribu pour être comprife dans
celle de Siméon.
E L V IA , ville de l’Afie mineure, dans la Galatie,
contrée de la Paphlagonie. Il eft fait mention de
cette ville par Ptolemée.
ELULII, peuple d’Afrique, dans la Mauritanie
céfarienne, félon Ptolemée.
ELU RII. Cédrène nomme ainfi un peuple. Orté-
lius croit qu’il ne diffère pas des Erules ou Hé-
rules , pu des Ælures de Zouare.
ELUS A , ville de la Paleftine, dans l’Idumée, à
l ’occident du Jourdain , félon Ptolemée. Il en eft
auffî fait mention par S. Jérôme.
Cette ville a eu un fiège épifcopal, dont il eft
fait mention dans les aéfes du concile d’Ephèfe.
Le P. Hardouin prouve, par les notices grecques,
que cette ville étoit dans la troifième Paleftine.
E l u s a , appelée aufîi Eluftz, ville de la Gaule :
elle tenoit le rang-de métropole dans la Novempo-
pulanie ; & elle conferva ce rang jufqu’au huitième
fiècle. Mais ayant été détruite par les Normands
, l’évêque d’Àucli monta à la dignité de
métropolitain. La ville aftuelle d’E eufe, ou Eaufe ,
n’eft pas dans le même emplacement ; les veftiges,
à quelque diftance, confervent le nom de Ciutat.
ÉLUS A TE S, peuple de l^ jk u le , dans la Novem-
populanie, ou troifième partie de l’Aquitaine. Céfar
en fait mention & les place entre les Tàrufâtes &
les Garltes.
La capitale de ce peuple étoit Elufa ; & comme
elle avoit rang de métropolitaine, on doit croire
que ce peuple occupoit un rang diftingué.
ELUSIO, lieu de la Gaule, entre Touloufe &
Carcaffonne. M. d’Anville trouve, d’après les itinéraires
, que cette pofition répond à celle de Nau-
rouze, que l’on fait être le point de partage des
eaux du canal de Languedoc.
E L YD N A , ou C e l y d n a . Selon les divers exemplaires
de Ptolemée, ville de l’Inde, au-delà du
Gange.
E L YM A , ville que Ptolemée place dans l’intérieur
de la Macédoine. Elle eft nommée Èlymèa
par Efienne de Byfance, & Elynuza par Tite-
Live.
E l y m a , nom d’une ville de la Sicile, félon Thucydide
& Denys d’Halicarnaffe. Us ajoutent qu’elle
fut bâtie par Enée.
Cluvier prétend que c’eft une ville imaginaire,
& que ce n’eft autre chefe que la montagne E rix,
où Enée éleva un temple à Vénus.
E L YM Æ I, les Elyméens, peuple de l’A f ie ,
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êntre l’Hyrcanie & la Ba&riane, félon Julius
Pollux.
Tacite les place vers l’Arménie, & Strabon vers
la Sufiane.
ELYMAIDE, contrée où Vénus avoit un temple,
qui fut pillé par Antiochus, félon le rapport d’Àp-
pien.
E L YM Ï , ou Helymi , peuple qui habitoit dans la
partie nord-oueft de la Sicile.
Hellanicus, cité par Denys d’Halicarnaffe, dit
que ce peuple avoit demeuré en Italie, d’où ils
furent chafiés par les OEnotriens, l’an 86 avant
la guerre de Troye.
Ce peuple habitoit en Sicile, autour du fleuve
Crimife, dans l’endroit où étoient fituées les villes
d'Ægefla, ou Acefla, Erice & Entella.
E L YM IA , ville de Grèce, dans le Péloponnèfe,
Xénophon la place vers les villes de Mantinée &
d’Orchomène.
E LYM IO TÆ , les Elymiotes, peuple de la Macédoine
, dans une plaine prefque entourée de montagnes
, vers la fource du fleuve Aliacmon, félon
Ptolemée. Ils avoient le pays des Lynceftes au nord-
oueft ; l’Emathie au nord-eft ; la Pélafgiotide au fud-
eft ; & la Pélagonie au fud-oueft.
ELYMNIÜM, l’un des noms de l’ilé d’Eubée,
félon Héfÿchius. Etienne de Byfance dit Elymnia. g
E l y m n iu m , ville de la Macédoine, au mont
Athos. HéracUde, cité par Ortélius, dit que les
habitans en furent chaffés par les rats.
ELYRA. Tzetzès nomme ainfi une île de la
mer des Indes. Il dit que l’on y trouvoit des
perles.
ELYRUS, ville de l’île de Crète, félon Etienne
de Byfance & Paufanias. Ce dernier dit qu’elle étoit
fituée dans les montagnes, & que fes habitans envoyèrent
au temple d’Apollon, une chèvre d’airain,
qui fembloit donner la mammelle à deux enfans,
Phylacide & Phylandre. Il ajoute que les Eluriens
prétendoient que c’étoient deux fils d’Apollon &
de la nymphe Acacallide.
ELYSII, les Elyfiens, peuple qui habitoit vers
la partie orientale de la Germanie.
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EM A , ville de la Paleftine, félon Guillaume de
T y r , cité par Ortélius.
EMATE , ville de la Pannonie, entre Sirmich &
Salone, félon l’itinéraire d’Antonin.
EMATH, ville de la Judée, dans la tribu de
Nephtali, félon le livre de Jofué.
Jôfèph, dans fon livre des guerres, nomme cette
ville A math, ou Amathonte.
Elle fut afliégée par Alexandre, roi de Judée.
Hérode-le-Grand bâtit, à l’orient d’Emath, un
très - beau temple de marbre blanc, à l’honneur
d’Augufte, près du lieu nommé Panium.
EMATHIE, nom d’un pays de la Macédoine,
qui
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qui étoit borné au nord-eft par le fleuve A xius ,
& au midi par l’Aftræus & l’Aliacmon.
Tite-Live dit que cette contrée avoit auparavant
été nommée Pceonie.
f EMBOLIM A , ville de l’Inde, en-deçà du Gange.
On lit dans Arrien que cette ville étoit peu. éloignée
de Petra Aornos. Elle étoit fituée au fud-oueft de
Petra Aornos, fur la droite de l’Indus, & au nord
.de Taxila, vers le 33e deg. de latit.
Ptolemée fait aufîi mention d'Embolima.
EME A. Suidas nomme ainfi un lieu de la Grèce.
Il le place près de la ville de My cènes.
EMERITA AUGUSTA ( Merida) , ville de
l’Hifpanie, dans la Lufitanie, à l’oueft de Metal-
ïinum, fur Y Anas. Elle fut colonie romaine, &
eut le titre de Conventus. Augufte, au rapport de
Dion Caftïus, voulant récompenfer les foldats qui
l ’avoientfervi dans la guerre contre les Cantabres &
quelques autres peuples de l’Hifpanie, leur abandonna
cette ville, dont le nom qu’elle portoit alors
difparut, pour faire place à celui <Y Augufîa Emerita,
qui fignifie ville bâtie par Augujle pour fes foldats eme-
rites ou vétérans. D. A . de Ponz cite une médaillé
qui prouve que ces foldats étoient de la cinquième
& de la dixième légion. On y trouve encore beaucoup
de reftes d’anciens monumen.s.
Cette ville avoit d’abord appartenu aux Turdules,
comme on le voit dans Strabon ; mais les Vettons
s’étant enfuite rendus plus puiffans, ils s’en empalèrent.
Augufte lui accorda le droit de battre mon-
noie , l’orna de beaux édifices, & fit continuer un
chemin commencé fous les confuls, pour aller de
cette ville à Gades. Yefpafien fit depuis achever
un autre chemin entrepris pour conduire d’Emerita
à Capara, au nord. On y voyoit un aqueduc, un
théâtre, un cirque & une naumachie, dont il reftë
^encore des ruines. .
Emerita étoit la métropole civile & eccléfiaftique
fous les Vifigoths.
EMESA ( Hems ) , ville de l’A fie , dans la Syrie.
Elle étoit fituée à une petite diftance fur la rive
droite de l’Oronte, au fud-eft d'Epiphania & d'Arer
thufa , vers le 34e deg. 2Q min. de latit.
Cette ville eft nommée différemment par les auteurs
grecs' : on trouve Ernifa, Emiffa., Emeffa. .
On croit que c’eft l’ancienne Em^th de l’écriture
iaititè. On fait que cette ville étoit confidérable
fous les rois Seleucidès. Mais pendant les troubles
qqi agitèrent alors la Syrie, un chef d’Arabes, que
les Latins nomment Sampficeramus, s’empara de
cette ville, & è f prit le titre de roi. Les princes
grecs, occupés de leurs guerres avec les Romains,
nejpurent s’y oppofer. A fa mort, le prince arabe
lama deux fils, Jamblique.j& Alexandre. Çe fut le
•premier qui. fuçcéda à fon père. 11 entra dans le
parti des Romains. Us lui durent les premières nouvelles
dès préparatifs des Parthes , qui fe difpo-
foient à envahir la Syrie. Pari? la guerre entre
Çéfar Pompée, il fé .déclara pouf Céfar ; mais ft
prit parti pour Antoine, dans laguexre entre lui &
Géographie ancienne,
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Augufte. La conduite de ce Romain envers Jam-
blique eft une note infamante pour fa mémoire. Soupçonnant
que le roi d’Emeffe alloit abandonner fon
parti, ainfi qu’avoient fait plufieurs petits princes
de l’Orient ; & n’ayant d’autres preuves que les
craintes & la probabilité, il lui fit fouffrir une
mort cruelle.
Le royaume fut donné par ce barbare au prince
Alexandre, frère de Jainblique. 11 refta fidèle à
fon bienfaiteur. Mais celui-ci ayant fuccombé,
Alexandre fe trouva dans le parti vaincu. Augufte ,
à la vérité, fut moins cruel qu’Antoine, puifqu’il
punit moins une faute réelle, au moins félon lui,
que fon antagonifte n’avoit puni un foupçon. Mai s
au lieu de refpe&er dans la fidélité d’Alexandre ,
l’exercice du plus facré des devoirs, de la recon*
noiflance, il le fit fon prifonnier, & l’emmena
Rpme orner fon triomphe.
Jamblique I I , fils d’Alexandre, après avoir vécu
quelque temps en exil ^parvint à gagner fur A u gufte
d’être rétabli fur le trône de fon père. U eut
quelques fucceffeurs, foutenant l’éclat de ce petit
royaume.
Azize eft le dernier roi de ce petit royaume dont
l’hiftoire faffe mention. On préfume qu’il fut conquis
par les Arabes.
L’empereur Héliogabal étoit d’Edeffe. Ce fut
auprès de cette ville que la célèbre Zénobie perdit
la bataille qui lui coûta auffi la perte de fon royaume
& de fa liberté. v
La ville d’Emeffe fut une des villes dans lef-
quelles les Romains, maîtres de la Syrie, avoient
établi des colonies.
EMETHSAN, bourg ou petite ville de l’A fie ,
dans ia Sy r ie , félon l’hiftoire mêlée, citée par
Ortêlips. •
EMEUM, ville de l’E th io p ie fo u s l’Egypte,
félon Pline.
EMICASUS, ou E m is a c u s , rivière de la Grèce,
dans la Theffalie, félon Vibius Séquefter.
EMICYNES, ou H em ic yn e s . Etienne de B y fance
dit que ç’étoit un peuple voifin des Mafia-
gètes & des Hyperboréens.
EMIM, ou Em in , peuples du pays de Chanaan,
au-delà du Jourdain. Jofué dit qu’ils étoient belliqueux
& d’une taille gigantefque. 11s furent cependant
défaits par Codoriahomor & fes alliés. Moïfe
dit que ce fut à Save - Cariathaim qu ils furent
battus. - _.
. EMINENTIANA, ville d’Afrique, dans la Mauritanie
fttifenfis, félon un fragment de Viffor d’U-
tique & la notice épifçopale d’Afrique.
EMISÇH A B A LE S , Fontaine qui étoit dans la
ville des Âga&ures. Ce peuple habitoit dans les
montagnes de l’Ethiopie, fous l’Egypte.
Pline dit Camelorum Oppidum.
EMMAUS, bourgade de la Paleftine. Elle étoit
fitqée à, foixante ftades au nord de Jemfalera.
Il y avoit dans- ce bourg des eaux chaudes qui
1 étoient très-falutaires.
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