
A R IM A , montagne de la Cillcie, ou de la
Lydie, félon Tzetzes, fur la Théogonie d’Héfiode.
ARIMA PYTECÜSÆ (Ifchia ). Voy. Æn aria .
ARIM ANTIS , nom d’une ville d’A frique, dans
la Pentapole, félon Ptolemée.
A R IM A R A , ville de l’A fie , dans la Syrie.
Elle étoit fituée fur l’Euphrate, félon Ptolemée.
ARIMASPA. Vibius Sequefter dit que c’ eft une
-rivière toiit-à-fait au nord de la Scythie. Lucain
dit que c’étoit de cette rivière que les Arimâfpes
tiroient de l’or,
ARIMASPI, les Arimâfpes. Ce peuple a été
rangé, par les Anciens, entre les nations Hyper-
horéennés, c’eft-à-dire, fituées vers le nord. Ce
qui a depuis égaré les Modernes fur la polition
qu’ il convient de leur aflignef, c’eft que, connoif-
fant une plus grande étendue de pays vers le fep-
•tentrion, les voulant toujours reculer vers le nord,
. quelques : auteurs ont été jufqu’à leur faire habiter
le pays des Samoyèdes. Rodbek, d’après fon plan
de tout tranfporter en Suède, y avoit aufîi trouvé
place pour les Arimâfpes. C ’eft une grande erreur,
& j’en viens de d ire. la caufe. En fe reportant -
aux temps où l’on écrivpit fur ce peuple , on verroit
que les régions hyperborées dont parloient alors
les Grecs, étoient à quelque diftance au nord du
Pont-Euxin, & des Palus-Méotides dans la Scythie
européenne. Il eft vrai que Diodore les place en
Afie au fud dé l’Oxus. Cela prouve que l’on n’en
avoit que des notions bien vagues : la diverfité
d’opinions fur l’origine du nom d’EvspysTcu ou
■ E verge tes en eft une nouvelle preuve. Ce furnom,
qui lignifie bienfaïftint f leur fut donné, félon Etienne -
de Byfance, en mémoire du bon traitement qu’ils
avoient fait aux Argonautes lorfqu’ils paffèrent dansi
leur pays. Ceci nous rappelle cette opinion des
Anciens fur ces prétendus voyageurs, qu’aprês la
conquête de la toifon d’or ils avoient remonté le
Tanaïs ou l’Ifters. Selon Diodore, les Arimâfpes
furent nommés Evergetes, parce que dans une expédition
de Cyrus , l’armée de ce prince étant réduite
à une famine fi affreufe, que-les foldats fe
mârigeoient les uns les autres', ce peuple lui amena
trois mille charriots de vivres.
Quant à cé que Pline dit qu’ils étoient toujours
en guerre contre les Griphons, qu’ils n’avoient
qu’un oeil, &c. on voit bien que ce font des fables,,
Bl qu’il eft ridicule de chercher, àinfi qu’on l’a
par-tout fait, à en donner uiie^explication raifon-
nable (i'). Il y tant d’exemples de la crédulité des
Anciens aux faits hors de la marche de la Nature,
que l’on peut bien encore y comprendre celui-ci.
(t) Eufthate , pour rendre raifort de cet oeil uniqbe ,
prétend cjup pour tire? plus fiirement de l'arc, iis -fe
bouchoient un oeil:, & ne gardoient de libre que celui
dope ils f é fervoiënt pour ajufier leur grc,
ARIMASTHÆ, les Arimafthes, peuple d’A fie;
dont il eft parlé dans le poëme des Argonautes.
Ils étoient dans le voifinage du Pont - Ewxin. Or-
télius penfe que ce nom peut être défiguré, 8c
que les Arimafthes ne font autres que les Ari-
mafpes.
ARIMATHIE, lieu de la Paleftine, que S. Jérôme
placé entre Lydda & Joppé ; mais M. d’Anville
le place un peu au fud-eft de Lydda ou Diof\
polis.
C ’étoit la patrie de Jofeph, difciple de Jéfus.
A R IM E I , les Ariméens, peuple dont il eft
parlé dans Homère, quand il dit dans fon Iliade :
« La terre retentiffoit fous fes pieds, comme lorfque
» Jupiter irrité, lance fes foudres fur le mont
» qui couvre Typhoeus dans le pays des Ariméens,
» où l’on dit qu’eft le tombeau de ce géant».
Plufieurs auteurs ont cru qu’Homère vouloit parler
ici de l’île d'Ænaria ; on peut voir dans Strabon
un fragment de Pofidonius, qui dit qu’en cet endroit
Homère parle de la Syrie habitée par les
Ariméens. Les Grecs les appeloient indifféremment
A pcl(Âcilol ou A pip.01..
Je remarquerai ici qu’Homèré, en plaçant le
mont Typhæe, sv A’/s/^co/r chez les Ariméens , pa-
roît avoir donné lieu à Virgile de faire un nouveau
mot, compôfé du nom & de la prépofition ; eu
forte qu’il a dit :
i . . . Durumque oublie
lnarime, Jovis imperiis impojitq Typhcero.
Æn. 1. 9, v . 71 &
ARIMINUM(/?ù/uVi),ville d’Italie,dans l’Ombrie,
fur le bord de là mer Adriatique, à l’emboudiure
d’un fleuve de fon nom, & au fud-eft du petit fleuve
appelé Rubico. Strabon{ IV . ) en attribue la fondation
aux Umbri§ qui habitoient ce pays avant les
Senones. Dès que les Romains furent maîtres de
ce pays, ou du moins d’une1 partie confidérable,
ils envoyèrent une colonie à Ariminum : cet événement
qui, félon Velleius Paterculus {1. 1. de Col J) 9
arriva 2.3 ans après la défaite' des Gaulois, " doit
être fixé à l’an 48 5 , fous le confulat de Sempronîus
Sophus, & d’Appius, fils de celui qui étoit aveugle :
elle devint une ville confidérable ; une nouvelle
colonie, félon Àppian ( l. V.\ y. fut envoyée par
Augufte. Son port étoit -un des plus beaux de
l’Italîe. .
A R IM P H Æ I , les' Arimphéens, peuple qu,e
Pline place près des monts Riphées. On dit que
cé peuplé liabitoit les bois, que les hommes &
les femmes pottoient des cheveux courts. Pom-
poniüs Mêla écrit Arymphczi.
ARINA ( Girah ), ville d’Afrique., dans la Mauritanie
Céfarierife. Elle étoit fituée dans l’intérieur
des terrés., au nord-nord-eft dç Ritia. Ptolemée çii
fait mention^
A R IN C IOM ,
AR INC IO NI, forêt de la Gaule Aquîtanique.
Elle é.t.oit près du lieu où eft aujourd’hui fituée
la Rochelle.
ARINESTHES. Il eft parlé de ce peuple dans la
relation qu’Onéficrite a donnée du voyage des Argonautes.
Selon cet auteur, ils habitoient, ainfi
que plufieurs autres peuples, fur les bords du Palus
Méotide.
ARINIANUM. Caton écrit que c’étoit une colonie
fondée par Janus, fur le bord de l’Arno.
Ortélius, Thefaur.
A r in ia n u m , colonie que le même écrivain
place fur le bord du Tibre. Ortélius, The faut.
ARIOBARSANES, nom d’une montagne de
l’A f ie , félon Ethicus.
A R IO LA , nom d’un lieu de la Gaule, à quatorze
mille pas de Fanum Minerve, & à neuf mille pas de
Caturrigis, félon l’itinéraire d’Antonin.
A R I O L I C A , lieu de l’Italie, dans la Gaule
Cifalpine, fur la rive méridionale du lac Benacus.
A r io l i c a , ville des Helvétiens ( Pontarlier).
M. d’Anville la place à l’oueft du lac de Genève,
fur la route qui conduifoit de Vefontio à Urb a. Elle
appartenoit à l’ancienne Gaule, & fe trouvoit com-
prife dans la grande Sequanoife.
A r io l ic a (Avrilli ) , lieu de la Gaule, dont il
eft fait mention dans la Table de Peutinger, entre
Aquce Calidcc & Rodumna ou Rouanne.
AR IP PAR A , ou A r is p a r a , nom d’une ville
de l’Inde, en - deçà du Gange, félon les divers
exemplaires de Ptolemée.
A R I S , rivière de Grèce, dans la Meffénie,
félon Paufanias.
C ’eft fur le bord de cette rivière que les Thu-
riates bâtirent leur nouvelle ville de Thuria.
ARISABIUM, nom d’une ville de l’Inde, au-
delà du Gange, félon Ptolemée.
A R I S B A , ville de l’Afie-Mineure, dans la
Troade ; il en eft parlé dans Homère.
Etienne de Byfànce dit que cette ville avoit été
fondée par les Mityléniens. On lit dans Photius
que ce furent les Miléfiens. Elle étoit à peu. de
diftance au fud-eft d’Abydos. Les Troyens l’avoient
prife, dit Servius , avant 'la ruine de leur ville ,
& l ’avoient confervée pour alliée. Lorfqu’Alexandre
eut paffé en A fie , fon armée campa près de cette
v ille , pendant qu’il alla vifiter les ruines de T roye.
Une troupe de Gaulois, appellée par Attale, la prit
fur Prufias, roi de Bithynie. Elle étoit fur le Silleis.
ARISBE, ville de l’île de Lesbos; félon Strabon,
A R i s B a . Les Méthymnéens s’en emparèrent.
Pline dit qu’elle avoit été renverfée par un tremblement
de terre.
A r is b e , ville de Grèce, dans la Béotie, félon
S.uidas.
ARISBUS, rivière de la Thrace, qui alloit fe
perdre dans l’Hèbre, félon Strabon.
ARISIDUM, appelé aufîi A r is it um , ville épif-
copale de la Gaule au commencement de notre
monarchie.
Géographie ancienne•
ARISTÆ, les Ariftes, nation d’A fie , dans la
Sogdiane, félon Ptolemée, /. 6, ch. 12.
A R I S T Æ U M , ville de la Thrace, qui étoit
bâtie au fommet du mont Hæmus ; elle avoit été
fondée par Ariftée, fils d’Apollon. Il en eft fait
mention par Pline & Diodore de Sicile.
ARISTER A, île au fud-eft de la prefqu’ile d’A r-
olide, ayant au fud-eft l’ile de Pityufa ; au nord,
île de Tricrane ; .& au nord-oueft, l’île d’Hydrea.
.Le nom à' A ri fiera fembloit indiquer peut-être
qu’elle étoit fur la gauche en allant d’Hermione à
Scylleum ; ou bien, île malheureufe, dans le fens
que l’on donnoit quelquefois à ce mot grec.
ARISTERIA ,* ville de la Syrie, dans la Cyr-
rheftique, félon Ptolemée.
ARJSTERIE, île de G rè ce , dans le golfe Argo-
lique, au fud-oueft de la ville d’Hermione, félon
Pline & Paufanias. Voye% A r is t e r a .
A R I S T E U , lieu de l’Afrique, qui eft placé,
dans l’itinéraire d’Antonin, à vingt mille pas de
Zigilis, & à trente-deux mille pas de Tabrafta.
ARISTOBR ATHRA , nom d’une ville de l’Inde
en-deçà du Gange, félon Ptolemée.
ARISTOBULIAS, village de la Paleftine, près
le défert de Ziph, félon Surius.
ARISTONAUTÆ ( ou Ariflonautes ) , ville de
l’Achaïe, près des frontières de Sicyonie, au nord
de Pellène, & au fond d’un petit golfe.
Elle fervoit de port aux Pelléniens, ou aux ha-
bitans de Pellène. Sans faire dériver fon nom ,
avec Paufanias, de celui des Argonautes, je m’en
tiendrai à préfumer qu’il venoit de la bonté de fa
fituation, ou /du moins du talent des Pelléniens
pour la marine, puifqu’il fignlfioit mot à mot les
très-habiles Nautoniers.
ARISTONIS URBS, ville de l’Egypte, fur la
route de Coptos à Bérénice, à 25 miÜes de Diof*
polis.
ARISTOPHILI, les Ariftophiles, peuple d’Afie,
dans le Paropamife, félon Ptolemée.
ARITIUM, ville de l’Hifpanie dans la Lufitanie,
félon Ptolemée. Elle étoit fituée fur le Tagus, au
nord-eft d’ ûlïfipo.
ARITIUM PRÆTORIUM, lieu de la Lufitanie
, félon fitinéraire d’Antonin. C ’eft probablement
le même dont parle Ptolemée.
ARIV ATES , les Arivates, peuple que Pline
place dans la Pannonie.
A R IZ A N T I , iiatipn d’Afie, félon Hérodote,
qui les place au nord des Budiens , près la fource
du Choàfpes.
A R K A , ville de la Sy r ie , qui étoit fituée au
pied du mont Liban, du côté du Nord. Elle étoit
à cinq milles à l’eft de Simyra. C ’étoit la demeure
des Arkites, & on voit encore des ruines de cette
ville.
Des colonnes Thébaïques & de riches entable-
mens démontrent l’ancienne fplendeur de cette ville.'
A R K ITE S , peuple de la S y r ie , qui habitoù la
D d