
romains, & qui jouiffoient du jus Romanum, étaient
les plus avantagées ; celles qui étaient réputées latines
, & qui jouiffoient du jus latinum, alloient
après : car les Latins avoient le pas fur les autres
peuples de l’Italie : enfin, celles qui n’étoient qu’italiques
jouiffoient du jus latinum. Au refte, la
forme du gouvernement était à peu près la même
pour toutes, & l’on y retrouvoit un fénat & les
mêmes grandes places que dans la capitale.
COLONIDES, appelée C olone parPtolemée,
ville de la Meffenie, fur une hauteur, en remontant
au nord, le long de la côte qui borne à l’oueft
le golfe de Meffenie.
Ses habitans difoient avoir été amenés de l’At-
tique par un certain Colenus , qui, fur la foi d’un
oracle, avoit paffé en ce pays. Avec le temps, ils
avoient pris la langue 8c les moeurs des Doriens.
Le mont Temathea^ que Paufanias nomme Temathia,
commençoit vers Colorasb & gagnant le nocd-oueft,
s’étendoit jufqn’au mont Egaleus.
C O LONIS. Ce nom fe trouve fur la Carte de
laGrèce^de M. d’Anvi-ïe. Voye^ C olonides, que
f on a conclu du pafl'age de Paufanias , iv K'ohavlS'&v
oS'oç.
C olonis , île de G rèce, dans le golfe Argolique,
félon Pline, L. i v , c. 12.
CO LO N O S -AGO A IO S , bourg de l’Attique,
dont on ignore la tribu.
C olonos Hippios , bourgade de l’Àttique,
du nombre de celles dont on ignore la tribu.
COLONOSSIS, nom. d’un lieu de l’A fie, dans
la Lycaonie, félon Métaphrafte ^cité par Ortéliûs.
COLONUM , lieu de la Grèce, dans l’Attique,
félon Apollodore. On y vôyoit un bois qui était
cônfacré aux Euménides. Suidas rapporte que So-
' p'hocle y était né.
COLOPENA REGIO , contrée de l’A f ie , dans
la Cappadoce. Les villes de Sébaftopoie 6c de Sêbafte
étaient de cette contrée, félon Pline.
CO LO PH O N , ville de l’Afie mineure, dans
l ’Ionie. Elle' était fituée près de la mer, fur la
petite rivière Halefus, au nord-oueft d’Epbèfe, 6c
au fud-fud eft dè Smyrne. Elle avoit été fondée
par Mopfus , fils de Manro 6c de Rhacius,-6c par
conféquent petit-fils de Tiréfias. Dans la fuite ,
Damafichthon 6c Prométhor, fiis de Codrus, y
conduifirent une colonie.
Cette ville était célèbre par le temple d’Apollon
Clarien, dont l’oracle était le plus ancien de toutes
ces contrées, 6c dont les fuccès avoient fait, difoit-
o n , mourir Calchas de jaloufie;
Cette ville était une de celles qui prétendoient
être la patrie d’Homère.
Pline remarque que l’on recueilloit, dans le voi-
finage de Colophon, une réfine d’un jaune rou x ,
qui , étant broyée, avoit une odeur forte. C ’eft
de cette gomme , inconnue je crois à préfent , que
s’eft formé le nom de colophane ou colophane, donné
a la térébenthine cuite dont on fc fert pour donner
aux archets plus de prife fur les cordçs-des vio-
Ions, des violoncelles, &c. Son fiège épifcopal était
fous la métropole d’Ephèfe.
C olophon. Dicéarque nomme ainfi une ville
de Grèce, dans l’Epire.
COLOPS, c’eft ainfi que Dion nomme un fleuve
de la Pannonie appelé Colapis par Strabon. ( Voyeç
ce mot.)
COLORINA , ou C alarin a , félon les divers
exemplaires de Ptolemée, ville de l’Arabie heu-
reufe.
COLOSSÆ MONTES , les monts Coloffes. Us
étaient dans la Sicyonie. au fud , commençoient
auprès de Célée , 6c alloient rejoindre ceux qui
bornoient le pays de Stymphale de ce côté. ^
C olossæ , Coloffes, ville de la Phrygie, a h
fud-oueft, dans la partie appelée Pacatienne. Elle
étoit fur une hauteur, 6c àvoit au nord le Méandre.
Le gouvernement de cette ville étoit démocratique,
6c ion premier magiftrat portait le titre d’archonte
6c de préteur.
Coloffes ayant été enlevée aux Perfes par les
Macédoniens , paffa enfiûte aux Séleucides. Après
la défaite d’Anthiocus III à la pataille de Magnéfie ,
elle fut foumifeà Eumènes, roi de Pergame. Lorf-
qu’Attalé, le dernier de fes fucceffeurs, légua fes
états aux Romains, cette v ille, avec toute la Phrygien
fit partie de la province proconfulaire d’Afie,
divifion qui fubfifia jufqu’aiTtemps de Conftantin.
On fa:c qu’elle avoit embraffé le chriftianifmedès
le temps de S. Paul. Voyej fes èpîtres. Après le
règne de ce prince , la Phrygie fut partagée. en
Pacatiane ou Pacatiène 8c en Salutaire. Coloffes fut
la fixième ville de la première. Lor-fque * fous Hé-'
raclius, la Phrygie eut été divifée en thèmes ou
départemens militaires, Colophon fut la douzième
ville du thème des Thracéfiens. Elle prit enfuite
le nom de Chones ; 8c c’eft fous cette dénomination
que l’évêque Dofithée fouferivit au feptième concile
général. Elle fe nomme aéluellement Konps. -
COLPE, ville de l’Afie mineure. Pline dit qu’elle
avoit été bâtie à la place à' Ar ch Æopolis, mais qu’elle
étoit détruite de fon temps- Probablement même
le nom (RArchxopolis, qui fignifie vieille ville, ne
fut donné a celle qui exiftoit alors que parce qu’on
lui en fubftitua une nouvelle.
CO L PED I , & C olfidici , peuple de Thrace,
.félon Etienne de Byfauce. Ils habitaient aux environs
à'Ænos , à ce que croit Ortéliûs.
COLPIDÂ REGIO , contrée de la Thrace.’
C ’étoit le pays qu’habitoit le peuple Colpedi, félon
Etienne de Byfançe.
COLPUSA , c’eft, félon Pline,un des anciens
noms de la ville de Chalcédoine.
COLSA , ville de l’A fie , que Ptolemée place
dans l’Arménie-,
CO L T À ,'lien de l’A fie , dans la Gédrofie. Arrien
le place fur le bord de la mer Erythrée.
COL TH EN A , contrée de l’Afie. Ptolemée la
met près de l’Araxe , 6c au nord eje la Soducéne.
COLUBÆ „•
COLUBÆ, peuple de l’Inde. Pline le place dans
le voifinage, mais au-delà du Gange.
COLUBRARIA INSULA , île de la mer Méditerranée
, auprès des Baléares. Pline dit que la s
terre de cette île engendre les ferpens. On croit
que c’eft aujourd’hui L’île de Formentera, 6c par
conféquent auffi la même que les Grecs appeloient
Ophiufa du mot Ophis, un ferpént. Elle eft au fud
d’/vicÆ, 6c étoit inhabitée.
COLUM B AR IA , île de la Méditerranée , fur
la côte de l’Etrurie, félon Pline.
C o l um b a r ia , autre île de la Méditerranée ,
près de Drepanum en Sicile. Les Grecs la nom-
moient Pelias. L’un 6c l’autre"mot rappellant l’idée :
des colombes , il eft probable que les îles qui
portaient ce nom, avoient, au moins dans les com-
mencemens, paru nourrir beaucoup de cette forte
d’oifeau. *■
COLUMBARIUM, promontoire de l’île de Sardaigne
, au nord de Portât Olhianus, fur la côte
orientale :.le même que Colymharium.
COLUMENA, nom d’ un lieu de l’Italie, félon
Tite-Live. Ortéliûs croit qu’il étoit dans le Latium,
vers le mont Algide.
COLUMNA REGI A , nom d’un lieu de l’Italie,
vis-à-vis de la Sicile, fur le bord du détroit, 6c
auprès de Rcgium Julium. Les grandes routes romaines,
pour aller ’ en Sicile, ab^utiffoient à ce
lieu. Il en eft fait mention dans l’itinéraire d’An-
tonin.
COLUMNÆ. Ephorus, cité par Pline, nomme
«infi de petites îles fur la route de la mer Rouge
à l’île de Cerne. Le P. Hardouin croit que ce font
les îles de Mafcarenhas.
C olumnæ A l bæ , les colonnes blanches. C ’eft
ainfi qu’il < faut rendre, en latin 8c en françois ,
le nom du lieu qu’Hérodote (Z. r , c. 118) nomme
ksvkcii çnheu. Ce lieu était dans l’A fie mineure,
au fud 6c tout près du fleuve Mar fias.
C olumnæ Herculis , les colonnes d’Hercule,
le détroit de Gibraltar : on le nommoit aufli Fretum
Gaditanum, 6c Fretum Herculceum. Quant aux colonnes
d’Hercules , c’étoit proprement les deux
montagnes de Calpe en Europe , 6c à'Abyla en
Afrique. On prétendoit qu’Hercule leur avoit im-
pofé fon nom : mais les fions efprits en fait d’érudition
conviennent qu’Hercule n’eft qu’un héros ,
imaginaire, dont le nom s’eft formé du phénicien
Harokel, lignifiant négociant ou voyageur. Il n’eft
pas étonnant que l’on nomme ce détroit le détroit ,
dès voyageurs, 6c que le nom qui exprimoit ce :
fens fût de la langue phénicienne, puitque c’étoit
des navigateurs phéniciens qui l’avoient fait con-
noître, 6c qui y voyageoient continuellement. Il
y ,a beaucQup d’exemples de ce genre dans la géo- .
graphie moderne.
COLUMNIA POMPEI, lieu de la Thrace , à
l’entrée du Rofphore de Thrace, fur la côte du
Pont-Euxin.
ÇOLU MPN ATENSIS, fiège épifcopal d’Afrique,
Géographie ancienne.
dans la Mauritanie céfarienne, félon la conférence
de Carthage.
C O L U R A , ville,félon EtiennedeByfance. -Or-
télius croit qu’elle étoit de Tlbérie, afiitfique.
COLU S ITAN U S , fiège épifcopal d’Afrique^
dans la proconfulaire , félon la conférence de Carthage.
ô n croit que c ’eft le même que Culcita-
nerëfes,
CO LU S SA , ville grecque de la Paphlàgonie 1,
félon Scylax.
COLYBRASSENSIS, fiège épifcopal de T Afie^,
dans la Pamphylie, félon les aéles du concile de
Conftaritinople , tenu en l’an 381.
C O L Y C A N T I I , ancien peuple de l’Afie proprement
dite.. Pline en parle comme d’un peuple
qui ne fubfiftoit plus de fon temps.
COLYMBARIÜiM PROMONTORIUM, félon
Ptolemée. Voye% -Columbarium.
CO L Y P E S , bourg de G rè ce , dans l’Attique.
11 étoit de la tribu Egéïde, félon Suidas.
COL Y T TU S , ou C o l l y tu s , nom d’un quartier
de la ville d’Athènes. Il étoit de la tribu
Egéïde,-6c voifin de celui nommé Melitos. Platon
& Timon y étaient nés. Strabon, Diogène, Laërc«,
Æfchines, &c.. nomment ce quartier. .
COMACENUS LA CU S , autrefois Larius Là -
Cus .(lac de Cofme. ) ;Ce nom , qiié nous lènbns
.de Paul Diacre, avoit fuccédé-, .pour ce la c , à
celui de Larius. Voyeç ce nom.
COMACINA. C ’étoit le nom d’une île du lac
Larius ou Comacenus. Il en eft parlé dans l’hiftoire
des Lombards, à propos d’Aufprànde qui s’y retira.
COM A C LUM , ville de la Vénétie, félon Çlu-
vier.
COM AGEN A [Kamash') , contrée de l’A f ie ,
dans la Syrie. Elle était bornée d’un côté par l’Euphrate
, & de l’autre par le mont Amman-Parus
derrière , elle avoit le mont Taurus, 6c en avant
la Séleucide ôç la Cyrrheftique. Strabon , Ptolemée,
Pline 6c Ammien Marcellin en font mention ; mais
ils lui donnent des. étendues différentes. Ce. fut un
royaume particulier : mais lorfque Pompée eut
vaincuTygranes & Mithridate, il adjugea au peuple
Romain ce que ces deux princes avoient conquis
de la Syrie, & en fit une province. Jofeph parle
' d’Antiochus, roi de Comagène , qui fut vaincu par
M. Antoine, 6c d’un autre roi du même pays, qui
amena du fecours à Vefpafien. Domitien s’empara
de ce royaume, en fit une province de l’empire-,
6c il la nomma Euphratéfie. Strabon , Jofeph 6c
Procope en font mention. Samofate en . étoit la
capitale.
COMAG ENÆ , nom d’un lieu de la Norique,
que ritinéraire-d’Antonin place à vingt-quatre mille
pas du mont Cetius.
COMAN A , ville du Pont, fituée fur le fleuve
Iris, vers le mont Paryadrès:, au fud..Elle étoit
célèbre par un temple de Bellone. La ville 6c le
territoire dépendoient .du pontife , q u i, aux jours
Ü Y V