
BACCADE5 , lieu de laPaleftine, furies frontières
de la tribu de Zabulon, félon Ortélius.
B A C C A IÆ , ville de l’A iie , dans la Syrie. Elle
étoit fituée dans-une plaine entre des montagnes
& le fleuve Orontes, vers le degré ak minutes
de latitude. N ” \
B A CCANÆ , ville d’Italie, dans l’Etrurie, au
nord de Veii. C’eft aujourd’hui Bacano.
B A C C A V A TÆ , les Baccavates, peuple de la
Mauritanie Tingitane, le même que celui que
Ptolemée nommè’Baccuatæ.
BACCHI CQLUMNÆ. Denys le Périégète dit
que les colonnes de Bacchus le Thébain, étoient
près de l’embouchure du Gange, dans des montagnes
auprès de la ville de Nyfl’e.
BACCHI MONS, montagne de la Thraee, près
de la ville de Phiiippes, dans laquelle il y a v o ir des
mines d’or, félon Appien.
BACCHI NEMUS, bois de l’Afie mineure,
dans la grande Phrygie, dans le voifmage du
Tmolus.
B A C CH IA , nom d’une ancienne ville de l’A lbanie
Afiatique, félon Ptolemée.
- B À C ÇH IADÆ , les Bacch'ides.'C’eft à tort
qu’ en trouvant ce nom dans Ovide, on a cru que
ce poète s’en étoit fervi pour défigner les Corinthiens
en général. C ’eft le nom d’une famille de
leurs fouverains.
BACCHIAS & ANTIBA CCH IAS , nom de
deux îles du golfe Arabique , félon Pline
p tolem é e & Etienne le géographe difent Bacchi
& 'Anùbacehi in fuies..
BACCHIS, ville d’Egypte, fituée près du lac
Moeris, félon Ptolemée.
BACCHIUM, nom d’une île de la mer Egée, à
l’oppofite de la ville de Phocée, à l’entrée du golfe
deSmyrne. Cette île étoit richement ornée;mais
les Romains y ayant débarqué , en ravagèrent les
temples & les ftames.
B A C CU A TÆ , voyei B a c c a v a t æ .
B ACENIS, . forêt de la Germanie, qui féparoit
les Chérufques d’avec. les Suèyes, félon Céfar. Il
dit que c*étoit une foret d’une grandeur immenfe,
à l’entrée de laquelle lesSuèves. fe retirèrent à fon
approche.
B A C H I L I T A , nation que Pline place dans
P Arabie heureufe,
B A CH IN A , nom d’une île de la mer Méditerranée
devant la ville de Smyrne, félon Pline. Elle
eft nommée Bachium pix Tite-Iiïvè.
BACHURIN, Ba c h u r , ou C h o r a b a , viHe
de la Judée, dans la tribu de Benjamin*. On dit
auffi Bahurnn.
Jofeph, antiq., l. 7 , ch. 8, fait, mentiop de cette
ville.
Ce fut dans un puits près' de ce lieu que furent
cachés Jonathas & Achimas^ pour éviter Abfalon
qui vouloit lès faire mourir.
. B A C T R A ( Balk ) , appellée auffi Zàriafipa &
Çharïfyar capitale de la Baétriane..
B A C TR Ï, BACTR II & B A C TR IAN I, t e
Baélriens, habitans de la Ba&riane. Si l’on s’en
rapportoit à Diodore de Sicile d’après ce qu’il dit
de la belle défeni’e de ce peuple contre l’armée de
Ninus, roi d’Affyrie, la population y étoit dès*-
lors très-nombreufe , & les talens militaires cultivés
avec fuccès. Mais qui ofera croire qu’à Cet égard il
n’y a pas d’erreur dans l’hiftorien, lorfque l’on y en.
rencontre à tant d’autres égards ? Léfc Grecs négli-
geoient trop les langues de l’Orient pour en bien,
connoître l’Hiftôire. Auffi ne doit - on regarder
comme certain ce que l’on rapporte des Baftriens ,
que depuis le temps où les Grecs s’établirent en
Ba&riane, après la conquête d’Alexandre.
J’ai nommé, d’après Ptolemée,. à l’article Ba c -
t r i a , les nations que l’on comprenoit fous le nom
générique de Ba&riens. C’étoient la plupart des
montagnards toujours difpofês à faire la guerre, &
très-propres à en foutenir les fatigues. Mais quelque
féroces qu’on les fuppofe,j’ai peine à croire ce qu’en
rapporte Pline, qu’ils réfervoieht une certaine quantité
de chiens d’une très-forte efpèce, pour dévorer
les perfonnes que,leur âge ou leurs infirmités met-
toient dans l’impoffibiltfé de fuffire à leurs propres
befoins. Une autre coutume non moins éloignée de
nos moeurs, c’étoit l’ufage où étoient lés femmes
de fe proftituer à leur volonté, fans que cela parût
contre le bon ordre.
Si l’on s’en rapporte à Diodore, les Baéhiens
furent fournis de bonne heure à des rois. Eâéfias,
fon guide, prétend qu’Oxyarte régnoit en ce pays-
au temps de Ninus : Eufèbe veut que Zoroaftre y
ait auffi régné au temps de Cyrus. En accordant
tout cela, il n’en réfuke pas moins que la Ba&riane
fut foumife d’abord aux Aflyriens', puis aux Perfes*
Enfin , après la chûte de l’empire de ces derniers,
elle paffa aux Macédoniens. On fait qu Alexandre
y pénétra en pourfuivant Beflùs.
Il y eut (des gouverneurs Grecs dans la Bac-
triane fous ce prince & fous les fucceffeurs de
Seleucus, jufqu’au règne d’Antiochus Théos. Ce
fut alors, l’an 255 avant J. C . , que Théodore,
qui en étoit gouverneur, s’en fit reeonnnoître roi.
Les.guerres. d’Antiochus & de Ptolemée Philadelphie,
hù procurèrent une jouiffance paifible, dont
il profita pour s’affermir fur fon trône naiffanr.
Son fils, nommé auffi Théodote, lui fuccéda, &
pou/ fe mettre à l’abri‘des armes des Grecs, .s’allia
avec les Parthes: 11" técula les bornes de fon état.
L’hiftoïre des révolutions qui fuivirent n’eft pas de
mon objet. On les trouvera partie dans Juftin,
partie dans Arrian. Je dirai feulement que quelques-
uns des rois de la Ba&riane portèrent leurs armes,
affez avant dansia Scythfe, & d’autres affez avant
dans l’Inde. La puiflance des Baélriens étoit alors
-confidérable. Mais' ces princes Grecs furent dé pouillés.
de ces conquêtes éloignées. par les Par-
rhes. Environ l’an 144 avant, l’èrè vulgaire, Mir
thridâtefrère de. Phrahatèç.,. leur roi, en fit la
Conquête, & s’ avança jufqu’ au rôyaume #ù Porus
avoit régné. g! , „
La paix qui fuivit ramena la confiance entre les
Parthes, les peuples du Khoraffan, & ceux de
l’Inde : un commerce libre exiftoit entre ces nations.
C ’eft ce que nous apprend M. de Guignes, fécondé
par les écrivains Chinois. (Mém. de Litter. t.
X X V 3 mém. p. 19 ). . f , „ o. •
Telle étoit, dit-il, lafituation de la Battriane,
lorfque quelques nations qui demeuroient dans
l’Orient, fur les frontières occidentales de la Chine,
obligées par un prince puiffant d aller chercher d autres
habitations, arrivèrent dans ces provinces, y
détruifirent le royaume des Grecs, & donnèrent
beaucoup d’occupation aux Parthes. C eft ce peuple
venu des frontières de la Chine que les Grecs
défignent par le nom de Scythes nomades, lef-
quels, félon eux, détruifirent le royaume de Bac-
triane. Cette nation eft appelée par les Chinois les
Su ; & les Scythes qui firent la guerre aux Parthes
, les Xue-Chi. J’aurai occafion d’en parler
ailleurs. .
BA C TR IAN A, la Baâriane, grande province
d’Àfie, & l’une des plus reculées que les Grecs
connuffent au nord - eft de la Perfe. Quoique
les auteurs n’en aient pas déterminé les bornes
d’une manière bien précité, on voit que, feparee de.
l’Inde par les montagnes appellées Paropamifus qui
étoient au fud, elle avoit à l’oueft 1 Aria> au noid
la Sogdiana, & à l’eft des montagnes qui les fépa-
roientdu pays des. Scythes,appellées S acte.
Comme ce pays eft fituè dans de hautes montagnes,
plufieurs rivières y prenoient naiffance.
C ’étoit de la réunion d’un affez grand nombre que
fe formoit 1’Oxus, qui, après avoir arrofh Battra,
alloit par le nord-eft fe jetter dans les marais qu’Hé-
rodote indique de ce côté, & qui, mieux connus
aujourd’hui, portent le nom de lac d'Aral. Quant
au Battras, au Bafcaûs, au Dargomaaes, &c. ce
«’étoient que des.'rivières plus ou moins grandes qui
concouraient à l’augmentation de YOxus.
La Baâriane, dans les endroits arrafés, étoit
très - fertile, abondoit en pâturages & en toutes
fortes de bétail:mais dans d’autres endroits on n’y
trouvoit que des fables, dangereux même àtra-
verfer.
La capitale de ce pays, nommée BaAra, eft appelée
par quelques auteurs* Zarïafpa : elle etoit lur
fOxus. Il eft probable que ce derifter nom avoit
précédé l’autre, & qu’on 11e lui avoir donné celui de
Battra qù’enle formant de.celui de BaAriana, ou de
Batlrus qui en étoit le fleuve. On trouvera les autres
villes à leurs articles. Je ne citeraiici que celles
de Ptolemée. Pbyeç Ba c t r i i .
Fleuves & lieux de la Battriane, félon Ptolemee.
Fleuves: YOcus., Y Oxus, le Dorgamanesf le Za-
r'iafpe, l’Artamis, & le Dargidus.
Peuples : les peuples fitués vers le nord étoient
les Salataree les Zariafpoe ; au fud étoient les
Chomari^ puis les Comï, les Acinacct > les Tamby^i ;
la puiffante nation des Tochari ; puis les Marycoei,
les S corda, les V arm ; enfin les Aradïa, les Orfippt
& les Amarïfpïu
Le* principales villes étoient :
Chatracharta.
Charifpa.
Chovana.
Surogana.
Phrati, ou Pharatua.
Alichorda.
Chomara.
Curia ndra.
Cuaris.
Aftacana.
Tofmuanaffa.
Menapra.
Eucratidia.
Ba&ra regia.
Oftobara.
Maracanda.
Maràcodia.
>Près du fleure Oxus.
Placées près des
autres fleuves.
N. J9. On voit , i ° . que Ptolemée fait deux villes
différentes de BaElra & de1 Charifpa? ce qui n’eft
pas conforme aux témoignages de Strabon. & de
Pline ; 2°. qu’il place Aiaracanda, dans la Baélriane,
quoique les anciens la mettent dans la Sogdiane.
B A C TR U S , fleuve de l’A fie , dans la Baclriane.
Quinte-Curfe nomme atnfi le fleuve qui couloit
à BaElra. Ce doit être le Zariafpe de Pline & de
Strabon, & Dargide de Ptolemée.
BACTUNIUM, nom d’un lieu de la lhrace,
félon Nicétas, cité par Ortélius.
BACUNTIUS, nom d’une rivière de la Pannonie
inférieure, félon Pline, dont quelques manuf-
crits portent Bifacuntius.
BACURII & BACYRIANI, peuples qu Etienne
de Byfance place en Afie, près des Parthes & des
Mèdes. .
B A D A , ville de l’Afrique, félon Ortélius, qui
cite S. Cyprien.
B ad A , nom d’une ville delà Macédoine, îelon
la table de Peutinger & l’Anonyme de Ravenne.
Bad a , ou Badas, rivière de Phénicie, dans
le voifmage de la ville de Paltos. 11 y avoit auprès
de cette rivière un tombeau, que 1 on croyoit etre
celui de Memnon, fils de Tithonus & neveu de
Priant, roi de T roie, félon Strabon ,1.1$, p. foo.
B A D A C A , B AD A C E , ou Bagada. Scion les
divers exemplaires de Diodore de Sicile, ville de
l’Afie dans la Sufiane, & fituée fur l’Eulée.
B A D A CUM , ville de la Norique. Elle étoit
fituée près du Danube,félon Ptolemée.
B AD A 1S , ville de l’Arabie heureufe, dans le
pays du peuple O errai, félon Ptolemée.
B A D A N A TH A , ville de l’Arabie heureufe,
dans le pays des Thamudéens, félon Pline,