
Dcveltus. Il faut obferver que l'on a confondu cette
Ville avec quelques autres. Je ne relèverai pas ici
ces erreurs; il me fufEra. d’obferver que, félon
Pline, cette ville fut renverfée par Marcus Lucul-
lus ,lorfqu’il gouvernôit la Macédoine.
A p o l l o n i a , ville de la Macédoine, dans la Chai-
cidique, fur le Chabrius, au nord de Chalcis. Je crois
q ue c’eft de cette ville que parle Etienne de Bylance
lorsqu’il la nomme ville des Ioniens , qui font près
de-la Thrace. Démofthène, dans une defes harangues,
reproche à Philippe de l’avoir détruitè d’une
façon fi barbare, qu’à la voir on douteroit qu’elle
eût jamais été habitée.
A p o l l o n i a , autre ville de Macédoine, dans la
JMigdonie. Elle étoit au fud-eft de TheJJalonie,. &
au fud-oueft d’Amphipolis.
A p o l l o n i a ( Poima ) , ville qui dépendoit de la
Macédoine, lorfqu’elle le fut étendue à l’oueft juf-
qu’à la mer Adriatique. Elle étoit près de la mer,
& à une petite diftance au nord de l’Aoüs : elle
fut épifcopale. Ptolemée - l’attribue aux Taular^-
tiens.
A p o l l o n i a , ville de la Phocide. Selon Etienne
de Byfance, elle étoit fur le Parnaffe, &. avoit porté
le nom d'Eranus. Selon le même auteur,. elle prit
le nom de Cypariflùs d’un fils de Minyas , nommé
ainfi. Je préfère le fentiment de ceux qui penfent
qu Homère la nomme'Cyparijfus à càufe de la
quantité de cyprès qui couvroient les environs.
A p o l l o n i a , dans une île près de l’Acarnanie.
Etienne de Byfance veut peut-être indiquer un lieu
qui étoit dans l’ile de Leucade, près du promontoire
ou étoit un temple d’Apollon.
A p o l l o n i a , ville de Sicile; Je crois qu’elle étoit
près du promontoire Pachinum, où. il y avoit un
temple d’Apollon.
A f o l l o n i a , ville de Crète, placée, félon Etienne
de B y f ance, auprès de Gnoffiis.
A p o l l o n i a ,-autre ville de Crète, félon le même
auteur, qui dit qu’elle avoir auparavant.porté le
nom d'Eleuthera. Selon lui , elle fut la patrie .de
Xinus & de Diogène le phyficien.
Pline n’en nomme qu’une en Crète.
A p o l l o n i a , île voiftnede la L y c ie , félon
Etienne de Byfance. La Martimère penfe. que c’étoit
une des îles vôifmes de Patara, où Apollon étoit
honoré d’un culte pareil à celui qu’on lui ren-
doit à Delos.
A p o l l o n i a , ville d’Egypte. Voye^ A p o l l i n i s
C i vit as.
A p o l l o n i a , ville qu’Etienne de Byfançe place
dans Ta Libye. -
A p o l l o n i a ( Marra Sufa ) , ville de la Cyré-*
naïque. Etienne 4a confond avec Cyrène. Mais
Ptolemée , & , d’après lui M. d’Anville , la diftin-
,guent de cette dernière. Elle étoit plus au nord-
oueft, & fur le bord de la mer. Sous le Bas-Empire
, elle prit le nom de Soçufa, qui fe retrouve
à-peu-près dans fon nom moderne.
- A pollonia , ville de l’Illyrie ? fur la mer
Ionienne, près d’Epidamne, & peu éloignée du
port d'Oricum , félon Hérodote.
N. B+ l\ fe trouve encore, dans les auteurs, d’autres
villes défignées par le nom $ Apollonia. Strabon
en place une en Epire ; Tite-Live, erTEtolie, & c.
En difcutant ces auteurs, on prouveroit que la
même ville a été attribüé« à plufieurs provinces,
félon letendue que les auccv.is leur fuppofoienr;
mais ces difcufïions ne font pas de l’objet d’un Dictionnaire.
APOLLONIAS , ville de la Palefline. Voyez
A p o l l o n i a 5.
APOLLONIATES , ou A p o l l o n ia t e s , habitons
dApollonie, ville de l’Illyrie. Je ne fais fur'
quelle ancienne tradition les Apolloniates croyoient
que leur ville avoit été bâtie par Apollon. On voit,
par un paffage de Photius, qu’il y avoit chez eux
un troupeau confacré au foleiL
APOLLONI A T IS , contrée de l’A fie , fur la rivière
Delas, & ' autour de la ville d'Apollonia ,
de qui elle prenoit le nom, félon Ptolemée.
A p o l l o n i a t i s P a l u s , ou marais d’Apollonie,
dans la Bithynie, à l’oueft. B parôît s’être formé
dans un marais où fe rendoient, par le fud-eft , les
eaux du Rhindacus. Son nom lui venoit de la ville
d’Apollonie , fituée fur la rive feptentrionale.,
APOLLONIDEA. Il femble que la ville d’A-
pollonis, en Lydie, ait été aufîi défignée par ce
nom, aufli-bien que par celui d'Apolloniada.
APOLLONOSHIERITÆ. C e ft ainfi que Pline
nomme les habitans de Faniim Apollinis. Ce mot efl
formé d'k'TQKKcàvoç Upov, dont le fens efl le même
que le Latin.
APOLOGOS ( OBoleh ) , ville de l’A fie , fur le
bord du Pajîtigris. L’auteur du périple de la mer
Erythrée, l’indique comme un entrepôt confidév
rable au fond du golfe Perfique.
APONIANA. Hirtius ( De Bel, Afri, c, 2 ). parle
d’une île de ce nom, près de la Sicile, en face de
Lilybée. Cluvier penfe que c’efl celle qui efl plus
communément connue par le nom d’Ægw/Ù,
APONUS (Abano) ,ce lieu, quelle qu’ait été fou «
étendue, efl célèbre par la naiffance. de Tite-Live s
il étOit tout près de Patavium ( Padoue. ) Son territoire
étoit recommandable dans l’antiquité, par
des eaux minérales chaudes, connue^ fous les noms
de Fontes Aponi, Patavina aquce, Patavini Fontes,
Martial femble attribuer à ces eaux un peu de
rudeffe que çraignoit la peau délicate des jeunes
filles ; mais Claudien a compofé un poème à la
louange de ces eaux, auxquelles il attribue les
curss les plus heureufes. Cafliodore en parle de
même avec éloge ; Suétone nous rapporte un trait
qui prouve que la fuperflition attribuoit aux eaux
QAponus des qualités autres que des vertus médicinales.
Selon lui, l’oracle de Gérion, qui étoit auprès
de Padoue, avertit Tibère, qui lq confulta ,
de jetter des dés dans la fontaine d'Aponus. Il efl
probable que cette manière de confulter le deftin
étoit en ufage dans le pays.
APOSTANOS
APOSTANOS , lieu fur la côte du golfe Perfique,
dans la Perfide, à 450 flades du mont Ochus,
félon le journal de Navigation de Néarque.
A PO TOM ITÆ , peuple d’un dés nomes de la
Marmarique, félon Ptolemée.
A P P A D A N A , ou A s p a d a n a , ville de l’Afié,
dans la Perfide, félon Ptolemée.
A P P A , ville de l’Arabie heureufe, félon Ptolemée.
A P PH A , ville de l’A fie , dans la Parthie, félon
Ptolemée.
A P PH AD A N A , ville de l’Afie , dans la Méfo-
potamie, félon Ptolemée. Elle étoit fituée fur le
fleuve Chaboras.
APPHANA , île du golfe Perfique, félon Pto-
. leniée. '
AP PHAR , ville de l’Afrique, dans la Mauritanie
Céfarienfe, félon Ptolemée.
A P P IA , ville de l’A f ie , dans la Phrygie. On a
écrit aufîi ce nom Apia.
A p p i a V i a . Voye^ V i æ R o m a n æ , ou l’article
des Voies Romaines.
AP P IANI, peuple de l’Afie mineure. Pline, qui
les fait connoître , les .place dans le département
de Synnada, l’une desprémières villes de la grande
Phrygie. Il paroît qu’il y avoit aufîi une ville ap-
pellée Appia ; c’eft apparemment celle que le P.
Charles de S. Paul nomme Apira.
/APPIANUM, ■ ou A p i a n u m , ville que Paul
Diacre place dans le Trentin.
A P P IA R IA , ville d’Europe, dans la baffe Moefie,
fur la rive droite du Danube, appelée dans cette .
partie Vlfler. Elle avoit, comme grande v ille , à l’eft, ;
Duroflorus ; à l’oueft, Nicopolis ad Ijlrum.
A P PIDANUS, rivière de laTheflalie. Voy. A p i - '
DANUS. Quelques auteurs croient qu’il y avoit
aufîi, dans la Troade, une rivière de ce nom.
APP1I FORUM ( B or go Longo ),, petite ville
d’Italie , dans le Latium, au pays des Volfques. :
Elle étoit fur la Voie Appienne, ayant au nord-oueft !
Suejfa Pometia, & au fud-eft, à quelque diftance ,
Terrdcina.
A PRÀGOPOL IS, ou V i l l e d e l ’I n u t i l i t é .
Augufte a.voit, en plaifantant, donné ce nom à
une île voifine de Caprée ; & , par ce nom, fai-
foit allufion à la vie oifive de ceux qui s’y rendoient
pour s’y artiufer.
APRILIS LAGUS ( Lago di Cafliglion: ) , qu’il*
efl plus conforme à l’ufâge de la bonne latinité ■
d’appeller Prilis Lacus, étoit un lac ou une lagune, .
en Italie, appartenant à l’Etrurie , à l’oueft de Ru- ,
felloe. Le nom d! A prilis, qui fe trouve dans An- :
tonin, paroît s’être formé par corruption de langage
, ou par ignorance de copifte. On lit, dans Cicéron
, Prilis Lacus ; & c’eft fous cette dénomination
que M. d’Anville l’a mis fur fa carte. Le même
orateur parle d’une île qui s’y retrouve encore. '
A PR ÏS , ou A pro ( Aprio ) , ville de l’Europe,
dans la Thrace. Ptolemée lui donne le titre de Co-
Gèographie ancienne-.
Ionie. Des montagnes la féparoieht, à l’oueft, de
la ville de Trajanopolis.
C ’eft à quelque diftance, au fud de cette v ille,
que fe trouve l’embouchure du Bofphore de Thrace,
dans la Propontide. Cette ville fut d’abord appellée
Theodojiopolis ; enfuite on lui donna celui d A pros.
Il paroît qu’elle devint archiépifcopale.
APROS , fleuve, ( le Loup ) , petite rivière de
la Gaule , chez les Oxybiens. Q . Opimius , général
romain , s’arrêta d’abord fur les bords de ce
•ruiffeau , qui ri’eft qu’un torrent, avant de s’avancer
jufqu’à la Ville d'Ægitna, Par la pofition que
M. d’Anville donne à cette ville; il.préfume que
VApros ne peut être que le torrent appelé /e Loup.
APROSITUS. Ptolemée donne ce nom à l’une
des îles fortunées ( les Canaries ) ; mais on ne fait
pas trop à laquelle.
APROSOPITES NOMOS : on trouve au fît
Aprofoptica Prcefetfùra. Cette divifion de l’Egypte ,
nommée ainfi par Strabon, efl appelée , par Ptolemée,
Profopites, & dans Hérodote, Profopitis. Elle
avoit pour capitale Nukin ou Nicii. M. d’Anville
place ce nome fur un canal ou bras de rivière que
les anciens nommoient Thermutiacus, entre-deux
bras du Nil; & , comme ce pays fe trouvoit entre
les contours de ces différentes branches-de rivière ,
Hérodote en a fait une île. Selon lu i , il y avoit
une v ille , avec, un temple confacré à Vénus ; il
nomme cette ville Atarbechis : Strabon, d’accord
avec Hérodote pour les faits,nomme la ville Aphro-
dites Polis. Le premier nom étoit Egyptien.
APRUMACENSIS, fiège épifcopal d’Italie, que
la Martinièrè croit être corrompu de Brugnatenfis
ou Brugneto.
A PRUSA, rivière d’Italie ( Anja) , félon Pline,
qui la place dans l’Ombrie. Le P. Hardouin croit
que c’eft l’Avefa aéluel.
APRUSTUM ( Aprigliano ) , au fud-eft de Con-
fentia, ville de l’Italie, dans le Brutium. Le P. Har-
douin croit que c’eft la même ville qui efl nommée
dans Ptolemée Abujleron. Pline parle des Apruflani,
qui dévoient être les habitans de cette v ille , &
qui en donne le nom précis.
APRUTIUM, ville d’Italie ; c’eft préfentement
Terarno, dans l’Abruzze ultérieure.
APSALUS , ville que Ptolemée place en Macédoine.
APSARUS, félon Arrien. Voye^ A p s o r r u s .
APSASION, ou A p s a s i u m . Denys de Byfance
nomme un promontoire de ce nom, dans la def-
cription du Bofphore de Thrace. Il dit que l’on y
adoroit Jupiter Apfajîus : on croit qu’il faut lire
Apej.'antius.
APSILÆ, peuple voifin de la Lazique. Il efl
appellé Abfilii par Procope. Voyeç ce mot.
APSINTHII, les Apfmthiens, peuples qui ha-
bitoient la partie du lud de la Thrace, vers les
côtes,- à l’eft du fleuve Mêlas, & à l’oueft du fleuve
Hebrus. Ils prenoient ce 110m du fleuve Apjinthust
qui traverfoit leur pays,