de produits bruts, accompagnés de droits et d’impôts
vexatoires sur le cbargement et déchargement des
navires. Le major Goulburn fut assez juste pour supprimer
tout cela; un ordre général fut publié spécialement
pour ouvrir la côte entière aux entreprenans
scieurs de bois : c’est en vertu de cet ordre qu’ils travaillent
maintenant. Les riches propriétaires qui possèdent
des terres plus voisines de la capitale, réussirent
à s’en procurer le monopole au moyen de
permis. Cette méthode, sous le prétexte d’arrêter le
vagabondage et de détruire les retraites des déserteurs,
est remise en pratique. Ainsi, la politique hollandaise
, sous la forme d’impôt sur le cèdre, tâche de
nouveau de reparaître dans cette colonie. Mais il faut
que le gouvernement se rappelle que la Nouvelle-
Galles du Sud a cessé d’être un simple établissement
pénal, et que nous avons droit à tous les privilèges
commerciaux, à tous ceux des plantations de Sa Majesté
en Amérique. »
Dans un long article de !’Justralian, où l’éditeur de
ce journal discutait l’actif et le passif de la colonie, il estimait
à 4,000,000 de liv. st. son capital entier en terres
cultivées, maisons, troupeaux, bétail de tout genre,
blé, grain, etc., indépendamment des marchandises
en magasin. Si les ressources de la colonie eussent été
convenablement dirigées, ce capital eôt pu être facilement
doublé par des valeurs en laine, tabac, sucre, huile
de baleine, cuirs, et autres objets d’un grand débit en
Angleterre. La dette des marchands de Sydney envers
les étrangers pourrait être évaluée à 250,000 liv. st. ;
])onr y faire face, ils peuvent avoir en ce moment
pour 180,000 liv. de valeurs entre les mains, représentées
partie par des marchandises en magasin,
ct partie par des billets de divers marchands en gros
et en détail. 60,000 liv. en outre peuvent être représentées
par des billets d’autres marchands, du numéraire
en caisse, et des propriétés en terre et en bétail.
Lnfin les 10,000 liv. restantes pourraient s’imputer à
l’intérêt du commerce cbez les consommateurs.
De tout cela, l’éditeur concluait avec assez de raison
que, malgré l’état de gêne où se trouvait alors la
colonie, à cause du grand excès de valeur des importations
sur les exportations, il n’y avait nullement à
redouter une banqueroute pour les marchands étrangers
; que les propriétaires en quelques années d’économie
et de travail pouvaient rétablir avantageusement
la balance en leur faveur, et que les marchands
de la Nouvelle-Galles du Sud seuls en souffriraient
par la stagnation des affaires. La valeur des objets
importés annuellement, depuis un petit nombre d’années,
n’est pas montée à moins de 350,000 liv. st.!
[Australian, n° 123 et 124, 2 et & septembre 1826.)
La quantité de laine exportée chaque année en
Angleterre a suivi la progression suivante ;
En 1 8 t7 . . .
En 1818. . .
En 1819. . .
73.000 liv.
93.000
100,000