
Les côtes étoient occupées par les Arberites. Les
Garfidtz étoient vers la Carmanie ; les Mujannrzï,
vers l’Àracbofie. L'intérieur du pays étoit nbmmé
Tardent; au-delà étoit la P an fient ; & vers l’Inde , •
les R/iamnce.
On peut croire que ces Arberites font ceux aue
d’autres auteurs appeloient Ichthyophages, ou Mangeurs
de poifions ; nom que l’on fent bien n’avoir pu
être qu’une épithète.
Les villes & villages étoient :
Ofcana.
Eafis , métropole.
Omi^a.
Arbis, ville.
Les jles étoient :
Afikana. - Cadane.
G ED U R , lien de la Paleftine, à quelque diftance
à l’eft de Jamnia.
GEGITANUS , liège épifcopal d’Afrique, dans
la Mauritanie fitifenfis, félon la notice des évêchés
d’Afrique, & félon la conférence de Carthage.
GEHENNON {la vallée de'), vallée de la Judée,-
au midi de la ville de Jérufalera. .
C ’eft dans cette vallée que les pères confacroient
leurs enfans par le feu, à Moloch, dieu des Ammonites.
GEHON ( le ) , fleuve. Nous ne connoiflons ce
fleuve que de nom & par le texte de l’écriture
fainté. En parlant de la fituation du Paradis ter-
reftre, Moyfe {Gen. c. 2 , v. 10), dit : & fluvius
egrediebatur de locovoluptatis ad irrigandumparadijum :
qui indè dividitnr in quatuor capita. Nomen uni Pha fon
(f nomen fiuvir fecundi G thon : ipfe efl qui circumit
otnjitm terram Æthiopice.
Des favans, des pères de l’églife ont entrepris
de déterminer quel pouvoit être actuellement le
fleuve que Moyfe appelle Gehon : mais il falloit
auparavant déterminer la pofition du jardin d’Eden
ou Paradis terreftre. Mais ne voit-on pas que c’eft
abufer d’un temps qui nous eft donné pour un ufage
plus fûr & plus utile ? 11 eft plus raifonnable de
croire que Moyfe attachoit un fens particulier à
ces paroles, que de chercher comment un fleuve
peut fe divifer en quatre têtes ; à la bonne heure
en quatre bras, en quatre branches : mais la tête
eft où eft la fource. Je ne rapporterai pas les opinions
de ceux qui veulent que le Géhon foit le
Nil, pendant que le Phifon eft le Phafe en Col-
chide ; car aflùrément ils ne fortent pas d’un même
lieu. On peut croire , ce me femble, qu’ici la géographie
de l’écriture a rapport à quelque autre
objet, ou qu’il y a défaut de connoiffance dans
l ’écrivain. Tous les anciens fourmillent de fautes
de ce genre.
G E LA, ville de la Sicile, fituée fur la côte méridionale,
un peu plus vers l’eft que vers l’oueft,
non pas précilément fur le bord de la mer, mais
un peu dans les terres, près du fleuve Gelas (1);
Cette ville fut bâtie par Antiphémus de Rhodes
& Entimus de Crète, la quatrième année de la fei-
zième olympiade , 713 ans avant notre ère. Dio-
dore de Sicile {L. x x i ) y raconte que Phintias,
tyran d’Agrigente, en fit paffer les habitans à Phin-
tiade, ville qu’il avoit bâtie, & à laquelle il avoit
donné fon nom ; & qu’ayant détruit les murs &
les maifons de Gela, il en fit tranfporter les pierres
à la nouvelle ville, qui fervirent à la conftru&ion
de fes murs, de la place & des temples des dieux.
Chiaraude, cité par M. Larcher {géog. d'Hèrod.
p. if 6 ) , prétend qu’à la mort du tyran, un grand
nombre d’habitans de Phintiade retournèrent à
Gela, & que l’une & l’autre ville prit ces deux
noms. Mais cela ne paroît pas fondé fur aucun
témoignage ancien. Strabon, qui vivoit fous Au-
gufte, dit pofitivement ( L. v i ) , que Gela n’étoit
point habitée. Pline n’en fait pas mention parmi
les villes qui payoient un certain tribut, -quoiqu’il
parle d’Himera, de Callipoüs, de Selinunte &
d’Eubcea , qui étoient pvefque abandonnées du
temps de Strabon. Pline a vécu fous Trajan. On
prétend cependant que cette ville exiftoit au temps
de Cicéron. & l’on en apporte en preuve deux
paflages. Dans le premier (fVerr. 3 , 43 ) , Cicéron
dit qu’il fera connoître ce qu’ont eu à fouffrir de
Verrès les habitans de Gela-; dans le fécond
( Verr. 4 , 33) , il raconte les obligations qu’eurent
les habitans de Gela, Gelenfes , à P. Scipion. Ces
paflages n’ont pas paru concluans à M. Larcher.
i° . Il eft difficile de fuppofer, dit-il, que, depuis
le temps de Cicéron jufqu’à celui de Sjrabon,
cette ville ait pu être détruite , fans qu’il s’en foit
trouvé la plus légère indication dans les auteurs
& fur les monumens anciens.
20. Il y a' apparence qu’il s’agit, dans ces deux
endroits de Cicéron, de Phintiade, Pfiuia, ville
fituée à l’otieft dé Gela, furie fleuve H huera. Cette
ville, dans laquelle Phintias avoit tranfporté’ les
habitans de G e la, fe faifoit honneur de ce nom,
& le' mettoit fouvent fur fes médailles & fur fes
autres monumens. Les Grecs difoient toujours
Tsmcn, auffi-bien que Virgile , Carnpique Geloï
{Æn. L. m , v. 701), en parlant des anciens Habitans
de Gela & des plaines de Gela. A in fi, il
paroît que Geloï ne fignifie autre chofe que fes
anciens habitans, & Gelenfes les habitans de Gela,
qui paflerent à Phintias, nom qui demeura à leur
poftérité. , #
G ela , fleuve de Sicile, qui arrofoit la ville *de
même nom & fe jettoit peu après dans la mer. Il
fe nomme aujourd’hui Fiume di Terre Nuova.
(1) Ptolemée la place à dix milles dans les terres ; mais
* il eft reconnu que c’eft une erreur.
G E LÆ ,
Cune.
Badara.
Mufama.
Cottobara.
Sofxetra.
I G E LÆ , peuple d’Afie. Pline, Z. v i , c. 16, dit
que les Grecs les appeloient Cadufiens. Ptolemée *
L. viy c. 2 , met un peuple nommé Geloï & des Ga->
dufiens dans la Médie : il paroît que ce font les
mêmes que les Gela de Pline. Denys le Periegete,
v. lôipy c. 942 y met auffi dans la partie feptentrio-
nale de la Médie, les Gètes & les Mardes.
GELÆI. Cédrène nomme ainfi une nation chez
laquelle les femmes commandoient a leurs maris.
Glycas la nomme Agilcei. Ortélius, thefaur.
G E LAN D R I, ville fituée fur le bord & à la
droite du Danapris ( Dniéper ) , au-deflous d UU
borfi, près de la quatrième cataraéle de ce fleuve.
C ’étoit une des fept villes que Conftantin Porphyrogénète
place en ce lieu.
GELANIUM STAGN UM, étang de Sicile. Son
odeur étoit fi mauvaife, qu’elle chaffoît ceux qui
en vouloient approcher. C ’eft ce que dit Solin, c. $,
êd. S aimas. Il devoit être près de Gela.
GELANUS, ville de la Libye intérieure, félon
Ptolemée, L. i v , c. 6 , qui la place vers la fource
du Cinyphe.
GELASIUM PHILOSOPHIANÆ. Quelques
exemplaires d’Antonin nomment ainfi un lieu de
la Sicile. D ’autres portent Gela five Philofophianis.
C e lieu étoit entre Capiteniana & Petilianoe, à vingt-
lin mille pas de la première, & à vingt-huit mille
pas de la fécondé.
GELBIS FLUV. Aufone fait mention de ce
fleuve dans fon poëme fur la Mofelle. C eft la
Kill qui fe jette dans la Mofelle, au - deffous de
Trê v e s , fur la rive gauche.
GELB(E, prononcé fouvent en françoisGelboé ,
montagne de la Paleftine, dans la tribu d Iffachar 3 a
fix milles de Bethfan ou Scythopolis, félon Eufèbe
& faint Jérôme.
Saül y vint camper avec fes troupes, pendant
que les Philiftins étoient vers le Carmel. Elle eft
célèbre par la défaite & la mort de ce roi, & de
fon fils Jonathas.
GELBUS, bourg de la Paleftine, au pied du
mont Gelboé, à fix milles de Scythopolis. Eufèbe
& faint Jérôme en font mention.
G E LDA , ville d’A fie , dans l’Albanie, entre l’embouchure
du fleuve Gherrus & du fleuve Cafius,
dans la,mer Cafpienne, félon-Ptolemee, L. v,c. 12.
GE LDU BA, fortereffe de la Belgique, fur le
Rhin, à l’extrémité du pays.des Ubiens. Tacite
en parle au quatrième livre de fes hiftoires, c. 26.
On connoît les veftiges de Gelduba fous le nom de
Gell ou Geldub , fur le bord du Rhin, à quelque
diftance de Neufs.
GELEENSES, habitans de Gella, ou Geliez, ville
de l’Efpagne tarragonnoife.
GELENSES. On peut voir la différence admif-
fible entre les Gelenfes & les Geloï à l’article Gela.
GELES, peuple que Strabon place auprès de
l’Albanie & du pays des Amazones.
G eles (les) & les Leges, peuples de l’Afie. {La
Martinière ).
Géographie ancienne,
G Ê LE S IT AN A, fiège épifcopal de l’Afrique ,
félon Ortélius. Saint Au gu (lin en fait mention dans,
fa cent foixante-deuxième lettre.
G E L L A , ville de l’Efpagne tarragonnoife, au
pays des Vaccéens. Surita croit que c’eft la même
que Tela de l’itinéraire d’Antonin.
G E L LÆ , peuple d’A fie , dans l’Albanie, félon
Zônare,Z.//.
G E LMON, G E LO N , ou G ilon , ville de la
tribu de Juda, Jieu de la naiffance d’Architopel.
Jofeph, anùq. L. v. Reg. L. 1 1 , c. 33 , v. 34. I -
G E LO I , peuple de Sicile, habitans de Gela ,
félon Thucydide, L. v iy itin. Cicéron, frument.
c, 43, les nomme Gelenfes. Voyeç , fur la diftinâion
qu’il convient de faire entre les uns & les autres,
le mot G ela. . .
G E LO N , fontaine de l’Afie mineure, affez prés
de la ville des C élènes, félon Pline, L. x x x i , c. 2.
GE LO NI, les Gélons, peuple de la Sarmatie,
vers le Boryfthène, félon Pline.
Hérodote rapporte que les Scythes demandèrent
du fecours aux Gélons pour les aider à s’oppofer
à l’armée de Darius, & que leur roi fut un de
ceux qui s’affemblèrent pour délibérer de cette
affaire. Le même hiftorien dit que les Gélons
étoient Grecs d’origine, & qu’ayant été chaffés
des villes de commerce, ils s’établirent dans le
pays des Budins. Il ajoute que leur langue étoit
un mélange de grec & de feythe ; qu’ils avoient
des temples de bois, bâtis à la façon des Grecs,
& ornés de ftatues, d’autels & de chapelles de bois ;
que de trois en trois ans, ils célébroient des fêtes
en l’honneur de Bacchus. Selon le même hiftorien,
les Gélons cultivoient la terre, vivoient de bled,
avoient des jardins, & ne reffembloient aux Budins,
ni par l’air du vifage, ni par la couleur.
GELONUM, ville de la Sarmatie, en Europe,
félon Etienne le géographe. Ortélius la croit différente
de Gelonus, ville des Budins, laquelle étoit
bâtie de bois, au rapport d’Hérodote.
GELONUS, ville de la Sarmatie, dans le pays
des Budins. -
Selon Hérodote, cette ville étoit entièrement
bâtie en bois ; les murailles étoient auffi toutes en
bois : elles étoient hautes & avoient à chaque faCe
trente ftades de longueur. Il ajoute que les temples,
, ainfi que les maifons , étoient en bois.
G E LO S , port de mer dé l’A fie , dans la Carie,
félon Pline, cité par Ortélius, thefaur.
GELUS, fleuve d’Italie, dans l’Apulie.
G E LY S , peuple dont parle Afinius Quadratus,
au rapport d’Etienne de Byfance.
G EM AN , village de la Paleftine, dans le grand
champ de Samarie, félon Jofeph, de bello judaïc.
L. 1 1 , c. 11.
GEMELLÆ ( Jimmèelah ) , ville d’Afrique,
fituée à quatre lieues au nord-eft de Satafi. Elle
étoit dans la partie orientale de la Mauritanie céfa-
rienne, félon l’itinéraire d’Antonin. Elle fut épif-
copale.
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