
leur nom ;i, toute la province, Au nord étoit la
Corducne & le peuple appelle Carduchi. Au fud de
cette première divifion était YAdiabene & YAturïa
le long du Tigre. En redescendant au fud le long
de ce même fleuve, on avoit les Garamcà, & en
allant tout-à-fait vers la Babylonie,la Chalonitis. Il
eft vrai que cette dernière divifion eft quelquefois
attribuée à la Babylonié.
Les pr'mcipales villes de l’Aflyrie étoient Ninus oy
Ninive , Mefpilla & Larijfa , Arbella , Deme trias,
Dura, appellée aufli Corcura, Siaçuros, Carcha, Sumere,
Oph, qui pouvoir être la même qu'Antiochia •
Artemita que m. d’AnviUe croit être la même que
Daficogerda Apollonia & Hahis, très-près l’une de
l’autre. A ces villes M. d’Anville ajoute Albatia,
qui étoit à l’eft vers la Médie.
A s s y r i e , s e l o n P t o l e m é e .
Cet auteur donne à l’Aflyrie les mêmes bornes &
à-peu-près les mêmes divifions que j’ai rapportées
plus haut. Voici les polirions qu’il indique.
T A B L E A U D E L’ A S S Y R I E , D ’ A P R È S P T O L E M É E .
F l e u v e s . ..... 1Caprus.
Leucus.
Gorgos.
r Marde. Sacada.
I Savara.^ Oroba.
A S S Y R I E
prèsduTigre,< Beftàra.
1 Belciana.
Ninus.
Thelde.
Ctéfiphon.
C O N S I D É RÉ E^
( Birthama. Arbela.
Datha. Gomora.
relativement à fès V i l l e s . ( Zigira.
Darna.
Phufiana.
Ifonoé.
Dans
Obana. ./Sura. ■
Therfara. Chatracharta.
l’intérieur Corcura. Apollonia,
du pays. Oroba.
Degia.
Bethurâ.
Arrhapa.
Comopolis. Binna.
Dofa. Û Artemita.
,
\ Gaugamela.
Es Sarbena.
Sitace.
ASSYRIE, pays. Mém. vol. III, p. 87,103.
A s s y r ie . Mém. vol. X XI,p. 1,2 , 6,24, 62,442.
Hiß. vol. X V I , p. /ƒ/.
ASSYRII. L?empire des A fly riens eft un des
plus étendus que nous fafle connoître l’ancienne
hiftoire de l-’Afie. Les premiers d*entre les modernes
qui eflay èrent de débrouiller à l’égard de cet empire
l’efpèce de chaos que préfentent les récits des
anciens hiftoriens, mal fécondés d’ailleurs par les
textes de l’écriture fainte qui s’étendent peu fur les
commencemens de cette monarchie, fe crurent aflez
inftruits pour conclure que Nembrod , reconnu
pour le fondateur de Babylone, l’avoit été aufli de
Ninive. Or Ninive ayant été la capitale de l’Aflyrie,
PB lui attribuoit ainfi la fondation des deux empires
d’Aflyrie & de Babylone (1) ; mais des critiques
plus éclairés jugèrent, d’après le texte bien difcuté,
qu’Afliir, après s’être trouvé avec Nembrod dans
les plaines de Sennaar, s’en étoit éloigné & avoit
( 1 ) Quoique je ne veuille pas entrer ici dans de
longues difcuffions critiques' fur cet objet, je.crois cependant
devoir inftruire les leéteurs du point qui don-
noit lieu à cette erreur. Voici le texte de l’écriture.
« Fuit autem principium regni ejus (Nembrod) Balylon,
>» & Arach, & Achad & Chalanne , m terra Sennaar. De
» terra i l ia egrejfus e ft A J fu r , & e d if ic a v it N in iv e n >♦ . G e n .
c h . 10. On traduifoit ainfi la fin de ce verfet. Il pafla
de cette terre en Affyrie , & fonda Ninive. Mais ea
recourant au texte hébreu, on vit que la fyntaxe de
cette langue s’oppofoit à ce fens, & l’on fentit qu’il
falloit lire : A J fu r s ’ é lo ig n a d e ce p a y s , 6- f o n d a N in iv e ,
été fonder plus haut vers le nord, la ville de Ninive.
Ce premier fait paroît à préfent aflez généralement
avoué. On n’eft pas aufli iiniverfeUement
d’accord fur l’époque de cet événement ; mais à la
diftance où nous en fommes, & vu le peu d’intérêt
qu’il nous préfente, ce n’eft pas même la peine de
s’y arrêter. Les règnes des premiers princes que
l’on connoît enfuite ne font pas non plus déterminés
d’une manière bien pofitive. Comme en pareille
matière, il faut cependant mieux rifquer d’adopter
une erreur raifonnable que de difeuter fans cefle,
& de flotter à l’infini, entre des opinions qui fe dé-
truifent, après avoir lu la plus grande partie de ce
que les chronologiftes ont écrit fut cet objet, j’ai
dreffé la table fuivante. Je fens que l’on lui oppofe
d’autres tables aufli bonnes, meilleures peut-être;
mais au moins a-t-elle l’avantage de préfenter à
l’efprit un enfemble qui réunit tout a la fois la
chronologie des Aflyriens, des Babyloniens , des
Mèdes & des Perfes : & par cet avantage, elle fera
plus utile même à ceux qui voudroient étudier un
lyftême différent. J’y renverrai pour la chronologie
des Mèdes, des Perfes & des Babyloniens. Je préviens
que j’ ai adopté pour le fond de ce fyftême,
le fentiment du favant M. Freret ( Mém. de littérature,
t. V, p. 77. ) m’aidant pour le furplus des tables de
M. Iabbé Langlet du Frefnoy.
Voyez ci - derrière le Tableau•