
AMYRUS, ville de Grèce, en Theflalie. Il pa-
roît qu’aux environs de cette ville il y avoit des v ignobles
d’un grand produit. Ces lieux étoient vers
la Moloflie ; & , félon P olybe, fort expofés aux
courfes & aux pillages des Etoliens : on ne con-
Boît pas au j ufte fa pofition.
Il y avoit aufli un fleuve du même nom.
AMYSTIS, rivière de l’Inde, nommée ainfi par
Arrien.
, AMYSTUS ; c’eft Anyflus qu’il faut lire dans
Ortelius. ( Voye^ ce mot. )
AMYTHAONIA. Selon Etienne de Byfance,
c’étoit une portion de l’Elide, qui avoit pris ce
nom d’Amythaon.
AM YTON , ville de la Carie , félon Pto-
îemée.
AM Y T R O N , ville de la Thrace, félon Hefy-
chius.
AMYZON , ville de l’Afie mineure, dans la
Carie, félon Strabon.
A N
ANA. Ce nom, qui fe trouve employé dans l’É-
eriture, au quatrième livre des Rois , ch. 18 & 19,
& dans Ifaïe, ch. 3 7 , a paru, à quelques auteurs,
être celui d’une province ou d’une ville ; mais
d’habiles Hébraïfans-, en comparant ces paflages ,
ont cru qu'Ana pourroit bien n’être qu’un nom
d’homme.
AN A B , ville de la Paleftine, qui étoit fituée
dans les montagnes de la tribu de Juda, félon Jofué.
X I , 21; & X V , 30.
ANABÆNGS , épithète que l’on a quelquefois
donné au Méandre, & qui fignifie , qui retourne
fur fes pas. Les finuofités de fon cours lui
'»voient mérité ce furnom.
AN AB A G A T A , ville d’A fie , & fiège d’un archevêché
, qui relevoit du patriarche d’Antioche.
ANA B IS , ville de l’Hifpanie, dans le territoire
des Lacetani, félon Ptolemée.
A n a b is . Eufébe parle de ce lieu comme étant
un village d’E gypte, dans lequel on adoroit un
homme..
ANABISUM. Ortelius parle de ce Heu comme
étant un ftège épifcopal, mais fans indication de
province.
AN A B L A T A , ville de la Paleftine, près de
BetheL
ANABON. Iftdore de Chara eft le feul qui
Homme ainfi une région de l’Arie. Quoique aucun
auteur n’en parle, cependant fon texte eft fi formel,
( Avccflav %a>pu. tus Apnlecç ) que l’on ne peut
lui refufer une place ici. Les lieux de Phra ,
B is , Gari & NU, qu’il place dans cette contrée, ne
font pas plus connus. ( Clavier. )
ANA BUC IS , lien d’A frique, qu’Antonin place
fur la route de Carthage à Alexandrie. On v o it ,
par la djftance où il fe trouvoit, à l’eft de Maco-
Mtdes., qu’il devoir çtrç dans la Cyrénaïque,
AN A BUM , ville de la Germanie, fituée dans
une île du Danube, félon Ptolemée.
A N A BU R A , ville de l’Afie mineure, dans U
Phrygie. Elle devoir être à une journée dqs fources
de la rivière Alandrus; il eft très-probable que cette
ville eft la même que quelques auteurs placent
dans la Piftdie.
AN A CÆ A , bourgade de l’Attique, appartenante
à la tribu Efippothoontide.
AN ACE & A n a ph e , ville de l’Achaïe, félon
Etienne de Byfance.
ANACIUM , montagne de l’Attique , & fur
laquelle il y avoit un temple de Caftor & de
Pollux.
A N A CO LÆ , île de la mer Egée, félonl’itinér
raire •maritime d’Antonin.
A N A C TO R IA , ou A n a c t o r iu m , ville de l’À-
carnanie, prefqu’à l’extrémité de la prefqu’île que
refferre en cet endroit l’entrée du golfe d’Ambracie.
En entrant dans le golfe, on trouvoit cette ville
fur la droite, avant d’arriver à A Ilium. C ’eft à tort
que la Martinière reprend Corneille de n’avoir pas
placé cette ville en Epire (1). Le texte dé Strabon
exprime très-bien la fituation de la ville & la dif-
pofition du local. Etienne de Byfànce dit cpx Anactorium
avoit été fondée par une ‘colonie de Corinthiens.
Augufte en transporta les habitans à Nico-t
polis.
On croit que c’eft aujourd’hui Vonizza.
A N A C T O R I I , habitans & Ana&orium & de fort,
territoire.
ANADRÆMUS, l’un des anciens noms de la
ville d* Amphipolis, en Macédoine.
A NÆ A , ville qu’Etienne de Byfance place dans
la Carie, & qu’il indique en face de l’île de Samos ;
ce qui ne peut être rigoureufement jufte, qu’en
étendant un peu au nord les bornes de la Carie.
Il dit qu’elle avoit donné la naiflance à Menelas ,
philofophepéripatéticien & célèbre hiftorien. Selon
le même auteur , qui çite pour garant Ephorus,
cette ville avoit pris fon nom d'Anoea, l’une des
Amazones, qui y avoit été enterrée.
Etienne de Byfance & Thucydide font mention
de cette ville ; & on croit que c’eft celle que Scylax
nomme Anna.
ANAG ARUM ,nom d’une ville de l’Hifpahie«
Il en eft parlé dans quelques acles de conciles.
ANAGNIA ( Anagni ) , ville de l’Italie , dans le
'Latium, vers le fud-eft de Prénefte. C ’étoit la capitale
des Herniques. Les anciens lui ont donné
l’épithète de riche. Strabon la nomme la noble „
Xilluflre. Elle devint colonie , puis municipale : fon
territoire étoit gras & fertile : on y voit un refte
( l) IJ eft vrai que Pline {L. 4 , ch. ; ) place cette ville
en Epire; mais c’eft en donnant trop d’extenfion à ce
pays , puifque M. Larcher ( Trad, d’Hérodote, T. V I I9
p, 2; , ) apres avoir dit Anaûorium, ville d’Epire , finit
par dire, >< fituée. , . . , dans la partie nord-ou eft de
» l’Acarnanie »,
de
•3e mur arttique * provenant, non ft’uriê muraille 1
3e cirquê, comme on l’avoit cru, mais d’un épau- j
lement de fu e , ainfi que l’a reconnu & prouvé 1
M. l’abbé Chauppy. On voit, aufli des ruines de I
Thermes , que l’on appelle la Pefcine ; on y en 1
trouve d’autres encore.
. AN AGNUTES. Ce-peuple, félon Pline:, étoit
dans l’Aquitanie. Doni Martin croit qu’il eft le
.même que celui qu’Etienne de Byfance appelle
Agnotes , & place lur l’Océan. J’ai adopté, ksfen-
iiment de M. d’Anville à l’égard de la pofition de
ces derniers ; mais je conviens que je ne fais où J
placer ceux-ci; Dom Martin , les indique à l’oueft
des Ambilatri, au nord de Santones, ,fur le bord, de
la mer, entre la Garuma au fud, & le Canentelus •
au nord.
ANAGOMBRI, montagnes d’Afrique, placées
par PtÜemée dans la Marmarique. M. d’Anville
les a placées à l’oueft du temple d’Ammon.
A n a g o m b r i , peuple que Ptolemée place près
3 es Ammoniens ; il vouloit apparemment défigner
par ce; nom les habitans des monts Anagombri, en
Afrique, dans la Marmarique.
ANAG RANA , bourg de l’Arabie^ heureufe.
Strabon, qui le fait connoître, parle d’un combat
qui fe donna près de ce lieu, lors de l’expédition
d’Ælius Gallus.
AN AG YR U N S , A n a g y r u s & A n e g y r a s i i ,
bourgde T Attaque, dans la tribu Erechtéide, fur I
la côte du .fud, entre Phalère & le promontoire |
Sumum , à .l’eft du bourg d’Æxone ; il avoit pris I
■ fon nom du héros Anagyrps, qui renverfa les mai- I
fons de ce fiourg, parce que les habitans y avoient I
rejiverféTa r -chapelle qui lui étoit dédiée ; de-là
étoit venu le proverbe : f ébranlerai Anagyronte.
M. Larcher rapporte aufli une autre origine^ de ce j
nom ; d ’autres prétendent, dit-il, qu’il croît dans
le territoire de çe bourg, une plante d’une odeur
forte' & défagréablè que l’on nomme Anagyrus,
( bois puant ) & que du nom de cette plante eft
venu le proverbe que l’on dit de ceux qui, en remuant
quelque chofe, fe font beaucoup de mal à
eux-mêmes. ( Trad. d,'Hèrodote, vol. 7 , p. 26 ).
Paufanias dit qu’il y avoit, à Anagyronte, un
temple dédié à la mère des dieux.
AN AH AR A TH , ville de la Judée, dans la tribu
d’Iflachar, félon Jofué.
A N A IT IC A , canton d’Afie, dans l’Arménie ,
fur l’Euphrate. Ce lieu tiroit fon nom de la déefle
Anaïtis , à laquelle les Arméniens avoient une
dévotion particulière. Ce devoit être près de ce
lieu qu’étoit le lac Anaiticus dont parle Pline, &
fur les bords duquel croifloiènt les meilleurs ro-
■ feaux que l’on pût employer pour écrire.
A N A L IB A , bourg que Ptolemée indique dans
la petite Arménie.
ANALITÆ,peuple de l’Arabie heureufe, félon
Pline.
A N AM AN I, ou A n am a n ie n s . Cesl peuples
font aufli nommés dans les auteurs Anamanes &
Géographie ancienne«
Amants. Tout porte à croire qu’ils étoient Celtes ;
mais rien n’indique de quelle région ils étoient
venus ; & , quoique fort heureux dans les recherches
de ce genre, dit avec raifon le père ' Briet, le
très-favant Cluvier n’a pu s’aflùrer de leur origine.
Ils furent dans la fuite amis & alliés des Ro-v
mains. ; :
Ils habitoient dans la. Gaule Cifalpine, au pied
de l’Apennin, au fud du Pô , mais très-près de ce
fleuve, ayant la Trebia à l’oueft, & le Tarus pour
principaux fleuves. C ’eft dans l’étendue de leur
pays .que l’on trouvoit Placenùa , Veleïa, Florentin
& Julia Fidcntia.
A N AM A R I , peuple dont parle Polybe, &
qu’il place dans le voifinage de Marfeille. ( La
Martinière. )
ANAM A SC IA , ville de la baffe Pannonie. M.
d’Anville, qui écrit ce nom Annamaùa, le place à Îuelque diftance au fud d' Acineum, eft aufli fur le
)anube.
AN AM IS , rivière indiquée par Arrien, & que
l’on croit être la même que Pline & Ptolemée
nomment Andamis : elle appartenoit à la Carmanie.
M. d’Anville , dans fa carte de l’expédition d’A-
I lexandre, qui accompagne le Mémoire de M. le
I baron de Sainte-Croix, place cette petite rivière
fur le détroit qui établit la communication entre
la mer & le golfe Perfique ; mais il écrit Anarnin,
ce qui eft l’accufatif.
ANANES. Ce peuple n’eft connu que par Polybe
, ainfi que les Anamari. Dom Martin dit que
c’eft le même peuple, fous un nom différent. Il étoit
originaire d'Anas.
AN AO PORTUS, ( Samo Ilofphio. ) Il y a eu
i différentes opinions fur la pofition de ce port, qui
étoit de la province des Alpes maritimes. Cluvier
l’a confondu avec Avijto ; mais Holftenius, dans
I fes Remarques, l’en 'reprend. M. d’Anville le place
I dans une anfe qui fe trouve à l’extrémité dune
I petite péninfule, à l’eft de Nicoea , & fervant à
I former à l’oueft le Dlivuia Portus, & à 1 eft 1 A -
I vifw Portus. Dom Martin, quoiqù’avec beaucoup
I moins de précifion, lui donne le même emplacer
j ment.
| Dans Vhijloire de la Provence, par le P. Papon ,
1 le nom à'Anao eft donné à l’anfe formée par le
I cap dç San-Soufpir, & appelée la Tonnare.
1 ANAPAUMÉNE, fontaine de la Grèce, dans
I la Moloflie, qui faifoit partie de l’Epire.. Elle étoit
j affez près de Dodone, & portoit aufli le nom de
I Fons Jovis ; mais ©n n’a pas la pofition certaine de
I cette fontaine, ni de la forêt.
ANAPHE, lNamphio) l’une des îles Cyclades, à
l’eft de Therai Etienne de Byfance dit une des Spo-
rades : on ne compte ordinairement, entre ces dernières
, que les îles qui font plus près de l’Afie. Selon
ce même auteur, elle avoit eu d’abord le nom de
Memblïaros, d’après un des compagnons de Cad-
mus, courant après Europe, lequel s’appelloit ainfi.
Strabon, qui en parle, /. i & /. /o, dit qu il y avoit