
les mémoires de l’Académie des Belles-Lettres, t. ƒ,
p. 290. En Toici une courte analyfe.
Il y a , à deux lieues au fud de Caën, un lieu
nommé V ieux , où l’on a trouvé un grand nombre
d’antiquités. M. Foucault, étant Intendant de Caen,
y fit fouiller, & trouva plufieurs infcriptions, dans
lesquelles il étoit déjà queftion des Viducajfes. Pline
parle de ce peuple; mais comme rien d’ailleurs n’en
faifoit mention, on croyoit devoir le confondre
avec les Bajocajfes ou Badiocajfes, dont il parle
aufli. D. Martin en conclut avec raifon, que e’eft
à tort qu’Adrien de V a lo is, Cellarius, &c. ont
avancé que les Viduajfes étoient le même peuple
que les Bajocajfes.
Mais je.penfe, qu’il a tort lui-même lorfqu’il
avance qu'Arigenus n’efi pas Bayeux; car de ce que
Vieux répond à la capitale de Viducajfes, il ne s’enfuit
pas que Bayeux ne "puiffe pas répondre à la
capitale de Bajocajfes. Il ne faut qu’admettre deux
petits peuples différens. Et en effet, le territoire
de ces derniers conferve encore le nom de BeJJln.
A ræ Herculis. Pline les place dans la Sogdiane.
Aræ Herculis, lieu particulier dans les Alpes.
Pétrone en fait mention dans fon poëme de la
-guerre civile de Céfar-& de*Pompée.
A ræ Jovis Str at ii, autels dédiés à Jupiter
militaire , félon Pline. Ils étoient dans, le Pont,
près d’Héraclée, & à peu de diftance du port d’A-
mycus.
Aræ Muciæ , Aræ Mutiæ , ou Aræ
Mu rtiæ, félon les divers exemplaires de Pline,
lieu de l’Italie, dans le territoire des Véiens.
ÀRÆ'N ILITTUS, rivage d’une contrée de la
Thrace, ou de la Macédoine, prés de l’Ifthme du
mont Athos, félon Plutarque, qui dit qu’on le
nommoit auparavant le rivage du Dragon.
Arænus , bourg du Peloponèfe , dans la
Laconie, félon Paufanias.
A rænus. Suidas fait mention d’une rivière de
ce ,110m.
A ræ Philenorum , Heu de l’Afrique, au bout
.de la Cyrénaïque, aux confins de la'province
Tripolitaine , félon Salufte , ds bello 'Jugurt. On
dit que ce monument dut fa fondation à l’événement
fuivant : Les Cyrénéens & les Carthaginois difpu-
toientau fujet des limites de leurs Etats. O if convint
de part & d’autre de choifir de jeunes gens qui parti-
roient enfemble des deux capitales, &que l’endroit
où ils fe rencontreroient ferviroit de limites. Les
Philènes partis de Carthage firent plus de diligence.
On les accufa de mauvaife foi ; & , fe flattant de
l’efpérance qu’on feroit rompre l’accord, on déclara
que l’on ne l’obferveroit qu’autant qu’ils con-
fentiroient à être enterrés vifs dans le Heu même.
Au grand étonnement de leurs ennemis, ils prirent
cette courageufe réfohition. En mémoire d’un dévouement
fi héroïque, les Carthaginois y élévèrent
des autels en leur honneur, fous le titre d'Ara.
Philenorum.
Aræ Sabæ , ville de la Médie, fur la cote de
la mer Cafpienne, à 4’embouchure du Cyrus, feloiî
Ptolemêe.
A ræSemiramidis, dans la Sogdiane, félon Pline.
Aræ Sestianæ , petit lieu fur la côte de l’Hif-
panie, dans le pays des Péfiques, entre Flavionavia
& Noega. C ’étoient huit autels élevés en l’honneur
d’Augufte.
ARÆTHUS, nom d’un fleuve, félon Lycophron ;
Ifacius, fur l’autorité de ÇaUimaque, dit qu’il étoit
en Epire.
AR AG A , nom d’une ville de l’Arabie heureufe,
félon Ptolemêe. Quelques exemplaires de cet auteur
portent Dr a GA.
A R A G A R A , ou A ganagara , félon les divers
exemplaires de Ptolemêe, ville .de l’Inde au-
delà du Gange.
A R A G U S , rivière de l’Ibérie afiatique , qui fe
mêle avec le Cyrus, félon Strabon.
Pline la nomme Ala^on, & dit qu’elle defeend
du mont Caucafe, fépare l’Ibérie de l’Albanie, & fe
jette dans le Cynis.
ARAINE, bourg du Péloponnèfe, dans la Laconie.
Il étoit fitué aux environs du fleuve Sménus ;
on y voyoit le tombeau de Las, fur lequel il étoit
repréfenté. Paufanias, 1% y. Lacon , ch. 24.
ARALUCUS , lieu de la gaule Narbonnoife, au
nord-nord-eft de Forum Julii. Vénus y avoit un
temple, qui fut détruit vers l’an 447.
ÀRAM ( le pays d’ ) , nom que la Genèfe
donne à la S y r ie , à caufe d’Aram, cinquième fils
de Sem, dont les defeendans peuplèrent la Syrie.
Aram , ville de la Judée , dans-la demi-tribu de
Manaffé, qui étoit au-delà du Jourdain. Elle eft du
nombre de celles que Jaïr prit fur les defeendans de
Galaad.
A ram de Beth-Rohob , contrée de la Syrie,
qui étoit le territoire de la ville de Rohob.
Aram de Maacha contrée de la Syrie où
étoit la ville de Maacha.
A ram de Soba , contrée de la Syrie où étoit
la ville de Soba.
A R A M A , ville de la Paleftinë, dans la tribu
d’A fe r , félon le livre de Jofué, ch. 19 ,v . 36.
- Aram a - A sor , ville royale de là J udée, dans îa
tribu de Nephtali, félon le livre de Jofué.
A R AM A G A R A , nom d’une ville de l’Inde, en-
deçà du Gange, félon Ptolemêe.
A R AM A TH A , ville métropolitaine des Ammonites,
félon Jofeph, cité par Ortélius.
ARAM A V A , nom d’une ville de l’Arabie heu-
reufe, félon Ptolemêe.
A R AM B YS , nom de l’un des cinq comptoirs
qu’Hannon, amiral de Carthage, établit fur la côte
occidentale de l’Afrique, entre le fleuve Lixus &
le promontoire Soloé. Hannon, Péripl.
ARAMEI , les Aramméens. C ’eft le nom par
lequel Moyfe défigne les habitans de la Syrie, &
même ceux de la Méfopotamie. On trouve dans
Strabon AJct/xy.ctToi 9 c’eft la réduplication d’une
lettre. Mais felçn ççt auteur, ç’eft le nom que fe
donnoient les Syriens, c’eft-à-dire, leur propre nom ;
au lieu que le nom de Syriens venoit de la province.
A r am e i , Pline place un peuple de ce nom entre
lesScythes.
A R A N A , ville ou village de la Drangiane, félon
Ptoleniée.
A r a n a , nom d’une île que Ptolemêe place dans
le voifinage de celle de Taprobane.
AR AND IS , (Torres Vedras ) -ville de l’Hifpa-
nieI dans la Lufitanie, félon Ptolemêe.
ARANE, ville de la petite Arménie, félon Ptole-
mée. Elle eft nommée A r a n i s dans l’itin. d’Antonin.
A r a n e .- Stace, dans fa Thébaïde, place un lieu
de ce nom flansle Péloponèfe. Selon Appollodore,
elle tenoit fon nom d’Arane, fille d Oebalus.
. ARANGAS , Ptolemêe fait mention d’une montagne
de ce nom , qu’il place dans Libye intérieure.
ARANIUM, ville de l’Ethiopie, fous l’Egypte,
.félon Pfine. . . .
' AR ANNI, lieu de la Lufitanie, entre Mirobriga,
aü fud-oueft, & Fax Julia, au nord-eft. |
AR AN T IA , contrée du Péloponnèfe, félon
Paufanias; 1
A r a n t ia , ville du Péloponnèfe. Elle étoit fituee
fur la colline Arantinus Collis, dans la contrée ci-
deffus,, félon Paufanias ; & félon Apollodore, elle
avoit tiré, fon ,nom d’Arane, fille d’Oebalus.
ARANTINUS COL L IS , colline du Péloponnèfe
dans la contrée Arantia, félon Ptolemee. O eft
fur cette colline qu’étoit bâtie la ville Arantia.
ARAPHEN, bourg de la tribu Ægéïde, dans
l’Attique, félon Démofthène, Etienne le Géographe,
& Suidas. 1 :
ARAPHIA , ou A r a p h e à , île qui appartenoit
à la Carie, félon Parthenius , cité par Etienne. '
A R A PU S , nom d’une rivière de la Carmanie ,
félon Ptoleméë.
ARAR., fl. (laSaône). Cette rivière, au rapport
de Céfar,' féparoit les terres des Sequariois de
celles des Eduens. Son cours avoit paru fi tranquille
à ce général, qu’il dit qu’on n’appercevoit pas de
quel côté le fleuve couloit.
« L’auteur du traité des fleuves, dit qu autrefois
» Y A far fe nommoit Brigulus, que fon nomd’A iir
» lui eft venu d’un Gaulois qui s’appeloit ainfi, &
v q u i, chaffant dans un bois près du fleuve, & y
»trouvant le corps de fon frere déchiré par les
» bêtes féroces, fe tua de défefpoir & tomba dans
» l’eau. Le même auteur ajoute que YArar nourrif-
» foit un poiffon que les Gaulois nommoient Serlo-
5, pidus, qui étoit blanc aux premières phafes delà
» lune, & noir aux troifième & quatrième. Ce
»poiffon , félon le même auteur, devenoit extrê-
» mement gros & gras, & mourpit percé de tous
» côtés par fes propres arêtes. Pour ajouter encore
» à ce merveilleux , il finit par dire que fa tête ren-
» fermoit une pierre femblable à un grain de fel, &
» qu’elle avoit la propriété de guérir la fièvre-quarte
» fi on l’appliquoit fur le côté gauche des perfonnes
» qui ç.n.étoient attaquées»,.
Stobée , qui rapporte la même chofe, dit feulement
que le nom du poiffon étoit Chipota ou Clypcea.
On trouve aufli dans Ammien Marcellin, pour
nom de la Saône, celui de Sauconna, que l’on a
écrit dans le moyen âge Saogonna, Saconna, &c.
C ’eft de ce dernier que s’eft formé le nom aâuel.
A R A R A T H , c’eflf le nom que l’Ecriture donne
à la montagne d’Arménie fur laquelle s’arrêta l’arche
de Noé après le déluge.
A R A R E N A , contrée de l’ Arabie heureufe, où
habitoiènt des peuples Nomades , félon Strabon.
ARARICI. C’eft par quelques infcriptions que
l’on connoît la fociété Araricorum Nautarum des
Arariques, qui faifoient le commerce fur la Saône.
ARARIZIN. Eupolémon, au rapport d’Eusèbe ,
nomme ainfi la ville de Jérufalëm.
AR A SA X A , ville de la petite Arménie, qui étoit
fituée dans la préfecture Muriana, félon Ptolemêe.
ARASCO. L'Anonyme de Ravenne eft le feul
qui faffe. mention de cette ville. On croit qu’il faut
écrire T arasco. Voye^ ce mot.
A R A TH A , ville de la Margiane, félon Pto-
lemée.
A ratha, ville de la Syrie ou de l’Euphratenfis,
félon la notice de l’empire, feEt. 24.
ARAUNIA , petite ville de l’A fie , vers la Gala
rie, de laquelle il eft fait mention dans la vie de
S. Théodore Archimandrite.
. ARAURA. ( S. Tiberi) « ville de la Gaule, ainfi
pi appelée d’après Y Arauris (l’Eraut ) , & fur les
n bords duquel elle eft bâtie ». Dom Martin. Cet
auteur n’en donne pas la pofition dans la carte de
la Gaule. Il en eft parlé dans l’itinéraire d’Æticus.
AR AUR A C ID E S , peuple de l’Afrique, dans la
Pentapole, félon Ptolemêe.
Ce peuple eft nommé Ararauceles par Pline.
ARAURIS, fl. ( l’Eraut ) rivière de la gaule Narbonnoife.
Strabon le nomme Araura. \ ibius Séquef-
te r , auteur du traité des fleuves, défigne Y Arauris
par le nom de. Cyrta. M. de Valois conjecture que
ce nom peut avoir été donné à ce fleuve par les
Marfeillois, qui l’avoient ainfi nommé le Tortueux ;
'& de ce qu’ils lui avôient ainfi donné un nom figni-
ficatif, Dom Martin croit que le nom Araur ou
Arauris avoit pu fignifier la même chofe en celtique.
A R A U SA , ville de l’Iftrie. L’itinéraire d’AntQ-
nin la place à vingt mille pas de Blandona, en
allant à Salone.
ARAUSACUS, A sauracus, A rauracos &
Asauracos , félon les divers exemplaires de l’itinéraire
d’Antonin, ville de l’A fie , nir la route de
Satala à. Samofate.
ARAUSÏCORUM C IVITAS. Voye^ A rausio.
ARAUSIENSIS , celui qui eft d’Orange.
ARAUSIO , ( Orange ) ville .de la Gaule & capitale
des Cavares. On la trouve aufli nommée Arau-
Jio Secondanorum, parce qu’on y avoit établi des
vétérans de la fécondé légion romaine ; & par une
médaille de Néron on voit que ces foldats avoieiit
. été tirés de la 33e cohorte des volontaires. Dans la