
l’eau en abondance. Paufanias , liv. io9 Phoc. ch. 37.
BULLA R E G IA , ville de l’Afrique, que Pline
qualifie de libre. Elle eft marquée dans l’itinéraire
d’Antonin, fur la route de Carthage à Hippone,
entre Simittu & Nova Aquilïana. Ptolemée la nomme
Bullaria.
BUL LÆ, liège archiépifcopal, dans le patriar-
chat de Conftantinople, félon Curopalate, cité par
Ortélius.
BULLÆUM, ou Bu læ u m . Ptolemée nomme
airjfi une ville de l’îlé d’Albion.
BULLAMINSA. Ptolemée fait mention d’une
ville de ce nom en Afrique.
BULLENSIS, fiège épifcopal d’Afrique, dans la
province proconfulaire, félon les aéles de la conférence
de Cgrthage.
BUL LIS, ville d’Europe, dans le pays des
Elymiotes, en Macédoine, félon Ptolemée. Elle
étoit fituée aux confins de l’Illyrie. Pline en fait
une colonie, qu’il nomme Bullidenfis Colonia.
BULNENSIS, fiège épifcopal d’Afrique, dans
la province proconfulaire, félon la lettre fynodale
de cette province au concile de Latran, fous le
pape Martin.
BULTURIENSIS, fiège épifcopal d’Afrique ,
dans la Mauritanie céfarienne, félon la notice épiscopale
d’Afrique.
BXJLUBA, ville de l’intérieur de l’Afrique. Pline
dit que ce fut une de celles que Cornélius Balbus
conquit pour les Romains.
BUMADUS, rivière de l’A fie , qui prenoit fa
fource dans les montagnes qui font au nord de
la Corduène, couloit à-peu-près du nord au fud,
& alloit fe perdre fur le bord oriental du fleuve
Zabatus ou Z abus , vers les 3 6 deg. 10 min. de
latitude.-
BUMATHÆNI, les Bumathanans, peuple que
Ptolemée placé dans la Taprobane.
BUMELUS 9 ou B u m a d u s , nom d’une rivière
d’A fie , dans l’Aflyrie , où elle coule auprès de
Gaugamele, félon Arrien. Quinte-Curce la nomme
Bumadus.
BU N A , nom d’un lieu particulier vers l’Afie
mineure. Métaphrafte en fait mention dans la vie
de S. Théodore, abbé.
BUNÆ, lieu maritime de Grèce, aux environs
d’Anticyre. Il en eft fait mention par' Plutarque
& par Diofcoride.
BUNARTIS, ville d’Afrique, dans la L ib y e ,
félon Etienne de Byfance. .
BUNIMA, ou Bu n e im a , ville de Grèce, dans
l’Epire, félon Etienne de Byfance. Selon cet
auteur, elle avoit été fondée par U ly fle , qui la
plaça, en vertu d’un oracle, près de: la ville de
Trampyan.
EBU N IT IUM , nom d’une ville fituée dans la artie feptentrionale de la Germanie, felqn Pto-
:mée.
BUNIUS, fontaine de l ’Italie., dans le pays
des Veftins, félon Pomponius Fortunat , qui cite
Colmnelle.
BUNNUS, ville de l’Illyrie, félon Artémidore,
cité par Etienne de Byfance.
BUNO BO RA , ville d’Afrique, dans la Mauritanie
céfarienne, félon Ptolemée.
BUNTHUS. Selon Ptolemée, nom d’une ville
de l’Afrique propre.
BUPHAGIUM, ville de l’Arcadie, dans la partie
occidentale & au fud de Telphufa.
Ce nom lui. venoit du héros Buphagus, fils de
Japet & de Tornax, lequel ayant ofé porter fur
Diane des regards profanes, en fut tué à coups
de flèche.
Son territoire étoit féparé des Héréens & des
Mégalopolitains, par le petit ruifleau Buphagus*
Voye^ Bu ph ag us .
BUPHAGUS, rivière du Péloponnèfe, dans l’Arcadie
, félon Paufanias. Cette rivière prenoit fa
fource auprès de Buphagium, & alloit fe perdre à
l’oueft dans le fleuve Alphée.
BUPHIA, village du Péloponnèfe, dans la Si-
cÿonie, félon Etienne de Byfance.
BUPHRADES, nom d’un lieu particulier du
Péloponnèfe, au promontoire Coryphafium-, félon
Thucydide.
BUPORTHMOS, ou B u p o r t h m u s , montagne,
à l’extrémité de la prefqu’île que forme l’Argolide ,
au fud-eft du Péloponnèfe..
Sur cette petite chaîne étoient deux temples;1,
l’un de Cérès & de Proferpine ; l’autre: de Minerve
furnommée Prômachorum.
BUPRASIUS, ou B u pr a sh jm , en grec, ïïowTrpcc-
<rioç. Cette ville étoit à une petite diftance au nord
du fleuve Pénée & de la ville d’Elis : elle avoit
donné fon nom à la contrée dans laquelle elfe étoit
fituée, & qui étoit très-fertile. Elle n’exiftoit plus,
au temps de Strabon : fon nom étoit feulement
confervé à un petit chemin qui conduifoit d’Elis..
à Dyme en Achaïe : c’eft pourquoi, fans doute ,
Paufanias, qui écrivoit un fiêcle & demi plus tard*,
n’en a pas parlé. Elle eft citée dans l’énumération
des villes du fécond chant de l’Iliade.
BUPRASIUM, rivière du Péloponnèfe,. dans
l’Elide, félon Etienne de Byfance.
.BURA , ville du Péloponnèfedans l’Aehaïe,
à l’oueft. du fleuve Crathis. Elle étoit fur la cime
d’une petite montagne, & avoit beaucoup fouffert
d’un tremblement de terre arrivé’dans cette partie
du Péloponnèfe, l’an 373 avant J. C. Aucun de
ceux qui fe trouvèrent dans la ville ne purent fe
fauver. Heureufement qu’une partie confidérable
des habitans étoit alors à la guerre. Ceux-ci, réunis,
à. ceux qui, en même temps, fe trouvoiènt en
voyage> rebâtirent Bura.. Elle redevint afîez confidérable.
Paufanias y avoit admiré plufièurs belles
ftatues, entre autres celles de Cérès y, de: Vénus,
de Bacchus & de Lucine. Iris y avoit un temple.,
Callimaque, dans fon hymne en l’honneur de Délos
que j’ai cité précédemment, ed fait la demeure.
des trou pe ta <Se Dexamène, que quelques auteurs
donnent pour le père de Déjanire.
Paufanias rapporte que Vénus avoit un temple
dans cette v ille , avec une ftatue de marbre pen-
télique, faite par Euclide, ftatuaire athénien.
BU RÆ A , nom d’une ville d’Italie, félon Etienne
de Byfance. Aucun autre auteur n’en parle, &
lui-même n’en dit rien , finon qu’elle ayoit pris
fon nom d’un certain Buræus.
BURAICUS AM NIS , petite rivière du Péloponnèfe,
dans l’Achaïe propre. ..Selon Paufanias,
elle'couloit fur le chemin de la ville de Buraà
la mer. Cette rivière avoitfa fource au mont Latnpia,
& alloit fe perdre dans le golfe & à l’eft de la
ville de Ceryné.
BUR B IDA , lieu de l’Hifpanie, entre Tude &
Turoqua, félon l’itinéraire d’Antonin.
BU R CA , ville d’Afrique, dans la Mauritanie
céfarienne, félon Ptolemée.
BURCHAN A, ou Byrchanis , nom d’une île
de l’Océan, félon Ptolemée. Pline la place entre
le Rhin & le promontoire Cimbrique. Elle fut fou-
mife par Druius, qui employa toutes les forces
que les Romains avoient dans 'ces quartiers - là
pour la réduire. Strabon en fait auffi mention.
BURCUS, rivière de la Sarmatie afiatique. La
ville de Cuçunda étoit bâtie fur les bords de cette
rivière, félon Ptolemée. • -
BURDIGALA (, Bordeaux') ,.ville de la.Gaule,
fur la Garumna, capitale des Biturigcs Vivifci, dans
la fécondé Aquitaine. On a donné plufièurs étymologies
de ce nom ; la plus fatisfaîfante eft celle
de M. Marca. Il croit que ce mot vient de bur &
de wal, & fignifie fortenjje gauloifc. Ce qu’il y a
de très-probable, c’eft que les Romains, quoiqu’en
défigurant fon premier nom, auront formé d’après
celui qu’ils lui. donnoienr; car elle exiftoit bien
avant leur arrivée dans les Gaules. On a écrit aufli
E ut demain.
Strabon eft le pins ancien des auteurs qui en
parlent ; & l’exprefiion de qu’il emploie,
prouve qu’il favoit que l’eau de la mer y
remontoit,.& peut-être formoit-elle des marais dans
fes environs.
On a inféré, d’après le poëte Aufone, que les
druides avoient une école à Burdigala, comme ils
en avoient dans quelques adtres endroits de là Gaule :
ce fait, très-probable, n’eft cependant pas prouvé.
Pour s’en tenir donc à ce qu’il y a de certain,
c’eft qu’Augnfte trouva cette ville allez confidérable
pour en faire la capitale de la fécondé
Aquitaine. Quoique l’on ne fâche rien de fon
commerce dans les premiers temps, il eft probable
qu’il fervoir à l'opulence des habitans & à l’entretien
de fes écoles, qui étoient célèbres. A.ufone,
conful romain, au commencement du quatrième
fiècle, y avoit été profeffeur. Il a chanté en vers
les beautés de fa patrie, mais d’une manière générale,
en poëte qui s’extafie, mais qui ne décrit
rien. Comme il n’eh parle qu’après plufièurs autres
villes célèbres, il fe reproche d’avoir tardé, <k
s’écrie :
Impia jam dudum condcmno filentia, quod te
O patria, infignem Baccho, fluvïifque, virifque,
Moribus ingenïifque hominum, procerumque fcnatu.
Non inter primas memorem.........
Plus bas, fe félicitant de n’être pas né fur les
bords du Rhin , ni dans des climats glacés, il reprend
fon enthoufiafme :
Burdigala ejl natale folum : clemenùa cæli
Mitis, ubi 6» vignot larga indulgentia terra
Ver longum , brumaque brèves. . . .
Après avoir décrit le fol, le ciel, les habitans
de Burdigala, Aufone donne feulement une idée
de fa forme :
Quadma murorum fpecies 3 fie turribus altis
Adua, ut aërias intrent fajligia nubes
Difliniïas interne vias minere, domorum
Difpofitum9 & latas nomen fervhre plateas
Tum refpondentes direÛa. compita portas
Per medïumque urbis fontanï fluminis alveum.
Enfin, parlant à la fontaine aujourd’hui nommée
de Duges9 ou d’Ouges, & qui donne une très-grande
quantité d’eau, il dit :
Salve fons igtiote ortu, facer, aime, perennis,
Vitree $ glance, profonde, fonore , illïmis , opace,
Salve urbis genius, medico, potabilis hauflu
D i v o n a , celtarum lingua fons addite divis.
Voici à quoi fe réduit la defeription que nous
a laiflee le poète Aufone : c’eft bien dommage afiù-
rément, car cette ville célèbre avoit beaucoup de
beaux monumens, dont on n’a connu que les ruines.
Spon, grand amateur de ce genre de richelTes, avoit
fort admiré Bordeaux. Je vais parler ici de quel-
. ques-uns de ces monumens.
La v ille, comme le dit A ufon e , formoit un
quarré (long). Parles relies qui fubfiftent encore,
on croit pouvoir aflùrer qu’elle avoit de longueur
trois cens foixante - dix toifes, & de largeur,
deux cens quarante. Ses rues étoient bien
; percées & fe coupoient à angle droit. Il y avoit
des places au-devant de chacune des portes, qui
étoient au nombre de quatorze. Elles étoient conf-.
truites en face les unes des autres; & la direction
des rues laifloit voir d’une porte à l’autre,
toute là longueur ou toute la largeur de la ville.
On voit encore des traces du ruifleau qui pàrta-
geoit la ville, & à l’embouchure duquel étoit le
port. A fon entrée dans la Garonne étoit une fu-
perbe porte par où paffoient les vaifieaux : on la
nommoit par cette raifon Porta Navigera,