
mée, qui l’attribue aux Antrigonss ; il la place au
13e degré de longitude, latitude 43 degrés. C ’eft
probablement la même qu'Antegua.
A N T E G U A , ville de l’Hifpanie, dans la Béti-
que, au fud-eftrxV Hifpalis.
AN TE L IA , ville d’Afie, dans l’Arménie , félon
Ptolemée , qui la place au 70e deg. de long., latit.
37 deg. 45 min.
ANTEMATUNUM. Voy. A n d o m a t u n u m .
ANTEMNÆ, ville d’Italie, vers le nord ou nord-
eft de Rome. Quoique Bâtie fur le territoire des
Sabins, elle avoir été fondée par une colonie d’A lbe ;
elle fut comprife, par les auteurs, dans la divifion
qu’ils appelèrent Ancien Latium. Varron dit que
fou nom, que l’on peut déçompofer ainfi , Ante
amnem, lui venoit de fa pofition : on croit qu’elle
fe trouvoit au confluent de VAnio & de quelques
eaux qui s’y rendoient, mais à la gauche de VAnio ;
de manière qu’elle le précédoit lorfque îo n y arri-
Yoit de Rome. Dès la quatrième année de Rome,
les Antemnates eurent la guerre à foutenir contre
les Romains ; mais ils furent défaits & leur ville
fut détruite. Cluvier, & d’après lui M. d’Anville,
ont placé cette ville au confluent de VAnio & du
Tibre. M. l’abbé Chauppy en a retrouvé les traces
plus vers l’eft , & place le mont Sacer entre cette
ville & Fidènes. ■
ANTEMNATE S, les Antemnates, habitans de
la ville iïAntemnoe, au nord de Rome, près de
VAnio. Ils furent vaincus par Romulus, & emmenés
à Rome , dont ils devinrent citoyens , au même
tkre que les premiers Romains. •
ANTEQ U IA . Voy. A n t e g u ia .
AN TERN A CH A , ( Andernach ) ville de la
Gaule, placée, par dom Martin , chez les Rupeni
à peu de diftance au nord du confluent de la Mo-
félla & du Rhenus. M. d’Anville, qui lui donne
même pofition, n’en parle pas dans fa notice : il
la nomme Atannacum.
ANTE S, peuple que Procope place au-delà du
Danube, & qui le pafloit de temps en temps pour
fe jetter fur les terres de l’Empire. Par ce qu’en-dit cet
auteur, & par ce que l’on trouve fur le même peuple
dans Jomandès, on voit qu’il habitoit dans le pays
connu aujourd’hui fous le nom de Bodgiac..
ANTEVESTEUM PROMONTORIUM. Ptolemée
, qui indique ce promontoire dans la partie
feptentrionale de l’île d’Albion, au 1 i e degré de
longitude, latitude 30 degrés fk minutes, avertit,
qu’il étoit aufli nommé Bolerium.
ANTEUPOL IS, Voy. A n t æ o p o l i s .
A N TH AN A , dans le Péloponèfe , & l’une
des cent villes de la Laconie, au rapport d’Etienne
de Byfance ; il faut obferver que Pline écrit An-
thena : mais le P. Hardouin voudroit que l’on lût
Anthia, & cite un vers d’Homère ; mais Berkelius
difiingue deux viUes , dont l’une eft Anthia, &
l’autre" Anthena. Philoftephane dit qu’elle avoit pris
iqn nom d’Anthé., fils de, Neptune, qui fut-tué &
écorché par Géomène, frère de Léonidas,
t ANTHÉDON , ville de la Béotie. L’épithète
d’g^etrocw-« , qu’emploie ici Homère , lignifie en
effet ce qui eft reculé, ce qui eft à l’extrémitémais,
ou ce poète prend ici cette épithète dans le fens
que c’eft la dernière dont il parle, comme nous
dirions enfin la ville .d’Anthédone ; ou bien il la
donne pour la dernière fur l’Euripe : car on voit
par Strabon, Paufanias, Dicéarque,Scylax, Etienne
de Byfance, qu’elle étoit fur ce détroit. M. d’An-
ville, d’après Paufanias , 1a place peu loin , au nord
du mont Mejfapius. Comme elle étoit fur une hauteur
, elle avoit un port de fon nom. Selon l’auteur
Grec que je viens de cirer, elle avoit pris fon nom
de la nymphe Anthédon, ou plutôt d’un certain
Arithes, fils de Neptune & d’A lcyone. Au temps
de cet écrivain, on v o y oit, au milieu de la ville,
un temple des Cabires, & touHpfès un bois facré
de Cérès, avec un temple de Proferpine , où li>
déeffe eft en marbre blanc. Du côté de la-terre,
en face de la porte d’Anthédone, il y avoit un templè
de Bacehus avec fa ftatuè ; mais le côté de la me»
étoit plus .intéreffant^ puifque l’on y montroit lui
lieu nommé le Sault de Glaucus, connu dans la
mythologie comme un dieu marin; il avoit d’abord
été fimple pêcheur ; il devint dieu marin, après
avoir mangé d’une herbe qui produifit cet effet.
Le poète Antliès, qui fit des hymnes, étoit de
cette v ille , comme le rapporte Plutarque, d’après
Héraclide.
A n th é d o n , ou A g r ip p ia s , ville de la Pàlef-
tine, dans le pays des Philiftins , fiir le bord de
la mer, au fùd-oueft de Gaza; ce fut Hérode qui
lui donna fon fécond nom en l’honneur d’Agrippà
-fon ami, & favori d’Augufte : c’eft la même que
la chronique Pafchale nomme Carianthédon. On
voir que, dans ce dernier nom, la première partie
eft orientale, & fignifie ville ; ainfi ce n’eft autre
chofe que la ville d’Anthédon.
A N TH E IA , ville de la Meffénie, dont il eft
parlé dans Homère, & qui avoit été promife à
Achille par Agamemnon. Strabon dit que cette ville,
de fon temps, portoit le nom de Thuria.
A N TH E L A , ville ou bourg de la Grèce, prèé
du paffage des Thermopyles. Cette ville étoit,
félon Hérodote, ( L. V I I , \g6 ) près de la rivière
de- Phénix ; & ( ibid. 200 ) arrofée par VAfopus.
On li t , dans le même |auteur, que dans une
plaine affez vafte, qui étoit près’de' cette ville r
en v o y oit un temple de Cérès Amphi&yonide,
& un autre- d’Amphi&yon.
ANTHEMIS. Ç ’avoit été l’un des noms de l’île
de S amas y ou A n t h em u s a . ( Voy. ce nom'. )
ANTHEMUS, fleuve de l’Afie, dans la partie
de la Colchide, qui étoit à la droite du Phafe.
Pline dit que ce fleuve couloit près de la ville de
Diofcurias ou Sebaftopolis.
A n t h em u s , ville de Macédoine., dont parle
Demofthèné dans la féconde Philippique ; il nous
apprend que Philippe, père d’Alexandre, avoir
céaé cette' Ville' aux Oiynthiens. Elle étroit fur la'
gauche du Rhechius, affez près au nord - eft de
Thejfalonica. On trouve aufli y dans Hérodote ,
qu’Amyntas, roi du même p ay s , l’avoit offerte à
Hippias, pour le dédommager de la puiffance qu’il
avoit perdue à Athènes ; mais que ce prince
n’avoit pas accepté cette offre.
ANTHEMUSA», ancien nom de l’île de Samo s ,
félon Pline.
' ANTHEMUSÏA, ville d’Afie , dans la Méfo-
potamie. Pline, Strabon & Tacite en parlent. Ce
dernier auteur fait obferver que , devant fa fondation
à des Macédoniens, elle avoit porté un nom
grec. O11 lit dans Ifidore de Charax,que les gens
du pays la nommoient Charana Stdouc
Une chaine de montagnes féparoit cette ville.de
celle <VEde(fa, qui étoit au nord-eft. Anthemufias
étoit au fud-eft de Samofata, & prefque à l’eft de
Zeugma.
ANTHEMUSIS PALUS MARIANDYNORUM,
ou, ANTHEMUSIS , marais dans le pays des Ma-
riandyfes. Etienne de Byfance , qui en parle, s’appuie
du témoignage d’Apollonius. Ce nom fe
trouve, il eft v ra i, dans les Argonautiques, L . //,
v* 726.
A N TH E N A , ville de l’Argolide, dans la C y -
aurie.
ANTH IA . Voy. A n t h e ia .
ANTHINÆ INSULÆ, île que Pline indique
auprès de l’ilè d’Ephèfè.
ANTHIUS. Si cette v ille, dont parle Marmol,
eft * comme il te dit, la-même qu’Anthédon, U nie
femble qu’il a tort de l’attribuer à l’Egypte; elle
étoit près d e . Gaça. Selon l’auteur que je cite ,
elle fut bâtie par les Romains. ( Voye^ A nthe-
don ).
ANTHROPOPHAGE Voye{ A n d r o p h a g i .
A N TH Y L L A , ville d’Egypte, près & à l’oueft
du bras. Canopique, félon Hérodote, dans la plaine,
au nord un peu oueft de Naucratis.
Selon Athénée., les Egyptiens & les rois de
Perfe en donnoient le revenu à leurs femmes pour
leurs ceintures ; mais Hérodote dit que c’étoit
pour leurs ehauffures.
AN T I B A C C H I ,île de la mer Rouge.
AN T I CIMOL IS, nommée aufli Anù CinoUs,
petite fie du Pont-Euxin , fituée Cn face & près de
fa ville de Cimolis ou CinoUs, fur la côte fepren-
trionale de la Paphlagonie , à l’eft dé l’embouchure
du fleuve Æginetis..
- AN TI A. Étienne de Byfance emploie ce mot ;
mais voye^ A ntjum-^ nom fous lequel cette ville
d’lltalie eft phis connue.
AN T I AN A , ( Secçiu) ville de la-Pannonie. M.
è- Anville la place au nord de Teutoburgium.
ANTIBARANI. C’eft ainfi que, dans quelques,
anciennes éditions de Pomponius-Méla, 011 lifoit
le. nom, d’un peuple de l’Afie mineure ; mais les
favans ,1. tels que V ofliu s .Gronov lus.,. &c. difputent-
fiir îa manière d’écrire ce m o t & lifént l’un Ti-
karani y.l-apire: Barani il! faudfoit toute une differtation
pour éclaircir ce fujet, St ce n’en eft pas
ici la place. Je vois que dans la belle édition dé '
1622, on a mis Ibavani : mais dans les notes on
prouve, d?aprècS les anciens, qu’il eft probable que
l’auteur avoit écrit Tabatani.
A N T IB A R IS , ville de la Servie. Pyrigorde,
général des troupes de Manuel, empereur de Conf-
tanrinqple, s’en empara en l’an 1143.
ANTIBOLE. C ’eft le nom que Ptolemée donne
à l’une des bouches du Gange.
A N T IC A R IA , la même qu Antecaria, chez les
Baftules, près des montagnes, & fur un petit fleuve
qui va fe rendre à la mer , à l’oueft de Malaca.
ANTICASIUS , montagne oppofée au mont
Cafius. Strabon en parle, L. t ô p . 75/. Ce heu ne
devoit pas être loin d’Antioche. ( Voy. C asiüs. )
AN T IC E IT AS , & A ntigittas , rivière de la
Sarmatie Afiatique. Son embouchure, félon Amierr
Marcellin, étoit vis-à-vis de Pànticapée, dans le
Bofphore Cimmérien. M. d’Anville donne le .noirt
(VAnticcitas à la branche de l’Hifpanie, qui fe jette:
le plus à l’eft dans le Palus Meotis, & n’affigne
aucune place à la ville de Panticapée. .
A N T IC O L I , peuple de la Libye intérieure
félon Ptolemée.
ANTICONDYLES ; peuplé qu’Etienne de B y fance
place dans la Béotie^ Selon cet auteur, ils
étoient Phrygiens d’origine.
AN TICR AGU S, montagne de la Lycie ; elle,
avoit reçu la première partie de fon nom ( Anù,
c?eft-à-dire , oppofé ) de ce qu’elle fe trouvoit en
face d’une montagne nommée Cragus. Strabon dit
que la montagne Antïcragus étoit efearpée, & qu’il
y avoit, dans une vallée affez petite, un lieu
nommé ÇarmyUJJus.
A N T IC Y R A , ou A n t ic y r rh a , ( Afpro Spitia )
ville de la Phocide, fur une petite ïfthme qui
joignoii à la terre ferme une très-petite prefqu’île
avancée dans le golfe de Corinthe. Paufanias croit
que c’eft cette ville qu’H om è re en parlant deS
places dé la Phocide, nomme Cypariffe. Tite-Live
l’attribue à la Locride ; ce qui ne peut avoir eu
lieu qu’autant que les Locriens auroient un peu
étendu leur territoire'.
' Selon ce même' auteur, Ancyre avoit pris fon
; nom d’Anticyreus, lequel, felôn Etienne d eB y -
fancé, avoit purgé Hercule avec de l’ellébore après
fon délire. Cette plante-étoit très-commune aux environs
de cette ville. Pline rapporte que le philo-
fophe Carnéadès en prit pour fe purger,. & que
Livius Drufiis, tribun du peuple , fe retira à A11-
tycire pour s’y guérir avec dé l’ellébore. Paufanias
diftingue deux fortes d’ellébore , & dit qu’elles
croifl'oient entre les rochers qui environnoient la
ville;
La place publique étoit ornée deplufieurs ftatues
de bronze. Sur le port' étoit un temple contacté à
Neptune ; iî\ y avoit des lieux, deftinés aux exer-
ciceS ' publies, des’ bains- quelques autres curio*
;, êtes dont on peut vcâr-fe.-defcnptioax dànsPaufâsks^