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faint Jérôme, il faut reconnaître quatre villes de
ce nom.
i °. A ialon , dans la tribu de Dan ; on croit
que c’eft: celle dont il eft parlé dans les Paralipo-
mènes. Il y eft dit que Joiué parlant à la lune, lui
dit : Lune, arrête-toi fur la vallée cTAialon,
2.0. A ialon , dans la tribu de Benjamin, entre
Bethel au nord, & Jérufalem au. fud; c’eft cette
ville que M. d’Anville a placée fur fa carte.
3°. A ia l o n , dans la tribu d’Ephraïm, à deux
milles de Sichem.
4°. A ialon , dans la tribu de Zabulon.
Le lieu appelle la fontaine dç Samfon jétoit à
l ’oueft de cette ville.
A JA N T IO N , dont parle Denys de Byfance
en décrivant le Bofphore de Thrace, & dont on
ignore la jufte pofition. Il prétend que ce nom ve=-
noit d’A iax , fils de Télamon , qui y étoit révéré en
vertu d’un oracle, par la colonie de Mégariens
établie en ce lieu.
A I AS M Q N S , montagne d’Afrique dans la
Marmarique, félon Ptoleméç.
A U , peuple d’A fie , dans l’Inde en deçà du
Gange, félon Ptolemée.
A 1LA , ou A ilath , ville de l’Arabie Pétrée ,
la même qu'Ælana.
AINA , ou Æna , ville fi tuée dans l’intérieur
de l’Arabie heureufe, félon Ptolemée.
AIORUM R E G IO , contrée de l’Inde , & habitée
par les AU,
AIRE : ce mot qui fignifie une place ou l!on
foule & l’on bat les grains, eft rendu en hébreu
par le mptgoren : on le trouve en plufieurs endroits
de l’Ecriture Sainte,
A ire d’A reuna , o u , félon les P aralipo mènes
, Aire d'Oman, lieu de la montagne de Sion,
o ù , dans la fuite , on bâtit la ville de Jérufalem.
David l’acheta cinquante ficles d’argent, & même,
félon les Paralipomènes, fix cens ficles d’or , afin
d’avoir la liberté, d’y élever un temple à Dieu.
A ire d’ATHAD, lieu où les fils de Jacob & les
Egyptiens qui les accompagnoient célébrèrent le
deuil de leur père. Les interprètes fe font difpm
tés l’honneur de faifir le véritable fens des textes,
afin de favoir fi ce lieu étoit à l’oueft ou à l’eft du
Jourdain. Je ne •prendrai pas fur moi de décider la
queftion : c’eft déjà trop d’en avoir parlé,
A ire de Nachon , lieu où Oza fut frappé de
mort pour avoir porté la main à l’arche du Seigneur.
Dans les Paralipomènes, ce même, lieu eft
nommé VAire de Chidon. On ne fait pas quel étoit
fon emplacement.
AISACUS , fleuve de la Rhé tie. Il étoit aufli
nommé A ta gis, & fe jettoit dans l'Athefis.
A IT H A L ÎA , A ithale. Te l eft le nom grec de
1 île que Jes Latins appellèrent Ilva, & que nous appelions
l’ile d’Elbe. On voit que nous avons changé
le v en b , changement affez fréquent. I l paroît plus
difficile de remonter du mot latin Ilva, au grec Aitha-
tfe; Cependant on voit que très-fouvent les Latins
A L A
ont changé le thêta en £, changement qui ajoute une
nouvelle preuve à l’opinion de ceux qui penfent
que le thêta, qui fe prononçoit à-peu-près comme le
th des Anglois ( & comme le prononcent encore
les Grecs modernes ) , car on voit que les Latins
du mot , firent uber, qu’ils prononçoient certainement
ouber ; de cihhoSt, ils firent alibi, ainfi
de Aithalia ou Athale , ils firent llba pour Ilva. Je
me fuis un peu arrêté à cette généalogie , parce que
je la crois utile en géographie.
Ce mot grec s’étoit probablement formé à-peu-
près comme lç nom des Ethiopiens. On y avoit fait
entrer le nom qui fignifioit noir, à caufe *le la
couleur de fes terres. Car les anciens avoient reconnu
d’abord qu’elle produifoit du fe r , & prefque
tous les auteurs qui ont parlé de l’Aitlialie ouÆtha-
lie , ont parlé de fon fer. On l’y trouve encore aujourd’hui.
Cette île eft près des côtes de la Tofcane, &
n’étoit pas loin .de Populonium, ville de l’Etrurie,
A K
AKRABIM. Voyeç A crabim.
A K U L A , ville de l’A f ie , qui étoit fituée fur
le bord oriental du T ig re , & environ par les3a
degrés 50 minutes de latitude.
A L
ALA-MILIARIENSIS, ville épifçopale d’Afri-;
que, dans la Mauritanie Céfarlenne,
A L A-NOVA-, ville de la Pannonie , félon
Antonin.
A LA A B , lieu de la Paleftinè, do*t il eft parlé
dans le livre des Juges, & que les Septante nomment
, ou Achlab.
A L A B A (Alava') , bourg de l’Hifpanie, que
nomme Ptolemée.
A laba , petite fie de la mer des Indes & voi-
fine de la Taprobane , félon Ptolemée.
A LA B A G IUM , promontoire de l’Afie , dans
la Çarmanie, fur la côte des Ichthyophages, félon
Ptolemée.
A L À Ê A N A , ville de l’Arabie heureufe, que
Ptolemée place au 74e degré 30 minutes de longitude
, & au 20e 15 minutes de latitude.
A L A B A N D A , ville de l’Afie mineure, dans
la Carie , à quelque diftance. au fud du Méandre,
Quelques auteurs ont aufli donné ce nom à la ville
qui fut nommée Antiochia Meandri. Vo yez ce mot.
Elle avoit été fondée par Alabandus & par fon
père Çarès. Strabon dit que les habitans de cette
ville étoient voluptueux & qu’ils aimoient la bonne
chère. Ils adoroient au-defliis des Dieux Alanban-,
dus, leur fondateur. Pline dit que de fon temps
elle étoit libre ; Alabanda étoit jm nord-eft de
Mylafa.
? ALABANENSES, les Alabanenfes, peuple de
l’H ifpanie, félon Pline. On lifoit autrefois, dans
A L A
quelques éditions BabàmnUs. Ce mot doit être
banni des diaionnaires.. Le P. Hardouin a refti-
tué la vraie leçon d’après de bons manufents. g
ALAB ASTR'A, ville de la Phrygie, félon Etienne
de Byfance.
A labastra ,* ville d’Egyp te, félon Ptole-
tnée.
ALABASTRINUS, montagne d Egypte.
A LA B A STR UM , ville d’Egypte dans la Thé-
baïde. Pline, qui en parle, dit que l’on y trou-
voit des topazes.
A LA B A STR U S , rivière de laTroad e, ayant
fa fource au Mont Ida.
A L A B A T E R , ou A labeter. Voyc{ A eaba-
GlÛM. : A
A LA B IS , ou A labus , fleuve de Sicile, près,
d’Hybla , entre Catane & Syracufe.
A L A B O , ville de l’Hifpanie, fur la droite de
VIberus, au nord-oueft de Coefar Augujla.
N. B. Le traduâeur d’Etienne de Byfance a
rendu par Alabo, le nom grec AÀafir, que cet
auteur dit êtte celui d’une ville & d un fleuve fur
lefquels il ne donne aucune indication, mais que
l’on croit appartenif à la Sicile , a caufe du rapport
entre ce nom & celui du fleuve Alabis on Alu-
bus.A
L A B O N A , ou A lavona , ( A lagon) félon
que l’on adopte la leçon d’Antpnin ou de Ptolemée
, bourg de l’Hifpanie. '
ALABÜNS. Voye[ A lamgns.
ALABURIUM, ville de Syrie; félon Etienne de
Byfance, qui citeCharax.
A LA CH IS , & dans quelques minufcrlts AU-
bin , rivière de ces Mégariens qui s’étoient établis
fur la côte orientale de la Sicile. On dit que Dédale,
qui n’eft pas celui de l’île de Crète, en élargit la
fource & dëffécha les campagnes que ravageoit
cette rivière.
ALÆSA, Voye{ A lésa.
A L A G O N IA , ville des Eleuthères Laçons, félon
Paufanias.
A LA IS , ville de la Phénicie du Liban.
ALALCEI, petites îles du golfe Arabique, dans
lefquelles , félon le.Périple d’Arrien, on trouvoit
beaucoup de tortues. Il paroît que ce font les mêmes
que Pline nomme Allosu. ( La Marùniere. )
A LALCOMENE , ville de l’île d’Ithaque, fe-
on Etienne de Byfance.
ALALCObJENIUM, & aufli A la lcom en ia ,
A laecomenæ , petite ville de Béotie au fud-eft
de Chéronèe, fur les bords du lac Copdis. Encore
Paufanias emploie-t-il l’expreflion nanti, un village.
. Elle devoit fa fondation , félon les uns, à
Alalcomène, père nourricier de Minerve ; félon,
les autres, à Alalcomène, l’une des filles d’Ogygès,
laquelle fut nourrice de la déeffe. Une ancienne tradition
généralement adoptée dans le pays, c’eft que
Minerve avoit reçu la naiflance en ce lieu. Elle
y avoit un temple & une ftatue d’ivoire, fi'ref-
jieâés l’un 8c l’autre, que dans les guerres des Grecs
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perfonne n’ofa porter le ravage dans cette ville.
Les Romains furent moins refpe&ueux ; car, félon
Paufanias, Sylla emporta la ftatue de Minerve à
Rome. Cet attentat porta un coup funeftèà la .ville,
car le temple fut négligé & fes murailles fe fendirent.
On voit qu’Homère avoit connoiflance de
ce temple , puifque entre les épithètes qu’il donne à
Minerve, il emploie celle d'Alalcoménienne. Plutarque
rapporte qu’Ulyfte étant né dans Alalcomène
, voulut qu’une ville de l’île d’Ithaque portât
ce même nom.
A L A L IA , ou A lalis , ville de la Syrie. Ptolemée
la place dans la Palmyrène, près de l’Euphrate.
M. d’Anville la place en S y r ie , à-peu-près
dans le Barbaricus-Campus ; fur l’Euphrate, au nord-
oueft de Refafa. Elle devint épifçopale.
ALAMA. Ce mot, qui fe lit fur la première
feuille de la table de Peutinger, eft le même
qu’ALAUNA. Vo yez ce mot.
A lama-, ville de l’Afie , dans la Méfopota-
mie. Cette ville étoit fituée fur le petit fleuve Bili-
cha, au nord-oueft de Nicéphorium, vers le 36e
degré 20 minutes de latitude.
A LAM AN I , ou les Allemands , que l’on ne de-
vroit écrire qu’avec une l , mais voye{ A lemanni.
A L AM A T A , ville que Ptolemée place dans la
Palmyrène, fur l’Euphrate. M. d’Anville, qui l’écrit
Alamatha, la place au nord, auVdelà des montagnes
fur l’Euphrate, au fud-eft, & très-près de
Nicéphorium.
A LAM A TH A . C’eft ainfi que M. d’Anville
écrit le nom de la ville écrite Alamata par Ptolemée.
A L AM B A T E R A , ou Alabeter ; c’eft ainfi
que quelques interprètes de Ptolemée ont cru devoir
lire le nom à'Alabagium. Vo yez ce mot. Le texte
de Marcian, dans les petits Géographes, porte
kKcLpCciTrv p ; mais la traduction a Alambater.
ALAMONS (Moneflier d’Alamons ). Ce nom
fe trouve. écrit de différentes manières ; Alabunte
dans l’itinéraire d’Antonin ; Alarante, dans la table
théodofienne, & Alavante dans la table de Peutinger.
Dom Martin croit retrouver ce lieu dans Ala-
rona, fortereffe du Dauphiné ; M. d’Anville le
met à-peu-près dans le même emplacement, au
lieu appellé Moneflier d’Alamont, formé évidemment
de Monaflerium Alamoms. En confequence ,
on trouve fur la carte de Gaule Alamons, fur la
Druentia, au nord de Seguflero & au fud-oueft
d'Iélodurum.
A LAM U S , lieu de l’Albanie, entre les fleuves
Albanus & Cafius, félon Ptolemée.
ALAN A , ville d’Ethiopie, dans l’Egypte
félon Pline.
A LA N D E R , rivière de l’Afie mineure, dont
il paroît que Tite-Live place la fource dans la
grande Phrygie.
ALANE. On trouve ce mot dans le périple de
Scylax ; mais la traduction porte Adana, & c?eft
le fentiment des commentateurs, Voye{ A dana»