
C ephissis, ok C o pa ïs lacus, lac de laBéotîe. Ce
lac prenoit Ton nom du fleuve CephiJfuSs, qui venoit
de la Phocide, & venoit fe perdre dans ce lac. Le
nom de Copaïs venoit fans doute de la ville de Copes,
qui étoit bâtie fur fes bords. Paufanias, /. p , Béotic.
ch. 24,' dit qu’il y avoit autrefois deux villes fur
le bord de ce la c , mais qu’il les avoit englouties
dans fes débordemens : elles fe nommoient Athènes
& Eleujzs.
CEPHISSIUS , nom d’une fontaine qui arrofoit
la ville d’Apollonie, dans le Pont, feloiï Pline.
CEPHISSUS, fleuve de la Grèce. Ce fleuve
prend fa fource dans les montagnes qui féparent
l’ancienne Phocide de la Theflalie : cette chaîne
s’appeloit (Eta. Le cours du Céphife eft du nord-
oueft au fud-eft. Ce fleuve eft quelquefois très-
bruyant à fa fource. En hiver, le froid y eft très-
v if , à caufe du voifinage des montagnes. A peu de
diftance de fa fource, on trouvoit Liltza, ou
Lilée ; puis il recevoir à fa droite, d’abord le
Pindus, plus bas, le Chacalis; enfin, il couloit au
bas de la montagne où fè trouvoit Parapotame,
■ avant d’entrer dans la Bèotie. 11 recevoir dans cette
contrée VHercyna, à fa droite, le Mêlas à fa gauche ,
8c fe jetoit, au fud d’Orchomène, dans le lac
Copaïs, nommé quelquefois, d’après le fléuve,
lac CephiJJîs. L’expreflion d’Homère Trecp' i7rôTcty.oy}
femble devoir s’entendre des habitans de Parapotame
en particulier, puifqu’il n’y avoit que des
peuples qui fiflent uin corps politique, qui puflent
envoyer des troupes à la guerre. L’expreffion de
border ou d’habiter près des bords d’un fleuve,
eft vague , & fuppofe néceffaifement une réfidence
particulière. C’eft aufîi le fentimént de Paufanias,
qui eft en droit de s’appuyer du témoignage d’Hé-
rôdote. Paufanias dit que ce fleuve eft quelquefois
fort bruyant à fa fource. En hiver, le froid-y
eft très-vif, à caufe du voifinage.des montagnes.
C ephissus , le Céphifle. Dans l’Attique, on
trouvoit deux fleuves de ce nom. Le plus oriental,
qui étoit la plus conûdérable, commençoit au nord
de Decelia, couloit au fud jufqu’à Cephïfjîa, puis
couloit au-fud-oueft par le nord d’Athènes, cô-
toyoit le mur feptentrional du Pirée, traverfoit les
longs murs, & fe jetoit dans le port de Phalères.
Il eft vrai que Strabon (/. j x 9 p, Ô13), le fait
commencer plus à l’oueft, dans le pays des Triné-
iniens. Selon le même auteur, c’étoit une efpèçe
de torrent, fouvent à fec en étéi
Le fécond commençoit à-peu-près' au nord de
Phyla, & venoit fe jetèr dans le golfe Saronique,
auprès de Scirus. On trouvoit vers fon embouchure
plufieurs ftatues, entre autres une d’un
jeune homme qui coupoit. fes cheveux, fans doure
pour les confacrer au fleuve, comme c’éroir la coutume
des anciens Grecs. Paufanias, in Attica,c. 37.
Cephissus , nom d’une rivière du Péloponnèfe,
dans l’Argolide, félon Paufanias.
C ephissus. Ortélius met une rivière de ce nom
dans rîle de Salamine»
C ephissus , rivière de Grèce, dans la Sicyonie »
félon le même.
C ephissus. Le même géographe met une rivière
ainfi nommée dans l’île de Scyros.
CEPHRO, ou K ephro , village 8c défert de
l’Egypte, où furent bannis S. Denys d’Alexandrie
S. Maxime, &c. C ’étoit du côté de Loafis, à l’entrée
des dèferts de la Libye.
CEP I, nom d’un lieu maritime de l’Afie mineure
que Cédrène , cité par Ortélius, place à l’embouchure
du Méandre.
C epi , ville de l’île Cococondàma, fur le Pont-
Euxin , à l’entrée du Bofphore Cimmérien, félon
Pline. Elle éft nommée Cepus par Strabon. C ’étoit
une colonie des habitans de Milef, félon Pline.
C E P IAN A , ou Çæ p in a . Selon les différens
exemplaires de Ptolemée, ville de l’Hifpanie, chez
les peuples celtiques de la Lufitanie.
CEPIONIS TURRIS, lieu de l’Hifpanie, dans
la Bétique.
CEPRESICUM JUGUM. C ’étoit un promontoire
ou un cap que Xora mqritina de Feftus Aviemïs
indique, ce me femble, fur la côte dé l’Hifpanie.
CEPUS , nom d’une ville de l’île C'orocondama,
fur le Pont-Euxin, à l’entrée du Bofphore Cimmê-
rien, félon Strabon. Cette ville eft nommée Cepi
par Pline, & Cepoe par Pomponius Mêla & Dio-
dore de Sicile. -
CERACE. Polybe nommé aiiifi une ville de la«
Macédoine, fituée auprès du lac Lichnyde.
CERAMICUS. Il y avoir à Athènes deux quartiers
de ce nom ; l’un en-dedans, & l’autre hors
la ville. Ce dernier étoit principalement deftiné
pour le lieu où les jeunes gens s’exerçoient, félon
Paufanias. ( Voye^ l’article A thenæ. )
C eramicus Sinus , golfe de Céramique. Il étoit
fitué fur la côte de la Carie, ayant au nord la pref-
qu’île où étoit Halicarnaïfe, 8c au fud, cellè où fe-,
trouvoit Cnide. Il prenoit fon nom de la ville dé
Ceramus. C’eft aujourd’hui le golfo de càflel Mar-■
mora. On le trouve aufli écrit Çcrdmiacus.
CERAMIS, nom d’un bourg de Grèce, dans
l’Attique. Il étoit de la tribu Acamantide, félon-
Suidas. C ’eft ce lieu que quelques auteurs ont
“nommé le Céramique du dehors.
CERAMORUM FORUM ^ ville de l’Afte mineure,
que Xénophon dit avoir été fituée aux confins
de la Myfie.
CERAMUS, ville de l’Afie mineure, dans l’île
d’Arconefus, fur la côte de la Doride.
C eramus , nom d’une ville épifcopale de l’Afie
mineure, dans la Carie, félon les aéles du concile
d’Ephèfè , tenu en l’an 431.
CERAMUSSA, ou C er a mun a , fiège épifcopal.
de l ’Afrique , dans la Numidie, & près de Milève 9„
félon la conférence de Carthage.
CERANÆ, ville de Phrygie, félon Pline.
C ER AN G A , ou C er an g e , nom d’une ville de.
L’Inde, que Ptolemée place en-deçà du Gange,.
CERAS , ou C eràdis , nom d’un lieu particulier j
des Indes, dont fait mention Ariftote dans fon livre
des chofes admirables. (La Martmièrè).
CERAS A. L’hiftoire mêlée, citée par Ortélius,
nomme ainfi l’intérieur de la Perfe propre, ou
Perfide.
CERASONTE , ville grecque , fituée dans la
Colchide, fur le bord de la mer. C ’étoit une colonie
de Sinope, félon Xénophon. Les Grecs y
féjournèrent dix jours, pendant lefquels on partagea
l’argent provenant de la vente des prifonniers.
CERASSON , ou G erason , fiège épifcopal de
l’A fie , fous la métropole de Boftra,felon la notice
du patriarchat d’Antioche.
CERASTÆ. Selon quelques anciennes éditions
de Ptolemée, c’eft le nom d’un peuple de l’Ethiopie.
CER ASTIS. Ç ’avoit été, félon Pline, l’un des
noms de l’île de Cypre.
CER ASUS , ville 8c golfe du royaume de Pont,
fur la côte méridionale du Pont-Euxin. C ’étoit une
jolie ville grecque , qu’une peuplade venue de
Sinope fit bâtir au fond d’une baie, entre deux
rochers efearpés qui la défendoient, félon Pline 8c
Arrien.
Cette ville fut agrandie par Pharnace, aïeul de
Mithriçlate, qui lui fit prendre fon nom , 8c la
peuplâ d’une troupe de Barbares de la Colchide.
C ’eft dans cette ville que la malheureufe Monime
finit fa vie , félon Salluft e , dans fes fragmens.
L’afpeR de Cerafus eft fort agréable én y arrivant
par mer. Au rapport de Pline, c’eft du territoire
de cette ville, que Lucullus , après en avoir
fait la conquête, envoya en Italie les premiers
plants de cerifes. Cette ville a été épifcopale,
félon la notice de Léon-le-Sage.^
Les dix mille Grecs qui s’étoient trouvés dans
l’armée du jeune Cyrus, lors de la bataille de
Babylone, pafsèrent en revue devant leurs généraux
dans cette ville. Ptolemée diftingue la ville de
Cerafus de celle de Pharnacée.
CER A T A , nom de deux montagnes de la Grèce.
Elles féparoient les territoires de Mégare 8c d’A thènes,
félon Strabon,,Diodore de Sicile 8c Plutarque.
CERATINUS SINUS, golfe du Bofphore de
Thrace, félon Denys de Byfancei
C ER ATOPORUM, fiège épifcopal de l’Afie
mineure, dans la Phrygie pacàtienne, félon les
aétes du concile d’Ephèfe.
CER ATUS, ou C æ r a tu s , nom d’une petite
rivière de l’ile de Crète, que Strabon dit couler
auprès de la ville de Gnojfus.
CER AUNIA, ville du Péloponnèfe, dans l’A -
chaïe, félon Polybe. C’êtoit une des douze villes
qui formoient la cité des, Achéens.
CERAUNII. Les Cérauniens étoient un peuple
de l’illy r ie , 8c qui étoient partagés en vingt-quatre
décuries , félon Pline. Il eft auffi parlé de ce peuple
par Ptolemée.
C eràunii Montes. Les monts Cérauniens, en
Illy rie, 8c s’étendoient du nord au fud. C eft pourquoi
on les trouve aufli dans l’Epire. f
C eràunii Montes. Tzetzès met des monts Ce-
rauniens, en Italie ou en Sicile.
C eràunii Montes. Pomponius Mêla donne ce
nom à la partie du mont Taurus qui va du côte
du Pont-Euxin, du Palus-Méotide 8c du Tanaïs.
Pline en fait aufii mention.
GERAUNILIA, ou Ç er au næ a ,ville de l’Italie,
que Diodore de Sicile place dans le pays des Sam-
nites. Il ajoute qu’elle fut prife par les Romains.
CERAUNUS, nom d’une rivière de l’A fie ,
dans' la Cappadoce , félon Pline.
CERAUSIUS, nom d’une montagne du Pelo-
ponnèfe, dans l’Arcadie. Elle faifoit partie du mont
L y cé e , félon Paufanias.
CERB ALITANUS. Le concile de Carthage tenu
I en l’an 5.2,5 , met un fiège épifcopal de ce nom dans
l’Afrique proconfulaire. . ., '
CERBALUS ( aujourd’hui le Cerva.ro') , rivière
1 de l’Italie, dans la' Poùille daunienne. Elle lui
fervoit de bornes, félon Pline. Elle eft mat'quee
■ fur 1a carte de M. d’Anyille.
CERBANI. Pline nomme les Cerbanîens comme
un ancien peuple de l’Arabie heureufe. Us font
nommés Cerdaniuz par Etienne de Byfance.
CERBANIUM. Procope fait mention d’une ville
de l’Italie, qu’il nomme ainfi. Il la place dans la
Pou ille.
OERBERIUM ORACULUM. Ce lieu devoit
être fur les côtes de la Campanie. Les oracles s y
manifeftoient en fortant de la terre.
CERB ESI A FO SSA , nom d’une fofle de l’Afie
mineure, dans*la Phrygie. Strabon rapporte qu il en
fortoit des exhalaifons empeftéès..
CERBIA , ville de l ’île de Cypre, félon Conf-
tantin Porphyrogénète, cité par Ortélius (La. Mar-
tinière \
CERBICA ( Sbekkah) , ville de l’Afrique, qui
étoit fituée à dix-huit lieues au fiid-oueft de Cap fa,
félon Ptolemée.
On y trouve quelques veftiges des Romains.
( Show. )
CERCAPHUS, nom d’une montagne de l’Afie
mineure, dans l’Iônie, 8c près de la ville de Co-
lophon, félon le feholiafte de Lycophron, cité par
Ortélius. -
CERCAS. Suidas fait mention d’une ville de
Grèce ainfi nommée. Il dit qu’elle etoit près
d’Aulide.
CERCASAROPOLIS, nom d’une ville dE-
gypte, qui étoit fituée fur la rive gauche du Nil,
à l’endroit où ce fleuve fe partage pour former
le Delta. Il en eft fait mention par Hérodote 8c
Pomponius Mêla. Sa branche orientale eft le bras
Pélufien ; l’occidentale, le Canopien. Strabon
nomme cette ville Cercefura, 8c la met du cote
de la Libye.
CERCASORUM. Voyei C er ca so ro pou s.
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