
dans l’hiftoire de Julien ,, qu’après 'qu’il eut pris le
titre d’Aueufte, il marcha contre les Atthuaires 8c
les battit, il employa trois mois à cette expédition.
A T T U D A , ATTUDENSIS, fiège çpifcopal de
la Phrygie Pacatiène, félon les aéles du concile d’E-
phèfe, tenu en 431. ' '
A T TU SA j ville de l’Afie Mineure, fur les
confins de la Bithÿriie & de la Myfie, félon Pline.
Cet auteur dit qu’elle avoit été d’une immenfe grandeur
; mais qu’elle ne fubfifioit plus.
ATUAC A , À T U A C U T A , A T U A T U C A ,
& A D U O C A , ville de la Gaule Belgique. Célàr,
de Bell. gall. fait mention de la forte refie Atuatuca,
qui appartenoit aux Ebiirones', Ptolemée & Anto-
nin en font mention, & ce dernier la nomme
Aduçca Tungrorum. La table de Peutinger ne mçt
qu'Attuaca. La légion romaine que perdit Céfar par
le foulevement des Eburones avoit fon quartier à
Atuatuca, Ce nom de Tungri fuceéda à celui d'Eburones.
On fait que cette v ille, fous le nom de Ton-
gres, fut ruinée par Attila l’an 451: cefiège épifcopal
fut alors transfère à Maftricht, d’où cette ville ayant
été ravagée par les Normands en 881 , U fut encore
tranfporté à Liège.
ATURENSIUM, ou A turum C iv it a s , ville
de la Gaule, dans la Novem-populanie, félon le
livre des provinces dès Gaules.
A TU R IA & A T YR IA . C ’efi un nom que Stra-
bon a donné à l’Afiyrie ; mais bornée au fleuve Ly-
cus, & au territoire de'Ninive.
Le village de Gaugàniela, où Alexandre gagna
la bataille qui lui donnâd’empire de Darius, étoit
dans l’Aturie,- félon Strabon.
« A V
A V A D IÆ , les Avadiens, peuple d’Afie, 'que
Ptolemée place dans" la Ba&riane.
A V A L ITÆ , les'Avalites, peuple de l’Ethiopie ,
fous l’Egypte, dans le golfe Àvalite, fêlé® Ptolé-
.«îée,
: AVALITES SINUS.,; golfe de la mër Erythrée,
Pur-la çjroite^ fejou ptolemée* ;Çç géographe le met
dans l’Ethiopie y/o 11s l’Egypte;, ' »
A Y A jLIS , pprt de mer, fur la côte de l’Ethiopie,
fotfs l’Egÿptb, dans le'"golfe Avalitey félon Pto-
Jemée..
A V A N T 1C I , les A vantiques. Ces peuples,
comptés'entre les nations nommées Inalpïni; 'ou
habitantes des-Alpes, furent, félon Pline, compris
par Galba, dans lé. rôle de la proVincé'Narb'on-
noife. Hermolaiis BarS'ahis. avoit cru pouvoir les
regarder comme étant les habitans à'Avànticum.;
mais comme cette ville étoit la capitale des Hehetti
oiî Suifies, 8c que la Gaule Narbonnoife ne s’étendit
jamais jufqu’à cette diftance, le P. Hardouin ■
s’eft élevé contre' ce fèntiment, & les fàvans font
de fon avis. M- Ménard ( Mém. de Lltter, t. X X IX ,
p, *4 8 ) , en adoptant les raifohs d’exdufion alléguées
par le favant Jéfuite, penfe qu’il faut fixer ’
les Avantiques dans le lieu où eft aujourd’hui
Avançon, entre Gap & Embrum.
AVANTICORUM O P P IDUM , ville de la
Gaule, dans les Alpes maritimes , félon Pline.
AVARES. Voyt^ A v a r i .
A V A R I , les Avares. On lit dans la diflertation
de M. Peyflbnnel fur l’origine de la langue efcla-
vonne, que les Slaves poflédoient la Macédoine,
la Grèce & l’Epire, & qu’ils ont été aufli appelés
Avares ; ils ont été inconnus aux habitans de
Conftantinople, jufques vers la fin du règne de
Juftinien. Ils s’avancèrent en 1 deçà des bords du
Danube fous Juftinien fon fucceffeur. On lit dans’
la même difiertation, que l’auteur de l ’hiftoire
mêlée avance que vers la feizième. année du règne
de Théodofe J e jeune, qui eft la 424e de notre
ère, les Gépîdes,. qui ont été enfuite divifés en
Lombards & en Avares , pofledoient des villages
aux environs de Singidon 8c de Sirmium ; ils demeurèrent
long-temps dans ces habitations fans,
faire parler d’eux"; 8c vers l’an 31 de Juftinien,
& de nôtre ère 5 58, il parut à Byfance une nation
inconnue, que l’on nommoit les Avares: toute la
ville couroit pour les vo ir , comme une efpèce
d hommes nouveaux dont on n’avoit point l’idée.
La même diflertation dit que Conftaatin Porphi-
rogénète rapporte que ces Slaves, Scythes d’origine
, avoient leurs habitations au-delà du Danube ;
qu’ils pénétrèrent dans la Thrace, dans la Macédoine,
la Dalmatie, l’Epire, la Grèce, & jufques
dans le Péloponnèfe; mais Dodwel réfute cette
opinion, & prétend, d’après le témoignage d’Eva-
grius, que dès la " première année du règne, de
Juftin , 565 de notre è re , les Avares n’avoiènt
point encoré paffè le Danube ; qu’ils commen-
çoient à peine à menacer l’empire Romain, & que
par conféquent Conftantin Porphyrogénète a eu
• tort ^ aî ° uter Foi'aux hiftoriens fabuleux qui mettent
l’époque de la .première incurfion des Barbares
fous Tliéodofe le jeune : il avoue que ces Barbares
pouvoient bien, à la vérité, avoir commis, dès ce
temps-là, des aéles d’Jjoftilité vers Singidon 8c Sirmium
; mais il foutient qu’ils n’a voient point d’habitation
héréditaire , ni de pofieflions ; qu’ils fe
contentoient dé ravager ces contrées, d’en chafler
les habitans, dé faire tout le butin qu’ils pouvoient,
& de repafier enfuite le Danube, pour fe retirer
chez eux; & qu’ils n’eurent des.demeures fixes
& des domaines dans l’empire Romain , que vers
le règne de Juftin II. M. de Peyflbnnel ajoute
qu’il eft même prefque fûr qu’ils n’étoient pas en»
core connus fous le nbnï d'Avares, mais fous celui
de Sclavons ou de Slaves. On. lit dans le Dictionnaire
dç Trévoux î les Avares, nom d’une nation
feptentrionale, qui n’a été connue quç fous le
règne de Juftin le jevine, environ l’an de J. C ,
567, M. de Peyflbnnel dit que cependant Procope,
dans fon livre de la guerre dos Goths, cite, dès
le règne de Juftinien, des aétes d’hoftilité de la
pgrt des Slaves, qui combattirent çontre Bélifaire,
Çojiftantin
'Conftantin Porphyrogénète, parlant d’Attila, roi
ides Huns, dit qu’Attila, roi des Avares, ravagea
la France. Ces peuples poffédoient la Dacie & la
Pannonie. Paul Diacre écrit que les Avares furent
mis avec les Huns en poffefiion de la Pannonie
.par Alboin , roi des Lombards , lorfqu’il quitta ce
pays-là pour venir s’établir en Italie. Des annales
de Franoe manufcrites , citées par Bollandus ,
rapportent que Thudun, hoiiime puiflant parmi
les Avares, envoya des ambafladéurs à Charlemagne
en l’an 795 , pour l’avertir qu’il vouloit,
avec tout fon peuple, fe donner à ce prince, &
•embraffer la religion chrétienne fous fes aufpices.
M. de Peyflbnnel, dans la diflertation déjà citée,
dit que la première année du règne de Tibère, qui
fuceéda à Juftin, l’an de notre ère 579, les Avares
ravagèrent la Thrace. En 581 ils en furent chafles,
& fe jettèrent dans la Pannonie Cis-Danubienne.
C ’eft de la fécondé année du règne de Tibère
que les Avares commencèrent à avoir des poflef-
fions en Dalmatie, quoiqu’ils y eufTent fait bien
du ravage à plufieurs reprifes. Ce Fut alors aufli
qu’ils conftruifirent un pont fur le Danube, pour
pouvoir chaffer les Sclavons , quoiqu’ils euflent
été de moitié avec eux dans toutes les irruptions
qu’ils avoient faites jufqu’alors fur les terres de
l ’Empire.
On lit dans la même diflertation , que Ton voit
dans l’hiftoire mêlée, que Maurice ayant fuccédé
à Tibère, les Avares, qui s’étoient emparés depuis
peu de Sirmium, lui envoyèrent une ambaflade ;
mais qu’ils ruinèrent cette ville , 8c qü’ils s’emparèrent
de plufieurs autres places dans l’Illyrium ;
8c la fécondé année du même règne, leur chagan,
ou premier magiftrat, arma les Sclavons , qui
entrèrent dans la Thrace, & s’avancèrent jusqu’aux
longues murailles, en faifant un dégât terrible.
Les Avares ayant fait mourir les prifonniers
Romains, vers l’an 599, parce que l’on avoit
refufè de payer leur rançon, l’empereur Maurice,
qui avoit occafionné 8c foufFert cette injure,
s’attira la haine de tout le peuple, ce qui donna
lieu à Phocas de tenter de le détrôner. Celifi-ci
eut beaucoup à démêler avec les Avares, & Hé-
raclius, fucceflbur de Phocas, leur fufeita pour
ennemis les Chrobates, peuple Slave comme eux,
qui l’en débarraflerent 8c les chaflerent de la Dalmatie.
AVARICUM (Bourges), appelée depuis Bitu-
riges. Cette ville , l’une des plus confidérables dé la
Gaule au temps où les Romains en firent la conquête
, étoit la capitale des Bituriges- Cubi : elle
le devint enluite de toute la première Aquitaine.
Vers la quarante-feptième olympiade, c’eft-à-dire,
environ 600 ans avant l’ère vulgaire, elle étoit
déjà, félon Tite-Live , capitale de la monarchie
de la Gaule, ce qui doit s’entendre de celle qui
obéifîoit aux Celtes. C ’eft à tort que quelques auteurs
ont cru que l’Avaricum des Gaules étoit fitué
au lieu où fe trouve a&uellement Yierzon. La
Géographie ancienne, .
fîtuatîofi à!Avaricum, telle que la donne Céfar, a
trop de rapport avec celle de la ville aétuelle de
Bourges pour que l’on puifle s’y méprendre. Les
Romains y avoient fait aboutir les chemins qui
venoient d’Autun & de Bordeaux. Ils y avoient
bâti un amphithéâtre, qui ne fut démoli qu’en 800,
pour conftruire un château détruit depuis peu ;
mais une rue y porte encore le nom de rue des
Arènes. Ils y avoient aufli élevé un capitole, qui
feryit de palais à Jacques Coeur, dônt on y voit
encore les armes.'C’eft a&uellement i’hôtel-de-ville.
A V AR IN I ou A v a r e n i , les Avariens , peuple
de la Sarmatie Européenne. Ptolemée lés place
auprès des Phrugundiones. C’eft par une faute d’im-
preflion que l’on lit dans la Martinière, Avarim.
A V A R UM , promontoire de l’Efpagne Tarra-
gonoife, félon Ptolemée.
A V A S , le même que VAous ou VÆas 3 rivière
d’Epire. Voye^ Æ a s .
A Y A S TOM A T E S , peuple d’Afrique, dans la
Mauritanie , félon Ammien Marcellin.
A V A T H A , ville de l’Arabie, félon le livre des
notices de l’Empire, fe£l. 22. Cette ville étoit de
l’Arabie pétrée, félon Ptolemée.
A v a t h a , ville de la Phénicie , dans le département
du gouverneur de cette province, félon
la notice de l’Empire, feEl. 23.
A V A T IC I , les Avalices, ou Avatiques, peuple
d’Europe, dans la Gaule Narbonnoffe. Ils dévoient
habiter à l’eft des Analitii. Pline dit que Maritima
étoit leur capitale. M. d’Anyille ne les a pas nommés
fur fa carte de la Gaule.
A V ATIGORUM MARITIMA, ville des Ava*
tiques , dans la Gaule' Narbonnoife, félon Pline.
Etienne de Byfance dit qu’elle s’appeloit aufli
Maflramela, du nom de l’étang fur lequel elle étoit
lituée.
AU A X A , ou A u a z a , ville d e l’A fie , dans le
Pont. Elle étoit fous le département du gouverneur
d’Arménie, félon la notice de l’empire, feEt. 222 *
AUBUREUM, nom d’un lieu de l’Afrique,
félon l’itinéraire d’Àntonin.
A U C H A , nom d’une rivière, fur laquelle la
ville de Galtis étoit fituée, félon Jornandès, de Reb.
Getic.
AUCHA TÆ , ou A û c h e t æ , les Auchates,'
peuple d’Afie dans la Scythie. Pline dit que chez
eux fe trouvoit la fource de YHypanis.
A U C H I S Æ , ou A u c h it æ , les Auchites,
peuple d’Afrique, dans la Cyrénaïque ; Hérodote
les place à quelque diftance de cette province.
AUDARISTENSES, peuple de la Macédoine ;
dans la Pélagonie, félon Pline.
A U D A T T H A , ville de l’Arabie déferte, feloir
Ptolemée.
A U D E A , ville de la Syrie, dans la Cafliotide,'
félon Ptolemée.
AUDEÏ-A, ou A bdel A, ville de l’A fie , vers
I I