
Dans les terres'%
Helis, ou Elis. Hypania*
Olympia Pifæ« Leprium.
Corîne. Tympania;
E lis ( i ) (Gaftouni, à ce que l’ori c fo it ) , ville
de Grèce , que l’on peut regarder comme la capitale
de la province de fon nom. Elle étoit dans
la partie feptentrionale, fur le fleuve Peneus.
Cette ville avoit donné fon nom à tout le pays,
& , félon Strabon, avoit été bâtie peu après le
liège de Troyes. Elle étoit lituée dans une belle
plaine, & devoit fa fondation à Oxilus , qui l’avoit
agrandie de plafieurs lieux voiflns. Cette ville étoit
fort ornée de temples, de portiques & de gym-
nafes, où l’on formoit des athlètes dans tous les
genres de combats. Il pourroit être agréable d’en
avoir une defcription ; je fuis obligé de renvoyer
â Paufanias : je remarquerai feulement,
i° . Que Pluton y avoit un temple, & que l’auteur
grec dit que de tous les peuples connus, les
Eléens font les feuls qui honoroient le dieu des
enfers d’un cuire fi religieux : c’eft qu’ils croyoient
qu’il les avoit protégés contre les attaques d’Her-
cu le , venant afliéger Pyles.
3.®. Q u’il y avoit un temple de Bacchus, dans
lequel, le jour de la fête du dieu, les prêtres dé-
pofoient trois bouteilles vuides, puis ils fermoient
les portes, permettoient à chacun d’y appofer leur
cachet, & prétendoient que le lendemain les bouteilles
fe trouvoient miraculeufement remplies d’un
excellent vin. Ce petit tour de friponnerie facer-
dotale peut être comparé à celui des prêtres de
Babylone, & à quelques autres de même genre.
Dans un temps de trouble, les Eléens avoient
demandé du fecours aux Lacédémoniens, qui fe
difpofoient à leur en envoyer. Les Mefleniens,
inftruits de ces mouvemens, fe hâtèrent d’y faire
pafler des troupes armées à la manière lacédémo-
nienne, & s’emparèrent d'Elis par furprife. Cette
conquête ne fut pas de longue durée. La ville revint
au pouvoir de fes maîtres légitimes. Elle étoit
fort opulente au temps d’Alexandre, & fe maintiat
encore après fa mort.
Près de la place publique, & derrière le portique
bâti des dépouilles des Corcyréens, on voyoit
un temple de Venus. La ftatue de la déefle portoit
le nom de Célejle ; elle étoit d’or & d’ivoire, &
avoit été faite par Phidias. La déefle avoit un pied
fur une tortue. Paufanias rapporte qu’à Elis Vénus
Pandemos, ou la Vulgaire, étoit repréfentée aflife
fur un bouc, fur la baluftrade de la pièce de terre
qui étoit près de la place publique.
(i) Le nom grec étant H’xic, je crois que l’on pourroit
dire, en françois, pour le pays, Elide i pour la ville,
Elis.
J ELISARI, peuple de l’Arabie heureufe, felorf
Ptolemée. /
ELÎSARNE, ALISARNE, ou H a l is a r n e , ville
! de l’A fie , dans la Teuthranie, canton de la Myfie.
ELISII CAMPI ( Alichamps. ) Peutinger nomme
ce lieu Alvea. M. d’Anville prétend qu'Alvea eft
Ardentes ; mais il fait cette erreur après le P. Labbe ;
car on a trouvé à Alichamps une colonne milliaire,
fur laquelle font marquées les diftances de ce point
à trois lieux différens ; avantage au refte fi rare,
que l’on ne cite qu’un autre exemple, où plufieurs
routes foient ainfi fur la même colonne (2). Ces
diftances font celles de Avaricum ( Bourges ) ; de Me-
diolanurn ( Château-Meillant ) , de Neris (N e r is ),
ou Aquis Neri. Ces diftances étoient, à partir de la
colonne, à Avaricum, quatorze lieues ; à Medio-
lanum, douze ; à Neri, vingt-cinq.
La lieue gauloife, de quinze cens pas, étoit à
peu près égale à une demi-lieue commune de France
de onze cens quarante toifes. O r , il fe trouve,de
fix à fept lieues d’Alichamps à Bourges, fix à Château
Meillant, douze à treize de Neris.
ELISPHASII, peuple de G rèce, dans le Pélo-
ponnèfe, félon Polybe. Ortélius croit qu’il faut
lire Eîidïs Phliafii, peuple de l’Elide.
ELÏSSON , petit fleuve de la Sicyonie, à l’eft
de l’Achaïe.
ELISSUS, ou E lissuns , ville du Péloponnèfe,’
dans l’Arcadie. Elle fut détruite par les Lacédémoniens
, félon Diodore de Sicile.
E lissu s , rivière du Péloponnèfe, dans la Si-;
c y o a ie , félon Paufanias , la même que YEliffon.
E lissus , E l is sa , ou I lissus , rivière de Grèce 3
dans le Péloponnèfe. Elle eft nommée Helijfon par
Paufanias , qui la compte pour une des rivières con-
fidérables qui vont fe perdre dans l’Alphée. Ce fut.
fur cette rivière que fut bâtie Megalopolis.
E L ISY CI, peuple de l’Italie, dans la Ligurie »
félon Hérodote & Hécatée, cités par Etienne de
Byfance.
E L IX O IA , île des peuples Hyperborées, à l’embouchure
du fleuve Carambyca (la Dwina), félon
Etienne de Byfance, qui cite Hécatée l’Abdé-
ritain.
Diodore de Sicile cite aufli cet auteur. Il ajoute
que x ’eft là que naquit Latone, d’où Apollon y
eft adoré de préférence aux autres dieux. Tous les
(1) J’ai vu cette colonne en 1784, dans le jardin de M...'
curé d’Alichamp. C’étoit un homme fortinftruit, recevant
chez lui de l’accueil le plus obligeant, & communiquant
avec la bienveillance la plus honnête, toutes les antiquités
trouvées dans fa parodie. La colonne dont il efl;
queflion dans cet article, après avoir fervi aux Romains
pour indiquer les diflances, fut creufée par des Gaulois
pour fervir de tombeau. Lorfque je la vis la première
fois, elle étoit couchée à terre , & l’on n’en voyoit que
l’intérieur. A ma prière, M. le curé eut la complaifance
de travailler avec nous à la relever ; elle eft actuellement
appuyée contre une muraille ,& l’on y Ht l’écriture taillée
aux temps des Romains. J’avois fait fur le lieu un petit
article plus circonftancié iraalheureufement il s’eft perdu.
E L O
Infiilaîres font prêtres d’Apollon, à qui on a dédié
un bois & un temple rond, fort orné.
Cette île eft aujourd’hui la Podefernska, a l’embouchure
de la Dwina. ^
# ELIXUS. Strabon nomme ainfl une rivière de
l’ile de C-ea ou Ceos > auprès de CareJJus.
E L L A , fontaine ou ruifîeau de l’Italie , dans la.
Lucanie. Il en eft fait mention par Strabon &
Etienne de Byfance. Ce dernier dit Elea.
E L LASAR , ELLESAR, ou El a s a r , lieu de
l’A fie , dans le royaume d’Arioch. Il en eft parlé
dans la Genèfe.
ELLOMENUS, lieu dans le voifinage des îles
Leucades.
Ce devoit être une place de guerre , car Thucydide
parle de la garnifon qui y étoit.
E L LO P IA , contrée de la Grèce, dans lile
d’Eubée, félon Strabon. Il ajoute que toute 1 île
a porté ce nom , à caufe d’Ellops , fils d’Ion.
E l l o p ia , nom d’un lieu particulier de l’île
d’Eubée, fondé par EUops. I x
Strabon dit que les habitans de ce lieu paflerent
à Hiftiée, & agrandirent cette ville. La tyrannie de
Philiftide, après la bataille de Leuares., les força à
cette retraite.
E l l o p i a , pays de la Grèce, aux environs de
Dodone, félon Strabon, qui cite Héflode.
Les habitans en étoieçt nommés Helli, ScSelli,
félon. Etienne de Byfance.
E l l o p i a , ville de G rèce, vers.la Dolopie, félon
Etienne de Byfance.
E l l o p ia . Le même géographe nomme ainfl un
pays qu’il place autour de la ville de Thefpies.
ELLOPIÆ A Q U Æ , eaux chaudes & minérales-
de la G rè ce , dans l’ile d’Eubée. Pline en parle
comme d’une des chofes remarquables de cette île.
ELLOPIUM, vilie de G rèce, dans l’Etolie, félon
Polybe, cité par Etienne de Byfancei
ELLUS, rivière de l’Afie mineure, dans la Lydie,
félon Hérodote. Quelques exemplaires de cet ancien
portent Hyllus., C ’eft de cette dernièrefaçon qu’écrit
Strabon. ( Voyeç H y l l u s ).
E LM A CHAN I, ville épifeopale de l’Afie mineure
, dans la Troade. Elle étoit fuffragante de
Cyzique.
ELMELECH, ville de la,Judée, dans la tribu
d’Afer.
Il en eft faifrmention dans le livre de Jofue &
dans celui des Juges.
ELMETE, forêt de l’île d’Albion, félon* Bède,
cité par Ortélius.
ELOM. jofeph nomme ainfl une ville de la Pa-
leftine, dans la tribu de Juda. Dans les Paralipor
mènes, elle eft appelée Ajalon.
. E LON, ville de la Paleftine, dans la tribu de
Dan, félon le livre de Jofué, ch. 19 , v. 40.
ELONE, ville, dans la partie de la Theflalie appelée
Perrhébie, félon Strabon, qui la place au pied
du mont Olympe, ftr le petit fleuve Eurotas, que
l’on ne confondra pas, fans doute, avec le fleuve
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de ce nom dans le Péloponnèfe. Cette ville q u i,
depuis Homère, avoit pris le nom de Leimone, étoit
détruite au temps de Strabon.
ELONGOSINE, lieu élevé, en A fie , dans la
Grande-Arménie , vers les fources du T igre , félon
Pline, cité par Ortélius; mais le P. Hardouin écrit
Elegojîne.
ELORUS {Atellarï) , rivière de Sicile, fur la
côte orientale de l’île, dans la partie fud de cette
côte. Elle avoit fa fource près du lieu où étoit Acres,
de-là elle côtoyoit au fud., comme fl elle eût dû
pafler à Cafmène ; mais elle fe recourboit vers l’eft-
fud-oueft, & fe jetoit dans la merde Sicile, ayant
près & au nord de fon embouchure, une ville appelée
aufli Elorus.
Le chemin qui.alloit du promontoire Pachys à
l’embouchure de l’Elorus, s’appeloit, félon Thucydide
, la voie Edorine.
ELOS. Il eft probable que, d’après Homère,
Pline a placé en Meflenie, une ville d’Hélos;
Strabon femblé admettre un Hélos; mais, en le
défignant par le nom de %a>pet, un lieu, près des
bords de l’Alphée : ce qui fuppofe, comme l’in-
; dique cet auteur, que cet Hélos étoit dans l’Elide.
Il cite au même endroit, l’Hélos de la Laconie,
dont j’ai parlé précédemment. Je remarquerai en
paflant, qu’Etienne de Byfance, en nommant Hélos
une ville des Lacédémoniens, vohtç Aetxom», cite,
à la fuite de ces deux mots, le vers d’H omère,
Ptélion, Elos & Dorion. O r , certainement il n’eft
pas, dans ce v e rs , mention d’un Hélos dans la
Laconie, puifqu’il en a été parlé ailleurs.
E LO TE S , peuple du Péloponnèfe, dans la La-
1 conie. Il prenait ce nom de la ville $ Hélos.
On écrit diverfement le nom de. ce peuple ,
Elotes, Ilotes ou Hîlotes. Le fécond eft le plus ufiré.
Les Spartiates ayant détruit cette ville d’Hélos4
en réduifirent les- habitans en efclavage. On doit
obferver cependant qu’ils les placèrent fur leurs,
biens de campagne, & qu’il y eut toujours entre
les Hélotes ou Ilotes & les efclaves de la ville
deftînés au fervice de l’intérieur des maifons, une.
différence très - marquée à l’avantage des premiers.
E LO TH , ville de l’Idumée, qui s’étoit révoltée
fous le- roi Jôram ; mais Azarias en ayant repris
poffeflion, il la fit fortifier. Eufèbe & S. Jérôme
en font mention.
ELPIA, ville de l’Italie, dans la Pouille dau-
nienne. Strabon & Etienne de Byfance difènt qu’elle
fut bâtie par les Rhodiens.
ELPIDIS HIERON, temple de l’Italie, à huit
ftades de la ville de Rome. 11 en eft fait mention-
par Tite-Live & par D enys d’Halicarnafle.
ELPIUS, riviere de Grèce, auprès de la vallée Ide Tempé, félon Zonare.
Ortélius con j eâure qu’il faut lire Peneius.
E LTH E CE , ou E l t h e c o , nom d’une ville de
la Paleftine, qui entra dans le partage de la tribu
de Dan , félon le livre de Jofué, ch. 191 v. 40-. Elle