ou ne peut guère deviner ce ipie peuvent être de
jU'étendues îles vues par le vice-amiral Beiinin-
gue par 16“ latitude N. et liahitécs par des antro-
popliages, à moins que ce ne soit quelqu’une des
iles Sandwich.
Nous arrivons à nu navigateur d’ im ordre supérieur
jiour ces temps d’ignorance. La marche de
son voyage, combinée avec pins de méthode,
donne lieu à de nombreuses découvertes ; et des
observations moins vagues que celles de ses devanciers
ont fourni le moyen de les retrouver toutes,
à peu de chose près. Je veux parler de Fernand
Quiros, pilote de Mindana dans son dernier
voyage, et qui, pilote encore en 1608 sous les
ordres de Paz de Torres, paraît néanmoins avoir
dirigé la campagne. Sa Sagittaria est certainement
Tditi; Tikopia a été retrouvé, et ses îles du
Saint-Esprit sont les Cfc.la.des de Bougainville on
la partie septentrionale des Nouvelles-IIébrides.
On a cm voir Encarnación dans Pitcairn, Dezena
dans Ma'itea, et Gente-Hermosa dans les îles du
Danger. En lin, Mallicolo vient d’être reproduit
dans Panikoro, et son île Tnumako existe certainement
yieu loin de Santa-Criiz. Une nouvelle exploration
des îles de l’arcbi[)el Dangereux fera conmiitrc
probahlement San-Juan-Batista, Sant-
Elmo, la Conversion de San-Pablo.
Passons promptement sur le voyage de Spiiberg
en i 6i 5 et 1616, qui, n’ayant rencontré an nord
de la ligne que deux ou trois îlots encore indéterminés,
ne devra peut-être sa triste célébrité
qu’au traitement injuste et barbare que cet amiral
eut a exercer, an nom de la Compagnie, envers le
célèbre et malheureux Jacques Lemaire.
Celui-ci, de concert avec Scboiiten, venait d’immortaliser
son nom par la découverte du détroit
de Lemaire, des îles des Chiens, Sans-fond, Water,
des Mouches, des Cocos, des Traîtres, E.<;péranc.e,
Horn^ il avait encore reconnu les îles nommées
par Tasman, Ontong-Java, Vertes, Saint-Jean,
Moïse, et plusieurs autres sur la côte nord de la
Nouvelle-Bretagne et de la Nouvelle-Guinée, qu’il
avait laissées sans nom, car il avait prolongé presque
entièrement tonte l’étendue de celte grande
terre.
Je ne parlerai point ici des découvertes faites
successivement de i6i6 à 1629 sur divers points de
la Nouvelle-Hollande par Hertog, Zeachen, Edels,
Nuitz, Witt, Carpeiiter et Pelsart. Je menlion-
nerai à peine Jacques Heriiiile qui, en t lia j, se