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le dictionnaire d’Etienne de Byfance ; car elle eft
après £oty!oeum.
CORUDA. Ælien nomme ainfi un lieu qu’il place
au-delà des montagnes des Indes. Il ajoute qu’on
y trouvoit des animaux qui reflembloient à des
iatyres.
C O R U L A , ou C urula , félon les divers exemplaires
de Ptolemée, ancienne ville de l’Inde,
en-deçà du Gange. %
CO R U N C A L A , ville de l ’Inde, en-deçà du
Gange, félon Ptolemée.
CORVORUM AN TRUM , montagne d’Afie ,
dans la C ilîtie , félon Nicétas, cité par Ortélius.
C orvorum D uorum L acus. Artémidore,
cité par Strabon, nomme ainfi un lac de la Gaule,
fur la côte de, l’Océan.
C O R U S , ou C or y s , grande rivière d’A rabie,
d’où elle coule dans la mer Rouge, félon Hérodote
, Z. n i , n. p.
CORUSIA, ville de la Sarmatie afiatique. Elle
étoit fituée auprès du fleuve Vardanus, félon Ptolemée.
C O R Y , félon Ptolemée, nom d’une île de la
nïer Orientale, dans le golfe Argarique, .8c au nord
de l’île de Taprobane.
C o r y , promontoire de la prefqu’île en-deçà du
Gange , & à l’oppoflte de la pointe feptentrionàle
de l’île de Taprobane, félon Ptolemée.
| CORYBANTES , forte de prêtres, qui célébraient
certains myftères du paganifme, qui étoierii
en grande vénération à Samos, ville de file de
Samothrace. Aulfi.cette ville eft-elle appelée, par
Denys le Périégète ., Corybantium Oppidum. Ce qui
regarde ces Corybantes , appartient au dictionnaire
d’antiquités.
COR YBANTIUM OPPIDUM. Denys le Périégète
nomme ainfi la ville de Samos, dans l’île
de Samothrace.
COR YB IS SA , lieu de l’Afie , dans la Sepfie,
contrée de la petite Myfie, fur la rivière d’Euryéis,
félon Strabon.
C O R Y C E , promontoire de l’île de Crète, félon
Strabon.
C o ryc e , port de l’Ethiopie, félon Etienne de
Byfance.
C o ryc e! On appeloit de ce nom une partie du
rivage de Ly cie , à l’occident de Phafélis, félon
Strabon.
C oryce , ville de la Pamphylie , {huée dans le
voifinage d’A ttalée, felori Strabon.
C or yc e Mons , montagne de l’Ionie, fur ie
bord de la mer., vis-’à-vis de l’île dé Chio , félon
Strabon.
Il y avoit fur cette montagne un antre, renommé
par la naiflance d’H érophile, Sibylle d’Erythrée.
COR YC IUM AN TRUM , en Cilicie. Voye^
C o r y cu s .
C o r yc ium A ntrum , l’antre de Corycie. Cet
antre étoit dans le mont Parnaffe. Voici ce qu’en
dit Paufanias : « en allant de Delphes au fommet
C O R
du Parnaffe, à foixante ftades environ de cette
v ille, eft une ftatue de bronze. Là le chemin qui
conduit à l’antre de. Corycie devient plus facile
pour les gens de pied, les mulets & les chevaux.
Ce nom lui vient de la nymphe Corycie. C ’eft
le plus remarquable de tous les antres que j’aie
jamais vus.. . . Il les furpafle de beaucoup en grandeur,
& l’on peut y marcher très-avant fans le
fecours d’un flambeau. La voûte en eft fuffifam-
ment élevée. Les fontaines que l’on y trouve donnent
de l’eau : mais il s’en filtre de la voûte en
plus grande quantité, ainfi qu’on peut le voir par
toute l’eau qui fe trouve à terre. Les habitans du
Parnaffe penfent que cet antre eft cohfacré aux
nymphes Coryciennes 8c au dieu Pan ik
Paufanias laiffe croire qu’un préjugé fuperftitieux
rendoit feul cet antre recommandable. Iline paraît
pas qu’il y eût des ftala&ites, comme on en trouve
à Anti-Paras & ailleurs. MM. Pon &W h e le r fe
trouvant fur les dieux , recherchèrent cet antre.
Voici ce qu’ils en difent.
« La fontaine Caftalienne fort de l’enfoncement
qui eft entre les deux croupes du Parnaffe. Au fond
de cet entre-deux du rocher, nous apperçûmes,
trente pieds au-deffus de notre tête-, une ouverture
dans le roc , par où nous jetâmes des pierres. C ’étôit
une grotte où il y 'avoit de l’eau. Nous crûmes
que ce dévoit être l’antre des nymphes que les
poètes appeloient 'Antrum Corycium : du. moins n’én
trouvâmes-nous pas d’autre qui pût avoir été en
ce lieu-là n. (T. x i , p. 37.)
CORYCIUS SPECUS. Voÿe^ C o r yc e Mons.
CO R Y CUM , petite ville de l’Afie mineure,
dans l’Ionie, félon Strabon. Il ajoute qu’Attàle Phi-
ladelphe y mena une colonie. On croit que c’eft
la même que D enys le Périégète nomme Cory eus.
. CORYCUS. La ville de Coryce étoit en Afie,
dans la Cilicie. Elle a été célèbre fous les empereurs
Romains. Ils entretenoient toujours une flotte
dans fon port, qui étoit confidérable. Les habitans
de cette ville fe gouvernoient par leurs propres
lo ix , 8c elle étoit un lieu d’afyle pour ceux qui
s’y retiraient. Les médailles de Cory eus, frappées
fous les règnes de Vallérien & de Gaillien , en font
mention. Elle a été épifeopaïe, félon les aâes du
concile de Conftantinople, tenu en l’an 381.
C o r ycus Prom onto riüm , promontoire de la
Cilicie, fitué-à l’orient du fleuve Cajycainus, & du
promontoire Anemurium, félon Strabon.
Cet auteur ajoute que lé Céryciutn Antrum,
qui porte le même nom ,< eft à virigt ftades de la
mer. Le fol en eft raboteux, pierreux, couvert de
broflailles & d’arbriffeaux toujours verds , & pareils
à ceux des jardins cultivés. Dans cette cavité il
y a un antre dans lequel une fource très-abondante'
forme tout à éoiip un large ruiffean d’une eau très-
pure &• très-claire, qui ptefqùé aufli-tôt fe replonge
fôns,terre, & ne reparoît plus jufqu’à la mer. Ppm-
ponius Mêla, L. j , ch. en donne une idée plus
détaillée.
C O R
Pline d it , Z. x m , ch. 2 , que le mont Coryc'e
produit des ormes 8c des genièvres, d’où découle
une gomme. C et auteur cite encore les pétrifications
que les gouttes d’eau forment dans l’antre de Coryce
, ainfi que le ruiffeau qui fort de terre 8c s’y
replonge.
C orycus , montagne de l’Afie. mineure, dans
l’Ionie. Strabon dit qu’elle eft très-haute& qu’au-
deffous eft le port de Cafyjles & celui de Erythrat.
C orycus Portus , port de l ’A fie mineure, dans
l’Ionie. Il eft au-deffous du mont Corycus, félon
Tite-Live.
C o r y c u s , ville de l’Afie mineure, dans la L y cie,
entre Olympe & Phafélis, félon Denys le Périégète
& Eutrope. Ce dernier dit qu’elle fut prife
par Servilius.
C o r ycus , nom d’une montagne de l’île de
Crète, félon Plines
C o r y cu s . Etienne de Byfance nomme ainfi un
port de l’Ethiopie.
C O R YD A L L A , ville de l’Afie mineure, dans
la L y c ie , félon Pline. Ptolemée la nomme Cory-
dallus, & il la met dans l’intérieur des terres.
CORYDALLUS. Ptolemée homme ainfi la ville
de la L y cie , que Pline appelle Cory dalla.
Ç qrydallus , bourg de Grèce, dans l’Attique,
& auprès d’Athènes. Il étoit dans la tribu Hippo-
thootide.w
C orydallus , montagne de l’Attique , indiquée
feulement par Strabon (Z . i x , p. 613 ).
CO R YD E L A O , nom de l’une des deux îles Celi-
donicB, félon Phavorin, çité par Etienne de B y fance.
CORYLÈUM, village de.l’Afie mineure, dans
la Paphlagonie-, félon Etienne de Byfance. Il
eft nommé Coryla par Xénophon.
COR YM B IA , l’un des noms qu’a portés l’île de
Rhodes.
C O R YN A , ville de l’Afie mineurë , dans la
prefqu’île de l’Ionie, au bord de la mer, & àu
midi de Clazomènes & du mont Corycus, félon
Pomponius Mêla.
C or yn a , ville du Péloponnèfe , dans l’Elide ,
felori Ptolemée. Il ajoute qu’elle étoit éloignée de
la pier.
CORYNETES, lieu de la Grèce, dans l’Attique
6c auprès d’Athènes, félon Plutarque.
CORYNEUM PROMONTORIÜM, promontoire
de l’Afie mineure, dans l’Ionie. C ’étoit une
partie du mont Mimas, qui s’étendoit jufques-là,
félon Pline.
C O R Y PH A , montagne de l’Inde, près du
Gange , félon Plutarque le géographe. Il ajoute
qu’il y avoit un temple de Diane Orthia.
C o r y ph a , montagne de l’Afie, dans la Syrie,
entre Antioche & Berrhoée, félon Tbéodoret. C ’eft
le Coryphaus de Polybe, félon Ortélius.
C o r y ph a . Paufanias nomme, ainfi une montagne
de l’Afie mineure , dans le voifinage de la
Ville de Smyrna.
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C o r y ph a . C ’étoit un des anciens noms de la
Liby e , province d’Afrique, félon Etienne de B y fance.
CORYPHÆUM. Etienne de Byfance nomme
ainfi une montagne du Péloponnefe, dans l’Ar-
golide. Il ajoute que Diane y avoit un culte particulier
fous le nom de Coryph&a, & que cette montagne
étoit au voifinage de la ville d’Epidaure.
C O R Y PH A N T A , ville de l’Afie.mineure, dans
la Bithynie. Pline en fait mention comme d’une
ville détruite.
- CORYPHANTIS. StraTTon nomme ainfi un village
de l’A fie , & le place fur le rivage du golfe
d’Adramytte. Pline dit Coryphas, & en fait une
ville.
COR YPHASIUM, promontoire, fur la côte
occidentale du Péloponnèfe, dans la .Meflenie &
près de l’île Prote, félon Paufanias. Ptolemée en
fait aufli mention. C ’eft aujourd’hui le cap Zonchio.
C or y ph a sium , ville de la Meflenie, à l’oueft,
fur un promontoire de fon nom, au fud-eft de l’île
Afina.
Les habitans de Pyle s’y retirèrent après la
deftruétion de leur ville. C ’eft pourquoi fans douté
Thucydide (Z . i f ) , dit que Pyle étoit appelée
Coryphajîum par lés Lacédémoniens.
C or y ph a sium , ville du Péloponnèfe, dans
l’Argolide, félon Pline. Elle étoit fituée le long de
la cote, entre l’ifthme de Corinthe 8c le promontoire
Scyllatum.
CO R Y S , fleuve d’Arabie, qui fe jetoitdansla
mer Erythrée. Il couloit à douze journées des dé-
ferts par où l’armée de Cambyfe devoit pafler
pour fe rendre en Egypte. On ignore quel eft ce
fleuve.
CORYTHENSES, peuple du Péloponnèfe, dans
l’Arcadie. Paufanias dit que c’étoit le nom d’une
tribu particulière des Tégéates.
: COS. Cette île , -célèbre à plus d’un titre, étoit
tout près :des côtes de l’A fie , remarquable entre
lès. Sporades. Elle avoit à l’eft la ville de Cnide,
fur le continent, au fud-èft l’île dé Nifyros', & au
•nord-eft celle de Calymna. Son nom à&uel' eft
Sfanco 8c Stanchio. Cette variété a eu aufli lieu
dans l’antiquité. Elle’ avoit porté lès noms de
Mcncpe, de Cex, de Nymphoea 8c de Caris. Pline
& Strabon s’accordent à ne lui donner que quinze
milles de circuit. Sa capitale, =qui avoit d’abord
porté le nom d'Aftipalea ( 1 ) , avoit pris enfuite
(1) Quoique la remarque que je vais faire puiffe pa-
roître peu importante, cependant comme elle eft une
fuite de ma défiance à fuivre trop fervilement les auteurs
qui croient nous tranfmettre les opinions des anciens, je
la place <îçi dans l’ efpérance qu’elle pourra infpiter le
même fentiment à ceux qui travailleront après moi. Le
nom 6.’AftipaLoea lignifie évidemment en grec l’ancienne
ville : o r , quand on la hâtiffoit, & mêine pendant plus
d’un demi-fiècle, ce nom ne lui a guère convenu. Je
penfe donc qu’il faut entendre & traduire ainfi le texte de
Y y y a