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fituée aux confins de la Lydie & de la Myfîe, félon
Théopoinpe , cité par Etienne de Byfance.
CYTORUS, oi/ C v t o r u m , ville fituçe fur la
partie de l,a côte de la Paphlagonie, qui eft inclinée .
du fud-oueft au nord-eft, entre le promontoire Ca,
Tambis & ÀmaftriS' On croit que cette ville avoit été
fondée par une colonie de Miléfiens. Selon Strabon,
ç’avoit été un port des habitans de Sinope,
Il y avoit, dans l,ç vpifinage de cette ville, une
montagne qui produifoit Je buis le mieux yèine. La
fondation de Cytore eft attribuée à Cytor, fils dé
Phryxus, félon Ephore l’hifiorien. C’étofi une des
quatre villes qui compofoient l’état d’Amaftris, foeur
de Darius, & femme de Denys , tyran d’Hèraclée,
lors de la deftruétion de l’empire des Perles. Pline,
Virgile, Suidas ,& Xénophon font menfion de cette
ville. Ce dernier dit que c’étoit un port de nier où
les Grecs s’embarquèrent, & qu’après avoir navigué
un jour & une nuit, on' arriva à Sinope. Etienne
de Byfance , Héfychius & Ptolemèe la nomment
Cyforum.
C y t o r u s , montagne de l’Afie, dans la Ga-
latie. Catulle lui donne l’épithète de Buxifer. Cette
montagne étoit dans le voiûnage de la ville d’A-
maftris.
CYTRIA. Métaphrafte dit que ç’eft le nom d’un
lieu de l’île de Cypre , à cinq milles de Salamine.
CYTTIUM ? ville, qui étoit fituée dans la partie
C f Z
méridionale de l’île de Cypre, félon Suidas. C’eft
la même que Pline 8c Ptolemèe nomment Citium.
ÇYJZICUS, ville de l’Afie mineure, dans la pref-
qu’île de même nom. Elle étoit bâtie auprès des
ponts qui joignoient l’île au continenf. Elle avoit
deux pprts, qui pouvoien^ fe fermer : l’un de ces
ports fe nommo.it Panorme : c’étoit l’ouvrage de la-
nature. L’autre, creufé de main d’homme, etoit
appelé Çhytus {i), Une partie de la ville étoit dans
là plaine, une autre vers le monf Àr&os, qui lui-
même étoit dominé par le mont Dindymus. Ç’étoit,
félon Pline, une colonie de Miléfiens.
Cette ville, dit M. Larcher, pouvoit aller de pair
ayeç les premières villes de l’Afie, tant par fa grandeur
& la beauté de fes édifices, que par l’excellence
de fon gouvernement, où tout étoit parfair
tement réglé, foit pendant la paix, foit pendant
la guerre. Elle eft célèbre aufti par le fiège quelle
foutint contre Mithridate, & que fit lever Lucullus.
Pecennius Niger, concurrent de Sévère à l’empire ?
reçut près de Cyzique un échec affez confidérable ?
l’an de J. C. 193» Elle fut fpétrppoütaine fous le
patriarchat de C.onftantinople.
A’. B- Ou en voit encore des ruines intéreflantes. 1
(1) p u mot Kütoc , quifodiendio eruitur. Ce mot a bien du
rapport avec l’oriental Cothon, Voye\ Car thag 9,
D A C
D A C D A C
J_) AÆ. Foyc{DAHÆ. Les Grecs écrivaient Axai,
Dax ; mais les Latins ont écrit Dahx, & je me conforme
à leur orthographe.
DABARITA, ou D a r a b i t a , village de la
Paleftine , félon Jofeph. Il étoit fitué dans le grand
champ, à l’extrémité de la Galilée & de. la Sa-
marie. 1
DABASÆ, peuple de l’Inde , au - delà, du
Gange. H H B
ÜABASCHET, ville de la Paleftine, frontière
de la tribu de Zabulon, Le texte hébreu porte Dab- (
bafehet, & la Vulgate Dabbafeth.
DABBERETH, ville de la Judée,-qni fut com-
prife dans le partage de la tribu d Iffachar, félon
le livre de Jofùé. .
Elle fut donnée, aux Lévites de la famille de
Gerfon.
Ce doit être la même ville que S. Jérôme homme
Dabira, & qu’il place, vers le mont Thabor, dans le
canton de Diocéfarée.
DABIA, ville d’Afrique, dans la Mauritanie tin-
gitane, près du mont Cirna.
DA8IR. Il eft fait mention d’une ville de ce
nom, au livre de Jofué. Elle étoit de la Juclée, dans ^
la tribu de Gad. ’ ‘ r
D a b i r , ou C a r i a t h -Se p h e r , ville de la Pa-
Jeftine, dans la tribu de Juda, dans le voifmage
d’Ebron. Elle fut donnée aux Lévites. Les premiers
habitans de cette ville étoient de la race d’Enac.
Elle fut prife par Jofué, qui en fit mourir le roi.
DAB LIS, ville de l’Afie mineure, dansla Bi-
thynie ,. à vingt-quatre milles de Ca.nos Gallicanos,
félon l’itinéraire d’Antonin.
DACHARENI, peuple de l’Arabie heureufe,
félon Ptolemèe. '
DACHINABADES. Arrian, dans le périple de
la mer Erythrée, dit que c’étoit le nom du pays
de l’Inde, qui étoit au midi de Barygaça. Il ajoute
que ce pays renferme beaucoup de nations très-
nombreufes.
DACI. Les Daces, peuple de la Dacie. Ils habitoient
au nord du Danube, depuis les plaines
qu’occüpoient les Sarmates Jazyges jufqu’aiix embouchures
de ce fleuve 8c aux rivages du Pont-
Euxin. Ils avoient le mçmé.langage que les Gètes.
Strabon dit qu’ils habitoient la partie fupérieure
de ce pays , par rapport au cours du fleuve, depuis
le pays des Suèves, jufqu’à celui des Tyrigètes ; 8c
quant aux Gètes , il leur affigne la partie inférieure.
Pline, Etienne de Byfance 8c Dion Caflius, difent 5lie ce peuple étoit appelé Gètes par. les Grecs, 8c
laces par les Romains. Ils font nommés Scythes'
par Hérodote, qui leur donne l’épithète d’immortels,
parce qu’ils penfoienrqu’après leur mort, ils alloient
auprès de leur Zamoixis, qui étoit un difciple de
Géographie ancienne.
Pythagore. Il leur avoit laide quelques inftruôions ;
qui leur fervoient de religion. Les Daces étoient
braves ; Alexandre leur fit la guerre & brûla leur
ville. Les fuccefleurs de ce prince voulurent les
fubjuguer ; mais un de, leurs chefs ayant pri»
Lyfimachus , il lui fit voir qu’on avoit tort d’attaquer
un peuple aufti pauvre que brave. Leur roi
Bérébifte étoit redouté de fes voifins 8c des Romains
même ; mais après fa mort la difeorde s étant
rnife parmi eux, ils n’oppofèrent que vingt mille
hommes à Augufte, qui les fubjugua fans peine. Us
remuèrent fous Domitien ; mais Trajan les afîi*-
jettit, & réduifit leur pays en province romaine.
Florus dit que les Daces, en traverfant le Danube,
faifoient des. courfes jufques dans la Thrace ,
la Macédoine & l’Illyrie. Suétone rapporte que
Çéfar avoit eu deffein de réprimer ces courfes ;
mais que cela fut exécuté par Augufte. L’empereur
Aurélien, félon Vopifcus, défefpérant de con-
ferver l.a Dacie au-delà du fleuve, en retira les
garnifons romaines, emmena ce qu’il put de peuple,
qu’il plaça dans la Moefie, & forma une nouvelle.
province de Dacie, entre les deux Mcefies.
On voit, dans les ob fer varions hiftoriques de
M. de Peyffonnel, que les Daces habitoient toute
l’étendue qui eft entre le Pruth, le Danube , le
Tibifcus & les monts Carpates. C’étoit ce que l’on
appeloit la Dacia Ver a, ou Provincia Trajani.
Strabon rapporte que les Athéniens avoient tiré
des Gètes & des Daces , appelés anciennement
Davi, les noms de Geta 8c de Davus, fi communs
parmi leurs efclaves.
M; de PeyfTonnel ajoute que les Daces étoient
connus fous différens noms : les plus voifins des
Gètes étoient les Jafcii, qui, au rapport de Cella-
rius, ont donné leur nom à la ville de Jaftï. A
l’occident des Jafcii étoient les Teurifcy, & après
eux les Ancirtes ,-dont le pays étoit borné au couchant
par le Tibifcus.
On fait que Décébale, roi des Daces, s’étant
révolté fous le règne de l’empereur Trajan, ce
prince, l’an 106 de Jéfus-Chrift, porta la guerre
eu Dacie, défit deux fois ces peuples, 8c forma
de leur pays une province romaine, qui fut longtemps
appelée Provincia Trajani.
DACIA. On a donné ce nom à deux contrées,
de l’Europe; l’une en-deçà du Danube, l’autre
au - delà : toutes deux l’avoient reçu d’après les
Daci ou Daces qui y avoient habité.
L’une desDacies eft celle que l’on nomma Dacia
Aureliani, en-deçà du Danube ; l’autre eft la Daeia
Trajani, au-delà du même fleuve. Comme la Dacie
aurélienne fe trouve comprife dans la Moefie, 8c
ne fit point une province à part, je n’en parlerai
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