
étendu fur les détails ; il fe contente de dire que
l’Iris baignoit fes murailles, qu’elle étoit fa patrie,
8c qu’au-delà de fon territoire il y avoit des bains
chauds.
Amafée fut pendant quelque temps la première
ville du Pont.
Le territoire de cette v ille , qui paroît avoir été
allez étendu, portoit le nom dAmafena Regio.
A m a s ia , ou A m is ia , ville de la Germanie,
félon Ptolemée.
On croit que c’eft aujourd’hui la ville d’Em-
den.
Ce fut près de ce lieu que Drufus vainquit les
Bru&ères.
AMASIUS ( VEms) , fleuve de la Germanie,
félon Ptolemée ; c’eft probablement le même que
M. d’Anville nomme Amifia, 8c qui tombe dans
la mer du nord, au travers du pays des Frïfù. '
AMASSE A , villedu Péloponèfe, dans l’Achaïe,
félon Abdiâs Babylonien , cité par Ortelius.
AM ASSI, peuple de la Sarmatie afiatique, félon
Pline,
AM A S T R A , ville de la Sicile, félon Silius Ita-
licus, la même qu Ameflratus.
AMASTRIS , ( Amajlro ) , ville de l’Afie mineure,
dans la Paphlagonie, fur une petite iflhme
qui joignoit la prefqu’île Sefamus au . continent :
YErythini (• Scylax ) , s’y rendoit à la mer. Elle
étoit près des terres des Hénètes ou Yenètes.
Cette ville fut bâtie par Amaftris, femme de Li-
fimaque ^laquelle, pour former la v ille , réunit les
villages de Se famé , de Cytore, de Cromna 8c de
Tyos. Les habitans de Tyos s’en féparirent enfuite :
On fait que Lifimaque venoit depoufer Arfinoé ;
Amaftris, indignée de cette conduite , fe retira dans
la ville qu’elle venoit de faire bâtir; la fituation
en étoit avantageufe. Cette princefle avoit eu d’un
premier lit dgux fils, Cléarque & Oxathne , qui
la firent étouffer. Lifimaque vengea la mort de
cette époufe j que lui-même avoit outragée, & fit
mourir les xleux princes. Devenu maître d’Amaftris,
il la donna à fon époufe Arfinoe, qui en
cpnfia le gouvernement à Hercule. Peu de temps
après, la ville, devenue très-confidérable, fecoua le
jou g, & fe mit fous la prote&ion d’Ariobarzane,
fils de Mithridate. Lorfque les Romains portèrent
leurs armes dans l’A f ie , Amaftris’ fut prife par
Triàrius, lieutenant de Cotta. Elle refta aux Ro-,
mains jufqu’au temps où les empereurs grecs leur
fuccédèrent; les Vénitiens, la prirent fur ces derniers
: elle a pafle d’eux aux Turcs.
AM A T -D O R , ou Emath, ou Hammq t-Do r ,
ville de la tribu de Nephtali, 8c attribuée aux Lévites
; elle fut cédée à la famille de Gerfon.
AM A TÆ , peuple que Pline place dans l’Inde,
auprès du fleuve Indus. .
AM A TH. Ce nom, qui commence en Hébreu,
par une lettre afpirée, s’écrit quelquefois Chamat,
ou plutôt Kamat. Ce nom fignifie chaleur, 8c répond
aux Thermos des Grecs ; ainfi on le trouve en
compofition, en hébreu, comme Thermos en grec,'
avec des noms de lieux, pour fignifier qu’il s’y
trouvoit des eaux chaudes.
Amath, ou Emath , ville de Syrie. Les Grecs
l’ont appellée Emèfîe1. Voyeç ce mot.
A m a t h , bourg de la Paleftine , près de Ga-
dara : le même quAmatha.
A math , ou Emath , ville de la Célo-Syrie. Cette
ville étoit nommée par les Grecs Epiphania.
A math , pays 8c ville de Syrie. Voye{ A pA-
mea.
AM A TH A , contrée de l ’Arabie, félon Etienne
de Byfance, qui dit que l’on prononça aùfli ce nom
Acmcziha.
Amatha , ou Amathæ , ville de la Phénicie ,
félon le même auteur. C ’eft probablement la même
ville de ce nom qui fut'fondée par le onzième fils
de Chanaan , 8c qui eft appellée aufli Chamati dans
la Genèfe, 8c par les Septante , Amathi. C.’étoit,
félon Jofeph, la capitale des Amathéens. Quelques
auteurs difent que ce fut la même qui fut appellée
Emèfe. Voye^ Emesa.
Amatha , lieu de la Judée, dans la partie attribuée
à la demi-tribu de Manafle, à l’eft du Jourdain
: il étoit au fud-eft du lac de Tiberias, ou de
Genefareth , entre Gamala, au fud-oueft , 8c Ga-
dura au nord-eft. Ce lieu , dont parle S. Jérôme,
avoit été fondé par une colonie d’Amatheens ; il
y avoit des bains d’eau chaude.
AMATHEÆ - CORN U, lieu dans un bois qui
étoit près d' Hipparàum, chez les Brutiens. On le
connoît par Athénée.
Amatheæ-Cornu , lieu de la L y b ie , félon
Diodore.
A matheæ-Cornu. Il femble que Cicéron
donne ce nom à l’une de fes maifons de campagne.
AM A THÆ I , peuple que Pline place dans TA-
rabie heureufe , 8c qui étoit dans l’intérieur des
terres.
Amathæi, les Amathéens, peuples qui habi-
toiônt dans la terre Promife, avantdes Ifraëlites. ■■
Ils occupoient la partie de la tribu de Nephtali,
vers le mont Liban.
Ces peuples%;vaincus par les Ifraélites, fe retirèrent
dans la Phénicie , où , dans la fuite, fut bâtie
la ville d’Amath , ou Emath, fituée fur le bord du
fleuve Oronte. Ils envoyèrent, félon Jofeph ,, uae
colonie, qui bâtit la ville d'Amath près du lac de
Gçnezareth.
AMATHUS , ou Amathonte , ville de l’île
de C ypre, fituée au fud, près du Lycus, entre Cur-
tum à l’oueft, 8c Cltiùm à l’eft. Cette ville avoit été
fondée par des Phéniciens, 8c fon nom paroît avoir
été d’abord celui d’Amath ; mais les Grecs 8c les
Latins chérchoient toujours" quelque héros du nom
du lieu, 8c fuppléoient ainfi aux recherches ; aufli
Tacite nomme-t:il Amaihus, fils d’Acrias, comme
celui dont elle avoit pris fon nom. C ’étoit moins à
U
i i fertilité de fofi territoire, qui ahofldbît en bled,
qu’elle de voit fa Célébrité j qu’au culte qu’elle avoit
voué à Vénus.
On faifoit remonter fort haut l'origine de ce
diilte : le premier temple de Vénus, dans cette île ,
félon les Cypriotes, au rapport de Tacite, avoit
été fondé par Àerias ; fon fils Amathus avoit fondé
le fécond ; le troifième étoit l’ouvrage de Tenus.
On rapporte que dans les commencemens on
facrifioit des étrangers fur les autels de Vénus ; cette
coutume barbare fembleroit rappeller l’idée des Phéniciens
qui avoient aufli immolé des viélimes humaines.
La déeffe enfin irritée punit les habitans» en
ôtant la forme humaine aux hommes, 8c la pudeur
aux femmes. Les premiers furent changés en taureaux
; les fécondés fe proftituèrent fans honte. En
rejettant ce que ce récit a de fabuleux, il en reftera
du moins que les goûts déréglés de la déefîe avoien t
lin peu gagné les habitans : c’eft d’après cette opinion
qu’Ovide. rapporte que les premières eourtî-
fannes parurent dans cette ville ; 8c cette frénéfie
leur fut ïhfpirée par Vénus , dont elles avoient ofé
nier la divinité.
Je ne dois pas omettre que la ftatue de V énus
à Amathonte avoit, malgré fon corps 8c fon habit
de femme, une barbe telle que l’auroit un homme :
elle avoit de plus un fceptre, 8c les parties fexuelles
des deux fexes. On ne peut douter que cette figure
ne fût allégorique, mais quel en étoit le fens?
C ’eft ce que je ne me permettrai pas de chercher.
Les hommes lui facrifioient en habit de femme L
8c les femmes en habit d’hoinme.
Il y avoit, félon Paufanias, un autre temple à
Amathonte, c’étoit celui de Vénus 8c d’Adonis : on y
eonfervoit, dit-il, le collier qu’a voit fait Vulcain ,
8c que Vénus avoit donné à Harmonie, fille de
Cadmus, ou fa femme, félon l’adoption de ceux qui
la font fille de Mars 8c deVénus.Polynice fit enfuite
préfent de ce collier à Eriphyle, femme d’Amphia-
raüs, afin de perfuader fon mari d’aller à la guerre
de Thèbes.
Il y avoif, près d’Amathonte, un bois appelle
bois de Vénus Ariane, parce que l’on y v o y o it, di-
foit-on, le tombeau de cette princefle : on célébrait
fa fête au mois de feptembre.
Amathus , ville du Péloponèfe, dans la Laconie
, félon Strabon,
Cafaubon croit que c’eft la même que Pline
nomme Pfamatus. Scylax 8c Etienne de Byfance
nomment aufli cette ville ; mais le dernier en fait
un port de mer.
Amathus, rivière du Péloponèfe, dans la Mef-
fénie, la même que le Pamifus;
Amathus , ville de la Paleftine , fituée au-delà
du Jourdain, au nord-eft du mont Abarim. Alexandre
Januée prit 8c ruina cette place,
AMATHUSA a été une des épithètes de l'île
de C yp re, à caufe dç la célébrité du temple de V é nus
, à Amathonte.
G éog ra p h ie ancienne,K
ÂMATHUSIA R E G IO , contrée de l’île de
C y p r e , félon Ptolemée.
AM A THU S II, habitans d’Amathonte, dont le
nom a quelquefois été pris par les poètes, pour.
défigner,- en-général, les habitans de l’île de Cypre.
AM A T ISSA , fleuve ( YAmajfe) / petite rivière,
de la Gaule, qui couloit du fud-eft au nord-oueft
par l’eft d'Ambacia, 8c fe jettoit dans la Loire.
AM A X A , lieu de l’Afie, dans la Bithynie, félon
Etienne de Byfance, qui cite Eratofthènes.
AM A X AN TE A , ou àmaxantia , bourgade»
de l’Attique, dans la tribu Hippothoontide.
A M A X IA , ville de l’Afie mineure, dans la
Cilicia Trachoea , ou Cilicie montagneufe, félon Etienne,
de Byfance. Il en eft aufli parlé dans Strabon.'
M. d’Anville la place dans la Pamphylie. Voye{
Hamaxia.
AMAXITÆ. Voye{ Hamaxitæ.
AM A X ITU S , bourg del’Afie mineure , dans la
Troade. Il étoit du territoire des Alexandréens.
Tout près étoient des falines , où le fel fe faifoit
naturellement lorfque les vents Etéfiens foufi
floient.
Il y avoit aufli en ce lieu un temple d’Apollon ,
où l’on croit que le grand-prêtre Chryfaès , dont
il eft parlé dans Homère, faifoit des facrifices. .
Le texte imprimé de Scylax, porte Amaxitum•
AM AXO B II, peuple de l’intérieur de la Scythie
en Europe, félon Ptolemée. Leur nom , qui eft évidemment
formé du mot grec kudPcc ( un char') , a
un rapport très-marqué avec l’ufageoù étoient ces
peuples, 8c où font encore ces nations de Tartares
déplacer leurs tentes fur des charriots, pour en
faciliter le tranfport.
AM A ZO NÆ , & Amazones , les Amazones.
Ce peuple de femmes, dont i’exiftence, au moins
très-douteufe, au jugement d’une faine critique, a
cependant été admife par de faees écrivains de l’antiquité
, mérite , par cette çaiion même, que l’on
entre daus quelque détail à fon fujet.
i°. Le nom Amazones vient du grec - [j-cû^qç ,
mamelle 8c de Va privatif ; il fignifie donc fans
mamelle. Ce nom leur fut donné, difoit-on , parce
que dès leur, enfance on leur avoit détruit la mamelle
droite, pour leur donner plus de facilité .à
tirer de l’arc.
2,p, Elles y iyoient éloignées des hommes; aufli
Homère, chant I I I , v , i8 p , leur donne-t-ili’épi-.
thète à’AvTictveipca, qu’Ariftarque, cité par Hé-
fychius, rend par le terme (YKTccvS'poi , égales aux
hommes. Le poète Efchyle les appelle errvyclvopsç ,
ennemies des hommes. Selon Hérodote, les Scy*
thés les nomjnoient Æorpata ou. homicides ( i ) ; ils
les qualifioient ainfi, parce q u e , difoit-on, !es
Amazones tuoient les enfans mâles, ne laiftant vivre
que les filles.
3°. Dès le temps d’Homère, qui vivoît dans Je
(i) Ce nom, dit l’Hiftorien grec , a le même feus
■ qu'AvfycXTs'vej j car Æot fignifioit hompie, & pata ,