
y avoit aufli une rivière que Pcolemèe appelle
Albanus.
Ce peuple, auquel les anciens reprochent la plus
grande ignorance en-fait de commerce, d’agriculture
& d’artr militaire, avoient cependant quelques
vertus morales : ils accordoient heaucoup de ref-
peô aux vieillards , Sc ne montraient aucun defir
d’amafler des richefles. Cependant^comme ces peuplades
réunies ne laiffoient pas d’être nombreufes,
ils mirent en campagne, contre Pompée, vingt-
deux mille chevaux & foixante mille hommes de
ied : ils fe fervoient de flèches & de boucliers,
eu de temps après, c’eft-à-dire, fous Augufte ,
il y avoit vingt-fix rois dans le pays , commandant
à autant de petites nations qui avoient chacune
un jargon particulier. Us étoisnt fuperflitieux ,
4k leurs prêtres , très - cruels , s’il efl vrai qu’ils
attachoient dans un bois un homme que l’on nour-
riffoit bien pendant un an, pour le percer enfuite
d’un dard, & chercher à démêler l’avenir dans fes
entrailles encore palpitantes.
A lbania , ville de l’Afle , dans l’A flyrie. Elle
ètoit fituée à l’orient du fleuve Tïtana, vers le 35e
degré de latitude.
ALBANIÆ PYLÆ >ou A lb aniæ portæ , ou
les portes Albanieanes. Ce lieu de l’Albanie étoit fur
le bord de la mer Çafpienne , & défendoit le feul
paflage que le Caucafe laiffe en cet endroit. I l étoit
au nord de la ville de Cabanaca.
A LBANIANA. Voye^ A lbinia.
ALBANOPOLIS ( Albanopolï ) , ville de l’A L
bania, fur les confins delà Macédoine \ elle, étoit
au fud-oueft de l'Ycknidus.
A lbanopolis , ville de la Grande-Arménie.
' A LB AN UM , ville de la Pannonie, félon la
notice de l'empire.
A lbanum Pompeï , lieu d’Italie entre Rome
& le champ Pomùnus.
A lbanum , bourg que Procope indique à cent
cinquante ftades de Rome , fur la voie Appienne,
peut-être le même qu’Arx Albana^
A lbanum Mar e , nom donné par Pline à la
portion de la mer Çafpienne, qui bornoit l’Arménie.
ALBANUS , fleuve que Ptolemée indique en
Albanie, & que M. d’Anville croit être le Samura
aétueL
A lbanus Lacus j ou lac d*Albe, appelle aujourd’hui
lac de Caflel Gandolfe, en Italie.
A lbanus mons , ou montagne d’Albe, en Italie.,
tout près Alba-longua. Il étoit réputé faint^ parce
que l’on regardoit l’avantage d’y voir fouvent tomber
la foudre comme une preuve de ta protection
particulière des dieux. Il y avoit fur cette montagne
un temple de Jupiter Latialis, qui avoit été
confirait du produit des dépouilles de l’ancienne
SueJJa Pomeùa , capitale des Voifques. Un autre
temple fitué allez près , étoit dédié à Juno Moneta.
Cenrlà que fe célébraient ces fêtes latines qui avoient
imaginées par la politique de Tarquin le fuperbe,
pour la réunion des diftérens peuples du Latium : on
y en comptoit trente-fept. Cette fête , appellée
Feria , dont nous avons fait foire, tenoit à. la religion
& au commerce ; elle fe tenoit dans
une belle plaine au bas du mont, & ce lieu fe
nommoït la place du peuple , ou Forum Populi. On
vit quelquefois que-des généraux Romains qui n’a-
voient pu entrer en triomphe à Rome, allèrent
triompher au Mons Albanus; c’eft une preuve de
l’importance que l’opinion lui accordoitv
A lbanus mons , ( Albano.) petite ville d’Italie.
A lbanus mons , montagne qu’Ortelius indique
en Afie.
A lbanus mons , montagne que Ptolemée indique
en Iily r ie , & que quelques auteurs ont cru
faire partie de celles que Strafion nomme Albius
mons. Les Anciens les regardoient comme faifant
partie de la chaîne des Alpes.
A L B A R A , ville de S y r ie , vers la Phénicie,
félon Guillaume de T y r .
A L B A U G U S T A , félon Ptolemée. Voye[ A lbà-
A ugustà.
ALBECE R E IO R U M AP OLEIN ARIUM. Voÿe%
R e i i .
ALBENTIUM C IY IT A S . Voye^ A lba-Au-
GUSTA.
ALBI MONTES , ou les Monts blancs, montagne
de l’île de Crète, félon Ptolemée. Il me par
roît que, fans traduire le feus du grec, ksvh.cc 0 pp.-%
il faudrait leur laiffer le nom de Leucimontes.
A L B IA N À , ville de l’île de Çorfe, félon Pto-
lemêe.
ALBIANUM , ville de la Norique, félon An-
tonin.
A L B IC I , peuples de la Gaule , qui i félon
Céfar, habitoient les montagnes au-dejfus de Mar*
feille. Voye^ A lbkeci.
ALBIENSES. Strabon appelle ainfî les habitons
d’Alba Helviorum. Pline dit que , de fon temps , les
Gaulois d'Alba découvrirent dans leur, territoire
des fèps de vigne, d’une certaine efpece, qui n’ê-
toient en fleur que pendant un jour , & q u i, par
cette raifon, êtoient à couvert de la gelê’e ; ce qui
engagea toute la Gaule Narbonnoifê à en multiplier
les plants ; d’où leur vint le nom d'e Narforniques.
Pline, Lib. X IV 3 chap. y.
ALB IG A ( Albi ) , ville de la Gaule, dans là
première Aquitaine , fur le Tangus. M. d’Anvillê
la place chez les Ruteni provinciales. Il obferve que
l’on ne connoît pas de monument qui fafle mention
de cette v ille avant la fin du quatrième fiècle
de notre ère. Il paraîtrait que le nom dè cette ville
eût dû être Albia, puifqu’elle eft aufli nommée
civitas Albientium. C ’eft a-Albiga que s’eft formé lé
nom moderne d’Albigeois.
ALBIGAUNUM. Voye^ A lbium ingaunvm.
ALBIGI. Ce: peuple efi nommé par l’Anor
nyme de Rayenne. Ils êtoient dans la Celtique
avant qu’Augufte les eût. incorporés dans FAquir*
!
tains. Grégoire de Tours appelle leur capitale Al-
l„gj- ( Dom Martin. )
A L B I I MONTES Vayei A l b i u s m o n s .
ÀLBINGAUNUM. Voye^ A lbium ingaukum.
ALBINX V IL L A , au fud-eft dé Vada VoL-
lerra, ville d’Italie, dans l’Etrurie.
ALBINIA , fleuve de l’Etrurie. Il venoit du
nord , paffoit par Satümia., & fe jettoit dans la' mer,
au nord de Coja... .
A lbinia , ou A lbinianA (Alphen) , à quelque
Ai fiance à l’eft de Lugdunum Batavorum, avoit été,
félon quelques auteurs, bâtie par Albinius, préfet
des Gaules. D ’autres écrivains croient qu’il faut
'en attribuer la fondation à Alphenus Varus, qui,
félon eux, éleva cet édifice pour fervir d’entrepôt
aux bleds qui remontoient le Rhin, Les ruines d A lphen
ne font qu’à lin mille de Roombourg. ^
U en eft parlé dant l’Itinéraire d’Antonin, &
dans la Table Théodofienne.
ALBINIMINIUM , nom qui fe trouve dans
Ptolemée. Voyt^ A lbium intemelium.
ALBIN1UM. Voyéi A lbium intimelium.
ALBINNENSES V IC A N I , ceux d’A lb y , village
du comté de Genève: Il en eft fait mention
dans une infcription rapportée par M, Maffci. (Dota
Martin. )
ALB1NTEMILIUM. Voye[ A lbium intemelium.
ALBICECE, ville de la Gaule , & la capitale des
’Albiceci.
A LBK E C I, nommés dans Céfar Albici, peuples
qu’il dit être des montagnards au-deflùs de
Marfeille. C ’étoient donc des peuples de la Gaule,
dans la Narbonnoifê fécondé. M. d’Anville les place
a la gauche de la Druentia , au nord de Reii. Dom
Martin les met dans le même emplacement, fous
le nom de Reinenfes. Il paroît à. M. d’Anville que
le nom de Reii eft moins ancien que celui dyAlbiceci.
Il ne penfe pas qu’il faille les confondre avec les
Segobrigii ou Segoveii ( félon Adrien Valois ) ., dont
parle Juftin, & que k s Marfeillois trouvèrent fur
la côte en y arrivant.
Ces Albïatci êtoient fort attachés aux Marfeillois,
& les fecoururent de tout leur pouvoir lorfque
Céfar afiiégea Marfeille*
ALBION. Voye{ Britannia.
AT.RIS ( l’E lb e ) , grand fleuve de la Germanie.
Voye{ Marcien d’H éraclée, &c.
| A LB IS I , dont il eft parlé dans l’Anonyme de
Ravenne ; « ville du côté de Genève. Je crois que
» c’eft là capitale des Alèinnenfes vicani v. Voyez
oç mot. (Dom Martin*.)
A LB 1STRUM , ou Abvstrum, ville que Pto-
îemée indique dans la grande Grèce.
ALBIUM INGAUNUM ,. en Italie , fur la côte
de la Ligurie , en fuivant vers le nord*eft.. Strabon
en parle comme d’une petite ville.. Elle eft aufli
appellée , par quelques auteurs, Albingaununu.
Albium intemelium ( Vintimille) , ville delà
Ligurie., fur le bord de la mer. On la nommoit
ainft du «Om des înterriel'ù, auxquels elle apparte-
n oit, & pour la diftinguer de l’Albium des Ingaunîi.
ALBIUS MONS : on avoit donné ce nom k
l’une de montagnes des Alpes, du côté de la Rhé-
tie & de la Carnie.
A L B O C E L L A , ville de l’Hifpanie, à l-’eft de
Aquoe Flavitz.
ALBO C EN S II, nom d’un des peuples de la-.
Dacie , félon Ptolemée. _
ALBOCEL LA , ville de l’Hifpanie, félon Ptolemée
, qui la place chez les Vaccei.
ALBOCENSIS, ville de la Dacie. nommée dans.
Ptolemée.
ALBONA,-. petite ville de YHiftria, que Fon
trouve aufli nommée Alvona.
A L BO N IC A , ville qu’Antonin attribue à l’Hif-
panie , entre Cxfar Augufla & Lamnium.
ALBULA , ancien nom dû Tibre , ou Tiberis.
Voyez ce mol.
À lbula , eft aufli le nom de plufieurs rivières.
A lbula., ville èpifeopaie d’Afrique , dans la.
Mauritanie.
On cite une ville de même nom en Efpagne.
ALBULUS, ç’avoit été un des noms du Tibre*.
Voyei Euftathe fur Denys le Périégéte*
A LBUM , promontoire de la Paleftine, au nord--
oueft de la Galilée fupérieure „ au fud de T y r , 8c
près d’Alexandrie*
Album promontorium , ou A lbum littus ,
promontoire de l’Afrique , fitué dans le détroit»
d’Hercule ou de Gibraltar , à l’Orient d’Ampelufia ,
à. Foccident du. mont A b y l a & vis-à-vis de MeU-
laria, fur la côte d’Efpagne*
A LBUN EAFONS, ûmA l b u læ a q u æ (Bagni
di Tivoli) , fource & petite rivière du pays des.
Sabins, à l’oueft de Tibur. Ces eaux fulphureufes
êtoient propres à plufieurs maux ; ce qui. les avoit
mife&en. grande, confidération. On y avoit élevé,
des bains très-beaux, dont il eft parlé dans Suétone*
Ce lieu étok. orné de. beaucoup de.raonumens ,
dont quelques-uns trouvés dans les temps modernes ,
& .publiés par Fabrettimontrent que Fon.y adorait
Hygie, déefle de la fanté.
ALBUNEUS FONS. Voye^ A lbunea fons.
ALBURNUS Portas & Mons , au nord de.
Poeflum,. dans la pactie de la grande G rèce, appellée
Lucanie.
ALBUS P A G U S ou A lbus v icus ,. village de
l’Arabie, félon Strabon, &. dont le nom fîgnifioit
village blanc, puifque le grec porte Asuxw.xûî//«.
A lbus, pqrtus ,. port de. l’Arabie., félon Ptolemée.
A T ,CF. r ville. du.Péloponèfe, & de laquelle parler
Plutarque dans la vie de Cléomène. Le.Père Lubin
croit qu’elle étoit dans l’Ar.cadie,.
A lce , ville de l’Hifpanie, chez lès Celiibériens v
feloaTite-Live; Antonin nomme uue ville.d'AIces;
qui pourrait.bien ayoin été, la même , au.fud-eft.de:
Confaburus.
A lce ville de FHifpanie. Voye^ A lcjL