* A ria , marais ou lac de l’A f ie , dans l’Ane
propre. Il étoit formé par la rivière Anus, qui
s’y perdoit.
A r ia , ville de l’A fie , dans l’Arie propre. Elle
étoit fituée fur la rivière Anus ou Arias. On croit
que c’eft la même qui eft auffi Artacoana.
A ria , nom d’une contrée de l’Afie. Elle étoit
au nord de la Drangiane, dont elle étoit fêparée
par le mont Bagoâs , à l'occident du mont Paro-
panife, au fud de la Margiane, & d’une partie
de la Ba&riane, & à l’orient de la Parthie & de
la Carmanie, félon Ptolemée. Pline lui donne une
étendue plus confidérable. Il y a peu de rivières
dans l’A r ie , & les plus connues font, le Morgus,
félon Ptolemée \YArïas, dont les fources étoient
dans le mônt Paropanifus, va fe perdre dans un
lac.V
Arie avoit une ville principale, appelée Aria9
& l’on croit que c’eft la même qui a été auffi
nommée Artacoana, & indiquée comme ville royale.
Je vais joindre ici les lieux que Ptolemée fait
connoître dans cette province.
T A B L E A U G É O G R A P H IQ U E D E L’A R I E , S E L O N P T O L E M É E .
Ij* A R I E
renfermoit les
P e u p l e s
La région.
V i l l e s
de
s Nifaei 7 t
j Staveni } au nord-
I Mazorani, vers.............. 7 la Parthie.
3 la Carmanie déferte.
9 Cafirotæ. ........................... . vers la Drangiane.
\ Parutæ............. ... ............... . vers la Paropanifei
I Obares.. . . .................... . au-deffous des Parutæ.
I Drachmas. ........................ . entre les précédens.
I Atymandri. . . . . . . . . au-deffous des précédens.
Borgi............................. . après les précédens.
la région Scorpiophera
Difia.
Nabaris,
Taua.
Augara.
Bitaza.
Sarmagana.
Siphare.
Rhagaura.
Zamuchana.
Ambrodax.
Aftanda. »
Varpna.
Godana.
Phoraga.
Chatrifache.
Chauvrina.
Orthiana.
J Taupana.
Articaudna.
Alexandria in Aria.
Bæbarfana.
Caputana.
Aria civitas.
Bafica.
Sotira.
Orbetane.
Nifibis.
Paracanace.
Gariga.
Darcama.
Cotace.
Tribazina.
Afiafana,
Zimyra.
A R I A C A , pays maritime de l’Inde, vers le folfe Canthi Colpus, félon le Périple de la mer
Irythrèe, où l’on voit qu’il fortoit des navires de
ce pays.
M. d’Anville penfe que la contrée Ariaca pouvoir
avoir été la partie méridionale de celle de
Lance.
A r ia c a , ville de l’Afie, dans la Margiane,
félon Ptolemée.
A R IA CÆ , les Ariaques, peuple de la Scythie,
félon Ptolemée, près la mer Cafpienne.
ARIACES S A D IN O R U M , ou Sadanarum;
peuple de l’Inde, en-deçà du Gange.
A R IA CO S , ou Ariace , petite ville de l’A fie-
Mineure, dans la Myfie. Elle étoit fituée entre
Placia & Scylace, devant Olympe, montagne de
la Troade, félon Pline.
ARIALBINNUM, lieu de l’Helvétie. Il en eft
fait mention dans l’itinéraire d’Antonin.
ARIALDUNUM, ville de l’Hifpanie, fous la
jurifdiâion de Carduba, félon Pline.
AR IANO S , île nommée par S. Epiphane. Orté-
lius croit qu’elle sétoit vers l’Archipel.
AR ÏAN TH E , nom d’une ville qui appartenoit
aux Oenotriens, félon Etienne le Géographe, qui
cite Hérodian.
A R IA R A TH IA , ville de l’A fie , vers la Cap-
padoce, félon Antonin & Etienne le Géographe.
Conftantin Porphyrogénète parle d’un lac de
même nom. Elle avoit pris fon nom d'Ariarathe,
qui fut le premier roi de la Cappadoce ; & c’eft
d’après ce nom & d’après le texte d’Etienne de
Byfance, que l’on a lenti qu’il falloit corriger le
texte de Ptolemée, dans lequel on lit Ariarathira.
A R I A R I C A , lieu de la Gaule Lyonnoife, à
vingt - quatre mille pas d’Urba, félon l’itinéraire
d’Antonin.
ARIASPE, ville de i’A f ie , dans la Drangiane,
félon Ptolemée.
ARIA SSO R , ou A r ia s su s , nom d’une ville
de la Pamphylie, félon Ptolemée. Elle a été épif-
copale.
AR IB E S, peuple d’A f ie , en-deçà de l’Indus,
félon D enys le Périégète: félon Euftathe ils avoient
pris leur iiom du fleuve Arbis,
A R IC A D A , nom d’une ville d’A fie , que Ptolemée
place dans la Drangiane.
A R I C H I , peuple de la Sarmatie Afiatique,
félon Ptolemée.
A R IC IA , ville d’Italie, dans le Latium, au pied
& au-delà du mont Albano, fur la voie Appienne,
k 20 milles romains de Rome.
' Cette ville étoit plus ancienne que l’établifle-
ment des Grecs & des Latins en Italie. Les habi-
tans de cette ville fe diftinguèrent plufieurs fois
parmi les ennemis de Rome naiflânte.
Feftus expliquant ce que c’eft que Municipe,
met Aricia entre les exemples.
Cicéron parle de ce Municipe, & le nomme
Aricinum Municipium.
Diane de Tauride ou de Scythie avoit, à deux
milles de cette v ille, un bois qui lui étoit con-
facré, & où on obfervoit le même culte que dans
la Scythie, félon Strabon.
Frontin, en plaçant Aricia au nombre des colonies,
dit qu’on y fit faire des murs par les ordres de
Sylla.
Servius nomme cette ville Aritia.
Cette ville étoit à-peu-près dans le lieu où eft
la ville de Riccia, excepté qu’elle n’occupoit pas
feulement la colline, mais une partie de la ville :
la voie Appienne la traverfoit ; fon étendue s’éten-
doit fur-tout à gauche, où le lac & la ville même
de N émus étoit dans fa dépendance.
Près d’Aricie étoit un temple de Diane Tauri-
que, en très-grande vénération chez les Romains.
Les dames romaines avoient quelquefois la dévotion
de s’y rendre à pied, quoique ce lieu fut
à 16 milles de Rome. Elles y alloient avec des
torches allumées & le front ceint de couronnes.
Le grand - prêtre de ce temple , appelé roi, ne
parvenoit à cette dignité que par le meurtre de
fon prédéceffeur ; auffi. étoitdl toujours en armes
contre les entreprifes de qui vouloit lui Succéder^
Cependant Ovide dit:
Et périt exemple pojl modo quifque fuo.
Faft. L. M.
ARICONIUM ( Kenchejler ) , lieu de l’île d’Albion
, à 15 mille pas de CLevum ou Glevum, félon,
l’itinéraire d’Antonin.
C’étoit un lieu fameux pour la chafTe.
A R IE LD E L A , ou A r iede la , ville d e laP a -
leftine, félon le livre des Notices de l’Empire,
gpfS 21.
C ’eft vraisemblablement l’Arindela d’Etienne 1«
Géographe, qui la met dans la troifième Paleftine ,
& ajoute que.Glaucus en fait un village. Cela uipH
pofe qu’il croyoit que c’étoit une ville ; car ce
nom ( W ak ) manque à l’article. Au refte , la
troifième Paleftine eft l’Arabie pétrée.
ARIENATES, peuple d’Europe en Italie, felorf
Pline : il a dû être compris dans la Sixième région
de l’Italie ; mais il ne fubfiftoit plus de fon temps.
ARIGÆUM, ville de l’Inde, qui étoit fituée
vers la partie Supérieure du fleuve Indus. Alexandre
la trouva brûlée & abandonnée, Selon Arrian.
ARIGENUS, capitale des Viducajfes. Cette ville
étoit fituée dans la partie Septentrionale de la Gaule
Lyonnoife, Selon Ptolemée.
A R I I , ou les Ariens. Plufieurs peuples paroif-
fent avoir porté ce nom, à quelque différence près ,
dans la manière de l’écrire en grec.
i°. A rii ,Ape 101, peuples d’A fie , qu’Hérodote dit
avoir été voifins des Sogdiens : ils habitoient le
pays appelé Aria.
20. A r i i , Aptot. Autrefois, dit Hérodote,
les Mèdes étoient généralement connus fous le
nom d’Ariens, c’eft-à-dire, peuples de Y Iran. Mais
comme Diodore de Sicile dit que Zathranftes, le
même certainement que Zoroaftre, prétendoit, chez
les Aréianiens, les mêmes que les Ariens , avoir
reçu fes loix du bon génie; il s’ enfuit que les
Mèdes Sont les Ariens, & que Zoroaftre fut leur
légiflateur.
30. A r i i , peuple que Ptolemée place dans
l’Arabie heureufe. ~
40. A r i i , peuple de la Germanie. Il faifoit
partie de ceux que l’on comprenoit Sous le nom
de Lygiens : Selon Tacite, il y occupoit le premier
rang; ces Ariens, plus Sorts que la plupart des autres
Germains, étoient auffi plus Sèrocês ; & ajoutoient
à cette férocité naturelle, la rufe & l’artifice ; car
ils portoient des bouchers noirs, fe teignoient le
corps, & ehoififfoient même pour le temps des
attaques, i’obfcurité de la nuit. Au refte, on ne
connoît pas, & rien n’indique dans quelle contrée
habitoient les Ariens de la Germanie.