
peuplé de villages.'Get auteur dit quë le fleuve
Carefus donnoit fou nom à la contrée.
CARESUS, fleuve de l’A fie , qui arrofoit &
donnoit fon nom à la contrée nommée Caréfène,
félon Strabon, qui ajoute qu’il avoir fa fource à
Malonte, lieu fitué entre Palcefcepfis 8c Acheeiurn,
vis-à-vis de Ténédos, & qu’il tomboit dans YÆ-
fcpus. Pline dit que ce fleuve étôit tellement tari,
qu’il n’en reftoit plus aucune trace. M. d’Anville
Va tracé, fans le nommer, fur fa carte de l’Afie
mineure.
CARESUs^ville de l’A fie , dans la contrée nommée
Caréfène, félon; Strabon, qui ajoute qu’elle
étoit alors détruite. Elle n’étoit leparéê du Gra-
nicus , au nord-oueft, que par une petite chaîne de
montagnes.
CARESSUS, ville que Ptolemée indique dans
Vile de Cia.
CAR ETHA. C ’étoit, félon Pline, le premier
nom de la petite île Dionyfia, l’une des Chelidoniee
infulx, ou îles Chélidoniennes.
.C A R IA , la Carie, province d’A fie , occupant
la partie du fud-oueft de l’Afie mineure. On convient
affez généralement des pays qui l’avoifi-
noient : c’étoient, au nord, la Lydie ; à l’eft, dans
la plus grande partie, la grande Phrygie ; & , dans
une portion fort peu étendue, la Lycie. Au fud
& à l’oueft elle àvoit la mer. Mais ©n n’eft pa$
également d’accord fur fes limites : c’eft qu’en effet
elles ont varié, & que telle ville q ui, dans un
temps, étoit de la L y d ie , fe trouva, dans un autre,
être de la Carie. De-là cette diverfité dans les opinions
des anciens, 8c les fentimens différens de
Strabon, de Ptolemée, de Scylax, & de plufieurs
autres anciens, dont les paffages fe trouvent dans
Cellarius. Ce pays a porté, pendant quelque temps,
le nom de Phénicie, parce que les Phéniciens y
avoient dès établiflemens confidérables : elle prit
le nom de C<zri<z, ou Carie, de Car, frère de Lydus :
elle comprenoit une petite province appelée Doride.
La Carie 8c la Lycie portent aujourd’hui le nom
de Mentes-lli.
Je décrirai ici la Carie d’après la carte de M.
d’Anville , qui, pour les limites, a fuivi l’opinion
la plus généralement reçue. Selon cet auteur, le
Meeander ou Méandre féparoit, au nord, la Carie
de l’Ionie ; des montagnes lui fervoient de bornes
naturelles à l’eft. Quelques autres fleuves, que je
ne nomme pas rivières, pour conferver le nom
adopté par l’antiquité, avoient l’intérieur du pays,
6c n’étoient pas confidérables.
Le milieu du pays offre quelques chaînes de
montagnes : les principales* étoient le Latmus, à
l’ouelf vers Milet, & les monts Calindici, au fud-
eft près de Câlin da.
Les principales villes de la Carie étoient :
Le long des côtes, Mïletus, Myndus, Halycar-
naffiis, Ceramus, Bargafa, Enidus : ces villes étoient
fur la côte occidentale.
A u fud, toute la côte n’appartenoit pas aux Cariens
! les Rhodiens en pofledoient une partie fbus
le nom de P&rea.
Dans l’intérieur des terres on trouvoit, en remontant
le Méandre, & affez près de ce fleuve ,■
Alabanda, Apollonia, Andochia Mceandri. En re-
defcendant, Aphrodifias ; puis, le long du lit du
Calbis , Tabte , Alinda , Siratotùcea , Pedafus , Euro
mus ; & vers le fud Myalaffa & Calinda.
Une petite portion de pays, formant une pref-
qu’île au fud-oueft, portoit le nom de D o r is .
( Voye^ ce mot, aufli bien que l’article D o riense s. )
Les autres v illes, moins confidérables, feront
traitées à leurs articles. Selon la notice de Léon le
Sage , il y en avoit trente-une ; félon celle d’Hié-
roclès, il y en avoit trente-fix, quoiqu’il n’en nomme
que vingt-huit : je ne m’arrêterai qu’à Ptolemée.
La Carie , comprenant la Doride d’Afie, d’après
Ptolemée.
Pyrrhot.
Lîeraclea ad Lamon.
Miletus.
lajfius.
BargyVia.
Myndus.
Dans la Carie, le long de
la mer que cet auteur
nomme Myrtoum Pelagus»
S copia, pr©m.
B ali Carmajjus. 'x
Ceramus.
Cnidus, ville 8c prom.]Dans la Doride.
Onugnatos, prôna.
Loryma,
CreJJa, port.
Phcenix, château.
. Phufca.
Caunus.
J Au fud, le long de la côte
( baignée par da mer de
( Rhode. C ’étoit la Pctrea
j Rhodiorum.
La Carie étoit moins cultivée qu’elle n’ét©it fuf-
céptible de l’être , parce que fes. hâbitans s’adon-
noient beaucoup à la mer. On élevoit beaucoup
de troupeaux dans les montagnes : les laines en
étoient fort eftimêes. -
Elle a donné naiffance à plufieurs perfonnages
célèbres : tels font entre autres Thalès,Thimotée,
Anaximandre l’hiftorien Den y s , la célèbre Arté-
mife, &c. ( Voye^, pour l’hiftoire de ce pays, le
mot C ares , les Çariens. )
C a r ia , ville de l’Afie mineure, dans la contrée
de même nom, félon Etienne de Byfance. Cette
ville eft mife dans la Ly cie , qui en étoit voiftne,
par Ptolemée.
C ar ia , ville épifcopale de PAfie, dans la Phrygie
pacatienne, félon les notices épifcopales. Nicéras,
cité par Ortélius, met une ville nommée Carie fur
le Méandre. Ce doit être la même que. celle des
notices. Tite-Live fait mention d’une v ille , aufli
nommée Carie, 8c fituée fur le Méandre. Etienne
de Byfance parle de Caris, ou Carites, qu’il place
en Phrygie. On peut conje&urer que «’eft la même,
parce qùe le Méandre fortoit de la Phrygie pour
couler entre la Carie & l’Ionie.;
C a r ia , nom qu’Arrien donne à une contrée
maritime de la" Scythie, fur le Pont-Euxin.‘C ’etoit
un établiffement des Cariens, en-deça du Boryl-
thène, 8c loin du Tanaïs.
C A R IÆ , lieu du Péloponnèfe, dans la partie
feptentrionale de la Laconie, fur YCEnus, vers le
nord-eft de Sellafia.
CAR IANDA. Voyei C a r y a n d a .
C A R 1ANENSIS, fiège épifcopal d’Afrique, dans
la Byfacène, félon la conférence de Carthage.
, CARI AP A , en A fie , dans la Parthie. Sans doute
que par JiKpa, l’auteur grec entend, non un promontoire
, puifque la Parthie étoit loin de la mer, mais
un lieu élevé.
C A R IA T , ville de la Judée, dans la tribu de
Benjamin, félon le livre de Jôfué, ch. t8 , v. 20.
C A R IA T A , nom d’une ville de l’Afie, dans la
Baéfriane j félon Strabon. Cet auteur dit qu’elle
fut détruite par Alexandre, 8c que Callifthène y
fut mis aux arrêts.
C AR IA TH -A 1M , ville de la Terre promife ,
qui étoit fituée dans la tribu de Ruben, vers le
nord-oueft du lac Afphaltite.
C ’eft près de cette ville que Chodorlahomor, roi
des Elamites, avec les rois fes feudataires, dé-
truifit les Raphaïms.
Jérémie 8c Ezéchiel menacent les Moabites fous
le nom de cette ville.
C a r i a t h -A r b e , ou H é b r o n , ville de la Palef-
tjne, dans la partie méridionale de la tribu de Juda.
On la n'omme aufli Kiriath-Arba.
Elle étoit royale : Jofué en fit une ville de refuge,
8c la donna aux Lévites de cette tribü, qui étoient
de la famille d’Aaron.
Hébron étoit une des plus anciennes villes du
mondé , puifqu’elle fut bâtie fept ans avant Tanis,
capitale de la Baffe-Egypte, pays qui avoit été
peuplé des premiers après la difperfion de Babel,
félon le livre des Nombres, ch. 3 , v. 23.,
Les patriarches Abraham, Ifaac 8c Jacob ont
habité dans levoiftnage de cette v ille , 8c y ont
été enterrés.
Elle étoit fituée fur une colline, à fept lieues
au midi de Jérufalem.
Le roi de cette ville étoit un des cinq qui attaquèrent
les Gabaonites, 8c qui furent vaincus par
Jofué. Il la donna à Caleb, l’un des douze qui
étoient allés confidèrer la terre de Canaan.
On voit au deuxième des rois, que David y
fut facré roi après la mort de Saül.
Abfalon fe retira à Hébron, fous le prétexte
d’un voeu qu’il avoit fait.
C ’eft une des villes qui furent fortifiées par
Roboam, félon le_deuxième des Paralipo,mènes.
. C a r ia t -Ba a l > ou C a r ia t h - Ia r im , ou la
ville des Forêts , ville de la Paleftine, dans la tribu
de Juda. On la nomme aufli Kiriath-lcarïtn. Elle
étoit à peu de diftance au nord-oueft de Jérufalem.
C ’étoit la ville de Baal, idole des Moabites. Elle
étoit fituée fur une colline. Ce fut dans cette ville
que l’on dépofa l’arche, lorfqu’on la rapporta du
pays des Philiftins. Elle y féjourna dans la maifon
d’Abinadab, d’où David la fit amener à Jérufalem.
C a r i a t h , ou C a r io t h -He sr o n , ville de la
Judée, dans la tribu de Juda, félon le livre de
Jofué ( c. x v ,2 5 ) . Il y eft dit qu’elle eft la même
qu’Afer,
N. B. Dans les bibles latines, on fépare ces
deux noms ; ce qui n’eft pas conforme au texte
hébreu, dans lequel on lit Carioth-Hefron.
C a r ia t h -Sen n a , ou C a r ia t h -Se ph e r , ville
royale de la Paleftine, dans la tribu de Juda,
félon le livre de Jofué. Elle étoit fituée dans les
montagnes, 8c elle fut donnée aux Lévites de cette
tribu, qui étoient de la famille d’Aaron.
Cette ville étoit l’endroit, félon quelques interprètes
des Septante, où l’on enfeignoit les lettres
8c les fciences aux Cananéens, habitans du pays.
Et en effet, fon nom fignifie la ville du Livre.
Othoniel prit cette ville pour avoir en mariage
A x a , fille de Caleb, qu’il avoit promife à quiconque
la prendroit, félon Jofué, ch. /y.
N. B. Quelques auteurs fe font crus fondés à
faire deux villes de Cariath-Sepher 8c de Cariath-
Senna; mais actuellement on convient généralement
que ce mot Senna ne peut être qu’une méprife
de copifte.
C A R IC A R D AM A . Voye1 C a r e c a r d a m a .
CARICON-TICHOS, ou C h a r ic o n -T ic h u s ,
ou C h a r ic u s -M u r u s . C ’eft le nom d’un des lieux
que le voyageur Hannon trouva fur la côte d’A frique,
après être forti du détroit de Gibraltar 8c
avoir dépaffé le cap Soloé. Le grec porte Kupwov
T£Ïx°* 9 la Martinière écrit ces deux mots en un
feul, 8c n’admet pas l’authenticité du périple. Bo-
chard, au contraire, rend à la langue phénicienne
les mots défigurés dans la traduction grecque, 8c
écrit Kir Chares, que l’on peut rendre en françois
par le mur du Soleil. Ce fut un des lieux où les
Carthaginois établirent une place pour leur'commerce.
Celle-ci n’étoit guère qu’à une journée d’un
lac que l’on avoit trouvé à une demi-journée du
cap Siloé, 8c elle en étoit la plus voifine.
C AR ICU S , rivière 8c lieu particulier du Pélo*
ponnèfe, dans la Laconie, félon le lexique de Pha-
vorin , cité par Ortélius.
C arjcus Mürus ; c’eft ainfi, félon le périple
d’Hannon, que fe nommoit l’une des villes qui
furent fondées pendant ce voyage fur la côte
d’A frique, en-deçà du fleuve Lycus. Voye% C a -
ricon -T ichos.
CAR ID E S, ville de l’Afie mineure, dans la
Phrygie , félon Etienne de Byfance ( art. Ketpta.fi
Cet auteur dit que cette ville s’appeloit aufti Caris.
On lit dans Athénée, qu’Ephorç attribuoit la fou-,