
ÀSTUR1CAN I, nom d’un peuple de la Sar-
matie Afiatique, félon Ptolemée.
ASTURUM LU CUS, bois de l’Hifpanie, dans
l’ancienne Afturie ; c’eft où les Aftures faifoient
leurs cérémonies religieufes.
A S T Y , nom d’un village de l’Egypte, félon
Diodore de Sicile. Il étoit dans le voifinage de
Canope, félon Etienne le géographe.
A S T YAN EN A , nom d’une contrée de l’Afie,
de laquelle il eft fait mention dans le Code, /. /,
tit. de Magift. indit.
ASTYGIS, voyeç A st ig i.
ASTYPA LÆA : dans fa lignification propre, ce
mot fignifie l’ancienne ville. On l’avoit donné au
promontoire de l’Attique. Il en eft parlé dansStra-
bon ( l .p , p . 6to ) , mais fans’ en rien dire de particulier.
Astypalæa, île de l’Afie, dans la mer Egée;
félon Ptolemée, Strabon & Cicéron. Ce dernier,
de naturâ deor. L. 5 , ch. 18, dit qu’on y rendoit les
honneurs divins à Achille.
Etienne de Byfance dit que cette île, l’une des
Cyclades, étoit nommée Pyrrhà, lorfque les Carièns
la pofledoient, & quelle èrtt enfuite celui de Pyhzà.
A stypAlæa, ville de l’rle de Cos, félon Etienne
le géographe, & Strabon.
A stypalæa, promontoire de l’Afie-Mineure,
dans la Carie, & dans le territoire de Mind'us, félon
Strabon.
A stypalæa, ville de l’île de Samos, félon
Etienne le géographe. ■
A S T YR A . ou A st yr e , ville de 1 Eolide, lelon
Pomponius Mêla, Scylax & Etienne de Byfance.
Strabon en parle comme d’une ville détruite, &
Pline dit qu’elle rte fubfiftoit plus de fon tems.
A s t y RA , village de l’Âfie-Mineure , dans la
Troade, près du Mont-Ida. Il y avoit auprès de ce
village un bois qui étoit comacrè à Diane Aftyrène.
A styra , ville de la Phénicie, dans le voifmage
de l’île de Rhodes, félon Etienne de Byfance.
A S T Y R O N , ville au fond de l’Illyrie. Elle fut
bâtie par les Argonautes, & nommée Polas par
les Golques,
A SU A D A , nom d’une ville de la Paleftine,
félon les notices de l’empire.
ASUCIANDÆ, les Aflùciandes, peuple de la
Sarmatie Afiatique, félon Pline. Ce peuple, s’il a
exifté, devoit être vers le Palus-Méotide. On n’eft
pas sûr de l’orthographe de ce nom.
ASUM, ville de l’île de Crète, félon Pline. C ’eft
l'A f is d’Etienne de Byfance, de laquelle Jupiter
prenoit le furnom d’AJîus.
ASUOREMIXTENSIS, liège épifcopal d’A frique,
dans la Mauritanie Sitifenfe, félon la .notice
épifcopale d’Afrique. .................
A S Y L A , ville de l’Hifpanie, dans le pays des
Turdétains , félon Pcolemée.
ASYPHUS, montagne d’Afrique, dans la Mar,-
marique, félon Ptolemée. •
AZYLIUM PERSARUM, (Vafyledes Ferfes),
lieu particulier de la Perfe. Il en eft fait mention
par Pline, à l’occafion du ruiffeau Hédypnus qui
c ouloit auprès, & qui enfuite alloit fe perdre dans
l’Eulée.
A T
A T A BU L I , peuple d’Afrique, ielon Pline qui
le place dans la petite île de Méroé.
A T A B Y R IA , l’un des anciens noms de l’île de
Rhodes, félon Pline.
A T A B Y R O N , montagne de l’-île de Rhodes,
de laquelle cette île a quelquefois été nommée
Atabyria. Il paroît que Strabon s’eft écarté de l’u
fage général en nommant cette montagne Atabyris,
à moins que ce mot ne fut l’oriental, altéré par
les habitans pour en faire un mot grec.
Quoi qu’il en foit, il paroît hors de doute que
c’eft du Mont-Atabyron que Strabon dit qu’il étoit
le plus haut de toute l’île. Il y avoit fur cette montagne
un temple de Jupiter en grande vénération. Il
eft vanté par les hiftoriens & célébré par les poètes ;
un Scholiafte de Pindare ne craint pas dé compromettre
fon bon fens en afîùrant, d’après l’opinion
publique, qu’il y avoit dans le temple de Jupiter
Atabyrius, des vaches d’airain, qui mugiffoiènt'
lorfqu’il devoit arriver quelque grand malheur. En
jettant les yeux fur la langue phénicienne très-
commune à Rhodes, au moins dans les temps un
peu reculés , qn voit que l’équivoque de deux mots
de cette languè, ont fervi de fondement à cette petite
fable. D ’après l’explication très-naturelle des
mots que l’on fuppofe avoir été employés pour ce
fens, on trouve que ce font dès prêtres qui fe. don-
noient pour avoir le don de cette prophétie. Et
quoique leur prétention fût faillie, le fait ail moins
eft raifonnable , & probablement allez vrai. Au
refte, les favans. penfent que, ce nom d'Atabyron
qui venoit très-vraifemblablement de Phénicie, eft
le même que celui de Thaborconnu dans les livres
faints, & qui appartenoit à la tribu de Zabulôn.
Apian le nomme Tabyrion; l’hiftorien Jofeph dit
ltabyrïus.
A t a b y r o n , montagne de Sicile. Dans le texte
d’Etienne de Byfance on lit Atabyriàn; mais les,
commentateurs croient que c’eft une faute. Aucun
autre auteur ne parle d’une montagne' de ce nom
en Sicile; mais Polybe, en donnant une idée nette
de la polition d’Agrigenté, dit qu’au haut dé la
montagne il y avoit un temple de Minerve & de
Jupiter Atabyrius, îepov. . . Aïoç PCrctifivplû': c’étoit
probablement de ce temple que la montagne por-
toit quelquefois le nom O?Atabyron donné à celle
de Rhodes, avec laquelle ce temple lui donnoit une
grande conformité.
A t a b y r o n , ville de Perle, félon Etienne de
Byfance.
-At a b y r o n , ville de Phénicie..On pen.fe que
le lieu auquel Etienne de Byfance veut faire allu-
fion eft le Thabor de la Paleftine, dont il eft parlé*
plus haut. Comme Polybe en cite une de même
nom qu’il place dans la Coelo-Syrie, & que dans
l’éloignement où il en étoit ces objets pouvoient fe
confondre, on croit que c’eft le même lieu que celui
dont parle Etienne de Byfance.
A T A C IN I , les Atacins, peuple. d’Europe, dans
la Gaule. Ce nom leur venoit de la rivière d'Atax,
( l’Aude ) dont ils habitoient les bords. Ils étoient
près.des Volcoe Teélofages,Sc au nord des Sardones;
JSarbo étoit leur capitale.
A TÆ A , ville de la Laconie, félon Etienne de
Byfance.
A T A L A N T A ( Tutendi) , petite île qui fe trouve
dans le canal que forme la mer, entre l’île d’Eubée
à l’eft, & la côte de la Locride à l’Oueft. Pline, en
parlant de quelques changemens de ce genre arrivés
à la furface.du globe, dit que cette île avoit d’abord
été unie à l’île d’Eubée ; Eufèbe dit au territoire
des Locriens. C’eft aufli ce que dit Diodore
de Sicile. Il en réfute que l'on ignoroit à quelle
partie cette île avoit appartenu, mais que l’on fa-
voit par tradition qu’elle avoit été détachée de
quelques terres voifines.
Etienne de Byfance commence cet article en
difant que c’étoit une ville (1) fondée par les Athé-.
niens chez; les Locriens» Pour avoir une idée plus
jufte de ce point de géographie, il faut confult.r
Thucydide. Cet auteur nous apprend que cette
île , qui avoit été autrefois inhabitée, fut entourée
de murailles par les Athéniens qui en firent un lieu
de défenfe, qpxpiov, afin d’ôter aux pyrates d’O-
ponce & autres,, la pofïibilité de fe jetter de ce
côté fur l’île d’Eubée . , . • '
A t a l a n t a , autre petite île» Gehê-ci-îfe trouvoit
dans le golfe Saronique tout auprès du Pyréé.
Strabon qui la fait connoître, obferve qu’elle por-
toit le même, nom que l’ile qui fe trouvoit. entre
Vile d’Eubée & les Locriens.
A T A L E N UM , ancienne ville de l’Afie, dans
la première Arménie, félon Ortélius, qui cite le
concile de. Chalcédoine.
A TA PHŸN I, les Âtaphynes., nation, confidé-
rable de l’Arabie, félon Etienne de Byfance» l
ATARBÏÇIS. C ’eft 'ainfi qn’on lit ce nom dans
Etienne de Byfance; mais cm convient, d'après le>
texte d’Hérodote ( L I I , ch. 41 ),, qu’il faut Atarbécis ;
& comme Etienne ajoute île de la Porpontide , &
que le nom eft Propontide, il s’enfuit qu’il y . a
faute en cet endroit. .
À T A R N A , ville de la Myfte, fur l’H ellefpont,
vis-à-vis l’île de Lesbos. Elle eft nommée Aterna par
Pline, qui,dit que de fon temps ce n’étoit plus qu'un;
village. M. d’Anviile l’a placée fur fa-carte fous le
nom d’ Atarneus.
A T E G U A , ville de l’Hifpanie, félon Hirtius,
debell. Hifpan.ch. 8 & 12. Elle étoit fî tuée près de ia
rivièrenominée Flumen Saljum ou Salfuja. Pompée,,
( 1 ) Quoique lé, mot troXis ne fe trouve pas en cet
endroit v on convient que c’eft une omiffion, & que
t ’eft le feùl qiie Poil y doive, fuppléer.
ayant pafTé cette rivière, campa entre Ucubïs &
Ategua, pour obliger Céfar à lever le fiège de cette
dernière place ; mais ce général la prit en fa pré-
fence. Elle devoit être fur la route d' Anùcaria à Hif-
palis. Cette ville eft nommée Attegova par Dion.
A T E IA , ancienne ville de l’Afie Mineure, dans
la Paimyrène, félon Ptolemée.
A T E L L A , ville de l’Italie dans la Campanie,
vers le fud-oueft de Capua. Elle fut premièrement
déclarée municipale, & enfuite elle devint colonie,
félon Frontin.
A TELLUM, ville d’Italie dans la grande Grèce,
vers le nord-oueft de Venufia.
A T E R , montagne de l’Afrique, dans la petite
Syrte, félon Pline, qui ajoute qu’elle s’étend fort
loin d’orient en occident, & que les Romains l’a-
voient nommée Mons Ater,. parce qu’elle paroît
comme brûlée par les ardeurs du foleil. ■
ATERBECHiS, nom d’une ville de l’Egypte,
dans la Profopitide, félon Hérodote..
A T E R IO N , ville de la Sicile, félon Etienne
de Byfance.
AYERNUM, ville d’Italie, dans le Samnium,
chez les Marrucmi. Elle étoit fur le bord de la mer
à l’embouchure du fleuve de même nom.
ATERNUS, fleuve de l’Italie, dans le Samnium«
Il avoit à fon embouchure une ville de fon nom«
A T E ST E , (Efte ) , au fud-oueft de Patavium,
dans la V énetie : c’ètoit une colonie romaine.
ATHA EU S , ville qui fe trouve nommée dans
Tite-Live , & que , d’après fon récit, on voit être
une ville de Theflalie. On penfe, avec beaucoup
de probabilité, que c’eft la même cyyCAtrax.
A TH A L E A , ville d’Afie, dans la Pamphilie,
au fond, d’un petit golfe au fud-eft: à'Olbia. La po-
fttion de cette; ville eft mal indiquée dans.quelques
anciens. Pline nous fait connoître les Catara&es, &
Strabon indiqué la pofition d’Attalea, qu’il nomme
Attalia, très-près de ce fleuve. Cette ville, qui
avoit d’abord porté un autre nom, avoit pris celui-ci
$ Attelle .P hila.de Iphe, roi de bergame, qui l’avoit
rétablie & y avoit fixé une colonie..
A TH AM ANES, les Atthamanes', peuple d’Europe^
placé par "M. d’Ànville, en Epire, au nord
des Molofîes ( Voye^ A t h a m a n ia ). Pline les
place en Etolie Etienne de Byfance, en Illyrie.
Selon Ptolemée ils auroient été féparés de l’Epire
par le golfe d’Arr,brade ; ce qui ne s’accorde pas'
avec leur jufte pofition. Selon Strabon , ils étoient
féparés de l’Etoile par lé fleuve Âcheloüs.
; Ce fut dans.le. voifinage dé ces-peuples , que fe
retirèrent les Perrhebes chaftés de la Theflalie par
les Lapithes dans lé temps de la-guerre des Centaures
, félon Strabon , L $.
Les. Athamanes furent une des plus petites nations
de l’Ëpire' dans les commencemens; mais ils
parurent avec éclat dans les-guerres des Romains
&,dès Etoliens çoiltre la Macédoine, ver> l’an 197
avant l’èrè vulgaire. Tite-Live rapporte que les.
Etoliens. chodirent Ammandre , roi des Atliamanes,,