
C AD U S I I , ou les C.adufiens, peuples qui habi-
toient au raidi de Babylone, entre le Tigre &
l’Euphrate, ou dans le pays fitué le long de ces
deux fleuves, félon le livre troifième de la eyro-
uèdie de Xénophon. I „ ! . .
• Cétoient des .peuples puiffans & ennemis des
Affvriens ,■ dont Cyrus rechercha l’alhance dans
la guerre qu’il fit au roi d’Affyrie. Cyrus s étant
rendu maître des châteaux où te roi d A ffin e avoir
des garnifons pour défendre fa frontière, il les remit
ù les nouveaux alliés, qui y mirent des garnifons
composes de Saques, de Caduf.ens & d Hyrca-
niens, peuples qui avoîent tous interet a les con-
ferver pour défendre leur propre j p E jj & POUT
faire des courfes dans ceux du roi de Babylone.
Les Cadufieris fournirent à Cyrus vingt mille
fantalhns, armés de boucliers légers, & quatremdle
chevaux. 1 „ „ . , „ , ..
On voit, d’ après cela, qu Etienne de Bylance
les indiquoit d’une manière trop vague, en difant
feulement qu'ils habitoient entre la mer Calpienne
SH g ' B eM ** c r • \
M. FferetCMèm. de lut. T. v u , p. 4*7 v frnv.)
dit en parlant de ces peuples : « je foupçonne que
ces’ Cadufiensétoient les Arabes établis le long de
l’Euphrate habitans dans des villes ou des
villages ».' C e même favant penfe que les peuples
, nommés Cfafdin par les Hébreux, font les Cadufiu
de Xénophon, & les Çbaldai des Grecs & des
C “ ’ flSIORUMVALLUM X“ ?“ ?)-
C e lien', que Ptolemée place dans la Médie, avoit
peuthêtre fer-vi de bornes à Un canton habité par
les^CaduftcnSi _
C A D Y N A , ou C adena , ville dé I Aiie mi-
‘ftèiire, dans les montagnes de la Lycaonie, félon
J S.trahon, Elle, fut le liège de Sifinus, qui ferait
” ïa it reconnoitîe roi de Cappadoce.; _
C A D Y T IS , ville de l’A fie , dans la Syrie. Hero-
- dote dit que Néços fe rendit maître de Cadytls,
i après avoir remporté une viâoire fur les Syriens.
On n’eft pas d’accord fur la ville de la Paieftine
qui doit-avoir porté ce nom. M. d’Anville penfe
que c'eft Jétufalem. Mais, comme Hérodote paraît
1 indiquer près de 1a mpr, ce ne pouvoir pas être
cette ville. M. Dêfvîgnols penfoit que ce devoir
être la ville de Cédés , de 'la trtfeu de Nephtaji,
que Jofeph nomme Ctizffa, Si qu’il place dans
\e vôlfinage de la mer. Un autre favant avoir cru
y retrouver la ville de Gara. M. Lgrc,hér ( trad.
d’Hérodote, T, r u , p. 68) penfe, avec Adrien
Reland, que la ville de Çzdyüs d’Hérodote, doit
être la vide de Gath.
C À E C tA , nom de deux îles que Pline place
dans le voifmage du .promontoire Spirée.
* ÇÆ C lL lPO R T U S / v illa g e d’Afrique , fi tué,
félon l ’itinéraire d’Antonin , entre Attifiez Çl Sig'à
dans la Mauritanie cèfarienne , à l’oueft.
' ÇÆCIL1A C A S TR A (Czceies), château de
f ISfoanied ans la Lufitanie, félon Pline pf Pu?,
lemée. M. d’Anville la place vers le fud-eft dé
Norba Cafzrtz. Don Antonio de Ponz , dans fon
voyage d’Efpagne, T. r in ,p ? paroît dilpole a
croire que ce lieu, appelé aufli Viens Cacilius ( que
Supongo, dit-il, Sea Banos) , étoit dans 1 emplacement
de Banos. MaisceteftimableEfpagnol devmt
confidérer que, félon le monument dont il parle,
il y avoit entre Cajlra Cacilia & S'abnantica, cent
trente-un milles, ou près de quarante-cinq lieues.
Mais puifque de Banos à Salamanque, il n y a que
dix lieues, il faut donc chercher un autre emplacement
: mais lui-même dit, pag. 89, que quelques
auteurs font venir de Cajlra Cacilia, le nom mo-
derne de Cacerès : M. d’Anville l’avoit penfe de;
même, .& j’adopte fon fentiment. Il eft probable
que c’eft le lieu nommé par Antonin Cacuiana.
CÆCILIANA. Vcyei Cæcilia Castra. ' |
CÆCIN A , petit fleuve de l’Italie, dans l’Etrurie.
CÆCINUS, petit fleuve de l’ Italie, dan^ le
Brutium, à l’oueft, & fe jetant dans le golfe de
Scylacius.
CÆCINUM ( Cefana) , ville d’Italie, dans le
Brutium : elle étoit arrolée p?r le fleuve Cacmus,
CÆCORUM URBS, ou ville des Aveugles. Ceci
eft moins un nom qu’une épithète. C ’eft celle Par
laquelle l ’oracle d’Apollon défigna la ville de Cha’*
cédoine, bâtie par les Mégariens vis-à-vis de By-
fance, félon Tacite. On dit que cette réponfe décida
les premiers fondateurs de Byfance, fur la pofition
du local où il leur convenoitide s’établir.
CÆCUBUM, ou Cegübus Ager. Ce champ
étoit en Italie, dans le voifmage d’Amyclæ. Pline
parle de la force des vins de Cæcube, qui venoient
dans des marais plantés de peupliers* Ce champ
étoit entre Terracine & Gaëta, près de l’endroit
appelé Speluttca.
CÆDESA, ville de la Galilée. Jofeph dit Cadàfat
ce doit être la ville de Kedes dans la tribu de Neph-
tali i elle apparteqoit aux Lévites.
CÆ D IC I , peupie qui faifojt partie des Æquir
cules. Pline dit qu’jl nç fi.ibfiftoit plus dé fon
temps.
CÆ D IU S , fleuve de la Sardaigne, félon Ptolemée.
CÆLESTINÏ, peuple 4e l’Italie, dans TUmbrie.
Pjine en parle comme d’une nation détruite^
CÆLE TÆ, nation que Pline diftingue en Ma-
jçres Si en Minores,(èparées par YHebrus. Ils étoient
de la Thrace; les premiers habitoient au pied du
mpbt Hoemus, & les derniers au pied du morjt
Rhodope.
CÆ L IA , ville épifcopale d’Afrique , dans U
Numldie, félon la notice épifcopale d’Afriqiiè.
C æ l ia , ville de l’Itaiie, dans l’Apulie.
CÆLIANÙM, lieu de l’Italie, entre Héraclée
& Venufa , félon 1’itinéraire ; d’Antonin.
CÆL ICI, peuple de la Médie peu connu.
CÆLINA ( la Çèlina ) , rivière de l’Italie, dont
fait mention Plitiè.
C.ælina , ville .de Mtalie, fttuée fur I9 rjviére
IS f
de même nom. Pline en parle comme d’une ville
détruite.
CÆLIUM, vifle d’Italie, dans l’Apulie, félon
Pline ; on penfe que c’eft la même que Cedia.
Cæl ium . Une notice de l’empire parle de ce
lieu. On croit que c’eft le Codius mons d’Antonin.
N. B. Baudrand admet aufli un Catlium en
Egypte ; mais comme il cite Antonin, & que
dans cet auteur on lit Sellium, il faut bannir cette
erreur des diéïionnaires.
CÆLIUS MONS, lieu de la Vindélicie, au
nord-eft du lacus Brïganùus, & au fud-oueft $ Augura
Vindelicorum.
Cælius mons , nom de l’une des fept montagnes
de l’Italie, fur lefquelles la ville de Rome
étoit ftiuée.
CÆLYDNUS. La traduftion latine écrit ainfi le
nom du fleuve, écrit en grec KewS'vof : d’après ce
texte, il doit être écrit Celydnus. Voye£ ce mot.
'' CÆNÆ. Voyeç Cæne.
CÆNE, & Cænopolis, ville du Péloponnèfe,
dans la Laconie, à quarante ftades du promontoire
Tenare, félon Paufanias, qui dit qu’elle avoit
autrefois été nommée Totnarum. On y voyoit deux
temples, dont l’un étoit dédié à Cérès & l’autre
à Vénus.
Cæne , ville de l’E gypte, dans le nome Pano-
polite, par les vingt-fix degrés vingt minutes de
latitude, félon Ptolemée.
Cæne , petite île de la mer Méditerranée, entre
la Sicile & l’Afrique, félon Pline.
Cæne (Senn), appelée aufli Corna., ville d’Afie,
dans la Méfopotamie, fur le bord du Tigre, vis-
à-vis l’embouchure du Z abus Minor.
• CÆNEPOLIS, ville de l’Afrique, que Ptolemée
place dans la Pentapole.
• CÆ N I, peuple de la Thrace, dont il eft fait
mention par Tite-Live & par Etienne de Byfance.
Il eft nommé Canici^-kx Pline. On conjeéftire qu’ils
habitoient ■ la partie de la Thrace baignée par la
Propontide, parce qu’on connoît entre Héraclée
& Conftantinbple, mais bien plus près de la première
, un château nommé Canon ou Canophrurium.
CÆNICA R EG IO , contrée de la Thrace , dans
laquelle habitoit le peuple Cani ou Canici, félon
Pline, qui y met la colonie Flaviopolis. Ptolemée
parle aufli de la Cænique. Voyeç Cæni.
CÆN INA , ville de l’Italie, dans le Latium.
M. d’Anville la place à l ’eft d'Eretum & de la voie
Salaire , vers le nord-oueft de Tibur. ( Voye^fa carte
pour Vhijl. rom.) Il en eft parlé dans Pline & Denys
d’Halicarnafle. Ce dernier dit que ce fut une des
premières qui fe déclarèrent Gontre Romulus. Cette
ville avoit été bâtie par les Grecs y & les Aborigènes
l’avoient enlevée aux Sicules. Selon Feftus,
elle avoit pris fon nom de Cenis, fon fondateur.
Romulus la prit d’emblée, & la fournît à fa nouvelle
ville. Il y mit des citoyens romains, & elle
fut cenfée colonie'romaine.
CÆNIS, ville & promontoire d’Italie, dans le
Géographie ancienne..
Brutium, fur le détroit de Sicile, au rçord de Re-
giurn, & en face de Mejfana ou Meflinei
CÆNOMANI. Voye{ Cenomani.’
CÆNON , château de l’A fie , dans la petite Arménie,
où Pompée trouva quelques papiers fecrets
de Mithridate, félon. Strabon. Plutarque en parle
aufli.
Cænon Hydreuma , lieu de l’Egypte. Il fe
trou voit fur la route de Coptos à Bérénice.
CÆNOPHRURIUM , où Cenophrurium ;
lieu de la Thrace , fur le chemin de Conftanti-
nople à Héraclée , félon l’itinéraire d’Antonin«
C ’eft le lieu où fut tué l’empereur Aurélien.
M. d’Anville le place au nord-oueft de Selympria.
CÆNOPOL1&, ville de la Laconie, près du
promontoire Tanarum. On y voyoit fur le bord
de la mer, un temple de Vénus, où fa ftatue étoit
debout & en marbre. Voyeç Cæne.
Cænopolis , ville d’A frique, dans la Cyrénaïque,
vers le, marais ou lac Paliarus.
Cænopolis, nom d’une partie de la ville de
Jérufalem, félon Jofeph.
CÆNOS G A L L ICANO S , ou Cænon Gallï-
CANON, lieu de l ’Afie mineure, dans la Bithynie,
fur la route de Conftantinople à Antioche, entre
Dablis & Dadaftane, félon l’itinéraire d’Antonin.
CÆN URG IA, ville de la Thrace, que Procope
place dans la province de Rhodope.
CÆNUS ( P Arc ) , rivière de la Gaule narbon-
noife, dont l’embouchure eft au quarante-troiftème
degré de latitude, félon Ptolemée.
CÆN YS , promontoire de l’Italie, dans le pays
des Brutiens, & vis-à-vis le promontoire' de Pé-
lore en Sicile, félon Strabon & Pline. Il eft nommé
Senis par Polybe , & par d’autres Canis.
CÆNOPHRURION, ou le Nouveau-Château.
C ’eft le même lieu que Canophrurium, mais dont Je
nom eft écrit d’une manière plus conforme au
grec.
CÆ N IT AR UM JN SU LA , en grec, félon le
texte d’Arrian w ( vnaoç) tg>v Kcuveirav. Cette île,
dont il eft parlé dans le périple de la mer Erythrée
de cet auteur, eft, à ce que l’on conjeâure,
la Kavathra de Ptolemée.
CÆNOMANI. Foye^ Cenomani.
CÆPORI. C’eft ainft que quelques interprètes
croient devoir lire le-nom d’un peuple de l’Hifpanie,
que le texte de Ptolemée nomme Capori.
CÆ R A C A T E S , ou C aracates & Cerà-
CAT.es. Ces noms fe trouvent dans quelques exemplaires
& quelques manuferits de Tac ite, pour
être celui d’un peuple germain, allié des Treveri.
On croit, avec beaucoup de vraifemblance, que
c’eft le même peuple que les Carefi, dont le nom
eft défiguré.
CÆRATUS. Quelques auteurs penfent qu’il
faut lire ainfi le mot Ccratus qui fe trouve dans
i Strabon. Voye^ Ceratus.
I CÆKE ( Cerveteri), peu éloignée de Rome, vers
l’oueft, & près du bord de la mer : fon premier
A a a